La Chanson de Roland , Notes de Littérature

Télécharge La Chanson de Roland et plus Notes au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! La Chanson de Roland La Chanson de Roland  Sommaire ● Quand et par qui a été écrite la Chanson de Roland ? ● La forme et la langue du texte ● L'histoire de la Chanson de Roland (résumé) ● Trois scènes célèbres : Ganelon et le gant - Roland sonne du cor - Roland tente de casser son épée. ● Qu'est-ce qu'une chanson de geste ? ● L'épisode de Roncevaux : mythe ou réalité ? ● Analyse d'un vitrail de la cathédrale de Chartres ● L’armement du chevalier au Moyen Age ● Les qualités du chevalier ● Un portrait célèbre de Charlemagne ● L’écriture épique ● Un combat de chevaliers écrit à la façon de la Chanson de Roland La forme et la langue du texte Le texte est écrit à la fin du XIe siècle en dialecte anglo-normand, à mi chemin entre le latin et le français moderne. Il se présente sous la forme de 4 002 vers, des décasyllabes, répartis en 292 laisses (strophes), présentant toutes la même assonance (retour d'une voyelle en fin de vers). Extrait du texte original de la Chanson de Roland : Carles li reis, nostre emperere magnes, Set anz tuz pleins ad estet en Espaigne : Tresqu'en la mer cunquist la tere altaigne . N'i ad castel ki devant lui remaigne; Mur ne citete n'i est remés a fraindre, Fors Sarraguce, ki est en une muntaigne. Li reis Marsilie la tient, ki Deu nen aimet. Mahumet sert e Apollin recleimet : Nes poet guarder que mais ne l’i ateignet. Texte établi d’après le manuscrit d’Oxford, cité dans la Chanson de Roland, Gérard Moignet, Bordas, 1969 Le résumé de la Chanson de Roland En Espagne, pour obtenir le départ de Charlemagne qui depuis sept ans, lui fait la guerre, Marsile, roi de Saragosse, lui envoie un messager. Il porte un message mensonger : Marsile se convertira au christianisme si les Francs partent, mais il n'a pas l'intention de tenir sa promesse. Charlemagne prend conseil auprès des grands seigneurs francs.  Trois scènes célèbres cc 1. Ganelon et le gant --------------------------------------- Charlemagne a besoin de choisir un messager pour l'envoyer auprès de Marsile mais il refuse de faire courir ce risque à aucun des douze pairs, ses meilleurs chevaliers. Roland propose finalement d'envoyer Ganelon, ce que tous trouvent judicieux. Furieux de ce choix qu'il trouve injuste, Ganelon est persuadé qu'il va mourir. Dans sa colère, il profère des menaces envers Roland et ses amis. Lorsque Charlemagne donne son gant à Ganelon pour signifier que, le temps de la mission, il remet son pouvoir entre ses main, Ganelon laisse tomber le gant. Les chevaliers qui assistent à la scène interprètent l'incident comme un mauvais présage. Ils ont bien raison, car Ganelon s'apprête à les trahir...   2. Roland sonne du cor En sonnant du cor pour appeler Charlemagne en renfort, Roland rompt une veine au niveau de sa tempe. On peut remarquer qu'en aucune manière il n'est vaincu par les Sarrasins : il meurt des suites de la blessure à la tempe qu'il s'est infligée à lui- même en soufflant dans le cor. Il est donc victime de sa propre force... 3. Roland tente de casser son épée Les Sarrasins ont tué toutes les troupes de Roland. Il ne reste plus que lui. Il veut rassembler les corps de ses compagnons pour prier, pour qu'ils aillent au paradis. Mais Roland est sur le point de succomber à sa blessure à la tempe. Avant de mourir, il essaye de casser son épée Durandal en la tapant contre une pierre, mais c'est la roche qui se brise. Alors Roland la cache sous son corps pour ne pas que les ennemis la prennent. Le Mythe : - La légende raconte que la bataille de Roncevaux est énorme alors qu'en réalité ce n'est qu'un petit affrontement. - Dans la légende on dit que Roland est le neveu de Charlemagne. - Il fallait leur donner des adversaires dignes d'eux, un ennemi plus fantasmatique. Les Francs revenant d'Espagne seront donc attaqués à Roncevaux non plus par des montagnards basques, mais par cent mille Sarrasins, bien armés et très braves. - Dans la légende ont dit aussi que Charlemagne et sa troupe sont revenus venger Roland et ses compagnons, ce qui n'est pas le cas en réalité. Analyse d'un vitrail de la cathédrale de Chartres Ce vitrail date de 1225 ; on peut le trouver dans la cathédrale de Chartres. Le personnage représenté sur ce vitrail est Roland. Il est présent deux fois car deux scènes différentes sont représentées sur la même image. Dans la première scène, on le voit en train de tenter de briser son épée et dans la deuxième, on le voit sonner du cor. Analyse d'un vitrail de la cathédrale de Chartres L'épée de Roland se nomme « Durandal ». Il tente de la briser pour qu'elle ne tombe pas dans la main d'un Sarrasin, mais l'épée ne se brise pas et seul le rocher éclate. Le vitrail est composé en trois parties : les cadavres (au bas du cercle), le corps de Roland en action (bande médiane), et enfin le visage de Roland et la main de Dieu venant du nuage (bande du haut). LES QUALITES DU CHEVALIER Un chevalier parfait doit être un homme preux, loyal, et généreux. Il doit également être patient et secourir les plus pauvres : femmes, enfants ou vieillards. Il ne doit jamais se mesurer à plus faible que lui et doit prendre en pitié son adversaire qui se rend lors d'un combat. Les chevaliers doivent aussi être courtois et respectueux envers les dames qu'ils aiment, c'est-à-dire qu'ils doivent leur obéir. Ils sont très courageux et n'hésitent pas à risquer leur vie. Les chevaliers sont représentés comme des dieux de la guerre. Ils sont aussi tenus d'obéir à leur seigneur (ou suzerain) à qui ils vouent une fidélité exemplaire. Le chevalier respectait une certaine morale et une manière de vivre, il devait avoir un comportement chevaleresque. Ce mot qualifie dans le vocabulaire actuel quelqu’un qui fait preuve de courage, de courtoisie, de générosité. Les chevaliers devaient être assez riches pour acheter une épée, une armure, un bouclier et un cheval. Un portrait célèbre de Charlemagne Ce portrait célèbre de Charlemagne a été réalisé par Albrecht Durer (1471- 1528) en 1512. Le style de ce tableau est la Renaissance, la technique employée est l'huile sur bois. Pour le rendre plus impressionnant, le peintre a fait le portrait de Charlemagne plus grand que nature (taille du tableau 215 X 115 cm). L'écriture épique On dit qu'un texte est écrit sur un ton épique ou dans un registre épique lorsque l'auteur cherche à rendre le récit particulièrement spectaculaire, par exemple en exagérant les faits ou en grandissant les personnages. Pour arriver à ce résultat on utilise : - des hyperboles (exagérations ) Ex : D'un seul coup de sabre, il tranche la tête de son adversaire. - des énumérations (pour donner une impression d'abondance) Ex. Dans la vallée de Saragosse il y a de nombreux morts, des cadavres ensanglantés, des chevaux démembrés. Ecrivons à la façon de la Chanson de Roland... Apercevant Marsile, Charlemagne est pris d'une rage soudaine : il veut venger la mort de Roland, son neveu, le preux chevalier. Charlemagne prend Marsile par surprise et lui dit : « Tu n'es qu'un félon, je vengerai Roland et toute l'arrière garde ! » Marsile lui répond alors : «  Il n'y a plus que toi et moi, c'est l'heure pour moi de te tuer ! » Les Francs de Charlemagne, cachés derrière une colline, surgissent en criant : «  Montjoie ! » Les chevaliers de la deuxième armée de Marsile sont encore en chemin, il y en a quelques-un qui s'approchent… Marsile et Charlemagne chevauchent leur destriers et commencent la bataille… Protégé par son écu et sa lance dans les mains, Charlemagne crie : « Montjoie ! » et s'élance vers Marsile. Le Duc Naimes, en tête de l'avant-garde de Charlemagne, s'élance aussi dans la bataille, de même que Marsile, et lui déchiquette le heaume ainsi que son écu. Il lui enfonce sa lance dans le cœur. En la ressortant, le cœur reste coincé dessus. Charlemagne coupe la tête de celui qui s'est approché, il est maintenant face à face avec Marsile ; il essaie de lui couper l'autre main mais il n'y parvient pas, alors il tente un pied et parvient à le lui couper. Il ne reste plus à Marsile que sa main droite ainsi que son pied gauche. Très affaibli, Marsile a l'os qui dépasse de sa jambe ; alors il demande merci à Charlemagne. Celui-ci refuse et lui détruit le heaume. Son écuyer vient alors au secours de Marsile mais Charlemagne réussit d'un coup d'épée à lui déchiqueter le haubert et le tranche en deux, puis il s'écroule par terre. Marsile essaye d'attaquer Charlemagne mais il n'arrive pas à se mesurer à sa puissance ; il réussit seulement à lui égratigner le heaume. Charlemagne sort alors son épée et le Duc Naimes vient aussi entourer Marsile. Chacun, en même temps, lui plante l'épée dans le corps. Son cerveau sort par sa bouche et il tombe de son destrier. C'est une victoire que personne n'est prêt d'oublier… Fin Texte d'Ophélie P.