Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle; Gargantua, Notes de Français

Objet d’étude: [La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle]; Gargantua de François Rabelais. Parcours: rire et savoir.

Typologie: Notes

2021/2022
En soldes
30 Points
Discount

Offre d'une durée limitée


Téléchargé le 13/07/2022

lys.artufel
lys.artufel 🇫🇷

4.8

(10)

12 documents

1 / 5

Toggle sidebar
Discount

En soldes

Aperçu partiel du texte

Télécharge La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle; Gargantua et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Objet d’étude: [La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle]; Gargantua de François Rabelais parcours: rire et savoir. -Introduction -Amorce: Quintus Horatius Flaccus, soit Horace, célèbre poète latin de la fin du Ier siècle avant l’ère chrétienne, expliquait que la littérature sous toute sa splendeur, devait pouvoir instruire son lecteur tout en charmant sa grâce à un récit plaisant, liant ainsi le rire et le savoir de façon inextricable. -En ce sens, Rabelais promeut l'idéal humaniste dans son œuvre Gargantua, construite comme une parodie d'épopée, et marquée par l'esprit satirique qui raille la culture médiévale. Il mêle dans son écriture plusieurs registres de lecture, qui oscillent entre le plaisant et le sérieux. Érudit de la Renaissance, c'est sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier, anagramme de ses prénom et nom; que François Rabelais signe Gargantua. L'imaginaire collectif en a volontiers gardé l'image d'un gourmand à la très vaste culture acquise en étudiant les langues et les textes de l'Antiquité. Publié en 1534, Gargantua narre les aventures du géant éponyme, roi d'Utopie, et approfondit le questionnement philosophique, sous une apparence toujours comique. La partition correspond à la composition des romans de chevalerie et d’éducation, le lecteur suit le personnage de Gargantua depuis sa naissance extraordinaire jusqu’à sa pleine maturité. Le roman est un pur mélange de réflexions sérieuses et d’un rire excessif aux effets libérateurs qui se met au service des valeurs intellectuelles et éthiques de l'auteur. -Le rire ludique dans Gargantua. La première fonction du rire est liée à la plaisanterie, au divertissement. → Dès l'« Avis aux lecteurs », Rabelais justifie son parti pris comique en se fondant sur une maxime empruntée au traité Les Parties des animaux d'Aristote. Mécanisme caractéristique de l'humain, le rire apparaît à l'auteur de Gargantua comme une panacée. Selon la tradition médiévale, les formes comiques les plus outrancières auraient la vertu de soulager les misères et les aléas de l'existence à l’instar d’un antidote universel à la douleur et au chagrin auxquels l'homme est en proie au cours de sa vie. ➢ [Dans sa dédicace au lecteur, Rabelais affirme la pureté de ses intentions, et son propos se centre sur son unique ambition à savoir le lien de son texte avec la vertue et l’esprit religieux. Il n’y a rien de plus utile que le rire qui apparaît constructif et non destructeur et qui est à prendre dans un sens thérapeutique.] Gargantua de Rabelais apparaît comme un roman de la démesure. Les aventures d'un géant y font naître des effets comiques aussi puissants qu'illimités. ➢ ➡Il existe plusieurs formes de rire: comique de situation/ de gestes/ de mots/ de caractère. L’opposition de ces comiques renforce le rire. ➡Comique farcesque => avec l’influence de la farce théâtrale très sensible dans la scène de ménage drolatique des époux chap 6 ou par des références plus subtiles au chap 54. ➢ → L’humour rabelaisien est emprunt de procédés divers qui déclenchent le rire, à l'instar des nombreux jeux de mots. Dans cette perspective, l’onomastique qui se penche sur l’étude des noms propres, illustre cet appétit des mots. ➢ → Rabelais ramène sans cesse l’homme à ses envies primaires et réduit le corps à ses fonctions physiologiques par le biais du lexique ordurier, un comique très gras qui consiste à énoncer un grand nombre de mots vulgaires et scatologiques. [=> la noyade des parisiens dans l’urine de Gargantua et de sa