Télécharge La Bruyère: Les caractères Arrias et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Arrias(7), Livre 5 Introduction : Jean De La Bruyère est un moraliste du 17eme siècle (1645-1696). Le moraliste est celui qui étudie les moeurs de ses contemporains pour les corriger, et pour éduquer son lecteur. Comme La Fontaine avec les Fables, qui écrit à la même époque. Jean de la Bruyère s’inscrit dans le courant du classicisme (le classicisme a pour but d’imiter les modèles antiques : l’ordre, l’équilibre, la rigueur. Et prône le modèle de l’honnête homme : un homme doit être cultivé, poli, agréable, sincère, discret). C’est un idéal que l’on doit s’efforcer d’atteindre. Au départ, les Caractères, publiés en 1688, devaient être une traduction des Caractères du philosophe grec Théophraste (4eme siècle avant J.C ), mais petit à petit, La Bruyère écrit ses propres remarques jusqu’à en écrire 16 livres dont la publication va s’étaler jusqu’en 1698. Les Caractères constitue la seule œuvre de La Bruyère. Les Caractères sont une satire sociale de la société du XVIIes (la Cour, les pauvres, la ville etc…). Son but est de décrire les mœurs, d’en souligner les excès et les corriger. Ce texte est le portrait satirique d’Arrias, un noble de La Cour, il est tiré du livre V des Caractères, dans le chapitre De la Société et de la conversation. Dans ce portrait, La Bruyère dénonce la façon de parler et de se comporter en société d’Arrias. Il en fait un anti-modèle de l’honnête homme : menteur, narcissique, désagréable… Nous présenterons ce texte en 3 parties : 1) La présentation d’Arrias 2) Le portrait de personnage en action 3) L’imposteur démasqué : le coup de théâtre 1) Le portrait d’Arrias : De « Arrias a tout lu » jusqu’à « quelque chose » : La Bruyère présente un personnage excessif, caricatural, on relève l’hyperbole : « tout lu, tout vu » plus le présent : c’est un « homme universel » : il est présenté comme quelqu’un qui sait tout : présent d’affirmation. On retrouve le champ lexical de la tromperie : « mentir, paraitre ». Dès ces trois premières lignes, le moraliste brosse le tableau d’un personnage excessif, négatif, obsédé par les apparences. Il préfère mentir pour faire croire qu’il sait tout. La Bruyère dénonce la société de la cour construite sur les apparences, les mensonges, et le fait de paraître toujours plus intéressant que ce que l’on est, supérieur aux autres. 2) Le portrait d’Arrias en action lors d’un repas Arrias est representé en train de parler d’une cour du Nord, d’un pays lointain. Il monopolise la parole : champs lexical de la parole : « parole, discours, récite ». Il coupe la parole à ceux qui allaient parler. Ce comportement pour La Bruyère est une vraie faute de goût car au XVII siècle, la conversation était un art avec des codes et des règles qu’Arrias de respecte
