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Guides et conseils
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Le commentaire iconographique, Guide, Projets, Recherche de Communication et Gestion des Ressources Humaines

Typologie: Guide, Projets, Recherche

2020/2021

Téléchargé le 12/11/2021

Nina_Nantes
Nina_Nantes 🇫🇷

4.6

(35)

93 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Le commentaire iconographique et plus Guide, Projets, Recherche au format PDF de Communication et Gestion des Ressources Humaines sur Docsity uniquement! Le commentaire iconographique Objectifs : — reconnaître et décrire l'image avec le bon vocabulaire — Mettre en perspective, c'est-à-dire inscrire le document dans un contexte historique précis, justifiant ainsi l'intérêt du document. — Montrer la spécificité du document, sa particularité en décrivant ses principales caractéristiques — Donner la portée du document : tenter de montrer l'impact du document, son utilité et son efficacité. Éventuellement, si le document s'y prête, on peut tenter une critique objective. L'image est un message visuel, qui est perçu globalement et très rapidement. C'est un message synchrone. Comme elle semble reproduire le réel, elle donne une impression de vérité => Elle est polysémique. Elle constitue un ensemble de signes qu'il s'agit de décoder. Le travail d'analyse s'effectue en deux temps, l'observation, l'interprétation. Il s’agit donc bien d’un travail double : Vous devez dans un premier temps identifier le document qui vous est proposé et décrire ce que vous voyez. Puis, dans un deuxième temps, développer les idées que ce document vous inspire. Cette simple exposition de la consigne permet déjà de comprendre que l’exposé sera composé de deux parties, d'une introduction et d'une conclusion : + _ introduction : identification du document + première partie : description détaillée + deuxième partie : interprétation + _ conclusion : rappel des éléments énoncés et ouverture Une « bonne » réponse est une réponse ou l'interprétation est à peu près deux fois plus longue que la description. Nous allons voir en détail comment chaque partie énoncée ici se construit. Nous les aborderons d'abord d'un point de vue théorique, qui vous donnera la philosophie générale de l'épreuve, car ce document a pour but de vous aider sur du long terme, vous donner un objectif, un axe à garder à l'esprit y compris lorsque vous devrez faire vous même vos propres commentaires de documents. Puis dans un second temps nous verrons de façon très concrète de quoi ces parties sont constituées, les types de phrases/raisonnements à privilégier etc. de manière à ce que ce document soit utilisable, dès maintenant. Au fil du devoir nous verrons comment chaque étape de construction du devoir implique en amont une méthode de travail précise. Bien connaître l'épreuve c'est aussi travailler efficacement. Ces apartés vous seront signalées en rouge. Elles sont valables également dans le cas d'une dissertation. Avant d'aller plus loin, je tiens à préciser que ce document est destiné à vous aider. Il ne constitue en AUCUN CAS une réponse à un examen précis. Il présente une MÉTHODE exhaustive (mais il en existe d'autres tout aussi valables) qui doit être APPLIQUÉE AVEC DISCERNEMENT et non pas recrachée ! I-L'introduction L'introduction est une partie extrêmement importante. Elle est nécessaire à chaque fois. C'est elle qui pré dispose bien ou mal le lecteur à votre égard. La qualité d'un devoir est perceptible dès l'introduction : à vous de la soigner en conséquence, tant dans la forme que dans le contenu. A-En théorie Les but principaux sont l'identification rapide de l'oeuvre, et le choix de la problématique et donc l'annonce de votre plan. D'où son importance : elle signale au correcteur si vous connaissez l'oeuvre, et si vous allez traiter correctement le sujet. Globalement elle doit donc être constituée de 3 parties : - une phrase d'introduction, pour passer du général au particulier. - La désignation du sujet. - La problématique et le plan qui en découle. Par rapport à l'oeuvre elle doit permettre de répondre aux questions : Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Qui ? En clair : quels sont les éléments qui permettent de désigner, de qualifier un objet ? - Sa dénomination (nom officiel, nom d'usage, numéros de conservation ) - Sa nature (tombe, vase, fresque..etc….) - Sa localisation géographique (par rapport à la mappemonde, puis par rapport au vous mettez rapidement sur votre brouillon tous les items qui vous reviennent en mémoire sur le sujet. - Surtout éviter les problématiques bidons avec des interrogations très générales du type « pourquoi un jour les hommes ont construit des pyramides etc... » ou encore «en quoi l'architecture religieuse reflète les croyances des peuple anciens etc... » - une annonce de plan et de problématique type pourrait être une phrase du genre : «après avoir dit un mot de la technique employée, nous décrirons l'oeuvre X, puis nous verrons comment, à travers les éléments qu'a choisis de représenter l'artiste, elle nous renseigne sur : -le régime politique / le culte de la personnalité du chef/la vie dans la cité etc... » II-Première partie : Description ou étude de la dénotation de l'image Cette phase conduit à décrire ce que le