La princesse de clèves analyse linéaire, Lectures de Français

Télécharge La princesse de clèves analyse linéaire et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LA RENCONTRE AMOUREUSE : Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves Introduction Écrit en 1678 par Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves est le premier roman d’analyse français. Ce roman historique qui se déroule à la cour d’Henri II, relate l’histoire d’une jeune princesse mariée bien trop tôt à un homme de dix ans son ainé et envers qui elle n’éprouve que de l’estime. Dans le passage étudié, cette dernière rencontre à l’occasion d’un bal un homme de son âge, beau et séduisant qui n’est autre que le duc de Nemours, dont elle tombe amoureuse. Comment Mme de Lafayette montre-t-elle dans le récit romanesque d’un coup de foudre, qui l’amour qui naît sera impossible ? I. Le coup de foudre a lieu dès l’entrée du personnage dans la salle Circonstances de la rencontres = cadre d’exception : - « bal et festin royale » grande fête au Louvres pour les fiançailles du duc de Lorraine (Le bal est un évènement répondant à des codes très précis où chacun et chaque chose sont à leur place. - « M. de Guise » familles aristocratiques  Milieu aristocratique élitiste. Beauté exceptionnelle de la Princesse de Clèves qui très courtisée (danse beaucoup) : - elle suscite l’admiration générale « lorsqu’elle arriva, l’on admira » (proposition subordonnée conjonctive) - beauté particulière - utilisation du déterminant possessif « sa » devant les noms « parure » et « beauté » montre qu’elle est la seule à posséder ces qualités. MAIS description vague « sa beauté et sa parure », peu précise (marque du début de la littérature) « Il se fit un assez grand bruit » = glissement vers le pdv interne, on devine l’entrée d’un nouveau personnage mais on ignore qui. Arrivée de Monsieur de Nemours est peu discrète puisqu'elle attire l'attention de tous les convives présents au bal ce qui fait porter le regard de Madame de Clèves vers la porte également.  Entrée théâtrale, rencontre théâtralisée + Mystère autour de la présentation de Nemours, divers substituts pour le désigner « ce prince », « un homme », « il » = arrivée très progressive du prince « le Roi lui cria de prendre celui qui arrivait » = proximité du roi et de la Princesse de Clèves : il lui donne un ordre. Elle est régie par des circonstance qui l’amène à rencontrer un nouveau jeune homme / danseur. La rencontre se fait donc par effet de surprise, sans que l'un ou l'autre n'ait entrepris quoi que ce soit. « qu’elle crut d’abord ne pouvoir être que M. de Nemours » = doute et trouble de la Princesse de Clèves. « Ce prince était fait d'une sorte qu'il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu » = sa beauté suscite l’unanimité et la surprise  Litote qui montre la beauté exceptionnel du personnage Métaphore « l’air brillant » combinée au verbe « parer » donnent au Duc de Nemours un aspect quasi solaire. « mais il était difficile aussi de voir Madame de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement » = parallélisme qui montre que la princesse et le Duc de Nemours sont décrits de la même manière. Ils incarnent tout deux une certaine perfection et semble fait l’un pour l’autre. Idée de prédestination Importance du regard : - champ lexical du regard - champ lexical de la beauté - champ lexical de l'étonnement Leurs vues réciproques provoquent un étonnement « de n'être surpris de sa beauté », « n’avait jamais vu », « grand étonnement ». Ces trois champs lexicaux sont utilisés aussi bien pour qualifier l’attitude du Duc que celle de la Princesse.  Regard déclenche le coup de foudre II. Un couple admiré par le public Dans cette scène, le rôle de l’entourage est très important. Leur couple est légitimé par le public qui assiste à la rencontre et surtout par le roi qui, en quelque sorte, « programme » et encourage la rencontre. Toute la scène est décrite à travers le regard de la foule des courtisans qui évalue ce qui se passe et, par son regard bienveillant, le rend possible « Quand ils commencèrent à danser, il s’éleva dans la salle un murmure de louanges. » = la danse des deux protagonistes voulue par le roi soulève un murmure d’admiration. Retour au pdv omniscient.  La princesse de Clèves et le duc de Nemours sont sous le feu des regards et impressionnent par leur beauté (admiration face au couple que forme l'union de leurs deux beautés)  le mouvement de la danse symbolise leur union physique, ils apparaissent d'autant plus indissociables « murmure de louanges » = la foule donne son approbation à cette union par son « se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître. » = la danse est aussi commentée par le roi et les reines dont la narratrice évoque l’étonnement  alchimie entre eux et ce qu'ils dégagent qui les fait apparaître comme le couple parfait