jument chap 17 en est l’exemple.] –[Lorsque Frère Jean des Entommeures prend la défense de l'abbaye de Seuilly au chapitre XXVII, la scène de guerre reçoit un traitement démesuré: le moine triomphe seul de tous les assaillants picrocholins, traités de «porcs». La vigueur du combattant évoque celle du héros épique et provoque un décalage burlesque.] ➢ Le thème de l’ivresse, de la boisson, du vin ainsi que les nombreuses images régressives font également partie des éléments qui invitent le lecteur à rire. [Les premiers mots que prononcent Gargantua sont « À boire ! », ce qui ne manque pas de faire sourire le lecteur]. ➢ Ces registres sont à mettre en relation avec toutes les formes d’excès, souvent traduites par de puissants effets grotesques et hyperboliques.[Au chapitre IV, Gargamelle engloutit « seize muids, deux bussars et six tepins » de tripes, et le narrateur souligne que « trois cent soixante mille quatorze » bœufs ont été abattus pour l'occasion. La précision incluse dans ses dimensions hors norme prête à rire.] ➢ Les personnages du livre eux-mêmes sont joyeux; [Grandgousier est décrit comme « bon raillard »,]. Rabelais, par le Pantagruélisme, tourne en dérision ses héros en les mettant dans des situations risibles et burlesques par leur caractère comique. [Dès lors, on peut évoquer dans le chapitre XXI le moment où il est demandé de faire du sport dans son lit, ce qui apparaît comme complètement contre-productif et inutile. Transition éventuelle: Le rire rabelaisien s'abreuve à de multiples sources: il emprunte à la farce avec des effets de décalage; puise dans le lexique populaire, voire grossier; joue du gigantisme des personnages; mais il se fait cependant parodie quand il imite le discours des doctes; recourt aussi à l'ironie pour rendre le texte ambivalent. ➢ Le rire peut simultanément permettre d'exprimer un idéal philosophique en invitant le lecteur à la réflexion. La réflexion est marquée par l’influence du courant évangélique qui repose sur l’enseignement de Saint-Paul. Le comique se comprend donc dans le cadre d'une pensée chrétienne et cherche à contrebalancer la faiblesse humaine en incitant au discernement. → Loin des prétentions élitistes, l'idéal philosophique rabelaisien renoue avec certaines formes du bon sens populaire. Pourtant, plus qu'à la sagesse collective du peuple dont il dénonce les préjugés, Rabelais s'en remet à la figure du penseur grec pour incarner l’idéal sage caché derrière le bon vivant. (En effet, s'il est « toujours riant, trinquant avec chacun,…», il dissimule, sous un « détachement incroyable » son savoir et sa sagesse.) La quête de l'idéal philosophique, humaniste en particulier, se trouve encouragée et rendue possible par le rire, avec tous ses excès, en ce qu'il libère la pensée, mais elle met aussi en évidence l’écriture parodique chez François Rabelais. Le rire de pensée Le rire est au service d’une morale ou permet de dénoncer les excès. Dans le rire de pensée, on retrouve des types de comique qui reposent sur des références maîtrisées et détournées. => le narrateur parodie le sérieux des historiens et rédacteurs de chroniques en s’appuyant avec foi sur des documents peu fiables (les Fanfreluches antidotées) au chap 2. => Rabelais va en effet renier son héritage médiéval alors qu’il a, dans les faits, profité des créations du Moyen âge en reprenant la structure du roman de chevalerie de façon parodique => par des exploits guerriers lors de massacres violents tournés en dérision avec un preux chevalier coincé dans un arbre. Le Roman de Renart en faisait déjà autant. -Le narrateur envahissant cherche à définir un pacte de lecture avec son lecteur. →Dans Gargantua, le rire est un outil d'éducation et de transmission: il porte un savoir précieux, des valeurs fondamentales, il entretient l'inventivité, l’imagination et un profond désir d'indépendance. -Rabelais cherche avant tout à capter la bienveillance de son lecteur (« captatio benevolentiae »), il veut créer une complicité en réclamant un état d’esprit paisible, tolérant, et sans préjugés.
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved