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Langage expressif dans les chansons choisies de Jacques Brel, Slides de Histoire

In this work we identify specific grammatical means in songs Amaterdam, Ces gens-là, and Vivre Debout. These means have become typical for this author, both in ...

Typologie: Slides

2021/2022

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Télécharge Langage expressif dans les chansons choisies de Jacques Brel et plus Slides au format PDF de Histoire sur Docsity uniquement! Univerzita Karlova v Praze Pedagogická fakulta Katedra francouzského jazyka a literatury Klára Paseková Langage expressif dans les chansons choisies de Jacques Brel Český název: Výrazové prostředky ve vybraných písních J. Brela Bakalářská práce Praha 2011 Vedoucí bakalářské práce: PhDr. Eva Müllerová, CSc. Prohlašuji, že jsem bakalářskou práci s názvem « Langage expressif dans les chansons choisies de Jacques Brel » vypracovala samostatně pod vedením PhDr. Evy Müllerové, CSc., s použitím literatury, uvedené na konci mé bakalářské práce v seznamu použité literatury. V Praze 17. 6. 2011 Abstract Means of Expression Used in Selected J. Brel's Songs In this work we identify specific grammatical means in songs Amaterdam, Ces gens-là, and Vivre Debout. These means have become typical for this author, both in terms of frequency as well as defining the grammatical role. Through the analysis of the instruments of language used in Brel's song lyrics (e.g. introductory verbal phrases, relative pronouns qui/que, and conjunctions) it is possible to conclude that these are used intentionally and as such are repeated in individual models. Brel positions these expressions mostly at the beginning of the verse, thus inducing a subjective sentence order, and these terms then become style-signifying. Brel also uses these grammatical means to reinforced his distinctive expression and form the final musical manifestation. Singular grammatical means are used throughout the text to jointly support the gradual escalation. We can conclude that Brel uses all these grammatical means deliberately and they are indispensable for the « brelian » impact of his lyrics. - 1 - Table des matières 1.Introduction __________________________________________________________ - 3 - 2.« Phénomène Brel » ___________________________________________________ - 6 - 3.Thèmes principaux des chansons de Brel ___________________________________ - 8 - 4.Thèmes principaux des chansons choisies _________________________________ - 10 - 4.1. Chanson « Ces gens-là » _____________________________________________ - 10 - 4.2. Chanson « Amsterdam » _____________________________________________ - 12 - 4.3. Chanson « Vivre debout » ____________________________________________ - 13 - Moyens grammaticaux usés dans les chansons choisies 5.Utilisation des présentatifs_____________________________________________ - 15 - 5.1. Il y a _____________________________________________________________ - 15 - 5.2. Voilà _____________________________________________________________ - 16 - 6.Pronoms relatifs _____________________________________________________ - 16 - 6.1. Usage du pronom relatif qui exprimant le sujet __________________________ - 17 - 6.2. Qui et le phrase relative _____________________________________________ - 19 - 6.3. Usage du pronom relatif que _________________________________________ - 20 - 6.4. Qui/que en rôle du complément d´objet direct ___________________________ - 21 - 6.5. Usage de la conjonction et devant les pronoms relatifs ____________________ - 21 - 6.6. Intentionnalité pendant l´usage des pronoms relatifs au point de la fréquence _ - 23 - 7.Conjonctions ________________________________________________________ - 24 - 7.1. Fréquence des conjonctions dans les chansons choisies ____________________ - 25 - 7.2. Déplacement des conjonctions en tête du vers ___________________________ - 26 - 8.Mise en relief ________________________________________________________ - 28 - 8.1. Redondance _______________________________________________________ - 29 - 8.2. Détachement et déplacement au moyen du présentatif ____________________ - 30 - - 2 - 9. Gradation __________________________________________________________ - 32 - 9.1. Gradation par la répétition ___________________________________________ - 33 - 9.1.1. Gradation par la répétition de tout un vers ___________________________________ - 34 - 9.1.2. Gradation par le changement des membres de la proposition répétée _____________ - 35 - 9.2. Gradation par l´énumération des membres de la proposition _______________ - 37 - 9.3. « Gradation brélienne » _____________________________________________ - 37 - 10.Textes complets ____________________________________________________ - 39 - 10.1. Amsterdam _______________________________________________________ - 39 - 10.2. Ces Gens-là ________________________________________________________ - 41 - 10.3. Vivre Debout ______________________________________________________ - 43 - 11. Résumé __________________________________________________________ - 44 - 12.Resumé v češtině ____________________________________________________ - 48 - 13.Bibliographie _______________________________________________________ - 52 - 13.1. Monographies _____________________________________________________ - 52 - 13.2. Grammaires _______________________________________________________ - 52 - 13.3. Dictionnaires et œuvres collectives ____________________________________ - 53 - 13.4. Audiovisuels _______________________________________________________ - 53 - 14. Annexes __________________________________________________________ - 54 - 14.1. Notes biographiques ________________________________________________ - 54 - 14.2. D´autres chansons de Brel ____________________________________________ - 55 - 14.3. Images : __________________________________________________________ - 60 - 14.4. Liste des images ____________________________________________________ - 64 - - 5 - ou évite-t-il de les répéter ? Les conjonctions, sont-elles utilisées de manière ordinaire ou leur usage, devient-il parfois incompréhensible ? On se demande aussi si Brel utilise quelques moyens grammaticaux pour souligner certaines informations. Il y a des cas où Brel mettrait un mot en relief ? Brel, change-t-il les moyens de mettre un terme en relief ? En écoutant ces chansons, on distingue le rôle important de la dynamique. Il y a des questions à posées : Brel peut-être, ne compte-t-il pas avec la dynamique en avance ? La dynamique, est-elle justement le résultat d´interprétation de Brel ou est-elle établie dans le texte ? Pour faire graduer les textes choisis, Brel, se sert-il des moyens variés ? Est-il possible de constater la préférence d´un moyen ? Pour conclure j´aimerais pouvoir me répondre aux questions : Le « phénomène Brel » se reflète-t-il aussi dans la structure grammaticale des chansons. C´est aussi par les moyens grammaticaux que Brel, attire-t-il l´attention de son publique ? Il y en a dans les chansons choisies des faits grammaticaux qui se répètent et qu´on pourrait qualifier comme caractéristiques ? Par rapport à la quantité de faits analysés, la façon d´organiser ce travail peut sembler morcelée. Cependant il est nécessaire l´utiliser pour que le texte soit claire et compréhensible. - 6 - 2. « Phénomène Brel » Voyant Jaques Brel chanter sur scène, on ne peut pas décrire nos impressions par une seule phrase. Chansons de Brel comprennent plus que des mots et leurs sens. Il s´agit d´un ensemble de la voix, du visage, de la figure, de la personnalité de Brel, de sa musique, de ses textes et des thèmes de ses chansons. Il ne faut pas séparer la personnalité de Brel de ses chansons. En 1951 fils d´un industriel belge 2 , Jacques Brel, quitte Bruxelles pour présenter ses chansons à Paris. Après les premières échecs, il revient en Belgique chez sa femme Thérèse et sa petite fille Chantal. Un an plus tard, il décide définitivement de partir à Paris où il est découvert par Jacques Canetti 3 , <<découvreur>> de vedettes, qui prend sa carrière en main. A ce temps-là, il rencontre ses premiers succès chez Trois Baudets. 4 Il chante à Olympia 5 (1964), à l´Échelle de Jacob 6 (1965), au cabaret-restaurant La tête de l´art 7 , à Bobino (1967) 8 . Dans les années de son succès, son tour de chant dure dix mois et demi. 9 Il présente vers vingt chansons par concert, temps en temps, même deux fois par soir. En collaborant avec Michèle Arnaud et Georges Brassens 10 , Il participe au Music- hall de France qui tourne dans la banlieue parisienne avec les Tréteaux de France. 11 Brel fait du cinéma, écrit la pièce l´Homme de la Mancha (1968) dans laquelle il joue avec Dario Moreno 12 Il dit : « Écrire je ne pourrais plus m´en passer, mais chanter je vous jure que j´arrêterai le jour ou je l´aurai décidé. 13 » Il fait vraiment cette décision en 1977 quand il déménage à Hiva Oa. 14 Il meurt en 1978 à Paris à cause de la cancer du poumon. 2 BRUNSCHWIG, C., CALVET, L-J., KLEIN, J-C., Cent ans de Chanson française. Paris : Seuil, 1972, p.67 3 cf. ibid. p.78 4 cf. ibid. p.343 5 cf. ibid. p. 272 6 cf. ibid. p. 134 7 cf. ibid. p. 335 8 PAULUS, J., Jacques Brel. Paris-Bruxelles : Pierre de Mayère, 1968, Coll. Portraits. n° 8 p.56 9 Jacques Brel Interview (english subtitles) : http://www.youtube.com/watch?v=lYmejUd9Q2U ,(5.4.2011), 50 s 10 cf. REDONNET, B., Brassens poète érudit. Paris : Arthemus, 2001 11 BRUNSCHWIG, C., CALVET, L-J., KLEIN, J-C., Cent ans de Chanson française, 1880-1980. Paris : Seuil, 1981 p.26 12 ibid. p. 258 13 CLOUZET, J., Jacques Brel. Paris : Seghers, 1964, Coll. Poésie et chansons, p. 53 - 7 - En costume gris, trop grand, trop mince, Brel a l´air particulier sur scène. En chantant il ne bouge pas de place et gesticule. La mimique expressive, les grandes gestes, Brel fascine par son énergie, par sa envie de vivre. « Le héros brélien, ce sera la somme de ces figures, rôles, destinées, relations, émotions que vit Brel sur scène. » 15 Toujours spontané, il change le texte en chantant selon sa décision actuelle. 16 L´expression brélienne est inimitable. Il y a plusieurs interprètes comme par exemple Juliette Gréco 17 , Simon Langlois 18 , Diane Dufresne 19 ou Herbert Pagani 20 qu´ils ont interprétés ses chansons quand-même Brel est à la fois l´auteur-compositeur-interprète alors il chante ses propres chansons. Il comprend vraiment leur logique interne, il est capable de les revivre et expliquer parce que ce sont ses propres idées. Cette capacité d´écrire, composer et chanter ses propres chansons n´est pas rare à « l´époque de la Libération 21 ». Brel appartient à une « génération spontanée de créateurs- chantants » 22 comme Georges Brassens 23 , Léo Ferré ou Charles Trénet. « La chanson a redevenue un mode personnel d´expression. 24 » Brel s´en sert quoiqu´il dise : « Parmi tous les arts, je n´en connais aucun qui soit aussi figé que la chanson. » En lisant ses chansons, il faut se rendre compte de la cohérence des textes avec la musique. Souvent la musique a été créé progressivement au même temps que les chansons. Les textes sont liés avec la musique de même que la musique est liée avec l´interprétation dramatique de Brel. Concernant la poésie brélienne, il est bien difficile de qualifier Brel comme un poète car lui-même il refuse cette qualification. « En mai 1954, Brel écrivait à sa femme : « …je me crois poète. » Plus tard, ayant lu Éluard et Valéry, il répétera volontiers, avec 14 NOVOTNÝ, F., VEJVODA, J., Víc než jen hlas. Praha : Práce, 1980, p. 85 15 HONGRE, B., LIDSKY, P., Chansons Jacques Brel : analyse critique. Paris : Hatier, 1976, Coll. Profil d´une œuvre., n °52, (dir.) DÉCOTE, G., p. 5 16 Tout Brel. Paris : Édition Robert Laffont, 1998, (dir.) ZYLBERSTEIN, J-C., Préface écrite par TODD, O., Paru aux Éditions Robert Laffont sous le titre L´œuvre intégrale. [1982, 1986] 17 BRUNSCHWIG, C..1981 Op. cit., p. 67 18 ibid. p. 210 19 ibid. p.140 20 ibid. 295 21 DILLAZ, S., La chanson français de contestation, de la commune à mai 68. Paris : Seghers, 1973, p. 100 22 ibid. p. 100 23 cf. REDONNET, B., op.cit. 24 DILLAZ, S., op.cit., p. 101 - 10 - Pour Brel, l´amour n´est pas heureux. Un couple amoureux est souvent séparé par un ami. De même des amis se quittent pour une femme. Le héros des chansons bréliennes n´atteint jamais l´amour qu´il cherche. « Le bonheur n´existe pas dans l´univers brélien. 40 » 4. Thèmes principaux des chansons choisies 4.1. Chanson « Ces gens-là » Dans la chansons Ces gens-là, Brel invite à se plonger dans une atmosphère particulière. Depuis le premier mot de la chanson, il peint une image probante. Une situation se colore, un mot après l´autre, rapidement, par les expressions aisées à imaginer. Chaque phrase apporte un nouveau détail qui est ajouté comme par hasard, mais qui enrichit ce monde de Ces gens-là de notions constructives. Le texte est plutôt dramatique, « il texte n´a pas les marques de la poéticité » 41 . Brel en rôle d´amant intéressé dans l´histoire de la chanson, raconte son « drame »à son publique. Brel nous emmène directement dans un lieu et un temps, il ne sort pas de son rôle d´amant de Frida il y reste jusqu´à la fin de la chanson. Brel nous fait découvrir informations principales tout de suite sur les premières lignes, mais il ne dévoile pas tout. On ne peut jamais deviner dans quelle direction la chanson avancera. D´abord, on ne peut pas comprendre la raison pour laquelle Brel critique et juge les membres de la famille de Ces gens-là. On apprend jusqu´à dans le quatrième couplet que Brel devient un garçon amoureux qui n´est pas accepté par la famille de son amour. Jusqu´à la quatrième strophe l´amoureux reste critique et méprisant. Les membres de la famille des Ces gens-là : l´aîné, l´autre frère, la mère, le père et la veille, il les décrit tous avec la vision subjective. Les expressions affectives sont soulignées par la structure qui renforce la description acérée 42 . « Brel réussit à ménager des surprises. » 43 Dans la quatrième strophe on est étonné par l´ouverture personnel inattendue d´amant. Sans prévenir, il avoue d´être furieusement amoureux de Frida : « Que moi j´aime Frida » 40 BATON, P., op. cit., p.160 41 ibid. p. 66 42 voir 8.1. Redondance, p. 29 43 HONGRE, B., LIDSKY, P., op.cit., p. 62 - 11 - Mais Frida « avec ses yeux mouillants » trompe l´amant. Dans les chansons de Brel « quand les yeux féminins sont décrits concrètement, par un détail purement physique, c´est qu´ils sont trompeurs. » 44 Elle rêve d´avoir une maison : Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Frida appartient aux femmes qui échangent l´amour propre contre le bien matériel. Malgré de ses promesses, elle ne partira jamais et l´amant non plus. Il raconte son histoire sans faire aucune décision. Sans chercher la solution, il termine son discours en constatant : Mais il est tard Monsieur Il faut que je rentre chez moi L´amant de Ces gens-là représente le personnage typiquement brélien. Il ne bouge pas. Il est incapable de changer son destin car « il fait tard ». Il est tard pour tout. Une fois refusé par la famille de Frida, l´amant ne bat plus. Pour Brel, rester sur place, ne pas bouger est négatif. 45 Brel comment ce personnage ainsi :« Le gars qui chante, c´est un faux témoin. C´est un type qui raconte une famille. Son analyse est fausse du fait qu´il est amoureux d´une fille »46 Cependant l´histoire de la chanson semble secondaire car la plupart des idées dévoilées concerne la description. Brel fait découvrir ce qui est caractéristique pour ces personnages : apparence physique, actions habituelles, attitudes particulières, caractères personnels, etc. En superposant les informations l´une sur l´autre, il fait naître un lieu et un temps imaginaires qui paraissent proches et unis. Les « chansons dramatiques sont toutes au présent. » 47 Même cette fois là, l´intrigue de l´histoire est racontée par Brel. Ainsi l´action de raconter se passe au temps réel. Le principal, une image vivante ainsi que les idées, est exprimée moins par actions des personnages que par leurs descriptions. Malgré ce manque d’action centrale, la chanson possède une grande dynamique. Brel, en cumulant les informations, atteint le sommet de la gradation pour recommencer à nouveau à créer une autre description. L´énumération accompagnée d´un vocabulaire affectif et surtout d´une adaptation de Brel a un rôle important. 48 44 BATON, P., op. cit., p. 67 45 HONGRE, B., LIDSKY, P., op.cit., p. 6 46 GUÉRIN, J-M., Jacques Brel. Bruxelles : Fondation Jacques Brel, s. d., p. 30 47 HONGRE, B., LIDSKY, P., op.cit., p. 62 48 voir 9. Gradation p. 32 - 12 - 4.2. Chanson « Amsterdam » La chanson Amsterdam est décrite par auteur qui ne joue pas un rôle concret comme c´est le cas dans Ces gens-là. Brel nous présente des images des marins de port d´Amsterdam. Il nous fait imaginer des marins qui chantent, dorment, meurent, naissent, mangent, dansent, boivent, se mouchent et pissent. Des actions ordinaires sont accompagnées par le vocabulaire expressif qui touche le spectateur. « C´est sans doute la chanson hyperbolique de Brel. » 49 Le lien entre le chanteur et les marins n´est pas démasqué jusqu´aux derniers vers de la chanson. On l´apprend jusqu´à la fin : Et quand ils ont bien bu Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles Et ils pissent comme je pleure Brel fait accentuer les idées principaux, il devint acteur pour nous faire croire qu´il voit vraiment ce port d´Amsterdam avec tous ce qu´il représentent pour lui. « Comme sur une scène de théâtre, le personnage brélien vit sur scène au même temps que nous 50 . » Grâce à cette dramatisation qui est typique pour Brel, on a l´impression que tous ce qui est chanté se passe devant nous. Les premiers vers de la chanson Brel interprète de façon fière. On a l´impression de voir un marin tout fier qui habite le port d´Amsterdam. Mais la dynamique lent change aussitôt. Avec une douceur, Brel chante sur les naissances des marins pour rejouer, tout à coup, mais tout à coup, des vers vulgaires, agressives. Dans le deuxième couplet les marins se lèvent, rient, referment leur braguette et sortent en rotent. Ce qu´il est une partie possède une grade dynamique. Mais tous ses actions ne servent pas à décrire une histoire concrète et complète qui a son commencement et son achèvement. Tout ce qu´il est dit, provoque des images colorés et une certitude de voir et bien connaître l´endroit du port d´Amsterdam. Dans le dernier couplet, on peut retrouver la thématique de beaucoup boire ce qui est un thème fréquemment manifesté dans les chansons de Brel. Cette partie de « boire à la santé des putains d´Amsterdam » et la plus exaltée. Depuis ce moment Brel n´arrete pas d´augenter la dynamique. Brel finit la chanson en criant les deux vers magiques : 49 BATON, P., op. cit., p. 100 50 HONGRE, B., LIDSKY, P., op. cit., p. 62 - 15 - 5. Utilisation des présentatifs À première vue, il est possible de constater la grande fréquence des présentatifs dans les chansons choisies. Ils se mettent toujours en tête de phrase et ils aident à organiser le texte et souligner les sujets. L´usage d´Il y a est aussi courant dans Amsterdam que dans Ces gens-là. Au contraire dans la chanson Vivre debout, on n´en trouve aucun. Le présentatif employé ,à sa place, est Voilà. 5.1. Il y a Dans les deux premières chansons, Il y a sert à présenter une nouvelle personne ou un autre groupe des marins. Brel l´utilise pour classer les informations clairement. Il fait entrer un nouveau thème (personne, action ou groupe des marins) pour le détailler par les vers suivants, soit une fois au début d´une strophe pour les descriptions plus longues, soit répété plus souvent à propos des besoins contextuels. Il y a structure facilement la chanson selon des groupes thématiques. Il est même possible de remarquer une valeur hiérarchique soulignée par la préposition D´abord. Il s´agit d´une structure qui permet de travailler un thème, puis d’en reprendre un autre pour les lier à la fin. La dernière strophe démasque les liaisons thématiques et donne un sens nouveau pour mieux saisir le problème posé qui se développe depuis le début. Dans la chanson Amsterdam, on trouve il y a sept fois dont quatre fois dans la première strophe. Les trois autres introduisent les trois strophes suivantes. Ces gens-là en comprend six pour créer trois descriptions très développées (première, deuxième et quatrième strophes) et trois courtes, celles de la mère, du père et de la vieille (troisième strophe). Il est évident que les chansons sont composées de trois strophes qui développent un thème, puis d´une autre strophe travaillant rapidement au moins trois petits thèmes, ce qui soutient la dynamique. Cet effet peut aussi renforcer l´impression de l’interlocuteur d´apprendre beaucoup d´informations sur le lieu et les personnages, puisque certains sujets sont décrits profondément et sont accompagnés par des informations secondaires qui rendent l´image de la chanson plus complète. - 16 - Par il y a « Brel exprime plutôt la présence ou l´existence d´un objet ou d´une personne dans un lieu. » 55 Il l´utilise aussi pour donner plus d´importance au sujet qui est chaque fois accompagné par le pronom relatif. Infra 5.2. Voilà Voilà trouvé dans la troisième chanson, Vivre debout, est également un des compléments qui introduisent un mot, une syntagme ou une phrase. 56 Vivre debout comprend trois quinzaines 57 et un refrain d´une question « Serait-il impossible de vivre debout ?». Voilà y est contenu neuf fois, systématiquement en tête de chaque premier, cinquième et neuvième vers. « Voilà que l´on se cache » contraste avec le thème « vivre debout » figuré dans le couplet et le titre. Brel explique pourquoi l´on se cache, les raisons pour lesquelles on s´agenouille et il se demande s´il est impossible de vivre debout. Il ne s´agit pas d´une discussion, Brel attaque tristement toute la société et soi- même. Appliquant le sujet général 58 exprimé par le pronom indéfini on, le chanteur ose se tourner directement vers son public. Voilà aide à exprimer la subjectivité d´auteur qui lève le doigt et montre aux êtres humains pour les juger. La phrase exclamative « Voilà que l´on se cache » précède aux exemples de défaits humains pour toucher ceux qui écoutent. Mais il faut noter qu´une strophe n´est pas plus importante que l´autre. On n´y trouve pas de hiérarchie comme c´est le cas d´ il y a dans Ces gens-là. Cette fois le présentatif sert à revenir vers le sujet principal. On peut avoir l´impression que Voilà engendre des cercles thématiques. Le thème est toujours le même, mais Voilà permet d´y réfléchir d’une autre manière. Même cette fois-là, Brel ne s´empêche pas d´utiliser un présentatif pour structurer le texte. La chanson rendue ainsi facilement compréhensible, Brel peut travailler même les sujets compliqués et philosophiques. 6. Pronoms relatifs En lisant les textes choisis, la présence fréquente des pronoms relatifs frappe aux yeux. On les trouve souvent dans Ces gens-là et Amsterdam, un peu moins dans Vivre 55 BRIET, G., JONCKHEERE, N., MASUI, F.,Brel entre les lignes. Bruxelles : 2003, p. 2 56 GREVISSE, M., GROOSSE, A., Nouvelle grammaire française. Paris : Duculot, 1989 (2e éd.) p. 327 57 ŠABRŠULA, J., JANOVCOVÁ, E., Francouzština. Praha : Státní pedagogické nakladatelství, 1966, p. 438 58 HENDRICH, J., RADINA, O., TLÁSKAL, J., Francouzská mluvnice. Plzeň : Fraus, 2001, p. 564 - 17 - debout. Premièrement, Brel emploie le pronom qui, puis le pronom que, tandis que d´autres pronoms relatifs sont inemployés. Ces pronoms si souvent représentés rendent les chansons plus cohérentes et dynamiques et, dans une certaine mesure, les caractérisent. Par exemple concernant la chanson Ces gens-là, il semble que les vers soient rapidement superposés. Dans Amsterdam, le texte donne plutôt l´impression de couler, de s´enchaîner. En utilisant les pronoms relatifs, Brel peut subjectivement influencer le texte. Il peut s´en servir pour signaler les informations les plus importantes et acquiert ainsi la possibilité de hiérarchiser le texte. Il sélectionne les éléments de la phrase. On peut alors se demander : lesquels choisit-il de développer et lesquels laisse-t-il voilés ? Il est possible que Brel utilise les pronoms relatifs pour des raisons stylistiques et esthétiques. Il décide peut-être d’imiter de cette manière la langue parlée. On pourrait aussi supposer qu´il s´agit d´une des façons « typiques bréliennes ». Il se peut également que Brel emploie les pronoms relatifs exprès, précisément pour créer une structure à laquelle il peut facilement coller d´autres éléments, étant donné que cette structure permet d´ajouter et de supprimer des éléments complémentaires. Au même titre que les présentatifs, les pronoms relatifs font partie des constituants essentiels des phrases analysées. Ils participent à former la structure de la chanson. Ainsi, il est évident qu´ils jouent un rôle prépondérant dans les textes mentionnés. Du point de vue syntaxique, les pronoms relatifs peuvent exprimer soit le sujet soit le complément d´objet direct 59 . 6.1. Usage du pronom relatif qui exprimant le sujet La présence du pronom qui exprimant le sujet est particulièrement intéressante. Brel s´en sert beaucoup dans les premières trois strophes de Ces gens-là. Pour en avoir une idée plus précise, on pourrait même dire que, sauf refrain, quatorze vers sur dix-neuf de la première strophe comprennent le pronom qui en rôle du sujet. D'abord il y a l'aîné Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qui boit Ou tellement qu'il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n'en peut plus 59 HENDRICH, op. cit., p. 302 et suivante( ?) - 20 - Et puis, il y a l'autre Des carottes dans les cheveux Qu'a jamais vu un peigne Dans la chanson Vivre debout est pronom qui utilisé un peu moins et dans la plupart des cas enrichit un complément circonstanciel par une phrase relative. Puisque dans cette chanson il n´est pas indiqué « comment nous sommes » mais plutôt les situations dans lesquelles « on s'agenouille ». Qui est usé pour peintre ces cas de la faiblesse. Voilà que l'on se cache Dans chaque amour naissant Qui nous dit après l'autre Je suis la certitude 6.3. Usage du pronom relatif que Le pronom que est moins utilisé que le pronom qui. Dans Amsterdam, on le retrouve une seule fois, concrètement dans la deuxième strophe. Et ça sent la morue Jusque dans le cœur des frites Que leurs grosses mains invitent À revenir en plus On peut remarquer que Brel profite la polysémie 65 du mot morue pour premièrement indiquer le sens du poisson en le liant avec les pommes de terre frites et naturellement avec l´endroit du port d´Amsterdam. Puis il change le sens en employant la phrase relative. On voit ainsi que Brel emploie le complément circonstanciel « Jusque dans le cœur des frites » qu´il déplace au milieu de la phrase pour « désorienter » le spectateur. Dans le vers suivant, Que reprend la direction vers le sens de la prostituée, il y arrive de la manière facile à être découverte par l´interlocuteur. Il est aussi intéressant que dans les trois cas d´utilisation que dans Ces gens-là, tous sont suivis par la phrase relative introduite par le pronom neutre on. Brel exprime des relations entre le complément d´objet direct, l´aîné et surtout la grand-mère, et le reste de la famille : Et qu'on attend qu'elle crève Vu que c'est elle qu'a l'oseille Et qu'on écoute même pas Ce que ses pauvres mains racontent Un bel exemple d´usage du sujet général pour peintre à la fois le comportement des nombres de la famille en relation avec « la toute vieille » et à la fois d´interroger la conscience du spectateur. 65 http://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/polysemie.php (6.6.2011) - 21 - 6.4. Qui/que en rôle du complément d´objet direct Entre les particularité du style brélien, on peut compter une négligence en rapport avec le notion du sujet et le notion du complément d´objet direct. Dans certains cas, Brel soumet l´usage des que/qui à ses besoins contextuels. On retrouve, dans Ces gens-là, l´usage de qu´ à la place de qui. Brel ne respecte pas que le pronom relatif qui ne peu pas être remplacé par qu´ : Et puis, il y a l'autre Des carottes dans les cheveux Qu'a jamais vu un peigne Qu'est méchant comme une teigne Brel laisse au spectateur découvrir selon le contexte si le pronom relatif qu´ exprime le sujet ou le complément d´objet direct. Il ose de faire de la confiance au publique. Dans le vers « Qu'est méchant comme une teigne » il faut déchiffrer que Brel parle du frère de Frida, lui-même, même que, cette fois, Brel ne respecte pas l´usage correcte du pronom relatif qui. Il s´agit d´un des exemples de la négligence des règles grammaticales dans les textes choisies. Brel modifie le pronom relatif qui au qu´ pour que les formes du pronom relatif, dans les vers qui se suivent, correspondent. Ainsi « Qu'a jamais » répond à « Qu'est méchant ». Sinon « qui est méchant » donnerait une syllabe en plus. De même Brel remplace qui par qu´ dans l´exemple suivant qui appartient aussi à Ces gens-là. Et puis il y a la toute vieille Qu'en finit pas de vibrer Et qu'on attend qu'elle crève Ces trois vers parlent de la toute vieille, la grand-mère. On trouve que la modification de qui dans « Qu'en finit pas de vibrer » est causée par le besoin de correspondre à « Et qu'on attend qu'elle crève ». Brel a le style original, on voit qu´il soumet les règles grammaticales au thème exprimé. 6.5. Usage de la conjonction et devant les pronoms relatifs Un autre des faits observés est l´usage de la conjonction et devant les pronoms relatifs. On le remarque souvent dans Ces gens-là. Au contraire dans Vivre debout, on ne trouve aucun et que/ et qui car dans toute la chanson il n´y a qu´une seule conjonction et. - 22 - Dans Amsterdam, Et qui participe au fait que nous voudrions appeller « la gradation brélienne » et qu´on travaille plus profondément dans la chapitre y consacrée 66 . Sur les lignes suivantes, on va s´intéresser à et que / et qui présents dans Ces gens- là. Le caractère de cette chanson, une énumération descriptive des membres d´une famille, donnent l´occasion d´usage de la conjonction et. Brel l´utilise pour superposer naturellement une description sur l´autre. La conjonction et dans ce contexte sert à souligner la proposition relative. « Dans la littérature, on utilise ce soulignement au cas ou la proposition enrichirait un substantif accompagné par un complément déterminatif ou par un adjectif épithète. » 67 Brel ne suit pas strictement ce règle. Il utilise et que/ et qui pour ajouter d´autres descriptions. Il définit toujours le sujet et il ne le change pas. Dans toute une strophe, le sujet est toujours le même, alors le spectateur ne peut pas se tromper. Il définit clairement quel substantif est déterminé par la proposition relative. De cette façon, Brel développe les caractéristiques d´aîné, de l´autre frère, de la vielle et de Frida. Voilà un exemple de l´aîné Lui qui est complètement cuit Et qui se prend pour le roi On peut remarquer que le model est pareil à celui d´exemple de Frida. Qui est belle comme un soleil Et qui m'aime pareil Le sujet, du premier vers, exprimé par le pronom relatif est suivi par le prédicat verbo-nominal élargi par un complément circonstanciel. La conjonction et est aussi utilisée pour énumérer tout ce que les amants se disent. A l´aide du discours indirect, Brel décrit les rêves de Frida et d´amant. Cette façon de superposer des discours indirects fait le texte authentique et ressemble au langage familier. Dans cet extrait et que permet d´ajouter de nouveaux songes à jamais. Qu'on aura une maison [...] Et qu'on vivra dedans Et qu'il fera bon y être Et que si c'est pas sûr C'est quand même peut-être 66 voir 9.3. « Gradation brélienne » p. 38 67 HENDRICH, J., op. cit., p. 303 - 25 - Voilà que l'on se couche De l'envie qui s'arrête Des conjonctions temporelles sont représentées 5 fois par quand et puis aussi par alors que et jusqu´à ce que. Il ne faut pas oublier la conjonction que introduite les propositions complétives et le discours indirect. 7.1. Fréquence des conjonctions dans les chansons choisies La présence des conjonctions dans les chansons est très variée. Selon l´analyse, chaque chanson contient de certaines conjonctions qui se répètent souvent. Les chansons choisies ne sont pas liées par la présence de mêmes conjonctions mais par la façon de les utiliser. La différence de la quantité d´une conjonction concrète dans les chansons est donc marquante. Cette disproportion d´usage des conjonctions concrètes est plus évidente sur l´exemple de la conjonction et. Dans Vivre debout on n´en trouve aucune, dans Amsterdam on en trouve 10 et dans Ces gens-là même 21. Au contraire, sur l´exemple de pour qui se répète 8 fois dans Vivre debout, dans Amsterdam seulement 2 fois et à Ces gens là pour en rôle de la conjonction manque complètement. On voit qu´une conjonction est utilisée, dans une chanson, comme un moyen essentiel, dans l´autre chanson comme un moyen « complémentaire » et dans la dernière chanson est absente. On peut en déduire que Brel n´emploie pas les conjonctions par hasard. On pense qu´ il n´a pas de nombre de conjonctions préférées qu´il utiliserait dans les chansons sans réflexion. En faisant répété certaines conjonctions, Brel cherche à peindre son idée. Le choix des conjonctions correspond aux besoins d´expliquer ces idées. On suppose que la répétition des conjonctions dans les chansons choisies est un des moyens importants d´ « expression brélienne. » Pour souligner le thème de la chanson, Brel répète les conjonctions choisies, ainsi une conjonction peut y figurer incroyablement souvent. De cette manière, Brel veut atteindre l´effet de la gradation et souligne le thème principal, par exemple dans Vivre debout : Voilà qu'on s'agenouille Alors que notre espoir - 26 - Se réduit à prier Alors qu'il est trop tard Ou dans Ces gens-là, en répétant une proposition causale, Brel fait comprendre la raison pour laquelle l´amant ne peut pas épouser Frida, ce qui est aussi une information essentielle : Parce que les autres veulent pas Parce que les autres veulent pas Il est possible que Brel fait le choix des conjonctions bien connues en vue de créer une ambiance un peu familiale, proche du spectateur. On suppose qu´il n´essaie pas premièrement de s´exprimer de façon compliquée, « poétique » ou trop abstraite. Au contraire, on pense qu´il cherche à se rapprocher vers le spectateur. Il fait l´impression d´utiliser les moyens presque du langage parlé pour que ses textes ne soient pas difficiles à comprendre. 7.2. Déplacement des conjonctions en tête du vers Les conjonctions dans les vers choisis sont couramment placées en tête du vers ce qui est la position assez atypique. Il est intéressant de remarquer que Brel met en tête du vers soit les conjonctions, soit les prépositions, soit les présentatifs. Par contre au début des vers, on trouve très rarement les substantifs. Étant placées en tête du vers, les conjonctions et les propositions se deviennent expressives au point du style. Cela 69 est marquant sur l´exemple de la chanson Amsterdam : Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré D'un accordéon rance Les conjonctions introduisent des propositions ou des groupes de mots qui apportent de nouvelles informations. Souvent à l´aide des conjonctions, Brel ajoute de novelles informations. Ainsi on peut constater que les conjonctions dans les chansons choisies sont fréquemment en position des rhèmes. Dans les chansons, il y a souvent utilisé le model selon lequel après un vers souvent répété, par exemple dans Vivre debout : « Voilà que l'on se couche », viennent des autres vers qui apportent de nouvelles informations. Autrement-dit, le premier vers qui est le thème est suivi par les vers qui comprennent le rhème. On peut apercevoir que les vers qui 69 LOISEAU, Y., MÉRIEUX, R., Exercices de grammaire française : Cahier intermédiaire. Paris : Didier, 1988, Coll. Point par point. (dir.) MONNERIE-GOARIN, A., p. 57 - 27 - contiennent le rhème sont souvent introduits par les conjonctions, les présentatifs ou les prépositions. Voilà que l'on se couche Pour mieux perdre la tête Pour mieux brûler l'ennui À des reflets d'amour Dans cet exemple de la chanson Vivre debout, le vers souvent répété est « Voilà que l'on se couche » qui est un thème et qui est élargi par les rhèmes introduits par la conjonction Pour et la proposition à. Ce model est successivement répété dans la chanson, même plusieurs fois dans une strophe. D´une manière semblable, dans la chanson Amsterdam on voit que Brel répète plusieurs fois les premiers deux vers, sauf le verbe dans le cas suivant dormir qui change, puis il ajoute des vers qui apportent de nouvelles informations : Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui dorment Comme des oriflammes Le long des berges mornes Si on l´analyse plus profondément : sur la première ligne Brel met une préposition et complément circonstanciel de lieu exprimé par le substantif qui est élargit par un complément déterminatif. Sur la deuxième ligne le présentatif il y a est succédé par le sujet réel des marins et la phrase relative introduite par qui. Même dans ce cas le thème « Dans le port d'Amsterdam » fait entrer les rhèmes suivants. On trouve que de cette manière Brel crée son propre ordre des expressions. Il se sert des conjonctions pour faire l´ordre des expressions subjectif dans le contexte. Étant modifié des raisons subjectives, la structure de la phrase devient donc contextuelle. Ce model est répété plusieurs fois dans la chanson, même quatre fois dans la première strophe. On suppose que dans le texte c´est la répétition qui domine. Selon l´analyse on peut constater que Brel emploie les conjonctions assez souvent mais il s´en sert librement sans être limité par le choix des conjonctions réduit par une préférences. Puisque dans toutes les chansons il préfère les conjonctions différentes. À notre avis Brel profite les conjonctions pour exprimer ses idées et pour multiplier les nouvelles informations dans le texte. Le choix de conjonctions n´est pas occasionnel, mais réfléchi, visée à exprimer brièvement et de manière accessible le maximum de détails possibles. - 30 - « Alors moi je » 75 montre le héros passif et obéissant. On peut avoir l´impression qu´il l´est à cause de son perte d´autonomie par rapport à Frida. Il laisse sa belle décider de son avenir et il ne peut rien que s´y conformer. Cette folie d´amour est aussi remarquable au début de la quatrième strophe. Le dernier vers d´extrait suivant comprend également des éléments redondants 76 Et puis il y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m'aime pareil Que moi j'aime Frida Dans ce vers « Que moi j'aime Frida » le sujet réel est mis en relief parce qu´il est répété par le pronom disjoint. L´addition du pronom tonique lui, dans ce cas, souligne le sujet. Le pronom tonique « mis en évidence en tête de la phrase 77 » oriente l´attention vers le sujet. Si le pronom lui est évité, l´essentiel devient l´action d´aimer. En utilisant redondance, l´amant exprime que c´est lui-même qui déborde de sentiments amoureux et qu´il en éprouve actuellement. En même temps, il s´agit d´une phrase exclamative ce qui est aussi une des façons de mettre en relief. Introduite par le mot exclamatif que, la phrase exclamative peint la passion d´amant qui n´arrive pas à se taire et ne pas déclarer ses sentiments. 8.2. Détachement et déplacement au moyen du présentatif Dans les chansons choisies, on trouve deux types de détachement et déplacement d´élément insisté au moyen du présentatif. Il s´agit soit du présentatif c´est soit d´il y a. D´abord Brel utilise la mise en relief employant un présentatif C´est dans Ces gens-là pour la description de la grand-mère et de sa relation avec le reste de membre de la famille : Et qu'on attend qu'elle crève Vu que c'est elle qu'a l'oseille Le sujet représenté par un pronom personnel est détaché en tête de la phrase, au moyen de C´est…qui 78 . Le pronom elle est ainsi « mis en évidence 79 ». 75 cf. « le pléonasme » ibid. p. 71 76 ibid. p. 104 77 ibid. p. 105 78 DUBOIS, J., LAGANE, R., La nouvelle grammaire du français. Paris : Larousse, 2004 [1973], p. 170 79 GREVISSE, M., GROOSSE, A., op. cit., p. 205 - 31 - Le détachement 80 d´élément insisté peut, dans ces vers, servir à annoncer que « la toute vieille » est la seule de la famille qui possède d´argent. Il est même possible que cette mise en relief représente les pensées des membres de la famille. Puisqu´il semble qu´elle reflète l´atmosphère dans la famille. Plus loin dans la même chanson, on retrouve le présentatif C´est précédé par la conjonction si. Cette fois, la construction si…c´est n´attire plus l´intention au sujet mais à l´hypothèse 81 des amoureux. Et que si c'est pas sûr C'est quand même peut-être On peut remarquer que le premier présentatif c´est pourrait être facilement remplacer par le sujet grammatical 82 exprimé par il, mais Brel ne le fait pas. On suppose qu´il a voulu faire répéter les présentatifs c´est, pour imiter le langage parlé, familial. On en déduit du contexte de la chanson parce que les vers mentionnés font partie du discours indirect. Le deuxième type, l´usage du présentatif Il y a se trouve dans les vers principaux d´Amsterdam. Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui chantent Le sujet Marins est précédé par le présentatif il y a et suivi par le pronom relatif qui. Grâce au présentatif, le sujet est déplacé en tête du vers et ,en même temps, il est détaché du prédicat par le pronom relatif qui. De cette manière le sujet réel est mis en relief. Concernant les vers mentionnés, on peut constater qu´ils comprennent encore une mise en relief. Puisque toute la première ligne exprimant le complément circonstanciel est déplacée en tête de la phrase. Ce déplacement augmente l´importance du complément circonstanciel du lieu Dans le port d'Amsterdam. Tout important que font les marins, aussi d´importance a le fait qu´il ne s´agit pas de n´importe quels marins mais de ceux d´Amsterdam. L´atmosphère de la chanson, est essentiellement établie sur l´indication d´endroit ce que Brel exprime aussi au moyen du déplacement du complément circonstanciel de lieu en tête de la phrase. 80 ibid. p. 125 81 DELATOUR, Y., JANNEPIN, D., LÉON-DUFOUR, M., TEYSSIER, B., Nouvelle grammaire du français : Cours de Civilisation Française de la Sorbonne. Paris : Hachette FLE, 2004, p. 202 82 HENDRICH, J., op. cit., p. 570 - 32 - Les deux informations principales de la chanson sont ainsi soulignées depuis les premiers vers. En les répétant sept fois dans toute la chanson, Brel signale leur importance et fait rentrer leur image dans les cœurs du publique. L´autre exemple du déplacement et détachement du sujet concerne les premiers vers de Ces gens-là : D'abord il y a l'aîné Lui qui est comme un melon La construction il y a…qui met l´aîné en relief. Mais la priorité de sujet réel l´aîné est encore plus évidente dans ce cas. Puisque Brel fixe l´attention sur le sujet en ajoutant le pronom tonique Lui au début du vers. Il s´agit du cas de la redondance. L´addition du pronom peut familiariser l´expression. Brel en rôle d´amant lève le doigt pour poser la question ironique : « Lui qui est comme un melon veut me refuser, moi ? » Le but est décrire celui qui ne veut pas accepter l´amant de sa sœur. Dans ce cas, le sujet l´aîné est en même temps mis en relief par il y a...qui et par l´addition du pronom disjoint Lui. Au point de vue grammaticale « Le détachement avec l´introducteur 83 exclut la redondance. 84 » On voit que Brel se sert des moyens syntaxiques sans suivre strictement les règles grammaticales. On trouve que dans ces vers, Brel cherche à exprimer son idée et la relation entre l´amant-Brel et l´aîné. Il utilise librement les moyens syntaxiques pour arriver à son but et ne se limite pas par les règles grammaticales. Le sujet placé en tête de la phrase cause que l´ordre des expressions dans le contexte devient subjectif. De cette manière Brel arrive à créer une atmosphère familière et authentique. 9. Gradation Si on écoute les chansons choisies, on a l´impression que Brel travaille avec la dynamique sans arrêt. Pendant toute la chanson, ce chanteur bénéficie la dynamique au point de vue musicale. Depuis le début, l´intensité de la chanson augmente et redescend. La façon de laquelle Brel chante, est très dynamique. Comme on a déjà mentionné dans le chapitre y consacré, ce chanteur attire le publique, par sa vitalité, son énergie de 83 introducteur = présentatif 84 GREVISSE, M., GROOSSE, A., Op. cit., p. 125 - 35 - « Enfin ils ne veulent pas » En même temps, la répétition aide à faire graduer la situation, exprimer même les sentiments d´amant, sa situation désespérée. Dans Amsterdam, un vers est redoublé une seule fois. Jusqu´à la fin de la chanson, après la strophe finale qui gradue progressivement et touche les limites d´être chantée et d´être criée. Brel hurle la dernière répétition des vers principaux : Dans le port d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam D´un point de vue « la répétition peut avoir parfois une valeur incantatoire, magique 93 ». Il faut avouer que par cette répétition, Brel arrive au sommet de la gradation et il enthousiasme le publique. 9.1.2. Gradation par le changement des membres de la proposition répétée Selon l´analyse, la gradation par le remplacement de quelques éléments de la proposition répétée est la plus marquante. On en trouve beaucoup dans toutes les trois chansons. On peut appeler ce moyen de faire graduer le texte l´anaphore rhétorique 94 . « La répétition d´un élément en tête de phrase renforce le parallélisme 95 » ensuite elle attire l´intérêt du spectateur et fait le texte plus claire. La répétition enrichit l´image de la chanson des autres détails et laisse assez de place pour la capacité expressive du chanteur. Un bel exemple d´enrichissement du texte se trouve dans Vivre debout : Pour la moindre amourette Pour la moindre fleurette À une partie répétitive Brel adjoint la partie qui change dans le vers suivant. Ce mot remplacé peut avoir presque le même sens ou devenir bien synonymique ce qui est le cas des diminutifs 96 amourette et fleurette dans Vivre debout. Le changement des mots de la proposition répétée fait l´image de la chanson plus vivante et décorée. La répétition fait l´appel aux mots importants : Premièrement elle souligne la conjonction pour qui exprime que « l'on se couche » de la raison de désirer d´atteindre un but. Du point de vue syntaxique Brel souligne par la répétition le complément circonstanciel de but. 93 ibid. p. 180 94 ibid. p. 24 95 BATON, P., Op. cit., p. 23 96 AMON, E., BOMATI, Y., Op. cit., p. 73 - 36 - De la même manière Brel gradue progressivement toute la dernière strophe de Vivre debout. On peut remarquer que dans tous les cas abordés, Brel garde la classe de mots 97 . Dans l´exemple suivant, il remplace un verbe et un nom par les mots des mêmes classes: Pour mieux perdre la tête Pour mieux brûler l'ennui Le même exemple de répéter une conjonction en tête du vers on trouve dans Amsterdam. On voit que le sujet réel et l´adjectif épithète sont substitués aux mêmes membres de la proposition 98 : Alors le geste grave Alors le regard fier Dans ces chansons choisies c´est la gradation de la chanson Amsterdam qui est la plus exaltée, la plus bruyante. Brel finit par crier. Dans la dernière strophe, pour monter l´intensité du texte, Brel met une gradation après l´autre. Il superpose les moyens de graduer le texte. Entre autre il y utilise ce type qui comprend le changement de quelques membres de la proposition répétée : Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu De même façon, Brel fait graduer les vers dans Ces gens-là. Dans cet exemple, il s´agit du discours indirect : Elle dit qu'elle partira Elle dit qu'elle me suivra Dans l´autre extrait, Brel utilise la répétition pour augmenter l´attention du spectateur, pour provoquer sa curiosité : Et puis et puis Et puis il y a Frida En plus, en répétant les deux conjonctions et puis, Brel imite le langage d´amant. Il exprime ses émotions, son impatience de parler de Frida. Cette répétition donne beaucoup de possibilités de jouer et d´exprimer la personnalité d´amant. Brel en profite, en répétant trois fois et puis, il commence à graduer le texte. La fréquence de ce type de répétition est vraiment importante. Dans tous les trois textes ce fait participe à faire varier la dynamique. Pour compléter, on mentionne les premiers vers de Ces gens-là qui montrent bien comment Brel superpose de nouvelles informations avec l´objectif de faire graduer le texte : 97 DUBOIS, J., LAGANE, R., Op. cit., p. 25 98 MÜLLEROVÁ, E., La Syntaxe : Dossier 2. Praha : Katedra francouzského jazyka a literatury Pedagogické fakulty UK Praha, 2009, p. 8 - 37 - Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom 9.2. Gradation par l´énumération des membres de la proposition Dans les chansons choisies, on retrouve deux cas de graduer le texte à l´aide de l´énumération des membres de la phrase. Un des membres de la proposition est mis en série ce qui permet au chanteur d´augmenter la dynamique de son interprétation. Le premier exemple vient de la chanson Amsterdam : Ils vous montrent des dents À croquer la fortune À décroisser la lune À bouffer des haubans De point de vue syntaxique le complément circonstanciel de but est mis en série. On voit que Brel énumère les compléments circonstanciels du but qui sont composés des mêmes membres de la proposition et des mêmes classes de mots. La construction du complément est toujours pareille : la préposition précédant le verbe qui élargit le complément d´objet qui est exprimé par un substantif. Dans le cas suivant de Ces gens-là, c´est le complément déterminatif qui est mis en série. Cette énumération cause également l´effet de la gradation qui est encore souligné par la notion sémantique. Puisque la thématique de la prostituée est déjà assez émotive. Ils boivent à la santé Des putains d'Amsterdam De Hambourg ou d'ailleurs 9.3. « Gradation brélienne » Dans cette chapitre on voudrait mentionner un des faits particulièrement intéressant. Il s´agit d´un moyen original de faire graduer les vers de la chanson Amsterdam. On voudrait l´appeler la « gradation brélienne » : Y a des marins qui boivent Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore Ils boivent à la santé Brel emploie quatre éléments pour faire graduer les vers mentionnés : le verbe boire, la conjonction et, le pronom relatif qui et l´adverbe encore. En les mélangeant de la manière simple, Brel atteint le maximum de dynamique. Brel profite d´un seul verbe que combine avec les autres éléments. Il s´agit d´un des - 40 - Y a des marins qui boivent Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore 110 Ils boivent à la santé Des putains d'Amsterdam De Hambourg ou d'ailleurs 111 Enfin ils boivent aux dames Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu 112 Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles Et ils pissent comme je pleure ! Sur les femmes infidèles Dans le port d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam 113 110 « Gradation brélienne » p. 37 111 Gradation par l´énumération des membres de la proposition. p. 37 112 Gradation par le changement des membres de la proposition répétée. p. 35 113 Gradation par la répétition de tout un vers. p. 34 - 41 - 10.2. Ces Gens-là D'abord il y a l'aîné 114115 Lui qui est comme un melon 116 117 Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom 118 Monsieur tellement qui boit Ou tellement qu'il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n'en peut plus Lui qui est complètement cuit 119 Et qui se prend pour le roi 120 Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu'on retrouve matin Dans l'église qui roupille Raide comme une saillie 121 Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l'œil qui divague Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas Monsieur On ne pense pas on prie Et puis, il y a l'autre Des carottes dans les cheveux Qu'a jamais vu un peigne 122 Qu'est méchant comme une teigne 123 114 Usage du présentatif il y a. p. 15 Gradation de la répétition de tout un vers. p. 34 115 Détachement et déplacement au moyen du présentatif. p. 30 116 Usage du pronom relatif QUI exprimant le sujet. p. 17 117 Addition d´un pronom disjoint - Redondance. p. 29 118 Gradation par le changement des membres de la proposition répétée. p. 35 119 Expression d´un haut degré - Mise en relief. p. 28 120 Usage de la conjonction ET devant les pronoms relatifs. p. 21 121 Accent d´insistance - Mise en relief. p. 28 122 QUI est le phrase relative. p. 19 123 QUI/QUE en rôle du complément d´objet direct. p. 21 Même qu'il donnerait sa chemise A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d'une autre ville Et que c'est pas fini Qui fait ses petites affaires Avec son petit chapeau Avec son petit manteau Avec sa petite auto 124 Qu'aimerait bien avoir l'air Mais qui n'a pas l'air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n'a pas le sou Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens-là On ne vit pas Monsieur On ne vit pas on triche Et puis, il y a les autres La mère qui ne dit rien Ou bien n'importe quoi Et du soir au matin Sous sa belle gueule d'apôtre Et dans son cadre en bois Il y a la moustache du père Qui est mort d'une glissade Et qui regarde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands flchss 125 Et ça fait des grands flchss 126 Et puis il y a la toute vieille Qu'en finit pas de vibrer 127 Et qu'on attend qu'elle crève 128 129 124 Gradation par le changement des membres de la proposition répétée. p. 35 125 Onomatopées - Mise en relief. p. 28 126 Gradation par la répétition de tout un vers. p. 34 127 QUI/QUE en rôle du complément d´objet direct. p. 21 128 Usage du pronom relatif QUE. p. 20 129 Détachement et déplacement au moyen du présentatif. p. 30 - 42 - Vu que c'est elle qu'a l'oseille 130 Et qu'on écoute même pas Ce que ses pauvres mains racontent Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens-là On ne cause pas Monsieur On ne cause pas on compte Et puis et puis 131 Et puis il y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m'aime pareil 132 Que moi j'aime Frida 133 Même qu'on se dit souvent Qu'on aura une maison Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Et qu'on vivra dedans 134 Et qu'il fera bon y être Et que si c'est pas sûr C'est quand même peut-être 135 Parce que les autres veulent pas 136 Parce que les autres veulent pas 137 138 Les autres ils disent comme ça Qu'elle est trop belle pour moi Que je suis tout juste bon A égorger les chats J'ai jamais tué de chats Ou alors y a longtemps 130 Intentionnalité pendant l´usage des pronoms relatifs au point de la fréquence. p. 23 131 Gradation par le changement des membres de la proposition répétée. p. 35 132 Usage de la conjonction ET devant les pronoms relatifs. p. 21 133 Addition d´un pronom disjoint - Redondance. p. 29 Phrase exclamative - Redondance. p. 29 134 Usage de la conjonction ET devant les pronoms relatifs. p. 21 135 Détachement et déplacement au moyen du présentatif p. 30 136 Fréquence des conjonctions dans les chansons choisies. p. 25 137 Déplacement des conjonctions en tête du vers. p. 26 138 Gradation par la répétition de tout un vers. p. 34 Ou bien j'ai oublié Ou ils sentaient pas bon Enfin ils ne veulent pas Parfois quand on se voit Semblant que c'est pas exprès Avec ses yeux mouillants Elle dit qu'elle partira Elle dit qu'elle me suivra 139 Alors pour un instant 140 Pour un instant seulement Alors moi je la crois Monsieur 141 Pour un instant Pour un instant seulement Parce que chez ces gens-là Monsieur on ne s'en va pas On ne s'en va pas Monsieur On ne s'en va pas Mais il est tard Monsieur Il faut que je rentre chez moi 139 Gradation par le changement des membres de la proposition répétée. p. 35 140 Redondance. p. 29 141 Addition d´un pronom disjoint - Redondance. p. 29 - 45 - Selon l´analyse, on pense que Ces gens-là est une chanson sur le sujet. Dans toute la chanson, Brel superpose les descriptions du sujet exprimé par le pronom qui. En déplaçant qui en tête du vers, l´ordre de la phrase devient subjectif. L´ordre de la phrase subjectif possède une puissance expressive qui attire l´attention du spectateur. Dans cette chanson, Brel chante en rôle de l´amant fâché. Le pronom qui aide à graduer l´indignation et à superposer de nouvelles outrages d´amant. Le pronom relatif souligne le sujet et le place au centre d´attention. De cette manière, le pronom qui aide le spectateur à s´orienter. Au contraire dans Vivre debout, le sujet n´est pas si important. Les principaux, dans cette chanson, deviennent les raisons pour lesquelles « on se cache » . Cette chanson est donc plus philosophique. Les pronoms relatifs qui/que servent, dans ce cas, à introduire les propositions relatives par lesquelles Brel développe ses constatations philosophiques. La troisième chanson, Amsterdam, est aussi une chanson de la description. Brel exprime ses idées à l´aide de la description des marins. Le pronom relatif qui participe à développer l´histoire des marins et à dépeindre leurs caractères. Ainsi le pronom qui devient une partie du modèle qui est régulièrement employé dans toute la chanson. Concernant les conjonctions, on signale que Brel fait leur choix selon les besoins du thème de la chanson. Pour cette raison dans chaque chanson, il y a des conjonctions différentes et souvent répétées. Ainsi une conjonction peut manquer dans une chanson et apparaître souvent dans une autre. Selon l´analyse, l´usage de ces trois faits (des présentatif, des pronom relatifs qui/que et des conjonctions) est assez libre. Brel ne se limite pas par les règles grammaticales. Il ne les respecte pas strictement par exemple : l´usage de et qui, le remplacement du pronom qui par qu´, la répétition des conjonctions parce que, alors que, l´usage de la conjonction parce que au début de la phrase, etc. Dans ce travail, on a également analysé la présence de la mise en relief. Il s´agit d´un fait fréquent et usé de manières variées. On croit que certaines des mises en relief sont utilisées plutôt grâce au sens artistique d´auteur que pour des raisons rationnelles. - 46 - Ce n´est pas le cas des mises en relief les plus utilisées : le déplacement et le détachement en tête du vers et l´addition du pronom disjoint (Ces gens-là) et le déplacement et le détachement au moyen du présentatif il y a (Amsterdam). Ces mises en relief deviennent modèles qui sont répétés dans toute la chanson. On suppose qu´elles sont utilisées exprès pour exprimer l´importance des marins d´Amsterdam et des membres de la famille de Ces gens-là. Finalement, il faut se poser des questions sur la gradation. Il faut aviser tout d´abord que la gradation, dans les chansons mentionnées, est souvent tout simplement subjective et soulignée par la musique. Selon l´analyse des chansons choisies, il y a plusieurs moyens qui soutiennent la dynamique musicale en évoquant la gradation. De la fréquence de ces faits, on déduit que la gradation appartient aux caractères importants des chansons. En profitant le nombre de la gradation, Brel travaille avec la dynamique. La répétition et l´énumération des membres de la proposition sont les moyens de graduer le texte les plus employés. Ils sont présents si souvent qu´ils deviennent caractéristiques pour les chansons choisies. On pourrait même les qualifier comme les « marques bréliennes. » 154 Si on cherche tout ce qui semble typiques pour Brel, il est possible de signaler tout d´abord son « courage de répéter ». Brel ose répéter (un mot, un groupe de mots, un vers, ou une phrase) et superposer les informations l'une sur l´autre pour évoquer la gradation. Ressemblant à Brel lui-même, son texte est énergique et incapable de s´arrêter. L´enchaînement des informations, des détails, des images, semble si spontané et impulsif. Comme une autre des « marques bréliennes. », on considère la structure de la phrase qui est contextuelle. Brel superpose souvent des rhèmes un sur l´autre pour que l´ordre de la phrase devienne subjectif. On voit que cet auteur se sert librement de la structure de la phrase. 154 voir 14.2. D´autres chansons de Jacques Brel, p.55 - 47 - Les rhèmes sont souvent introduits par les conjonctions, les prépositions, les présentatif ou les pronoms relatifs. Étant au début de la phrase ces éléments deviennent stylistiquement marqués ce qui est aussi un des faits typiques dans les chansons choisies. Quoique Brel ne respecte pas les règles grammaticales, ses textes restent compréhensibles. Il change subjectivement même l´ordre de la phrase. On en déduit que Brel nous invite de cette manière à ne pas respecter la forme en général. Si on ne respecte pas la forme ce n´est pas la raison pour laquelle on ne comprend pas le sens. De même, dans la vie, on ne doit pas être conforme pour pouvoir vivre dans la société. Brel se sert librement de la forme pour décrire ses idées, mais en même temps son texte reste toujours claire et accessible au spectateur. Pour conclure, les « marques bréliennes » servent à exprimer les idées de Brel, à souligner les mots importants et à faire graduer le texte. Ainsi la personnalité de Brel se reflète même dans la structure grammaticale des chansons choisies. Les moyens grammaticaux mentionnés appartiennent aux éléments agissants de la chanson. À côté du thème de la chanson, du vocabulaire brélien, de la musique et de la personnalité de Brel, les faits grammaticaux influencent l´impression générale de la chanson de Jacques Brel. - 50 - Domnívám se na základě pozorování, že mnohé ze zvýrazňujících prostředků, které Brel použil, možná více než z racionální úvahy či znalosti syntaxe vzešly z jeho jazykového a uměleckého cítění. Určitá racionální záměrnost se zdá pravděpodobná v případech těchto dvou zmíněných zvýrazňujících prostředků, které se rovněž stávají opakovanými modely. Poslední zkoumanou oblastí je gradace textu. Dle analyzovaných písní se domnívám, že jsou v textu skutečně přítomny gramatické prostředky, které podporují hudební dynamiku. Vzhledem k množství těhto jevů myslím, že je gradace pro Brelovy písně něčím stěžejním, důležitým. Gradace v textu možná odpovídá vnitřnímu náboji autora, možná tyto prostředky jsou Brelovi přirozené. Určitě nejsou v písních náhodně, patří k nim. Jsou jejich důlžitou vlastností. Opět důležitým důkazem záměrnosti či typičnosti gradace textu ve vybraných písních je velké množství repetic. Brel opakuje celé verše, ale většinou užívá řečnické anafory. Je třeba dodat, že gradace je z velké míry jednoduše subjektivní a že se odvíjí od hudebního základu, a také momentálního prožitku zpěváka. Pro Brela je rovněž charakteristické určité subjektivní členění pořádku věty. Brel podmaňuje jazyk sobě, své myšlence, své písni. Domnívám se, že Brel je originální v tom, že se nebojí opakovat, že vrství a přidává další text. Tak živelně a energicky, jako Brel na jevišti, proudí i jeho text, který se dál valí na diváka a graduje. Zároveň Brel není nečitelný, každou z vybraných písní důmyslně formuje do určitého prostředí a nálady, dá jim jasné tvary a vymezí je opakováním prvků. Neužívá zbytečně složitých vyjádření, je spíše střídmý. Celkově Brel užívá jazykových prostředků dosti volně. Gramatická pravidla podřizuje svým potřebám a nijak se neomezuje, pokud zůstává text srozumitelný. Myslím, že Brel obecně obsahem i jazykovými prostředky vybízí k porušování formy. Brel nám takto ukazuje, že se nemusímes striktně podřizovat pravidlům, abychom dokázali obstát ve společnosti. Můžeme tedy říci, že užítí zmíněných výrazových prostředků ve vybraných písních slouží k vyjádření myšlenek, jejich hierarchizování, gradaci a k záměrnému působení textu na diváka. Pokud je pro Brela něco typické, pak je to repetice, zvláště pak řečnická anafora, která je pro všechny tři písně charakteristická. Rovňěž můžeme typickým nazvat - 51 - neustálé gradování textu. Ve všech třech písních je užito gramatických prostředků, které k němu vedou. Třetí typickou vlastností Brelových písní je časté opakovaní určitých gramatických prostředků. V každé písni Brel pracuje s několika těmito prostředky, které opakuje, aby tak vytvořil ucelený kus a docílil gradace. Tím, že se tento autor nebojí « opakovat se », více zapůsobí na diváka. Brel tedy promítl svou myšlenku, expresivitu a osobnost i do struktury textu. Během zpracovávání jsem narážela na další otázky a témata, kterým již vzhledem k rozsahu práce není možné věnovat prostor. Avšak bylo by jistě zajímavé se jim věnovat v diplomové práci. Předně se jedná o problematiku předložek a způsoby ekonomizace textu. Závěrem lze říci, že vedle tématu písní, Brelova slovníku, hudby a osobnosti, gramatické prostředky ovlivňují celkový dojem z Brelových písní. - 52 - 13. Bibliographie 13.1. Monographies BATON, P., Jacques Brel. Bruxelles : Éditions Labor, 1990, Coll. Une oeuvre. (dir.) BLAMPAIN, D. BRIET, G., JONCKHEERE, N., MASUI, F., INGBERG, C., GOBBE, V., Brel entre les lignes : apprendre ou pratiquer le français avec Jacques Brel : dossier pédagogique. Bruxelles : CGRI-DRI, Commune française de Belgique, 2003 BRUNSCHWIG, C., CALVET, L-J., KLEIN, J-C., Cent ans de Chanson française. Paris : Seuil, 1972 BRUNSCHWIG, C., CALVET, L-J., KLEIN, J-C., Cent ans de Chanson française, 1880- 1980. Paris : Seuil, 1981 CLOUZET, J., Jacques Brel. Paris : Seghers, 1964, Coll. Poésie et chansons. COUVREUX-ROUCHÉ, L., BRETON, J., ORIZET, J., «Jacques Brel : Divers fragments.» in Poésie : Sept siècle de chansons et de poésie populaire, n° 125/127, juillet-septembre, Paris : Saint-Germain-des-Prés S.A., 1985 DILLAZ, S., La chanson française de contestation, de la commune à mai 68. Paris : Seghers, 1973 GUÉRIN, J-M., Jacques Brel. Bruxelles : Fondation Jacques Brel, s. d. GUÉRIN, J-M., Jacques Brel. Bruxelles : Jean-Louis Rancurel, s.d. HONGRE, B., LIDSKY, P., Chansons Jacques Brel : analyse critique. Paris : Hatier, 1976, Coll. Profil d´une œuvre. n° 52, (dir.) DÉCOTE, G. MOLINIÉ, G., La stylistique. Paris : Presses Universitaires de France, 1993, Coll. Premier Cycle. NOVOTNÝ, F., VEJVODA, J., Víc než jen hlas. Praha : Práce, 1980 PAULUS, J., Jacques Brel. 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Le Plat Pays Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues Et de vagues rochers que les marées dépassent Et qui ont à jamais le cœur à marée basse Avec infiniment de brumes à venir Avec le vent de l'est écoutez-le tenir Le plat pays qui est le mien Avec des cathédrales pour uniques montagnes Et de noirs clochers comme mâts de cocagne Où des diables en pierre décrochent les nuages Avec le fil des jours pour unique voyage Et des chemins de pluie pour unique bonsoir Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir Le plat pays qui est le mien Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner Avec le vent du nord qui vient s'écarteler Avec le vent du nord écoutez-le craquer Le plat pays qui est le mien Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot Quand les fils de novembre nous reviennent en mai Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet Quand le vent est au rire quand le vent est au blé Quand le vent est au sud écoutez-le chanter Le plat pays qui est le mien - 56 - Ne Me Quitte Pas Ne me quitte pas Il faut oublier Tout peut s'oublier Qui s'enfuit déjà Oublier le temps Des malentendus Et le temps perdu A savoir comment Oublier ces heures Qui tuaient parfois A coups de pourquoi Le cœur du bonheur Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Moi je t'offrirai Des perles de pluie Venues de pays Où il ne pleut pas Je creuserai la terre Jusqu'après ma mort Pour couvrir ton corps D'or et de lumière Je ferai un domaine Où l'amour sera roi Où l'amour sera loi Où tu seras reine Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Je t'inventerai Des mots insensés Que tu comprendras Je te parlerai De ces amants-là Qui ont vu deux fois Leurs cœurs s'embraser Je te raconterai L'histoire de ce roi Mort de n'avoir pas Pu te rencontrer Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas On a vu souvent Rejaillir le feu D'un ancien volcan Qu'on croyait trop vieux Il est paraît-il Des terres brûlées Donnant plus de blé Qu'un meilleur avril Et quand vient le soir Pour qu'un ciel flamboie Le rouge et le noir Ne s'épousent-ils pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Je ne vais plus pleurer Je ne vais plus parler Je me cacherai là A te regarder Danser et sourire Et à t'écouter Chanter et puis rire Laisse-moi devenir L'ombre de ton ombre L'ombre de ta main L'ombre de ton chien Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas - 57 - La Parlote C'est elle qui remplit d'espoir Les promenades les salons de thé C'est elle qui raconte l'histoire Quand elle ne l'a pas inventée C'est la parlote, la parlote C'est elle qui sort toutes les nuits Et ne s'apaise qu'au petit jour Pour s'éveiller après l'amour Pour entre deux amants éblouis La parlote la parlote C'est là qu'on dit qu'on a dit oui C'est là qu'on dit qu'on a dit non C'est le support de l'assurance Et le premier apéritif de France La parlote la parlote La parlote la parlote Marchant sur la pointe des lèvres Moitié fakir et moitié vandale D'un faussaire elle fait un orfèvre D'un fifrelin elle fait un scandale La parlote la parlote C'est elle qui attire la candeur Dans les filets d'une promenade Mais c'est par elle que l'amour en fleurs Souvent se meurt dans les salades La parlote la parlote Par elle j'ai changé le monde J'ai même fait battre tambour Pour charger une Pompadour Pas même belle pas même blonde La parlote la parlote La parlote la parlote C'est au bistrot qu'elle rend ses sentences Et nous rassure en nous assurant Que ceux qu'on aime n'ont pas eu de chance Que ceux qu'on n'aime pas en on tellement La parlote la parlote La parlote la parlote Si c'est elle qui sèche les yeux Si c'est elle qui sèche les pleurs C'est elle qui désèche les vieux C'est elle qui désèche les cœurs Gna gna gna gna gna gna Gna gna gna gna gna gna C'est elle qui vraiment s'installe Quand on n'a plus rien à se dire C'est l'épitaphe c'est la pierre tombale Des amours qu'on a laissé mourir La parlote la parlote La parlote la parlote - 60 - 14.3. Images : « J´aime assez être seul. Oh ! Je nele fais pas exprès, mais ça na me déplaît pas d´être suel. » (novembre 1967) Image 1 Image 2 Image 3 Image 4 - 61 - « Si on suit trop les lois, on a tendence à refaire constamment la même chanson. » (avril 1962) Image 5 Image 6 - Brel avec L. Ferré et G. Brassens Image 7 - Manuscrit Marieke der Grey Hasta LR . ne = dau x qe / ARTE De he / UE = de li ne eee 2 frs. Lulu G loc 3 x © Sum S( \- % a . CT Je Ts « she. , & os » * se. bal $ Vo A (5 g* N Got. * ie bc. Wonctle WA. llufTt Duc-l F A 2e. de SF Wild. Mezceml did. Un LR Wine deyXe . | ; av) Wet dede Mood lg 4 JUNE e ie T£s Qt LX ! er pe 2& ; ee yuke MARIEKE 1961 todt RE LÈT Ir de 23m, 4% Lo LP À Lu dom, VOLUME 05 + + $ : QT D 6 à ÿ & Lin Wa oc lefan dl . - 62 -
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