Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

La-cour-du-Lion-Jean-de-la-Fontaine.pdf, Schémas de Littérature

Texte A La cour du lion, fables, VII. [Guéroult] ... Cour plénière, dont l'ouverture ... Une critique de la puissance royale.

Typologie: Schémas

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Lorraine_94
Lorraine_94 🇫🇷

4.3

(38)

94 documents

1 / 3

Toggle sidebar

Documents connexés


Aperçu partiel du texte

Télécharge La-cour-du-Lion-Jean-de-la-Fontaine.pdf et plus Schémas au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Marion Duvauchel - Alternativephilolettres 1 Littérature d’idée Texte A La cour du lion, fables, VII [Guéroult] Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître De quelles nations le Ciel l'avait fait maître. Il manda donc par députés Ses vassaux de toute nature, Envoyant de tous les côtés Une circulaire écriture Avec son sceau. L'écrit portait Qu'un mois durant le Roi tiendrait Cour plénière, dont l'ouverture Devait être un fort grand festin, Suivi des tours de Fagotin. Par ce trait de magnificence Le Prince à ses sujets étalait sa puissance. En son Louvre il les invita. Quel Louvre! un vrai charnier, dont l'odeur se porta D'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine: Il se fût bien passé de faire cette mine Sa grimace déplut: le Monarque irrité L'envoya chez Pluton faire le dégoûté. Le Singe approuva fort cette sévérité, Et flatteur excessif, il loua la colère Et la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur: Il n'était ambre, il n'était fleur Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie Eut un mauvais succès, et fut encor punie: Ce Monseigneur du Lion-là Fut parent de Caligula. Le Renard étant proche: "Or çà, lui dit le Sire, Que sens-tu? dis-le-moi: parle sans déguiser." L'autre aussitôt de s'excuser, Alléguant un grand rhume: il ne pouvait que dire Sans odorat. Bref, il s'en tire. Ceci vous sert d'enseignement: Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère, Et tâchez quelquefois de répondre en Normand. VERS LE COMMENTAIRE Plan (académique mais fonctionnel) Marion Duvauchel - Alternativephilolettres 2 Un récit court et plaisant Une critique de la puissance royale Une représentation animale classique Introduction rédigée Genre très ancien puisqu’il date de l’antiquité, la fable connaît au XVIIème siècle un regain de faveur. L’esthétique du siècle « plaire et instruire » s’accorde en effet avec le genre. Surtout, parmi les fabulistes, il en est un qui va donner à la fable une dignité inégalée sinon inégalable : Jean de la Fontaine. Ses fables, d’une diversité incomparable, couvrent un champ qui va de la politique à la philosophie en passant par la morale et une sagesse, souvent paradoxale. La cour du lion peut s’interpréter comme une satire de la cour du roi de France, Louis XIV et de sa morale de courtisans. Le texte commence comme dans les modalités du récit par l’emploi du passé simple : voulut connaître » : c’est le temps du récit du conte, de la légende, « in illo tempore ». On nous raconte une histoire et conformément à l’esthétique de la sobriété : c’est un tableau vivant lié à l’hypotypose. « Un jour » évoque le « il était une fois » du conte. ANALYSE THÉMATIQUE De la puissance royale D’emblée, le champ de la puissance organise les vingt premières lignes de la fable. Le vœu du roi est de connaître exactement sa puissance et on nous le dit d’emblée non seulement dans son désir exprimé (de quelles nations le ciel l’a fait maître), mais aussi dans les modalités de la convocation « par députés ». Il envoie des ambassadeurs officiels. Ce qui signifie qu’on ne peut s’y soustraire. Le thème du pouvoir est signifié d’emblée. Le sceau rappelle le caractère officiel de la convocation. Tous les signaux textuels évoque la puissance royale : les nations sont si nombreuses qu’il faut un mois pour les recevoir toutes et un grand festin va inaugurer la rencontre. Ce festin est clairement affecté là encore de la puissance royale exprimée. « il étale sa puissance ». Le terme a aujourd’hui quelque chose de péjoratif (on étale sa culture). Le champ lexical de la puissance se développe tout au long du texte: « maître, sceau, roi, vassaux, Cour plénière, magnificence, puissance ». Et pour couronner l’ensemble, c’est au Louvre que va se dérouler cette fête qui rappelle les festivités du Moyen âge puisqu’on y verra les « tours de Fagotin », figure de jongleur et de bateleur. L’image du Louvre n’est pas anodine, puisque c’est là que le roi accueillera ses invités. Pretstige, puissance À la bête dévoratrice (du festin au charnier) À la ligne 15 le texte bascule. Le roi propose à ses invités de la viande morte, ce que le mot charnier évoque. La viande décomposée sent mauvais tout simplement. Si les nations sont nombreuses, seuls trois personnages vont représenter la suite du texte. On a à la ligne 26-27 une remarque du fabuliste, une incise dans le récit. On compare le roi au tyran sanguinaire romain Caligula. Les trois personnages : l’ours, le singe et le renard Par son geste, l’ours manifeste par son geste de se boucher les narines une réaction spontanée. Sans doute pas très maligne, (l’ours n’est pas un personnage malin), mais le geste est compréhensible dans le récit. Il déplut au roi, le roi le tue ce que la périphrase « envoya chez Pluton » exprime.
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved