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LE CAS DES GRAMMAIRES ÉDITÉES EN SLOVAQUIE, Notes de Langue Française

grammaticales a varié dans le domaine de la didactique du français en tant que ... Grammaires du français et discours grammatical contextualisé : le cas des ...

Typologie: Notes

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Marcelle_88
Marcelle_88 🇫🇷

4.5

(36)

89 documents

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Télécharge LE CAS DES GRAMMAIRES ÉDITÉES EN SLOVAQUIE et plus Notes au format PDF de Langue Française sur Docsity uniquement! GRAMMAIRES DU FRANÇAIS ET DISCOURS GRAMMATICAL CONTEXTUALISÉ : LE CAS DES GRAMMAIRES ÉDITÉES EN SLOVAQUIE Cécile Bruley Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Laboratoire DILTEC Branislav Meszaros Université de Pau et des Pays de l’Adour, Laboratoire LIUPPA Abstract: In this article we will discuss a description of grammar in French grammar textbooks written outside of France, and systematize the identification of observable forms of contextualization of the description of French in these grammars. Our focus is on the topic of transposition which is included in French grammar textbooks published in Slovakia. Using specific examples identified in these textbooks, our analysis will show that these grammars include various types and degrees of contextualization which differ from the reference description. Keywords: French as a Foreign Language (FFL), teaching grammar, grammatical speech, contextualization, Slovak context Abstrakt: V tomto článku sa budeme zaoberať opisom gramatických javov v učebniciach francúzskej gramatiky napísaných mimo Francúzska a systematizáciou identifikácií kontextuálnych opisov týchto javov. Stredobodom pozornosti je téma transpozícií, ktoré majú miesto v učebniciach francúzskej gramatiky vydaných na Slovensku. Na vybraných konkrétnych príkladoch uvedených v týchto učebniciach ukážeme, že existujú rôzne druhy a stupne kontextualizácie, ktoré sa líšia od referenčného popisu. Kľúčové slová: francúzština pre cudzincov, výučba gramatiky, gramatický prejav, kontextualizácia, slovenský kontext INTRODUCTION En fonction des contextes linguistiques et culturels, des périodes, des différents courants méthodologiques, la place de la grammaire et des activités grammaticales a varié dans le domaine de la didactique du français en tant que langue étrangère (désormais FLE). Ainsi, nous nous intéresserons dans cette contribution au discours grammatical présent dans les ouvrages pédagogiques et nous nous demanderons quelles variations, quant à lui, peut-on constater dans les différents contextes de l’enseignement du FLE. Dans le cadre de cette contribution, afin d’essayer d’apporter quelques éléments de réponse, nous nous PHILOLOGIA, vol. XXIV, n°2 (2014): 7-20 8 Cécile Bruley – Branislav Meszaros intéresserons plus précisément aux grammaires du français rédigées et publiées hors de France. On avance l’hypothèse que ces grammaires voient leur discours modifié par rapport à des grammaires du français produites en France dans la mesure où leurs auteurs procèderaient à une adaptation au contexte linguistique, éducatif et culturel d’enseignement. Ce type de contextualisation avait déjà été mis en évidence par Besse et Porquier (1984, p. 110-113). Dans le cadre de cette recherche, il s’agira ici de systématiser le repérage de ces contextualisations et par ce fait de mettre en évidence, entre autres, l’expertise professionnelle des enseignants de français en tant que langue étrangère (Beacco, 2010). Il faut en effet préciser que les auteurs de ces grammaires sont ou ont été des enseignants de langue française au contact d’un public non francophone homogène dont ils partagent généralement la langue de départ. Une composante importante de la rédaction des ouvrages est par conséquent leur expertise d’enseignement dans un contexte donné. On s’intéressera donc plus précisément à ce que nous avons appelé les contextualisations du discours grammatical envisagé dans sa matérialité discursive, c’est-à-dire dans ses formes et ses contenus, tels les explications, les commentaires ou les représentations sémiotiques. Dans cette contribution, le contexte analysé sera plus précisément celui de la Slovaquie. 1. CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE Cette première partie permettra de nous positionner par rapport aux concepts de contextualisation, d’adaptation et de variation et de revenir sur le cadre méthodologique de cette recherche, qui s’inscrit dans les travaux du groupe de recherche GRAC (Grammaire et contextualisations)1. 1.1. Retour sur les définitions d’adaptation, de contextualisation et de variation Précisons au préalable quelques notions théoriques fondatrices de ce travail de recherche, sachant que cette contribution s’inscrit pleinement dans les travaux de groupe du GRAC et que les définitions que nous livrons ici sont en cours d’élaboration. Nous avons en effet cherché à distinguer trois phénomènes : l’adaptation, la contextualisation et la variation. A ce stade de la recherche, nous entendons par adaptation toute forme de reformulation « à visée proximale », quelle que soit la nature de cette reformulation, par rapport aux discours savants et au discours « moyen/ ordinaire » (issu du précédent) de la grammaire du français. Ces adaptations ont pour fonction de rendre le discours descriptif ou explicatif plus accessible aux utilisateurs (en fonction de la représentation dominante de ceux-ci), qui constituent le lectorat potentiel en un contexte culturel, éducatif et linguistique donné. 1 GRAC : groupe de recherche rattaché au laboratoire DILTEC, EA 2288. Voir programme du GRAC [accessible en ligne] et site : http://www.univ-paris3.fr/grac-grammaire-et-contextualisation--155234.kjsp 11 réécrire la description grammaticale du français ; dans un premier temps pour un contexte slavophone et à long terme pour la description de référence du français. Nous envisageons par exemple de nous centrer sur certains points, déjà identifiés au sein de notre groupe de recherche comme des zones potentielles de difficultés, à savoir notamment le système verbal, l’aspect, les parties du discours, les articles, etc. Une fois le corpus délimité (bien qu’il soit non finalisé et encore en cours d’élaboration), nous avons donc procédé à l’analyse du discours de ces grammaires en tentant d’identifier les différentes formes de contextualisation. Nous précisons que notre travail actuel ne consiste pas à analyser les effets réels de ces contextualisations sur l’enseignement/apprentissage de la grammaire du français mais à relever les variations du discours grammatical opérées par les auteurs ce qui, à termes, peut faciliter l’enseignement/apprentissage de la grammaire du français. Dans cette contribution, il s’agira d’exposer les premiers résultats d’analyse d’un contexte linguistique, éducatif et culturel précis, qui pour le moment porte sur le contexte slovaque. On ne se focalisera à ce stade, à titre d’exemple, que sur la grammaire de Taraba, éditée en 1995 en Slovaquie6. Cette grammaire destinée en premier lieu aux lycéens et étudiants voulant perfectionner leur français, ainsi qu’aux linguistes, traducteurs et spécialistes du français, est rédigée entièrement en slovaque ; seuls les exemples sont en français, accompagnés d’une traduction en slovaque. 2. LE CONTEXTE SLOVAQUE – RECENSEMENTS DES CONTEXTUALISATIONS Dans cette seconde partie, nous allons procéder à la présentation de quelques exemples de contextualisations observées dans la grammaire de Taraba. Ce dernier prend très largement en considération la culture métalinguistique de son public et explique ainsi soit la coïncidence ou la non-coïncidence entre les systèmes français et slovaque, soit il modifie le discours grammatical, ou regroupe de manière inhabituelle des faits linguistiques, voire procède à des traductions ou à des équivalences. Suite aux travaux du groupe GRAC sur les types et degrés de contextualisations7, nous allons proposer ici quelques exemples de contextualisation qui sont représentatifs et bien sûr non exhaustifs, le format de cette contribution ne le permettant pas. Il nous a semblé important d’illustrer toutefois chaque forme ou type de contextualisation avec un ou plusieurs exemples observés dans cette grammaire. 6 Le groupe venant de s’élargir seulement fin 2013 à la République tchèque et début 2014 à la Pologne, des travaux de comparaison des contextualisations repérées dans les trois contextes slavophones sont en cours et prévus pour 2015. 7 Voir notamment l’article : « Grammaires du français et discours grammaticaux contextualisés » de Bruley, Fouillet, Stratilaki et Weber et le travail de doctorat de R. Fouillet, « Les formes de contextualisation de la description du français dans les grammaires pédagogiques pour italophones (1970-2011) ». Grammaires du français et discours grammatical contextualisé : le cas des grammaires éditées en Slovaquie 12 Dans tous les exemples relevés ci-dessous, le discours grammatical est rédigé en langue slovaque ; il a toutefois été traduit et présenté ici directement en français afin de faciliter la lecture de cet article. Notons que les deux premières formes de contextualisation présentées – utilisées d’ailleurs fréquemment dans les grammaires pédagogiques du français pour les contextes germanophone et italophone, comme cela fut exposé dans les recherches de groupe du GRAC – sont proches de la théorie de l’analyse contrastive exposée par Lado dans son ouvrage de 1957. 2.1 Différences entre les deux systèmes Nous allons commencer par un exemple qui met en avant une première forme de contextualisation, qui apparaît à travers les différences exprimées entre les systèmes linguistiques de la langue de départ et de la langue d’arrivée. Ce type de contextualisation se traduit dans le discours grammatical par la comparaison « négative » entre les deux langues. Elle concerne généralement toutes les formulations du type « contrairement au français… », « Il n’existe pas en français… » ou « La langue française ne possède pas… ». Ainsi, on a pu relever un exemple soulignant les différences de système entre le français et le slovaque au niveau des formes de l’adjectif possessif (voir exemple 1). En effet, la langue slovaque dispose d’un adjectif possessif que l’on pourrait appeler « universel », à savoir svoj [son], ce qui n’existe pas en français, la langue française exigeant une forme distincte pour chaque personne, ce que Taraba explicite en donnant plusieurs exemples. 2.2 Similitudes entre les deux systèmes La seconde forme de contextualisation, quant à elle, est identifiée par rapport aux similitudes évoquées entre les deux systèmes linguistiques à partir de la comparaison dite « positive » entre les deux langues. Ainsi, elle inclut généralement toutes les descriptions introduites par des formulations telles que « comme en français » ou « Le français, comme le slovaque… », etc. Cécile Bruley – Branislav Meszaros Exemple 1: Le français ne possède pas d’adjectif possessif universel applicable à toutes les personnes (en slovaque il s’agit de l’adjectif possessif svoj). La relation de possession doit alors toujours s’exprimer en utilisant l’adjectif possessif de la personne en question : j’aime mon travail – mám rád svoju prácu, tu aimes ton travail – máš rád svoju prácu etc. Son, sa, ses s’utilisent uniquement à la 3ème personne du singulier. (Taraba, 1995, p. 69-70) 13 Pour le cas de la grammaire analysée, l’auteur insiste sur les similitudes au niveau du système des formes verbales en français et en slovaque, ce par rapport aux variations morphologiques. L’exemple 2 ci-dessous l’illustre : Synthèse provisoire Au regard de ces deux premiers exemples et suite aux recherches menées sur l’ensemble de la grammaire de Taraba, nous pouvons déjà dire que l’auteur, dans son discours grammatical contextualisé, n’insiste pas tant sur les différences et les similitudes entre les deux systèmes ; il fait finalement peu de comparaisons entre les systèmes linguistiques en contact, mais s’efforce davantage de décrire le fonctionnement du français avec ses particularités. 2.3 Modification de la description ou de la catégorie grammaticale Nous distinguons également un troisième type de contextualisation liée, non seulement à la langue de départ mais, surtout à la culture grammaticale, notamment à la manière dont cette langue est grammaticalement catégorisée. Nous l’avons nommée recatégorisation c’est-à-dire la « modification de la catégorie grammaticale » ou plus généralement redescription ou autrement « modification de la description grammaticale ». Ces contextualisations s’observent à différents degrés : soit l’appellation de la catégorie grammaticale est modifiée mais le contenu qu’elle désigne reste identique ; soit l’appellation et le contenu d’une catégorie sont modifiés et dans ce cas, on découpe autrement la langue. Enfin, parfois, une nouvelle catégorie grammaticale est inventée et dans ce cas, il s’agit en général d’une catégorie existant dans la langue première des apprenants, catégorie qui est directement importée dans la grammaire du français mais qui ne recouvre pas complètement une catégorie du français. Dans d’autres cas encore, il peut s’agir parfois d’une modification au niveau de la présentation du contenu, opérant ainsi une modification de la description grammaticale, sans introduire pour autant une nouvelle appellation. Les deux premiers exemples qui suivent (exemples 3 et 4) montrent des cas de modifications de la description grammaticale, alors que les exemples 5 et 6 sont des cas de modification de la catégorie grammaticale, au sens de catégorie métalinguistique. Ainsi, dans le contexte analysé, on a pu relever des exemples de modification de la description grammaticale qui s’opère au niveau de la présentation du contenu, mais sans recourir à une modification du métalangage. Exemple 2: Système des formes verbales Les verbes français, comme les verbes slovaques, représentent un ensemble de formes grammaticales qui se divisent en deux catégories, selon si on applique ou non les distinctions morphologiques de personne, nombre et mode. (Taraba, 1995, p. 111) Grammaires du français et discours grammatical contextualisé : le cas des grammaires éditées en Slovaquie 16 Suite à des vérifications dans les mêmes grammaires de référence et grammaires pédagogiques éditées en France, nous avons pu relever la catégorie grammaticale « adjectif relatif » uniquement dans Chevalier et al. (1964, p. 255-256), auteurs qui introduisent toutefois « lequel adjectif » pour désigner un emploi archaïsant. Les auteurs de la Grammaire du français contemporain n’emploient pas l’étiquette « adjectif relatif » de la même manière que Taraba ; en effet, dans les deux cas que distingue Taraba, Chevalier et al. parlent bien de pronoms relatifs. D’où notre proposition de catégoriser cette contextualisation comme une nouvelle catégorie grammaticale. Un autre exemple, le 6, illustre également un cas de modification de la catégorie grammaticale, avec ce que Taraba nomme les « noms de nombre ». La catégorie grammaticale utilisée dans toutes les grammaires de référence et pédagogiques consultées est l’entrée « adjectifs numéraux » et non pas « noms de nombre » comme le fait Taraba. On trouve une telle dénomination, c’est-à-dire « noms de nombres », principalement dans les anciennes grammaires éditées généralement avant le 19ème siècle pour le français, comme par exemple dans celle de RESTAUT (1730), voire dans d’autres, comme par exemple dans la grammaire du latin de MULLACH (1841). C’est d’ailleurs pour cela que dans le cas de la grammaire de Taraba, si nous analysons sa proposition de catégorie grammaticale par rapport au discours grammatical contemporain, nous considérons ici que nous pouvons parler effectivement d’une modification de la catégorie, en cela qu’il a choisi d’utiliser l’entrée « noms de nombre » et non « adjectifs numéraux », comme le font les auteurs de grammaires éditées de nos jours en France15. 2.4 Regroupement inhabituel de deux faits linguistiques Une quatrième forme de contextualisation se dégage dans le choix de regrouper des faits linguistiques qui ne sont habituellement pas traités et présentés ensemble dans les grammaires du français rédigées et éditées en France. Cécile Bruley – Branislav Meszaros Exemple 6: 7 Noms de nombre Les nombres sont des mots qui désignent à la fois des termes indépendants de calcul (par ex. deux et trois font cinq – dva a tri je päť) et des proprié- tés numériques d’objets, d’actions et d’attributs (par ex. deux livres – dve kni- hy, dix hommes – desať mužov). Il s’agit généralement de mots invariables (ils ne varient pas en fonction du genre et ils n’ont qu’un nombre). Font exception : 1. les nombres cardinaux un – jeden et une – jedna, 2. les dizaines, les centaines, les milliers composés de ce nombre (vingt et une femmes – dvadsaťjeden žien), 3. les nombres ordinaux (le premier jour – prvý deň, pour la première fois – po prvýkrát). (Taraba, 1995, p. 84) 15 Dans les grammaires éditées en France, les auteurs privilégient l’entrée « nombre » pour désigner les variations morphologiques relevant des questions de singulier et de pluriel. 17 L’exemple 7 ci-dessous traite de la question des adjectifs. Dans cet exemple 7, le regroupement se fait par rapport à la catégorie grammaticale « adjectif » et on observe un regroupement inhabituel des adjectifs qualificatifs et des adjectifs déterminatifs, soit des articles, appelés adjectifs possessifs, démonstratifs, numéraux… Le dénominateur commun « adjectif » a été choisi par Taraba pour regrouper deux phénomènes linguistiques, qui sont habituellement présentés séparément. 2.5 Traductions et équivalences Nous considérons, enfin, comme cinquième forme de contextualisation la présence de la traduction ou de l’équivalence donnée dans la langue de départ. Certains auteurs ont effectivement recours à ce procédé pour rendre plus accessibles des éléments grammaticaux typiques de la langue française. Pour nous d’ailleurs, les deux phénomènes, la traduction ou l’équivalence, sont à distinguer l’un de l’autre. En effet, dans la grammaire de Taraba, tous les exemples donnés à la suite des explications grammaticales (ou dans le discours grammatical lui-même) sont d’abord écrits en français, puis systématiquement traduits en slovaque ; ce qui ne donne pas toujours lieu à des équivalences de systèmes mises en avant. Donnons un exemple de traduction, le 8, qui figure dans le chapitre consacré aux propositions interrogatives. La plupart du temps, les exemples proposés par Taraba sont des phrases complètes. L’exemple est d’abord donné en français, et est systématiquement suivi de sa traduction, celle-ci étant mise en italique. Plus rarement, seuls les mots sont traduits, et parfois représentés sous la forme de tableau, comme c’est le cas ci-dessous dans l’exemple 9, avec la place des adjectifs, qui sont soit placés avant le nom, soit après : Exemple 7: 5.1 Classification des adjectifs en français Dans la langue française, on distingue 2 catégories de base d’adjectifs : 1. les adjectifs qualificatifs et 2. les adjectifs non-qualificatifs ou les adjectifs déterminatifs. (Taraba, 1995, p. 44) Exemple 8: Est-ce qu’il circule en voiture ? Vozí sa na aute ? (Taraba, 1995, p. 232) Grammaires du français et discours grammatical contextualisé : le cas des grammaires éditées en Slovaquie Exemple 9: Adjectif Avant le nom Après le nom seul un seul homme jediný človek un homme seul osamelý človek unique un unique cas jediný prípad un cas unique jedinečný prípad (Taraba, 1995, p. 50-51) 18 Dans d’autres cas, Taraba a recours aux équivalences. Un exemple d’équivalence, le 10, permet de montrer le lien entre les systèmes français et slovaque par rapport à la question des pronoms relatifs. Le discours grammatical proposé par Taraba pose ici, dans l’exemple 10, certains fonctionnements linguistiques comme équivalents dans les deux langues, cela étant formalisé par un tiret, mis entre les formes françaises et slovaques. Nous pouvons d’ailleurs remarquer qu’aucune explication grammaticale en plus n’est fournie par l’auteur, seuls les tirets permettant de supposer cette équivalence ; d’où notre proposition de parler ici d’équivalence. On pourrait presque rapprocher cette forme de contextualisation des cas de similitudes, mais ici le discours grammatical ne met pas explicitement en avant les ressemblances. BILAN ET PERSPECTIVES L’analyse des contextualisations repérées en contexte slovaque montre bien que Taraba adapte son discours grammatical en fonction des difficultés potentielles des locuteurs slovaquophones. Les résultats confirmés à ce stade de la recherche nous ont permis de dégager les points suivants : - Les modifications de la description grammaticales du français et des catégories grammaticales du français opérées par Taraba sont assez fréquentes. - Au final, peu de contextualisations révélant les différences ou les similitudes entre les systèmes français et slovaque sont proposées, l’auteur slovaque semblant privilégier davantage la description du français pour elle-même, sans faire systématiquement le lien avec le fonctionnement de la langue slovaque. - Les traductions des exemples en langue slovaque sont systématiques dans la grammaire de Taraba. - Quelques équivalences et regroupements inhabituels de faits linguistiques ont pu également être observés dans la grammaire de Taraba. Au-delà du repérage des contextualisations dans le contexte étudié, cette recherche nous permet de réinterroger la description de référence du français. Il s’agit d’ailleurs, à ce stade de l’avancée des travaux du groupe de recherche du GRAC, d’un exemple en construction de recherches systématiques des contextualisations dans un contexte donné, ici la Slovaquie, sachant que les études à systématiser à tous les contextes étudiés dans les groupes régionaux du GRAC. Plus généralement, cette contribution, comme toutes celles du groupe, s’inscrit dans une volonté de renouveler la description de référence du français Cécile Bruley – Branislav Meszaros Exemple 10: 6.9.2 Pronoms relatifs On les divise en (a) simples : qui – ktorý, que – ktorého, ktoré, quoi – čo, dont – o ktorom, o ktorej, ktorého, ktorej atd. (b) composés : lequel – ktorý, laquelle – ktorá, lesquelles – ktoré. Morphologiquement, ils sont identiques aux pronoms interrogatifs. (Taraba, 1995, p. 77)
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