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La terre vue du ciel, Notes de Littérature

Typologie: Notes

2018/2019

Téléchargé le 14/10/2019

Thierry_E
Thierry_E 🇫🇷

4.6

(78)

515 documents

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Télécharge La terre vue du ciel et plus Notes au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! 1 LA TERRE VUE DU CIEL Séquence niveau 5ème OBJECTIF : travailler l’écriture de la description à partir de photographies de Yann Arthus Bertrand et d’un groupement de textes autour du même thème. par Estelle Soler, collège Les Martinets, Rueil-Malmaison (92) 2 Sommaire PRESENTATION DE LA SEQUENCE ................................................................................ 3 Objectifs ............................................................................................................................. 3 Analyser la fonction d’ancrage réciproque du texte et de l’image................................. 3 Développer un texte descriptif ....................................................................................... 3 Supports.............................................................................................................................. 3 Pourquoi l’image ? ......................................................................................................... 3 Pourquoi des photographies de La Terre vue du ciel ? .................................................. 4 Les références................................................................................................................. 4 Quelques sites Internet utiles.......................................................................................... 4 Photographies étudiées................................................................................................... 5 DEROULEMENT DE LA SEQUENCE................................................................................ 6 DETAILS DE LA SEQUENCE ............................................................................................ 10 PREPARATION D’UNE EXPOSITION AU CDI INTITULEE « LE TOUR DU MONDE EN 25 LECTURES »........................................................................................................................... 10 LE TOUR DU MONDE EN 25 LECTURES ................................................................................... 13 COMPARER UNE DESCRIPTION ET UNE ILLUSTRATION............................................................ 13 IMAGE ET LEGENDE ............................................................................................................... 21 DECRIRE UN PAYSAGE ........................................................................................................... 23 LES EXPANSIONS DU NOM ..................................................................................................... 23 DICTEE SUR L’ACCORD DE L’ADJECTIF ET DU PARTICIPE PASSE ............................................. 25 CORRECTION DE LA DICTEE ................................................................................................... 25 DES MOTS POUR DECRIRE DES PAYSAGES .............................................................................. 25 CONTROLE DE GRAMMAIRE ET DE VOCABULAIRE.................................................................. 28 CORRECTION DU DEVOIR DE GRAMMAIRE ET DE VOCABULAIRE ............................................ 30 COMMENT RENDRE COMPTE DE CE QUE L’ON VOIT................................................................ 30 ANIMER UNE DESCRIPTION .................................................................................................... 32 CORRECTION DU 1ER JET DE LA DESCRIPTION D’APRES UNE PHOTOGRAPHIE DE YANN. ARTHUS-BERTRAND.............................................................................................................. 37 STRUCTURER UNE DESCRIPTION ............................................................................................ 39 PREPARATION DU DEVOIR DE FIN DE SEQUENCE .................................................................... 43 DEVOIR FINAL DE LA SEQUENCE............................................................................................ 46 5 Photographies étudiées N° dans la séquence Date dans 365 jours pour la Terre Légende 1 14 octobre Australie Queensland. Banc de sable sur le littoral de l’île de Whitsunday. 2 4 avril Islande. Détail de la rivière Pjorsa. 3 11 août Venezuela. Etat de Bolivar. Banc de sable du rio Caroni. 4 5 février Ukraine. Pripiat, ville abandonnée près de la centrale nucléaire de Tchnernobyl. 5 7 décembre Etats-Unis. Wyoming. Parc national de Yellowstone. Geyser du Grand Prismatic. 6 9 mai Etats-Unis. Massachusetts. Brockton, traces sur un plan d’eau gelée. 7 14 février Grèce. Îles Ioniennes. Bateau échoué au nord de l’île de Zakynthos. 8 6 juin Argentine. Province du Neuquén. Hêtres sur les monts Traful. 9 15 août Maroc. Village dans la vallée de l’Ourika 10 28 mai Chine. Région de Pékin. La Grande Muraille près de Gubeikou. 11 16 août Maldives. Atoll de Male Nord. L’Œil des Maldives. 12 24 septembre France. Nouvelle-Calédonie. La Mangrove, palétuviers du Cœur de Voh. 13 23 janvier Indonésie. Culture d’algues à Bali 14 20 décembre Etats-Unis. Le Yankee Stadium à New York. 15 18 mars Egypte. Vallée du Nil. Séchage de dattes, palmeraie au sud du Caire. 16 3 décembre Mauritanie. Caravane de dromadaires dans les dunes près de Nouakchott. 17 3 mai Maroc. Tapis de Marrakech. 18 3 janvier Inde. Rajasthan. Cotonnades séchant au soleil à Jaipur. 19 10 janvier Botswana. Delta de l’Okavango. Rivière dans les marais. 20 20 août Philippines. Village près de l’île de Panducan. 21 9 septembre Namibie. Rive d’un lac dans le parc national d’Etosha. 22 25 juin France. Saône-et-Loire. Végétation subaquatique dans la Loire près de Digoin. 23 2 septembre Australie. Queensland. Dune de sable a cœur de la végétation sur l’île Fraser. 24 3 février Norvège. Glacier Folgefonn, sur les hauts plateaux de Sorfjorden. 25 5 octobre Madagascar. Région de Majunga. Tsingy de Bemahara. 6 DEROULEMENT DE LA SEQUENCE Séquence : LA TERRE VUE DU CIEL Support : photographies de Yann Arthus-Bertrand et groupement de textes N° ADOMINANTE SUPPORT TITRE DE LA SEANCE OBJECTIFS DE LA SEANCE CTIVITES Séance détachée, qui doit avoir lieu 2 à 3 semaines avant le début de la séquence Lecture cursive Livres du CDI Préparation d’une exposition au CDI intitulée « Le Tour du monde en 25 lectures » - Permettre une lecture romanesque dont l’objectif est non la narration mais la description : habituer les élèves à trouver de l’intérêt et du plaisir dans la lecture des passages descriptifs. - Réinvestir et approfondir les connaissances de la description. - Préparer le travail sur les images et la séquence 6 par la recherche d’illustrations. - Feuilleter l’ensemble des livres pour faire un choix réfléchi du livre à emprunter - Les élèves ont à leur disposition (CDI) une trentaine de livres - Ils doivent remplir par groupe un questionnaire, dont l’objectif est de permettre de classer les livres en fonction du lieu / milieu naturel. - Après une mise en commun, les élèves choisissent leur livre - Présentation des modalités de l’évaluation (exposé écrit et exposé oral) - Elaboration en commun des critères d’un bon exposé oral - Distribution d’une fiche récapitulative. 1 Oral / Lecture cursive Les travaux des élèves exposés au CDI Le Tour du monde en 25 lectures - Compte-rendu oral de la lecture cursive et présentation par chaque élève de son livre et de son exposé. - Pour ceux qui écoutent : être attentif et être capable d’évaluer les éléments positifs et négatifs d’une intervention orale. 2 Lecture Texte 1 : Les grottes d’Aglarond (Le Seigneur des anneaux) Tableau corresponda nt Comparer une description et une illustration Analyse de la fonction d’ancrage réciproque du texte et de l’image (l’image ancre le texte) : - Etre capable de repérer les liens qui existent entre un texte et une image : fonction d’illustration de l’image. - Etre capable de repérer les différences qui existent entre ces deux types de représentation d’un paysage : l’image dirige la lecture en opérant des choix là où le texte fait appel à l’imagination. - Correction des exercices - Réflexions orales sur texte et image 7 3 Lecture de l’image Photos 1 à 6 Image et légende Analyse de la fonction d’ancrage réciproque du texte et de l’image (le texte ancre l’image) : - Découvrir la notion de polysémie de l’image. - Découvrir l’importance de la légende comme ancrage de l’image. Etre capable de repérer comment un texte peut diriger la lecture d’une image. - Etre capable d’écrire des légendes et des commentaires imaginaires à la manière des textes qui accompagnent les photos de Y. Arthus-Bertrand. - Une légende doit ancrer l’image Distribution des photos 1 à 3 sans légende. : Que peuvent représenter ces photos ? Que manque-t-il pour qu’on sache avec certitude de quoi il s’agit ? - Sans légende, l’image est polysémique Distribution de la photo 4 sans légende : Que veut montrer le photographe avec cette ville sous la neige ? Analyse de l’effet de la légende sur la lecture de l’image - Jouer avec l’image Distribution des photos 5 et 6 : inventer des légendes à la manière de Yann Arthus-Bertrand - Bilan du cours sous forme de texte à trous 4 Oral / Ecriture Photos 7 à 10 Décrire un paysage Observer une image et la décrire - Travail écrit individuel : préparer une description d’une des quatre images et la présenter oralement. Les autres élèves identifient l’image décrite. - Elaboration collective d’un tableau présentant les caractéristiques de chaque photo : liste des éléments à décrire (et non à énumérer) - Présentation du travail d’écriture de la séquence : « Une photographie de Yann Arthus-Bertrand est choisie pour illustrer une description dans un roman. A vous d’écrire cette description, que vous devrez insérer après une brève introduction narrative. » - Le travail d’écriture commence en classe et est continué à la maison. 5 Grammaire Texte 2 : Colette, Là- Haut Livre de grammaire Les expansions du nom Découvrir et reconnaître les expansions du nom ainsi que leurs caractéristiques. - Correction des exercices - Lecture de la leçon sur les expansions du nom et exercices 6 Orthographe Dictée sur l’accord de l’adjectif qualificatif et du participe passé 7 Orthographe Correction de la dictée - Rappel des règles - Correction - Exercices de réinvestissement 10 DETAILS DE LA SEQUENCE Travail préparatoire : séance détachée Dominante : Lecture cursive PREPARATION D’UNE EXPOSITION AU CDI INTITULEE « LE TOUR DU MONDE EN 25 LECTURES » SUPPORTS Livres du CDI PRESENTATION DE CE TRAVAIL PREPARATOIRE Différencier passages narratifs et descriptifs est du ressort de la 6ème. Mais une véritable compétence descriptive ne saurait se réduire à la simple identification, qui aboutit d’ailleurs plus souvent à un refus de la lecture qu’à une lecture approfondie. Ce travail préparatoire vise à permettre, à travers la production individuelle d’exposés, une évaluation diagnostique de plusieurs compétences requises : reconnaître les descriptions et percevoir leur importance, leur rôle dans le récit. Les élèves ont en effet comme consigne de choisir deux descriptions, de les illustrer, puis de répondre à un certain nombre de questions concernant la fonction des paysages dans l’histoire du personnage principal. Cette démarche vise aussi à prévenir une lecture sélective de ces romans, et à donner aux élèves l’habitude de tout lire, en inversant en quelque sorte ce qui fait l’intérêt d’un livre pour eux : ce n’est plus seulement au plaisir de l’histoire et de la narration qu’ils doivent se montrer sensibles ; ils doivent aussi manifester une attention soutenue à l’égard des descriptions. Avant de leur donner les moyens d’écrire une belle description, mon objectif était de les rendre sensibles au plaisir de faire voir, pour qu’ils prennent conscience de la complexité des liens qui unissent narratif et descriptif. Le questionnaire initial a pour objectif d’ouvrir un « espace de liberté qui permet à chaque élève de lire selon ses compétences de lecteur ». L’ensemble des livres ayant été feuilletés au cours de ces deux heures au CDI, le choix final peut être réfléchi. OBJECTIFS - Permettre une lecture romanesque dont l’objectif est non la narration mais la description : habituer les élèves à trouver de l’intérêt et du plaisir dans la lecture des passages descriptifs. - Réinvestir et approfondir les connaissances de la description. - Préparer le travail sur les images et la séquence 6 par la recherche d’illustrations. - Feuilleter l’ensemble des livres pour faire un choix réfléchi du livre à emprunter. 11 DEROULEMENT DE LA SEANCE - Les élèves ont à leur disposition (CDI) une trentaine de livres LISTE INDICATIVE DES TITRES QUI PEUVENT ETRE PROPOSES, EN FONCTION DES POSSIBILITES QU’OFFRE LE CDI VOYAGES Le Tour du monde en 80 jours, Jules Verne AMERIQUE DU NORD Mon amie Flicka, Mary O’hara Tom Sawyer, Mark Twain AFRIQUE Le Ballon d’or, Yves Pinguilly Le lion, Joseph Kessel Le dernier Rezzou, EUROPE L’Enfant et la rivière, Henri Bosco Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, Selma Lagerlöf EUROPE DE L’EST La Steppe infinie, Esther Hautzig LA MER ET LES ILES 20000 Lieues sous les mers, Jules Verne Deux ans de vacances, Jules Verne L’Ile au trésor, Robert-Louis Stevenson Le vieil Homme et la mer, Ernest Hemingway Robinson Crusoë, Daniel Defoe Les Naufrageurs, I. Lawrence L’ancre de miséricorde, Pierre Mac Orlan Les Clients du bon chien jaune, Pierre Mac Orlan DESERT Le Prince d’Omeyya, Anthony Fon Eisen La Fille des sables, J. Hervé Esteban du désert rouge, Miles Hyman et Michel Honaker FORET Le Baron perché, Italo Clavino Le livre de la jungle, Rudyard Kipling Ma Montagne, Jean Georges MONTAGNE Premier de cordée, Roger Frison-Roche LE GRAND NORD L’Appel de la forêt, Jack London Croc-blanc, Jack London Le Fils des loups, Alain Surget Tikta’liktak, James Houston Noulouk, André Vacher Le Carcajou, Bernard Clavel Mes Amis les loups, Farley Mowat 12 - Les élèves doivent remplir, par groupe, un questionnaire dont l’objectif est de permettre de classer les livres en fonction du lieu / milieu naturel. QUESTIONNAIRE A DISTRIBUER AU DEBUT DE LA SEANCE Titre Auteur Quel est le milieu naturel, l’espace, le lieu où se passe l’histoire ? (mer, montagne, forêt, jungle, désert, Grand Nord, Afrique, etc.) Quel est le genre d’histoire ? (conte merveilleux, récit historique, récit d’aventure, histoire d’amitié, d’amour, etc.) Quel est le personnage principal A remplir avant de photocopier Les livres doivent être dans le désordre - Après une mise en commun, les élèves choisissent leur livre - Présentation des modalités de l’évaluation (exposé écrit et exposé oral) - Elaboration en commun des critères d’un bon exposé oral - Distribution d’une fiche récapitulant les consignes de l’exposé écrit et oral POUR M’AIDER A BIEN PRESENTER MON EXPOSE ECRIT ET ORAL I. LES CONSIGNES : A QUELLES QUESTIONS MON EXPOSE DOIT-IL REPONDRE ? 1. Je commence par définir quel paysage nous présente le livre / dans quel milieu naturel et dans quel pays se situe l’histoire. 2. Je donne des arguments pour justifier mon interprétation de ce lieu : - titre - première de couverture - quatrième de couverture - illustration - titres de chapitres - noms de villes, de pays. 3. Je cherche dans mon livre deux passages d’une dizaine à une quinzaine de lignes qui nous montrent les caractéristiques de ces paysages. 