La laitière et le pot au lait, lecture linéaire., Dissertation de Français

Télécharge La laitière et le pot au lait, lecture linéaire. et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! SII/3 : Commentaire linéaire « La Laitière et le Pot au lait » (v. 1 à 29) Problématique : à travers les rêves et les revers de fortune de Perrette, une réflexion sur l’imagination. V. 1 à 11 : des précautions inutiles ? Idée secondaire Procédé Citation Analyse La situation initiale repose sur un portrait qui dresse l’image d’un personnage rêveur et enjoué. Les éléments majeurs du récit : « Perrette », prénom populaire qui dénote l’appartenance du personnage à la paysannerie ; « sa tête », dont les divagations constituent le sujet de la fable ; le « pot au lait », élément déclencheur du récit et des espoirs de la laitière. allitération en « t » « Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait » Les sonorités du premier vers sautillent comme la jeune femme au corps léger et agile qui préfigure son esprit rêveur. Les précautions du personnage : La jeune femme a pris ses précautions. Elle a installé un « coussinet » sur lequel elle va caler le précieux récipient. On observe ces précautions à travers un champ lexical du vêtement v. 2 : « Bien posé sur un coussinet », v.4 : « Légère et court vêtue » V6 : « cotillon simple, et souliers plats » Cette tenue censée lui éviter les désagréments confirme l’appartenance populaire du personnage et renforce l’aspect pittoresque de la scène L’entrain de la jeune femme : Perrette témoigne néanmoins d’une certaine euphorie qui révèle déjà les effets d’une imagination puissante Imparfait descriptif v. 3 : « prétendait arriver sans encombre », v. 4 : « allait à grands pas » Ces éléments permettent de déceler les signes précurseurs d’une mésaventure : ainsi, l’emploi du verbe « prétendait » (v.3) préfigure déjà l’échec de sa quête. L’ambivalence du portrait : Cette ambivalence du personnage entre euphorie et précaution s’exprime également dans la structure de ce portrait initial Alternance d’alexandrins et d’octosyllabes v. 1 à 6 Le changement de rythme lié à l’hétérométrie annonce un déséquilibre possible entre les espoirs du personnage et la réalité Un emballement de la pensée : On rentre d'ailleurs progressivement dans les 1) Des hyperboles v. 10 : « un cent d’œufs », « triple couvée » Le lait se transforme en prix, en argent puis en œuf et en poussin à une vitesse impressionnante qui pensées du personnage qui se traduisent par un emballement dans le calcul chiffré des gains escomptés. On observe cet emballement à travers : 2) Une accumulation de verbes d’action : 3) une asyndète « comptait », « employait », « achetait », « faisait » v. 8 à 10 semble épouser le rythme frénétique de la marche. L’ironie du fabuliste : La clausule de la situation initiale de ce récit révèle la distance du narrateur avec le personnage, dont il semble considérer les ambitions avec humour Antiphrase ? Rime « La chose allait à bien par son soin diligent » « argent » (v. 9), « diligent » (V11) Le fabuliste semble moquer l’empressement de la jeune paysanne à l’idée de faire fortune v. 11-21 : L’imagination de Perrette, un rêve de fortune Idée secondaire Procédé Citation Analyse Après ce portrait pittoresque d'un personnage enjoué, l'auteur plonge le lecteur dans la rêverie de Perrette qui commence à imaginer tout ce qu’elle va pouvoir acheter avec le prix de la vente du lait. Le fantasme de Perrette : Perrette fantasme sur ce qu’elle obtiendra avec cet argent dans un discours direct qui dynamise le récit et met en scène la rêverie Gradation ascendante sur la taille des animaux v. 13 : « poulets », v.16 : « porc », v. 20 : « vache et son veau », v. 21 : « troupeau » Le rêve de Perrette ne semble pas chimérique puisqu’il demeure ancré dans l’univers paysan, déclinant le champ lexical des animaux de la ferme. Mais il est caractérisé par un effet d’amplification où le pot de lait, transformé en centaine d’œufs puis en poulets, entraîne l’apparition d’un cochon, d’une vache et de son veau => l’imagination prend la pas sur la raison La relativisation du danger : Pourtant, Perrette ne néglige pas ce qui pourrait lui arriver et se montre plutôt prévoyante en imaginant le danger constitué par un éventuel « renard » v. 14 : « le renard sera bien habile... » Elle semble néanmoins minimiser ce danger en en relativisant l’effet. Une imagination puissante : Mais la jeune femme se laisse emporter par ses projets Verbes au futur v. 16 : « coûtera peu de son », v. 18 : « j’aurai de l’argent bel et bon », v. 21 : je verrai sauter au milieu En réalité, elle voit son argent grossir au fur et à mesure qu’elle se laisse emporter par son rêve.