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La société de consommation sert ou se sert-elle de l'art ..., Résumés de Arts

Auteurs : Peggy Denaison et Sandrine Maury (lettres modernes), Mathieu Hantz. (Arts plastiques), Emmanuelle Chabran (Anglais). I] Un regard poétique a) support ...

Typologie: Résumés

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

DanieleFR
DanieleFR 🇫🇷

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Télécharge La société de consommation sert ou se sert-elle de l'art ... et plus Résumés au format PDF de Arts sur Docsity uniquement! HISTOIRE DES ARTS Niveau 3ème PROBLEMATIQUE : La société de consommation sert ou se sert-elle de l’art ? Thématique : Art, rupture et continuité Disciplines concernées (non exhaustif) : Anglais, Arts plastiques, Education musicale, Histoire, Lettres modernes, Mathématiques Auteurs : Peggy Denaison et Sandrine Maury (lettres modernes), Mathieu Hantz (Arts plastiques), Emmanuelle Chabran (Anglais). I] Un regard poétique a) support : extrait d’Emile Zola, Au Bonheur des Dames, chapitre 4 : une effervescence consumériste. (Lettres) « A la soie, la foule aussi était venue.[…] Oui, oui, extraordinaire ». L’axe privilégié pour l’étude de ce passage concernerait l’élaboration par Emile Zola d’un « tableau impressionniste » pour évoquer la technique de vente d’un nouveau tissu. Il recourt pour ce faire à divers procédés poétiques : métaphore filée de l’eau, harmonie imitative suggérée par les sonorités employées (effets d’assonance et d’allitérations), création lexicale concernant le nom attribué aux étoffes… b) support : Rauschenberg, Riding Bikes, 1998 (L’artiste prend des matériaux et crée une œuvre sensible, à l’état brut. Il tend vers le beau.) (Arts plastiques et anglais) c) un regard poétique porté sur le processus de fabrication : Support : Andy Warhol, Campbell’s tomato (La touche est un processus technique de fabrication. Le savoir-faire est imprégné de la société de consommation. Il trouve de la poésie dans le fait de reproduire (sérigraphie). C’est le procédé de fabrication qui va rendre la poésie. Il joue sur la nuance.) (Arts plastiques et anglais) II] Prosaïque et poétique a) Du prosaïque vers le poétique Support : César, Compression Ricard, automobile compressée, 1962 (la poésie du déchet : esthétisme de l’objet compressé) (Arts plastiques) Support : Ron Arad, Roverchair, assemblage d’un siège de rover et de tubes, 1981 (volonté de porter un regard neuf sur l’objet, il crée un objet design). (Arts plastiques) b) Une satire poétique de la société de consommation : chanson de Boris Vian, La Complainte du progrès (Lettres et Education musicale) Pistes : Montrer comment la technique de l’inventaire et le mode humoristique sont au service de la critique de la société / Dénoncer par l’humour Questionnement possible : 1) A quel genre de texte avons-nous affaire ? Quels ont les indices sur lesquels s’appuyer ? 2) Qu’avez-vous compris de cette chanson ? De quoi parle-t-elle ? 3) Quel est l’enjeu de cette chanson ? Dans quel contexte le fait-elle ? 4) Sur quel ton dénonce-t-elle ? 5) Quels sont les procédés utilisés au service de l’humour ? 6) Attardons-nous sur le titre La Complainte du progrès. Qu’est-ce qu’une complainte ? 7) En quoi cette chanson est une complainte ? Quelle est la thèse exprimée par Vian à propos du bonheur ? C’est sur le ton humoristique que Boris Vian dénonce de manière caricaturale l’évolution des relations amoureuses, les affres de l’amour « moderne », sous l’emprise de la société de consommation. L’amour devient un bien de consommation, le don d’appareil ménager ayant remplacé le don des sentiments. Les relations sont intéressées, pas sincères. L’argent, les biens matériels sont devenus des gages d’amour. On peut s’interroger sur la vision du couple présentée par Boris Vian, une vision somme toute critique. La femme est montrée comme étant intéressée, l’homme qui donne tout et n’importe quoi, quitte une compagne comme il cède facilement aux propositions d’autres femmes. Ils se comportent tels des consommateurs et non comme des amoureux. L’Homme est déshumanisé. Triste constat abordé avec légèreté (registre burlesque), ce qui n’empêche pas le caractère critique et satirique de la chanson. III] La publicité : une entrée vers l’art ? L’art, une entrée vers la publicité ? Démarche préliminaire : Initiative laissée à l’élève pour trouver des spots publicitaires qui s’inspirent de l’art. Consigne donnée à l’élève : Trouver une publicité qui est en rapport avec l’art. Cette consigne volontairement large permettra lors de la phase de mutualisation de poser la question du lien entre la publicité et l’art, de s’intéresser à une passerelle possible entre la publicité et le septième art. (Lettres et Arts plastiques) a) Quand la publicité s’inspire/ cite/ copie l’art et ouvre vers la connaissance dans un but lucratif. Wim Delvoye, Porte, modèle réduit du portail de son atelier, 1992 Robert Rauschenberg, Riding bikes, 1998 Au Bonheur des Dames Emile Zola Chapitre 4 A la soie, la foule aussi était venue. On s’écrasait surtout devant l’étalage intérieur dressé par Hutin, et où Mouret avait donné des touches du maître. C’était, au fond du hall, autour d’une des colonnettes de fonte qui soutenaient le vitrage comme un ruissellement d’étoffes, une nappe bouillonnée tombant de haut et s’élargissant jusqu’au parquet. Des satins clairs et des soies tendres jaillissaient d’abord : les satins à la reine, les satins renaissance, aux tons nacrés d’eau de source ; les soies légères aux transparences de cristal, vert Nil, ciel indien, rose de mai, bleu Danube. Puis, venaient des tissus plus forts, les satins merveilleux, les soies duchesse, teintes chaudes, roulant à flots grossis. Et, en bas, ainsi que dans une vasque, dormaient les étoffes lourdes, les armures façonnées, les damas, les brocarts, les soies perlées et lamées, au milieu d’un lit profond de velours, tous les velours noirs, blancs, de couleur, frappés à fond de soie ou de satin, creusant avec leurs taches mouvantes un lac immobile où semblaient danser des reflets de ciel et de paysage. Des femmes, pâles de désir, se penchaient comme pour se voir. Toutes, en face de cette cataracte lâchée, restaient debout, avec la peur sourde d’être prises dans le débordement d’un pareil luxe et avec l’irrésistible envie de s’y jeter et de s’y perdre. - Te voilà donc ! dit Mme Desforges, en trouvant Mme Bourdelais installée devant un comptoir. - Tiens ! bonjour ! répondit celle-ci qui serra la main à ces dames. Oui, je suis entrée donner un coup d’œil. - Hein ? c’est prodigieux, cet étalage ! On en rêve…Et le salon oriental, as-tu vu le salon oriental ? - Oui, oui, extraordinaire ! L’axe privilégié pour l’étude de ce passage concernerait l’élaboration par Emile Zola d’un « tableau impressionniste » pour évoquer la technique de vente d’un nouveau tissu. Il recourt pour cela à divers procédés poétiques : Métaphore filée de l’eau, Harmonie suggérée par les sonorités employées (effets d’assonance et d’allitération), Créations lexicales concernant le nom attribué aux étoffes… Boris Vian LA COMPLAINTE DU PROGRÈS Autrefois pour faire sa cour On parlait d'amour Pour mieux prouver son ardeur On offrait son coeur Maintenant c'est plus pareil Ça change ça change Pour séduire le cher ange On lui glisse à l'oreille Ah Gudule, viens m'embrasser, et je te donnerai... Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer Et du Dunlopillo Une cuisinière, avec un four en verre Des tas de couverts et des pelles à gâteau! Une tourniquette pour faire la vinaigrette Un bel aérateur pour bouffer les odeurs Des draps qui chauffent Un pistolet à gaufres Un avion pour deux... Et nous serons heureux! Autrefois s'il arrivait Que l'on se querelle L'air lugubre on s'en allait En laissant la vaisselle Maintenant que voulez-vous La vie est si chère On dit: "rentre chez ta mère" Et on se garde tout Ah Gudule, excuse-toi, ou je reprends tout ça... Mon frigidaire, mon armoire à cuillers Mon évier en fer, et mon poêle à mazout Mon cire-godasses, mon repasse-limaces
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