4. Je trouve une / plusieurs illustrations (photo, tableaux, gravures ) de ces paysages et je montre en quoi elles conviennent pour illustrer les paysages. Je la choisis bien en rapport avec le texte, comme si je voulais publier une édition illustrée de mon livre. 5. Eventuellement, je travaille sur des cartes (réelles ou imaginaires) pour localiser le lieu ou présenter un itinéraire du personnage principal. 6. Je montre en quoi le lieu est essentiel pour l’histoire (je ne résume l’histoire que pour parler de ces paysages) - ce milieu naturel présente des difficultés et des dangers (se noyer, mourir de soif, etc.) - quelle est la relation du héros à ce lieu (l’aime-t-il ? change-t-il d’avis au cours de l’histoire ?) - pourquoi le héros se trouve-t-il dans le lieu (il y est né, il aime l’aventure, etc.) 7. Quels sont mes sentiments à l’égard de ce lieu ? - le trouvez-vous beau / laid, attirant / repoussant ? - aimeriez-vous y aller ? Pourquoi ? II. AI-JE BIEN PRESENTE MON EXPOSE A L’ORAL ? 1. J’ai parlé assez fort pour être bien entendu(e). 2. Je n’ai pas parlé trop vite mais j’ai parlé clairement. 3. Je n’ai pas lu mon texte de façon monotone et monocorde. 4. J’ai éventuellement fait quelques gestes. 5. J’ai lu les extraits de mon livre de façon vivante. 6. J’ai respecté le temps imparti (5 à 7 mins). 15 Alan Lee, Rivendell Joan Wyatt, Rivendell QUESTIONS PORTANT SUR LES ILLUSTRATIONS 1) Cherchez sur chacune des illustrations les éléments de la description que vous avez relevés. 2) Quels éléments les illustrations ajoutent-elles ? 3) Comparez chacune des visions que ces images proposent du paysage : y en a-t-il une plus fidèle que l’autre ? 4) Est-ce ainsi que vous les imaginiez lors de la lecture du texte ? - Réflexions orales sur texte et image - Distribution d’autres exemples de comparaison entre texte et illustration. La même démarche est adoptée : lecture du texte, question portant sur l’impression générale, les sens convoqués, les éléments décrits. Puis analyse de l’image et des choix qu’elle opère par rapport à la liberté que le texte offre à l’imaginaire du lecteur. - Ces autres textes peuvent également être étudiés à la place du premier. 16 LA FORET DE LA LORIEN Quand les yeux de Frodon eurent été à leur tour découverts, il leva le regard, et il eut le souffle coupé. Ils se trouvaient dans un espace découvert. A gauche s’élevait un grand tertre, couvert d’un tapis de gazon aussi vert que le printemps des temps anciens. Dessus, comme une double couronne, poussaient deux cercles d’arbres : ceux de l’extérieur avaient une écorce d’un blanc de neige ; ils ne portaient pas de feuilles, mais ils étaient splendides dans leur harmonieuse nudité ; les arbres de l’intérieur étaient des mallornes de grande taille, encore revêtus d’or pâle. Haut parmi les branches d’un arbre très élevé brillait un flet blanc. Au pied des arbres et sur toutes les pentes vertes, l’herbe était parsemée de petites fleurs d’or en forme d’étoiles. Parmi elles, dansant sur de minces tiges, se voyaient d’autres fleurs, blanches ou d’un vert très pâle ; elles miroitaient parmi le riche coloris de l’herbe. Au-dessus, le ciel était bleu, et le soleil de l’après-midi rayonnait sur la colline, jetant de longues ombres vertes sous les arbres. […] Les autres se jetèrent sur l’herbe odorante, mais Frodon resta un moment debout, encore plongé dans l’émerveillement. Il lui semblait avoir passé par une haute fenêtre donnant sur un monde évanoui. Il s’étendait dessus une lumière pour laquelle sa langue n’avait point de nom. Tout ce qu’il voyait était de belle forme, mais ces formes semblaient en même temps nettement découpées comme si elles venaient d’être conçues et dessinées au moment où on lui avait retiré son bandeau, et aussi anciennes que si elles duraient depuis toujours. Il ne voyait d’autres couleurs que celles qu’il connaissait, or et blanc, et bleu et vert, mais elles étaient fraîches et vives comme s’il venait de les percevoir à ce moment et d’inventer des noms nouveaux et merveilleux. J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux Ted Nasmith, Farewel to Lorien Tim Kirk, Frodo meditates 17 LE DEPART DE LA COMTE La marche de la journée promettait d’être chaude et fatigante. Après quelques milles, toutefois, la route cessa de monter et descendre ; elle grimpa en zigzags jusqu’au sommet d’une arête escarpée, d’où elle ménageait une dernière descente. Devant eux, ils virent la plaine pointillée de petits bouquets d’arbres qui se fondaient au loin en une brume brunâtre de forêts. Leur regard portait par-dessus le Bout-des-Bois en direction du Brandevin. La route se déroulait devant eux comme un cordon. Pippin s’assit sur le talus et regarda au loin dans la brume à l’est, au-delà de laquelle se trouvaient la rivière et la fin de la Comté où il avait passé toute sa vie. Sam était debout à côté de lui. Ses yeux ronds étaient écarquillés car il contemplait, par-dessus des terres qu’il n’avait jamais vues, un nouvel horizon. […] Frodon gardait le silence. Lui aussi suivait la route du regard en direction de l’est, comme s’il ne l’avait jamais vue. J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux Ted Nasmith, Green Hill Country 20 ET LA LUMIERE FUT… DEUX FOIS SELON TOLKIEN Premier moment : La naissance de la lumière, créée par les Valar En ce temps les Valar mirent en ordre les mers et les terres et les montagnes, puis Yavanna sema les graines qu’elle avait depuis longtemps inventées. Alors, comme les flammes avaient été domptées ou enfouies sous les premières collines, il fallut de la lumière. A la demande de Yavanna, Aulë porta au milieu des mers deux énormes lampes qu’il avait fabriquées, pour éclairer les Terres du Milieu. Varda les remplit, Manwë les alluma et les Valar les juchèrent sur de gigantesques colonnes, plus hautes que toutes les montagnes qui nous sont restées. Une fut dressée au nord des Terres du Milieu, qu’on appela Illuin, l’autre au sud, Ormal, et la lumière inonda la terre où tout brillait comme si le jour n’avait pas de fin. […] Deuxième moment : La guerre et la destruction des lampes des Valar Melkor, assuré de la résistance de sa forteresse comme de la valeur de ses alliés, se jeta soudain dans la bataille pour porter le premier coup avant que les Valar ne fussent prêts. Il attaqua Illuin et Ormal, abattit les colonnes et brisa les lampes. La chute des immenses piliers fit que la terre s’ouvrit et se brisa, que les océans se levèrent en furie, et les lampes elles-mêmes répandirent sur la Terre des flammes dévorantes. […] Troisième moment : Renaissance de la lumière grâce aux deux arbres de Yavanna Yavanna chantait devant eux et ils la regardaient. A ce moment, deux pousses fragiles apparurent sur la colline et un silence s’abattit sur le monde, nul autre bruit que le chant de Yavanna et, grâce à ce chant, les pousses grandirent, plus hautes et plus belles, et vinrent à s’épanouir. Ainsi naquirent au monde les deux grands arbres de Valinor, de toutes les œuvres de Yavanna les plus célèbres et celles dont le sort est indissociable de tous les récits des Jours Anciens. L’un avait les feuilles vert sombre, dont l’envers brillait comme de l’argent, et il répandait de ses fleurs innombrables comme une inépuisable rosée de lumière argentée qui baignait le sol tacheté d’ombres frémissantes. L’autre avait des feuilles vert tendre comme celles du hêtre nouveau, bordées d’une lisière d’or, ses fleurs se balançaient comme des grappes de flammes dorées, cornes lumineuses qui déversaient une pluie d’or sur la terre, et toute cette efflorescence inondait les alentours de chaleur et de lumière. Ted Nasmith, The Lamp of the Valar Roger Garland, The Two trees of Valinor COMMENTAIRES DE TED NASMITH SUR SON TABLEAU « La lampe des Valar est une tentative pour dépeindre une des plus belles images que Tolkien ait décrite dans ses mystérieux récits de la préhistoire des Terres du Milieu. Bien que je doute que les arbres géants d eYavanna aient effectivement entouré la lampe Illuin, c’est un des privilèges de l’artiste que de pouvoir parfois composer un tableau qui réunisse deux concepts intéressants, et imprimer ainsi sa « touche » personnelle. » 21 Séance n°3 Dominante : Lecture de l’image IMAGE ET LEGENDE SUPPORTS Photographies 1 à 6 OBJECTIFS Analyse de la fonction d’ancrage réciproque du texte et de l’image (le texte ancre l’image) : - Découvrir la notion de polysémie de l’image. - Découvrir l’importance de la légende comme ancrage de l’image. Etre capable de repérer comment un texte peut diriger la lecture d’une image. Jouer avec l’image - Etre capable d’écrire des légendes et des commentaires imaginaires à la manière des textes qui accompagnent les photos de Y. Arthus-Bertrand. DEROULEMENT DE LA SEANCE : Transition avec les séances 1 et 2 : Vous avez vu que l’image permet de mieux se représenter le lieu décrit par le texte. Mais dans certains cas, le texte permet aussi de mieux comprendre de quoi parle l’image. I. Une légende doit ancrer l’image 1) Distribution des photographies 1 à 3 sans légendes. Consigne 1 : Que peuvent représenter ces photos ? Que manque-t-il pour qu’on sache avec certitude de quoi il s’agit ? Consigne 2 : Vous donnerez un titre à cette photographie, et vous établirez une légende. 2) Noter dans le cours : définition et importance de la légende. II. Sans légende, une image est polysémique 1) Distribution de la photographie n°4 sans légende. Consigne 1 : Que voyez-vous ? Que veut montrer le photographe avec cette ville sous la neige ? Distribution de la légende : une ville proche de Tchernobyl. Consigne 2 : quel est l’effet de la lecture de la légende sur la façon qu’on a de regarder l’image ? Travail sur les légendes de Yann Arthus Bertrand : quelles informations le texte apporte-t-il sur la photo que nous regardons ? 2) Noter dans le cours : informations données par la légende, sa fonction. 22 Le texte peut apporter des informations que l’image ne dit pas : ajouter un bruit, une voix, un commentaire extérieur que l’image ne peut donner et qui portent tout le sens de la photographie. Sans légende l’image est polysémique / peut avoir plusieurs significations. III. Jouer avec l’image : inventer des légendes Distribution des photographies 5 et 6 Consigne 1 : Inventez plusieurs légendes à la manière de Yann Arthus-Bertrand. Ecoute de quelques propositions : jeux et exercices de transformation de légendes et de titres pour faire varier le sens d’une image. IV. Bilan : texte à trous LES RELATIONS CROISEES ENTRE TEXTE ET IMAGE Texte et image entretiennent une relation complexe. Ils ont selon les cas différentes fonctions l’un par rapport à l’autre. I. L’image ancre le texte : l’illustration L’image peut avoir un statut d’illustration du texte : le dessin ou la photo donne à voir ce que « dit » le texte. Redondante ou complémentaire, l’image reste seconde, au service du texte. II. Le texte ancre l’image : la légende Même lorsqu’elle est autonome (une photo présentée pour elle-même), l’image reste dans un rapport de dépendance avec le texte : essentiellement sous forme de légende, de titre ou de slogan, le texte a pour fonction d’accompagner l’image et de réduire sa polysémie en permettant à celui qui regarde l’image de répondre à la question : « qu’est-ce que c’est ?». Le texte reste en position de force par rapport à l’image puisqu’il peut en changer le sens. Non que l’image puisse signifier n’importe quoi, mais sa polysémie ouvre la porte à différentes interprétations parmi lesquelles seul le texte permet de trancher. Le texte peut aussi apporter ce qu’à elle seule l’image ne dit pas : ajouter une voix, un bruit, un commentaire. Il a une fonction de relais : il apporte des informations que l’image ne peut donner. Il relaye l’image pour donner au lecteur ces informations. Les relations croisées entre texte et image Texte et image entretiennent une relation complexe. Ils ont selon les cas différentes fonctions l’un par rapport à l’autre. I. L’image ancre le texte : l’illustration L’image peut avoir un statut ………………………………………. : le dessin ou la photo donne à …………………… ce que …………………… le texte. Redondante ou complémentaire, l’image reste seconde, au service du ……………………. II. Le texte ancre l’image : la légende Même lorsqu’elle est autonome (………………………………………………………………), l’image reste dans un rapport de ………………………………………… le texte : essentiellement sous forme de ……………… …………………………………………, le texte a pour fonction …………………………… l’image et de réduire ………………….…… en permettant à celui qui regarde l’image de répondre à la question : ………………………. ……………………………………… Le texte reste en position de force par rapport à l’image puisqu’il peut en changer le ………………. Non que l’image puisse signifier n’importe quoi, mais ………………………………… ouvre la porte à différentes interprétations parmi lesquelles seul le texte permet ……………………. Le texte peut aussi apporter ce qu’à elle seule l’image …………………… : ajouter ……………………… ……………………. Il a une fonction de relais : il apporte des …………………… que l’image ne peut donner. …………………………………………………………………………………………………………………………. 25 II. Leçon A/ L’adjectif épithète liée et détachée B/ Le complément du nom C/. La proposition subordonnée relative NB : à chaque fois, choisir des exercices qui permettent de reconnaître, de pratiquer et de transformer les expansions du nom analysées. III. CONCLUSION : Expansions du nom et description - Les descriptions sont nécessaires au récit. Comme, pour décrire un objet, il est nécessaire de le nomme, de le déterminer et de le caractériser, les descriptions comportent beaucoup de noms et d’expansions du nom. - Pour faire une description précise et vivante, il est possible de compléter les noms par des expansions évoquant les couleurs, les matières, les odeurs, les formes, etc. « Une forêt d’un vert sourd, qui absorbe la lumière faiblissante » Séance n°6 Dominante : Orthographe DICTEE SUR L’ACCORD DE L’ADJECTIF ET DU PARTICIPE PASSE Séance n°7 Dominante : Orthographe CORRECTION DE LA DICTEE Séance n°8 Dominante : Vocabulaire DES MOTS POUR DECRIRE DES PAYSAGES SUPPORTS Un dictionnaire Petit Robert par groupe de deux élèves. OBJECTIFS - Disposer d’un vocabulaire précis et varié pour la description des paysages - A partir d’une recherche dans le dictionnaire de langue, permettre aux élèves d’apprendre à trouver des mots riches et précis pour améliorer leurs rédactions à la maison. - Approche thématique du lexique des paysages en vue de l’expression écrite à partir des photographies DEROULEMENT DE LA SEANCE : 26 I. Disposer d’un vocabulaire précis et varié pour la description des paysages ? Comment utiliser un dictionnaire pour améliorer une description ? Consignes : Travail par groupe de deux : la classe cherche tous les termes que propose le dictionnaire à partir de trois mots au choix : « paysage », « relief », « mer ». Il s’agit d’utiliser les renvois et les synonymes. Distribution de la fiche de vocabulaire. MOT DEFINITION EXEMPLES ET CITATIONS VUE D’ENSEMBLE Paysage Partie d’un pays que la nature présente à un observateur. > site, vue Paysage champêtre, méditerranéen, urbain. Contempler, admirer un beau paysage. Site Paysage considéré du point de vue de l’esthétique, du pittoresque. Site grandiose « C’est très rare en Amérique que les sites remarquables ne soient pas classés et protégés. » (Beauvoir) Vue B. ce qui est vu 1. Etendue de ce qu’on peut voie d’un lieu. > panorama, perspective > paysage 3. La vue de…, la perception visuelle de… > image, spectacle, vision « Les plus belles vues des pays avoisinants, des plages ou des forêts » (Proust) Vue imprenable On a une vue étendue Panorama Vaste paysage que l’on peut contempler de tous les côtés ; vue circulaire. > vue Admirer le panorama « le panorama qui se déroule est fort beau ; d’un côté les Vosges, de l’autre les montagnes de la forêt Noire » (Nerval) Perspective Aspect (surtout esthétique) que présente un ensemble architectural, un paysage vue d’une certaine distance. > vue > horizon « l’une des plus tristes perspectives qu’on puisse avoir devant les yeux : l’étroite cour d’une longue maison » (Musset) Spectacle Ensemble de choses ou de faits qui s’offre au regard. > aspect, tableau « Des vers que nous inspirait le spectacle de la nature » (Chateaubriand) Horizon Les parties de la surface terrestre et du ciel voisines de l’horizon visuel. A l’horizon = au loin, dans le lointain Espace visible au niveau de l’horizon > distance, étendue > paysage, vue « L’horizon calme, avec ses bois, ses maisons, ses coteaux » (Montherland) Interroger, scruter l’horizon Un vaste horizon Chaîne de montagne qui borne, limite, ferme l’horizon De ce lieu, on embrasse un immense horizon. Tableau Image, scène réelle qui évoque une représentation picturale. La plaine « dont le tableau changeant se déroule à mes pieds » (Lamartine) « L’étonnante mélancolie de ce tableau » (Chateaubriand) 27 DE LA PLAINE A LA MONTAGNE : LES RELIEFS Relief Forme d’une surface qui comporte des saillies et des creux. Forme de la surface terrestre Relief accidenté, escarpé, émoussé Les formes du relief a) > dépressions, plaines b) > plateaux c) > montagnes, massif, vallées Plaine Etendue de pays plat ou faiblement ondulé, généralement assez vaste, et moins élevée que les pays environnants La plaine de Beauce, couverte de champs de blé Pays de plaines Colline Petite élévation de terrain de forme arrondie > éminence, hauteur Petite colline > butte, coteau Montagnes et collines > relief Colline très arrondie > mamelon Le sommet, le pied d’une colline. A flanc de colline 1. Importante élévation de terrain > éminence, hauteur, mont, rocher a) Le sommet Sommet aigu > aiguille, cime, pic, piton, pointe Sommet arrondi > ballon, croupe, mamelon > crète, faîte b) Les versants Flancs, pente, versant d’une montagne > escarpement c) Dimensions Base, pied d’une montagne Altitude d’une montagne 2. Les montagnes, la montagne : ensemble de montagnes (chaîne, massif) ; zone, région de forte altitude (opposé à plaine) Pays de montagne Torrent de montagne Lacets d’une route de montagne Montagne 3. géog. > relief Cime Extrémité pointue (d’un arbre, d’un rocher, d’une montagne) > faîte, sommet > aiguille, arête Grimper jusqu’à la cime d’un sapin. Cimes neigeuses d’une chaîne de montagnes Vallée Espace allongé entre deux zones plus élevée > val, vallon, combe, gorge, ravin « La vallée semble fermée de toutes parts, pareille à une vasque de terre cachée entre des collines boisées » (Suarès) LES PAYSAGES DU BORD DE MER Mer Vaste étendue d’eau salée qui couvre une grande partie de la surface du globe. > océan Bord de mer > côte, littoral, rivage Côte Rivage de mer > bord, littoral Côte sablonneuse > grève, plage Côte escarpée > falaise Littoral Qui appartient à la zone de contact entre la terre et la mer. D’innombrables campings bordent cette partie du littoral atlantique. Il fait plus frais sur le littoral que dans l’intérieur des terres. Rivage Partie de la terre qui borde une mer ou un lac (dans ce cas, on dit plutôt rive) Le rivage est parsemé de galets sur lesquels s’accrochent des algues. 30 Séance n°10 Dominante : Grammaire / Vocabulaire CORRECTION DU DEVOIR DE GRAMMAIRE ET DE VOCABULAIRE Séance n°11 Dominante : Oral / Lecture de l’image COMMENT RENDRE COMPTE DE CE QUE L’ON VOIT SUPPORTS Photographies 11 à 25, à distribuer dans l’ordre. OBJECTIFS - Observer une image et la décrire oralement. - Prendre conscience qu’il est difficile de rendre compte d’un paysage surprenant et inhabituel. - Découvrir que la comparaison avec des objets connus, c’est-à-dire le renvoi à un univers de référence commun, permet de dépasser ces difficultés. - Connaître les propriétés de la comparaison et la pratiquer oralement. DEROULEMENT DE LA SEANCE : I. Descriptions orales de photographies Travail écrit puis oral, par groupe de 2 élèves. Les photographies doivent être distribuées dans l’ordre, car des groupements peuvent alors être perçus. n° (photos) Thème général des photographies Quelques comparaisons possibles 11 à 12 Formes aisément reconnaissables Œil, cœur 13 à 18 Quadrillages Chemise, tissu, champs, puzzle, mosaïque, patchwork, etc. 19 à 25 Formes et reliefs divers Vagues, rides, peau d’éléphants, hérisson, tapis de fakir, pied, bois de cerfs, serpent, coulée de peinture, etc. - Distribution d’une des 15 photographie à chaque groupe. Ils doivent préparer un compte-rendu de ce qu’ils voient en étant le plus évocateur possible. - Lecture à haute voix du compte-rendu, puis la photo est montrée à l’ensemble des élèves au rétroprojecteur. Discussion à chaque fois sur les moyens de suggérer le plus fidèlement la spécificité du paysage. - Ce qui a été trouvé pour suggérer est noté au fur et à mesure au tableau : ce sont des comparaisons. II. La comparaison (texte à trous) 31 LA COMPARAISON I. Définition La comparaison consiste à rapprocher deux éléments (des objets, des personnes ou des idées) qui présentent des ressemblances ou des caractéristiques communes, par le moyen de termes permettant de comparer : comme, tel, etc. Comparer, c’est mettre en relation les caractéristiques de deux êtres ou deux objets. On peut établir la comparaison sur leurs caractéristiques communes, afin de déclarer ces objets semblables, proches, différents. Ainsi, on peut se contenter de dire Jean est beau ; mais si on souhaite renforcer cette idée en l’associant à une autre, on peut aussi dire Jean est beau comme un ange. On appelle cette figure de style une comparaison. II. Technique de la comparaison 1) La comparaison comporte trois éléments : Jean est beau comme un ange. - un terme comparé (Jean) - un terme comparant (un ange) - un outil de comparaison (comme) La comparaison se fait grâce à une qualité commune : beau 2) Il existe de nombreux outils de comparaison Pour comparer, on dispose d’outils grammaticaux variés. On peut rapprocher le comparé et le comparant par : - des conjonctions : comme, ainsi que - des verbes : ressembler à, avoir l’air de, etc. - des adjectifs qualificatifs : au comparatif par exemple - des adjectifs qualificatifs spécialisés : tel, semblable à, pareil à, différent de… III. QUAND ET POURQUOI FAIRE DES COMPARAISONS ? 1) La comparaison sert à : - renforcer un terme ou une idée : Il est blanc comme neige - donner des précisions sur une chose, une personne, une idée que l’on a du mal à définir en tant que telle : Le yuka est une plante qui ressemble à un petit palmier d’appartement. 2) Comment décrire un objet inconnu ? En comparant un objet inconnu à un autre qui est connu, cela peut permettre de donner une idée de son aspect, sa taille, l’une de ses caractéristiques. LA COMPARAISON I. Définition La comparaison consiste à rapprocher deux éléments (des objets, des personnes ou des idées) qui présentent ………………………………………………….., par le moyen de …………………………………………………………….. Comparer, c’est mettre en relation les ………………………………… de deux êtres ou deux objets. On peut établir la comparaison sur leurs caractéristiques communes, afin de déclarer ces objets ………………………………………………. Ainsi, on peut se contenter de dire Jean est beau ; mais si on souhaite renforcer cette idée en l’associant à une autre, on peut aussi dire Jean est beau comme un ange. On appelle cette figure de style une …………….…………………………… II. Technique de la comparaison 1) La comparaison comporte trois éléments : Jean est beau comme un ange. - un ………………………………… (Jean) - un ………………………………… (un ange) - un ………………………………… (comme) La comparaison se fait grâce à une ………………………………… : beau 2) Il existe de nombreux outils de comparaison Pour comparer, on dispose d’outils grammaticaux variés. On peut rapprocher le comparé et le comparant par : - des conjonctions : ………………………………………………………………….. - des verbes : …………………………………………………………..……………. 32 - des adjectifs qualificatifs : ……………………………………………………..…… - des adjectifs qualificatifs spécialisés : …………………………………….………… III. QUAND ET POURQUOI FAIRE DES COMPARAISONS ? 1) La comparaison sert à : - …………………………………………………………………… : Ex : Il est blanc comme neige - …………………………………………………………………sur une chose, une personne, une idée que l’on a du mal à définir en tant que telle : Ex : Le yuka est une plante qui ressemble à un petit palmier d’appartement. 2) Comment décrire un objet inconnu ? En comparant un objet inconnu à ……………………………………………………………, cela peut permettre de donner une idée de son aspect, sa taille, l’une de ses caractéristiques. III. Exercices LA COMPARAISON : EXERCICES EXERCICE 1 : Complétez les comparaisons en trouvant le terme comparé qui manque, selon les indications entre parenthèses. 1. … (adj.) comme une image. 2. … (verbe) comme un escargot. 3. … (adj.) comme un âne. 4. … (adj.) comme un renard. 5. … (adj.) comme une pie. 6. … (adj.) comme Artaban. 7. … (adj.) comme un lion. 8. … (adj.) comme un agneau. EXERCICE 2 : Relevez les comparaisons dans les phrases suivantes, en indiquant pour chacune le terme comparant. Expliquez ensuite le sens des comparaisons. 1. Tel une véritable forêt vierge, son jardin est impénétrable. 2. Le soleil se levait à l’horizon, pareil à un large disque de feu. 3. Semblable aux fantômes qui hantent les châteaux la nuit, il se réveillait tous les soirs et parcourait sa maison sans bruit. 4. Sophie, ainsi qu’une furie, pénétra dans la magasin et demanda à voir le patron. 5. Son mensonge était gros comme une maison. 7. Mon chat ressemble à une grosse boule de poils. 8. Il était plus pâle qu’un mort. Séance n°12 Dominante : Lecture ANIMER UNE DESCRIPTION SUPPORTS Colette, Contes des mille et uns matins Jean Giono, Colline Jean Giono, Le petit garçon qui avait envie d’espace Selma Lagerlöf, Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède Jules Verne, Cinq semaines en ballon OBJECTIFS - Reconnaître et écrire des métaphores et des personnifications afin d’animer une description. - Savoir varier les constructions syntaxiques (éviter les « il y a » et les « se trouve »). TRAVAIL PREPARATOIRE A LA SEANCE 35 LA METAPHORE I. Définition Il ne faut pas confondre : - la comparaison, qui met en relation directe deux termes par l’intermédiaire d’un outil de comparaison ET - la métaphore, qui supprime cet outil de comparaison, et qui assimile comparé et comparant. II. Technique de la métaphore Il y a plusieurs stades de la métaphore, qui peut supprimer plusieurs éléments de la comparaison. 1) La comparaison Ex : Ce garçon est agile comme un singe - le terme comparé est « ce garçon » - le terme comparant est « un singe » - l’outil de comparaison est « comme » La comparaison se fait grâce à une qualité commune : agile 2) Premier niveau de la métaphore Suppression de l’outil de comparaison, mais le comparé et le comparant sont toujours présents. Le point commun est également signalé. Ex : Ce garçon est un singe agile 3) Deuxième niveau de la métaphore Suppression du point commun, qui est sous-entendu. Ex : Ce garçon est un vrai singe. 4) Troisième niveau de la métaphore Suppression du terme comparé, qui est également sous-entendu. Ex : Les grands-parents éblouis virent bondir un vrai singe. LA METAPHORE I. Définition Il ne faut pas confondre : - la comparaison, qui met en relation directe deux termes par l’intermédiaire d’un outil de comparaison ET - la métaphore, qui supprime cet outil de comparaison, et qui assimile comparé et comparant. II. Technique de la métaphore Il y a plusieurs stades de la métaphore, qui peut supprimer plusieurs éléments de la comparaison. 1) La comparaison Ex : Ce garçon est agile comme un singe - le ………………………………… est « ce garçon » - le ………………………………… est « un singe » - l’ ………………………………… est « comme » La comparaison se fait grâce à une ………………………………… : agile 2) Premier niveau de la métaphore Suppression de ……………………………., mais le …………………….et le ……………….. sont toujours présents. Le point commun est également signalé. Ex : Ce garçon est un singe agile 3) Deuxième niveau de la métaphore Suppression du ………………………………………………., qui est sous-entendu. Ex : Ce garçon est un vrai singe. 4) Troisième niveau de la métaphore Suppression du …………………………………., qui est également sous-entendu. Ex : Les grands-parents éblouis virent bondir un vrai singe. Conclusion : Dans le texte de Selma Lagerlöf, on trouve une métaphore où il n’y a ni le comparé ni le point commun : 36 Il vit alors une immense nappe à carreaux. On est ici à une limite pour la compréhension. Or c’est précisément sur ce point que joue l’auteur : elle veut nous montrer que Nils ne comprend pas tout de suite ce qu’il a sous les yeux. III. Animer une description 1) Découverte PINEDE EN FLAMMES « Ça a pris au tonnerre de dieu, là-bas, entre deux villages qui brûlaient des fanes de pommes de terre. La bête souple du feu a bondi d’entre les bruyères comme sonnaient les coups de trois heures du matin. Elle était à ce moment-là dans les pinèdes à faire le diable à quatre. Sur l’instant, on cru pouvoir la maîtriser sans trop de dégâts ; mais elle a rué si dru, tout le jour et une partie de la nuit suivante, qu’elle a rompu les bras et fatigué les cervelles de tous les gars. Comme l’aube pointait, ils l’ont vue, plus robuste et plus joyeuse que jamais, qui tordait parmi les collines son large corps pareil à un torrent. C’était trop tard. Depuis qu’elle a poussé sa tête rouge à travers les bois et les landes, son ventre de flammes suit ; sa queue, derrière elle, bat les braises et les cendres. Elle rampe, elle saute, elle avance. Un coup de griffe à droite, un à gauche ; ici elle éventre une chênaie, là elle dévore d’un seul claquement de gueule vingt chênes blancs et trois pompons de pins ; le dard de sa langue tâte le vent pour prendre la direction. On dirait qu’elle sait où elle va. Et c’est son mufle dégoûtant de sang que Mauras a aperçu dans la combe. » Jean Giono, Colline QUESTIONS 1) Relevez toutes les métaphores du texte en indiquant à chaque fois quel est le comparé et quel est le comparant, même s’ils sont sous-entendus. 2) Relevez toutes les expressions contenant un terme qui présente le feu comme un être vivant. - Lecture du texte de Giono. - Les élèves répondent individuellement aux questions. 2) Conclusion : Certaines métaphores assimilent un être inanimé à un être animé, un être vivant. Nous avons ici une personnification. Ces verbes d’action ou de mouvement permettent d’éviter la tournure il y a et d’animer la description. IV. Exercices 37 ANIMER LES DESCRIPTIONS EXERCICES A/ Reconnaître Exercice 1 : Relevez les métaphores et expliquez leur formation (point commun, terme comparé, terme comparant). Exercice 2 : Dans chaque phrase, relevez une personnification et indiquez le terme personnifiant. B/ Ecrire Exercice 3 : Inventez à votre tour des expressions métaphoriques pour désigner ces mots, puis employez-les dans une phrase de votre choix. 1. Le soleil. 2. Une colline. 3. Les vagues et l’écume. 4. Un beau regard. 5. Un arbre. 6. L’automne. 7. La couleur rouge. 8. Un livre. C/ Des verbes pour animer les descriptions Exercice 4 : Dans les phrases ci-dessous, remplacez la tournure il y a par un des verbes d’action suivants. Tomber, s’élever, flotter, tournoyer, s’élancer, barboter, s’étendre, encercler, planer, s’affaisser, s’amonceler, atteindre, se cacher, se détacher, se dresser, émerger, former, s’étaler, surgir, trôner. 1. Au-dessus d’une tour, il y a un drapeau. 2. En contrebas de la colline, il y a un petit ruisseau. 3. Il y a du brouillard au-dessus de la ville. 4. Il y a un petit village dans la vallée. 5. Sur la montagne, il y a les ruines d’un château. 6. Sur falaises, il y a des nids de mouettes. 7. Autour du château, il y a une vaste et sombre forêt. 8. Dans le ciel, il y a la cime d’un grand cèdre. Séance n°13 Dominante : Correction CORRECTION DU 1ER JET DE LA DESCRIPTION D’APRES UNE PHOTOGRAPHIE DE YANN. ARTHUS-BERTRAND DEROULEMENT DE LA SEANCE : - Travail sur des exemples pris dans les copies. - Rappel du sujet et précisions sur les hors-sujets. - Travail sur un point de vocabulaire précis : le vocabulaire de la couleur (exercices). - Distribution d’une fiche permettant l’amélioration du premier jet. EXERCICE 1 Les noms suivants évoquent des couleurs. Classez-les selon le ton dominant que ces couleurs évoquent : Blanc Noir Jaune Orange Rouge Brun Vert Bleu vermillon, outremer, turquoise, amarante, mordoré, orangé, cuivré, olive, cerise, incarnat, kaki, bistre, abricot, safran, pourpre, anthracite, nacre, doré, azur, glauque, cramoisi, fauve, écarlate, lavande, émeraude, corail, amande, indigo, tilleul, ocre, pervenche. EXERCICE 2 La colonne A présente des noms de couleur, et la colonne B des noms qui précisent les couleurs. Reliez chaque nom de A à celui de B qui y correspond. A B - gris - canari - vert - roi - rouge - pomme - jaune - souris - bleu - sang 40 STRUCTURER UNE DESCRIPTION TEXTE 1 Le garçon et les oies s’étaient à peine élevés dans les airs qu’ils aperçurent une hauteur aux parois presque verticales et au sommet tronqué. Ils comprirent qu’il devait s’agir du Taberg. […] La forêt poussait haut sur les pentes de Taberg mais le sommet était nu et, de là, on voyait loin de tous les côtés. A l’est, au sud et à l’ouest, il n’y avait rien d’autre à voir qu’un haut plateau pauvre couvert de sombres forêts de sapin, de marécages bruns, de lacs gelés et d’arêtes rocheuses bleuâtres ; et le garçon ne put s’empêcher de penser que celui qui avait créé ça l’avait fait à la hâte et ne s’était effectivement pas donné beaucoup de peine. Mais quand on tournait le regard vers le nord, tout était différent. Là, le pays semblait avoir été formé avec infiniment d’amour et de soin. De ce côté-là, on ne voyait que de jolies montagnes, de douces vallées et des rivières qui serpentaient jusqu’au lac Vättern, déployé dans toute son étendue libre de glace, claire et brillante, et qui étincelait comme s’il avait été plain non pas d’eau mais de lumière bleue. Selma Lagerlöf. Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède TEXTE 2 Le pilote qui se dirige vers le détroit de Magellan, survole un peu au sud de Rio Gallegos une ancienne coulée de lave. Ces décombres pèsent sur la plaine de leurs vingt mètres d’épaisseur. Puis, il rencontre une seconde coulée, une troisième, et désormais chaque bosse du sol, chaque mamelon de deux cents mètres porte au flanc son cratère. Point d’orgueilleux Vésuve : posées à même la plaine, des gueules d’obusiers. […] Plus loin, des volcans plus anciens sont habillés déjà d’un gazon d’or. Un arbre parfois pousse dans leur creux comme une fleur dans un vieux pot. Sous une lumière couleur de fin de jour, la plaine se fait luxueuse comme un parc, civilisée par l’herbe courte, et ne se bombe plus qu’à peine autour de ses gosiers géants. Un lièvre détale, un oiseau s’envole, la vie a pris possession d’une planète neuve, où la bonne pâte de la terre s’est enfin déposées sur l’astre. Enfin, un peu avant Punta Arenas, les derniers cratères se comblent. Une pelouse unie épouse les courbes des volcans : ils ne sont plus désormais que douceur. Chaque fissure est recousue par ce lin tendre. La terre est lisse, les pentes sont faibles, et l’on oublie leur origine. Cette pelouse efface, du flanc des collines, le signe sombre. Et voici la ville la plus au sud du monde, permise par le hasard d’un peu de boue, entre les laves originelles et les glaces australes. Si près des coulées noires, comme on sent bien le miracle de l’homme ! L’étrange rencontre ! On ne sait comment, on ne sait pourquoi ce passager visite ces jardins préparés, habitables pour un temps si court, une époque géologique, un jour béni parmi les jours. Antoine de Saint-Exupéry. Terre des hommes TEXTE 3 Ron appuya sur un petit bouton argenté aménagé dans le tableau de bord. Aussitôt, la voiture disparut… et eux aussi. Harry sentait le siège vibrer sous lui, il entendait le moteur, sentait ses mains sur ses genoux, ses lunettes sur son nez, mais tout ce qu’il voyait, c’était la rue sinistre qui s’éloignait au-dessous d’eux tandis que la voiture invisible s’élevait dans les airs. « Allons-y plein gaz, dit Ron. » Les immeubles alentour sortirent de leur champ de vision. Bientôt, ils virent toute la ville de Londres s’étaler sous leurs yeux, baignée de brume et de lumières. […] « Et maintenant ? dit Harry en regardant la masse compacte de nuages qui les enveloppait. - Il faut qu’on repère le train pour savoir dans quelle direction aller. - Redescends un peu… » Le Poudlard Express filait au loin comme un serpent écarlate. « Plein nord, dit Ron en jetant un coup d’œil à la boussole du tableau de bord. Il suffira de vérifier toutes les demi-heures qu’on est dans la bonne direction. » Et la voiture remonta en flèche, traversant la couche des nuages pour voler en plein soleil. « Il faut faire attention aux avions, maintenant, dit Ron. » Ils échangèrent un regard et éclatèrent de rire. Pendant un long moment, il leur fut impossible de retrouver leur sérieux. […] Régulièrement, ils descendaient sous la couche de nuages pour vérifier que le train était toujours en vue. Londres était loin à présent et le paysage changeait sous leurs yeux : la verdure des prés avait laissé place à des landes aux couleurs pourpres. On apercevait tour à tour des villages avec de minuscules églises et des villes plus grandes sillonnées de voitures qui ressemblaient à des insectes multicolores. […] « Ça ne doit plus être très loin, maintenant, dit Ron d’une voie enrouée tandis que le soleil descendait sur la couche de nuages en les baignant d’une lueur rose. On va jeter un coup d’œil au train. Prêt ? » L’express était toujours là, serpentant entre des montagnes aux sommets enneigés. Il faisait beaucoup plus sombre.[…] Lorsqu’ils redescendirent sous les nuages, ils scrutèrent l’obscurité pour essayer de repérer sur le sol un endroit familier. J.K. Rowling, Harry Potter et la chambre des secrets 41 QUESTIONS PORTANT SUR LES TROIS TEXTES 1) Où est placé l’observateur ? Relevez les termes qui indiquent sa position ou son déplacement ? 2) Sans recopier le texte, faites la liste des principaux éléments composant chaque paysage. Comment passe-t-on d’un élément du décor à un autre ? Quel ordre chaque auteur suit-il pour présenter le paysage ? 3) Relevez les termes qui permettent de situer les éléments du décor les uns par rapport aux autres. DEROULEMENT DE LA SEANCE : I. Correction des exercices Introduction : Quels sont les points communs entre ces trois textes ? a) A quelle personne les textes sont-ils écrits ? quel type de narrateur a été choisi ? b) Quel point de vue a été adopté ? Justifiez - point de vue interne à Nils : « ils aperçurent », « ils comprirent », « le garçon ne peut s’empêcher de penser » - point de vue interne au pilote : « survole », « il rencontre » - point de vue interne à Ron et à Harry : « il voyait », « en regardant », etc. c) Un autre point commun, au niveau de la façon dont est vu le paysage ? > le paysage est vu du ciel. 1) La position de l’observateur Question : « Où est placé l’observateur ? Relevez les termes qui indiquent sa position ou son déplacement. » TEXTE 1 TEXTE 2 TEXTE 3 Position de l’observateur Nils, sur le dos d’une oie, se trouve au-dessus du mont Taberg. L’observateur, un pilote, est dans un avion Il effectue un trajet au-dessus de la pointe sud de l’Amérique du sud Les observateurs, Harry et Ron, sont dans une voiture volante. Ils effectuent un trajet au- dessus de l’Angleterre. Citations « il devait s’agir du Taberg » « le sommet était nu et, de là, on voyait de tous les côtés » « Le pilote survole » de « Rio Gallegos » à « Puntas Arenas » « la voiture invisible s’élevait dans les airs » « Londres était loin à présent », etc. Interprétation Il ne bouge pas, seule la direction de son regard change. L’observateur se déplace. L’observateur se déplace. 2) Organisation du paysage Question : « Sans recopier le texte, faites la liste des principaux éléments composant chaque paysage. Comment passe-t-on d’un élément du décor à un autre ? Quel ordre chaque auteur suit-il pour présenter le paysage ? » TEXTE 1 TEXTE 2 TEXTE 3 - Les pentes et le sommet du Taberg - un haut plateau pauvre - jolies montagnes et douces vallées, - une ancienne coulée de lave - les volcans - une pelouse unie - la rue - les immeubles - la ville de Londres 42 le lac Vättern - la ville - le train - un nouveau paysage : prés, landes - montagnes enneigées Dans le texte 1, l’ordre de la description suit le trajet du regard du personnage. Nils ne bouge pas, mais regarde dans des directions différentes. Dans les textes 2 et 3, l’ordre de la description suit le voyage de l’observateur. On passe d’un élément du décor à un autre lorsque l’observateur le survole. 3) Termes qui permettent de situer les éléments du décor les uns par rapport aux autres Question : « Relevez les termes qui permettent de situer les éléments du décor les uns par rapport aux autres. » Texte 1 Texte 2 Texte 3 - à l’est, au sud et à l’ouest - mais quand on tournait le regard vers le nord - là - de ce côté là - un peu au sud de Rio Gallegos -Plus loin - Enfin, un peu avant Puntas Arenas - Et voici la ville la plus au sud du monde - tandis que la voiture invisible s’élevait dans les airs - Bientôt - Régulièrement - Tour à tour - tandis que le soleil descendait sur la couche de nuages - Lorsqu’ils redescendirent sous les nuages. Lieu Ce texte insiste sur la localisation géographique des éléments, par rapport à un repère fixe : la position de Nils. Lieu Ce texte insiste sur les lieux géographies survolés, et situe les éléments du décor par rapport à l’espace parcouru. Temps. Ce texte insiste sur la durée du voyage, et situe les éléments du décor par rapport au temps écoulé : une journée. II. Leçon : l’ordre de la description 1) Description postée ou description itinérante Dans un récit, la description peut être faite, soit par un narrateur qui observe à partir d’un point fixe (description postée), soit par un narrateur qui se déplace (description itinérante). 2) Structuration spatiale ou structuration temporelle Dans le cas d’une description itinérante, l’auteur peut choisir d’insister sur l’espace, la géographie, pour situer les éléments du décor les uns par rapport aux autres. Mais il peut aussi insister sur la durée du voyage, et situer les éléments du décor grâce au moment du trajet. III. Exercices 1) Manier Remettre les indications de lieu à partir d’un réservoir de mots. 45 PLUSIEURS SUJETS POSSIBLES : PIC-NIQUE SUR DES REMPARTS Beregond et Pippin regardent, depuis les hauteurs d’un rempart, le soleil se lever sur le paysage alentour. « Ils eurent là du pain, du beurre, du fromage et des pommes : les dernières de la réserve d’hiver, ridées, mais saines et douces ; et une gourde de bière fraîchement tirée, avec des écuelles et des gobelets de bois. Ils mirent le tout dans un panier d’osier et remontèrent au soleil. Beregond amena Pippin à un endroit de l’extrémité du grand rempart avancé, où les murs présentaient une embrasure avec un siège de pierre sous l’appui. Ils pouvaient observer de là le matin qui s’étendait sur le monde. » J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux UN POINT DOMINANT SUR TOUT LE PAYSAGE. (SAM ET FRODON) Au cours de leur expédition, Sam et Frodon parviennent à une grotte travaillée par l’homme, qui mène à une hauteur dominant tout le paysage alentour. « Ils commencèrent par suivre un couloir noir, puis ils gravirent de nombreuses marches mouillées, et ils arrivèrent ainsi à un petit palier taillé dans la pierre et éclairé par le ciel pâle qui rayonnait loin au-dessus d’eux par une longue et profonde cheminée. De là partaient deux escaliers : l’un continuait, semblait-il, jusque sur la rive gauche de la rivière ; l’autre tournait à gauche. Ils prirent celui-ci. Il montait en tournant comme un escalier hors d’œuvre. Ils finirent par sortir des ténèbres rocheuses et regardèrent alentour. Ils se trouvaient sur un large rocher plat sans garde-fou ni parapet. » J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux DU HAUT D’UN ARBRE Côme, monté dans un chêne vert, contemple le paysage qui s’offre à lui. « Côme était dans son yeuse*. Les branches s’agitaient, ponts jetés très loin au-dessus du sol. Un léger vent soufflait et le soleil brillait au travers du feuillage. […] Côme regardait le monde du haut de son arbre : tout, vu de là, était différent. C’était un premier sujet d’amusement. » Italo Calvino, Le baron perché * autre nom du chêne vert EN BALLON « L’air était pur, le vent modéré ; le Victoria monta presque perpendiculairement à une hauteur de 1500 pieds, qui fut indiquée par une dépression de 2 pouces moins 2 lignes dans la colonne barométrique. A cette élévation, un courant plus marqué porta le ballon vers le sud-ouest. Quel magnifique spectacle se déroulait aux yeux des voyageurs ! » Jules Verne, Cinq semaines en ballon SUJET : Continuez le texte en décrivant le paysage que découvrent les personnages. CONSIGNES : 1. Votre devoir mettra l’accent sur la description et non sur la narration. 2. La description devra traduire l’émotion et les sentiments ressentis par les personnages. 3. La description devra être vivante : nombreuses métaphores, comparaisons, personnifications. 4. Elle comportera des expansions du nom nombreuses et variées, ainsi qu’un vocabulaire précis. 5. Vous éviterez les tournures passe-partout comme « il y a », « se trouve », etc. 2) Rappel de la méthodologie de la suite de texte - Enchaîner la première phrase de votre rédaction directement avec la dernière du texte support. - Conserver obligatoirement le point de vue, le narrateur, le système de temps choisis par l’auteur, la personnalité et le rôle du personnage principal. 3) Ecriture - Ecriture : les élèves s’entraînent sur un des sujets au choix - Ecoute de quelques productions et commentaires 46 Séance n°16 Dominante : Evaluation finale DEVOIR FINAL DE LA SEQUENCE SUPPORTS J.K. Rowling, Harry Potter à l’école des sorciers SUJET DU DEVOIR UN BAPTEME DE L’AIR MAGIQUE. Harry vole pour la première fois sur un balai magique. « Il enfourcha le balai, donna un grand coup de pied par terre et s’éleva à toute vitesse. L’air lui sifflait aux oreilles et sa robe de sorcier flottait derrière lui. Il ressentit une joie intense en découvrant soudain qu’il savait faire voler un balai sans avoir eu besoin d’apprendre. C’était quelque chose qui lui paraissait très naturel, très facile, et qui lui donnait une sensation merveilleuse. Lorsqu’il tira sur le manche pour monter encore un peu plus haut, il entendit s’élever de la pelouse les hurlements des filles qui le suivaient des yeux et une exclamation admirative de Ron. » Ces cris attirèrent l’attention de Harry qui baissa les yeux et découvrit… J.K. Rowling, Harry Potter à l’école des sorciers SUJET : Continuez le texte en décrivant le paysage que contemple Harry lors de cet étrange baptême de l’air. CONSIGNES : 6. Votre devoir mettra l’accent sur la description et non sur la narration. 7. La description devra traduire l’émotion et les sentiments ressentis par les personnages. 8. La description devra être vivante : nombreuses métaphores, comparaisons, personnifications. 9. Elle comportera des expansions du nom nombreuses et variées, ainsi qu’un vocabulaire précis. 10. Vous éviterez les tournures passe-partout comme « il y a », « se trouve », etc.
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