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la chanson du mal aime, Exercices de Français

commentaire compose qui parle de la chanson du mal aime d'apollinaire

Typologie: Exercices

2020/2021

Téléchargé le 04/05/2021

lola.dublas
lola.dublas 🇫🇷

5

(1)

4 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge la chanson du mal aime et plus Exercices au format PDF de Français sur Docsity uniquement! La première strophe permet de situer le poème dans le temps « Juin, v.1 » et dans l’espace « Paris, v.4 ». Dès l’image des deux premiers vers : « Juin ton soleil ardente lyre/Brûle mes doigts endoloris », la strophe se déroule sur deux plans. Il y a le plan simple de la réalité physique : les rues au mois de juin ou le soleil ardent « brûle les doigts. Mais il y a aussi le plan complexe de la métaphore que nous allons expliquer. Dans la mythologie gréco-latine, le Dieu Apollon est le dieu de la musique et de la poésie symbolisées par la lyre. Par ailleurs, sous le nom de Phébus, il est aussi le dieu de la lumière et le conducteur du char du soleil. Apollinaire (dont le nom dérive du nom Apollon) associe ici ses deux emblèmes, le soleil et la lyre, sans mentionner son nom. Dans les vers suivants, il se réfère au champ lexical du soleil et à celui de la lyre. Le soleil explique donc « brûle » (« brûle mes doigts endoloris » v.2) ; la lyre explique les « doigts » ; « endoloris » qui renvoie à l’un et à autre. Au vers 3, « triste » qualifie « délire », il désigne le poème lui-même et ses sentiments, la chaleur le rend fou et il est triste. Au vers 4, la réification « mon beau Paris », montre que le poète s’approprie Paris comme si c’était un objet à cause de l’utilisation de l’adjectif possessif « mon » et le présent d’énonciation, ici c’est mélioratif. Ainsi au vers 5, par le biais d’une périphrase « sans avoir le cœur d’y mourir », le poète nous fait comprendre qu’il est triste mais pas au point de se suicider. Dans la deuxième strophe, on remarque que le mal-aimé ne semble rencontrer aucun être humain dans la ville, ce qui est une façon d’exprimer sa solitude. En revanche, il s’attarde sur la longueur des dimanches : « les dimanches s’y éternisent, v.6 », ou l’hyperbole traduit son ennui ; et il ne décrit que des choses inanimées « orgues de barbarie v.7 », « fleurs aux balcons, v.9 ». Le seul adjectif de couleur dans le poème est le « gris, v.8 », le gris qui signifie la mélancolie, l’ennui et le malheur. Au vers 10, il personnifie les fleurs, elles « penchent » comme si elles étaient saturées du soleil et prête à mourir. Pourtant, la strophe s’achève sur une comparaison insolite : « penchent comme la tour de pise v.10 », dont l’humour équilibre la tristesse des vers précédents. Tout se passe comme si le poète avait à présent maîtrisé sa peine et pouvait dès lors renoncer à sa tristesse : les strophes suivantes célèbrent la lumière, la musique, la vie.
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