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la Chanson de Roland, le Roman de Renart, Essai de Littérature

Typologie: Essai

2018/2019

Téléchargé le 14/10/2019

Laure_92
Laure_92 🇫🇷

4.2

(32)

100 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge la Chanson de Roland, le Roman de Renart et plus Essai au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Le berceau de la langue —— La Chanson de Roland Julien Tiphaine —— Le Roman de Renart Clément Carabédian, Clément Morinière —— Productions Théâtre National Populaire « C’est le français en son enfance que l’on entendra ici… » À l’origine du Berceau de la langue, il y a le désir de faire entendre la langue française dans son enfance, dans ses évolutions du Xie au XVe siècle. C’est donc d’abord une traversée des langues et des contes du Moyen Âge que nous proposons ici, de la geste épique de Roland au monologue comique du Franc-Archer. Une traversée ludique, évidemment : car cette langue qui paraît si lointaine, si étrangère, devient, dans la bouche des comédiens du TNP, un instrument de jeu à partager. Au-delà, pourtant, l’ambition est pédagogique : il s’agit de faire entendre à un public jeune quelques-uns des chefs-d’œuvre de la littérature médiévale, sans les simplifier ni désamorcer leur puissance, parfois corrosive, d’évocation. Il s’agit, aussi, de parier sur l’intelligence du jeune spectateur, et de l’inviter au voyage dans des temps reculés, des langues oubliées, avec des contes qui nous transportent toujours… Le Roman de Renart XIIe et XIIIe siècles —— Par Clément Carabédian et Clément Morinière Adaptation Pauline Noblecourt Masques Erhard Stiefel Drôle, corrosif, contestataire et amoral, Le Roman de Renart est un texte unique, un texte fleuve, une suite de variations jubilatoires qui mettent en scène les aventures d’un goupil, Renart, qui ne manque pas une occasion de mentir, de tromper, de blasphémer, de voler et de tuer. Clément Morinière et Clément Carabédian prêtent leurs voix à Renart, et à son éternel ennemi, Ysengrin ; ainsi qu’à la foule des animaux qui peuplent la Cour du Roi Noble. Le loup et le renard prennent vie grâce aux masques créés par Erhard Stiefel, qui donnent chair à ces animaux trop humains. Résumé Pour Renart, un pauvre « goupil » fréquemment tenaillé par la faim, tout est bon pour se nourrir, y compris le vol et la ruse. Sa plus grande victime est le loup Ysengrin, qu’il attire dans toutes sortes de pièges. Mais les animaux dont se joue Renart finissent par se plaindre de lui, et, à la Cour du Roi Noble, viennent demander justice. Le texte Notre adaptation s’appuie sur une traduction originale, rimée. Nous avons pris le parti de ne pas atténuer le caractère corrosif, vulgaire parfois, du Roman. Les épisodes mis en scène sont : → La confession de Renart → Le Puits → Renart et les anguilles → Renart chez Hersent → Le duel judiciaire —— Durée : 1 h 00 À partir de 12 ans Extrait Puis il [Renart] s’éloigne vivement Car il voulait se soulager Avant que d’aller se coucher. Renart fait remonter sa queue Pour lâcher sept pets tapageurs : « Le premier, dit-il, pour mon père ! Que le second soit pour ma mère Le troisième pour mes bienfaiteurs Et pour tous mes prédécesseurs Le quatrième pour les volailles Dont j’ai dévoré les entrailles. Et le cinquième pour le vilain, Qui ici apporta ce foin ! Six : l’amour dont je suis épris, Pour dame Hersent, ma douce amie, Le septième est pour Ysengrin Que dieu le fasse souffrir demain Qu’il ait bataille en se levant ! Qu’il meure dans de cruels tourments ! Dieu n’a pas fait de créature Pour qui ma haine est aussi dure Qu’il n’aille pas jusqu’à la Saint-Jean Il m’a fait souffrir maints tourments ! Qu’à une corde, il se fasse pendre Sans que personne n’aille le défendre ! » Renart est allé se coucher Car il voudrait se reposer Il se recommande aux apôtres Puis récite trois patenôtres : « Que Dieu garisse tous larrons, Tous traïteurs et tous félons, Tous félons et tous traïteurs, Et ous encriemes pecheur Que dieux protège tous les voleurs, Tous les sournois, tous les trompeurs Tous les trompeurs, tous les sournois Et tous les pêcheurs scélérats ! Tous ceux qui vivent de mauvais coups Et qui saisissent tous et tout ! Cius qui bien fait ne doit pas vivre, Mais cils qui tout adés est yvres, Qui fait le bien ne doit pas vivre Mais celui qui est tout le temps ivre, Et cils qui embre et prent et tolt Et qui emprunte et nient ne solt, Ja tel gent ne puissent morir ! Mais celui qui vole, qui pille et prend Qui emprunte et jamais ne rend Qu’un tel homme ne puisse mourir ! C’est un péché de le détruire ! » Ainsi Renart fait sa prière Quel scélérat fils de pervers ! Puis il se tait, le renégat, Et le museau entre les pattes Il s’endort immédiatement, Car son lit était doux, vraiment. Clément Carabédian, Clément Morinière. © Michel Cavalca Blog Sceneweb Le berceau de la langue au TNP Ouvert par une chanson de geste (l’épique histoire de Roland), conclu par un sermon joyeux (le monologue dramatique du Franc-Archer) et avec, en son cœur, les monumentaux romans en vers du XIIe siècle, Le berceau de la langue se régale du déploiement et de la diversité des formes narratives médiévales. Les œuvres sont adaptées en mêlant au français moderne les textes originaux, en ancien et moyen français, car c’est un voyage qui est proposé ici, pour les jeunes et les moins jeunes, à la découverte d’une littérature composée pour être entendue. Ouvrez donc grand les oreilles et partez à la découverte de gestes inoubliables, d’amours mythiques et de co- quins mémorables… La Chanson de Roland C’est l’un des plus anciens textes littéraires de langue française qui nous soient parvenus. L’histoire en est connue : Charlemagne, dont les armées ont envahi l’Espagne, retourne en France lorsque son arrière-garde, commandée par Roland, est attaquée. Alerté trop tard par le cor de son neveu, l’empereur le retrouve mort au milieu d’une armée décimée. Le Roman de Renart Voleur, menteur, glouton, débauché, beau parleur et contestataire, Renart ne manque pas une occasion de ridiculiser Ysengrin, le loup, son grand ennemi ; de tromper Noble, le lion, son roi. Ni les procès, ni les duels, ni les condamnations à mort ne peuvent venir à bout d’un héros si retors. Tristan et Yseult Tristan, menant Yseult à son oncle Marc, qui doit l’épouser, boit avec elle le philtre d’amour qui était destiné aux mariés. Liés par un amour et un désir absolus, Tristan et Yseult sont dès lors condamnés au mensonge et à l’adultère ; l’inoubliable histoire d’amour est aussi l’un des creusets de la culture européenne. Le Franc-Archer de Bagnolet Matamore avant l’heure, le Franc-Archer de Bagnolet raconte à qui veut bien l’entendre ses fantastiques prouesses militaires, quand, tombant nez à nez avec un épouvantail (qu’il prend pour un soldat), il est sai- si de panique. Ce sermon joyeux du Xve siècle brode avec jubilation sur le thème du soldat fanfaron. Stéphane Capron Blog de L’Envolée Culturelle One-man show chevaleresque Au commencement du français, il y avait… Si la langue française est évidemment issue du latin, elle a subi de nombreuses modifications pour deve- nir celle que nous connaissons aujourd’hui. Loin de nous l’idée de vous faire un cours d’histoire de la langue, il faut cependant savoir que la langue médié- vale, l’ancien français a permis la transition entre une langue à déclinaison et une langue sans. En ancien français existaient encore deux cas, c’est ainsi que si vous prêtez bien l’oreille, vous pourrez entendre certains mots ayant le même sens, la même racine mais se prononçant, voire s’écrivant, différemment selon le cas auquel il est utilisé. Si ce spectacle fait partie du cycle intitulé « Le ber- ceau de la langue » c’est parce qu’il propose de re- venir sur de grands textes médiévaux faisant partie intégrante de notre éducation culturelle. Sensibiliser le public à ce qu’était notre langue à ses balbutie- ments, donner la possibilité d’entendre, d’« ouïr », comme diraient les textes médiévaux, la langue originelle, son rythme, sa beauté, sa subtilité et ses variations. En plus de redécouvrir l’histoire du neveu de Charlemagne, on redécouvre notre langue et on ressort du spectacle en ne l’appréciant que mieux. Julien Tiphaine nous livre une prestation remar- quable et incroyable pour faire revivre ce récit vieux de près d’un millénaire, trop rarement porté sur scène. Jérémy Engler La presse en parle
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