support iconographique montre concrètement, à mettre en évidence le message littéral. A-En théorie Ici encore les maîtres mots sont clarté et organisation : ils sont la preuve de votre rigueur ! Dans cette première partie, on vous demande de décrire ce que vous voyez, en utilisant le Vocabulaire Adapté. Ce point est une partie très importante de ce qu'on vous demande. Ne le sous estimez pas. Une partie fondamentale du travail de l'historien en général et de l'archéologue en particulier, est de nommer des éléments, leur donnant ainsi une famille, de les caractériser, les rattachant à une civilisation, un ensemble de valeur. Ce vocabulaire spécifique est partagé par tous. Vous devez l'avoir acquis, et en faire la preuve. Il n'y a pas de bidules et de machins, mais un pilastre, une colonne, des triglyphes et des métopes, des contreforts et des arcs outrepassés etc. Il est à noter que cette étape ne demande PAS DE REVISION ! Si votre méthode de travail est bonne, que vous avez fait les recherches qu'il fallait pendant le semestre, vous n'avez rien a savoir par coeur : vous avez sous les yeux la photo de l'oeuvre dont vous avez à faire le commentaire. Donc pas de révisions MAIS UN TRAVAIL EN AMONT. D'un point de vu méthodologique il faut que vous restiez le plus objectif possible car décrire c'est déjà interpréter ! Or l'interprétation doit faire l'objet de la deuxième partie ! Et il vous faut à tout pris éviter les redites. Pensez aussi qu'il y a des tas de façons de décrire une oeuvre mais que cette description doit être au service de l'interprétation : idéalement chaque point que vous mettrez en valeur ici sera repris et analysé dans la seconde partie dans le même ordre ! Vos parties doivent donc être organisée de façon symétrique. B-Concrètement Nous l'avons dit : il faut rester le plus neutre possible dans cette partie et réservez l'interprétation à la partie suivante. Pour vous aider et savoir ce qui est important : pensez qu'il vous faut décrire les images « comme à un non-voyant ». Pour être le plus objectif possible et faire un relevé exhaustif et organisé des éléments constitutifs du message utilisez toujours la même méthode : = > notez les indices du premier au dernier plan et de gauche à droite. Et si possible soyez varié ! Notre langue est riche ! Vous devez structurer votre description avec les indications spatiales comme : «au premier plan, au second plan, à l’arrière-plan ; au fond de l’image, à droite, à gauche, dans le coin inférieur/supérieur, au centre, dans le registre du bas, du haut, du milieu ; Au nord de, au sud de...etc. » => Utilisez impérativement les indications d'échelles et les points cardinaux ils font partie intégrante du commentaire. Varier aussi les constructions verbales : « nous voyons, on peut voir/observer, se tient, il y a, on remarque... » (Pour vous exercer à décrire en détail une image, vous pouvez jouer à ce petit jeu : une personne prépare une description d'image sans la montrer aux autres. Il présente son image et les auditeurs doivent essayer de dessiner schématiquement l’image décrite. Les résultats sont souvent surprenants !) III-Deuxième partie : interprétation ou étude de la connotation de l'image. La deuxième partie de cet exercice est la plus importante: Elle consiste à interpréter ce que le message suggère. Il s'agit d'appréhender la portée symbolique de l'image, tant sur le plan historique que culturel ou bien encore technique. A-En théorie Quelle qu'elle soit, l'image à du sens, elle communique, elle n'est pas juste esthétique. Elle ne reproduit pas le réel sur un mode analogique : l'image est le produit de toute une série de mise en forme et de choix par rapport au réel qu'elle dépeint. Et c'est précisément dans l'écart qui les distingues que ce situe le travail de l'analyse et de l'interprétation. L'image est le fruit d'une succession de choix à de multiples niveaux : - Tout d'abord le thème qui est mis en avant (représentation de la guerre, du sport etc...) et son cortège de questions posées aux spectateurs : pourquoi souhaïite-t-on présenter au monde (d'ailleurs lequel ?) cette émanation de sa culture ? Et comment s'y prend-t-on pour le faire ? - Puis ensuite le sujet retenu à l'intérieur de ce thème ? S'il est question de sport représente-t-on le départ de la course ? La remise des prix au vainqueur ? S'il est question de guerre représente-t-on le départ aux combat ? Le champs après la bataille ? Le repos du guerrier ? Etc... et évidement comment et pourquoi ? Aucune de ces étapes n'est triviale ! Ensuite d'autre questions se posent : - Qui opère ces choix ? L'artiste ?, le commanditaire ? - Quelles sont les contraintes, artistiques ou culturelles, liées au support - Comment s'élabore un style ? Les images ne sont jamais isolées et forment des séries ! Pour les interpréter bien entendu il faut les considérer dans leur ensemble. - Comment se transmettent ces images ? - Quel changement observe-t-on dans ce répertoire ? Peut on le lier à des changement sociaux/historiques ? Et tant d'autres pistes encore ! Tous ces dispositifs mis en jeu conditionnent la relation spectateur/image : choix du thème, puis à l'intérieur du sujet, et enfin d'éléments qui permettent l'identification de la scène. On peu considérer techniquement, dans l'absolu, que ces éléments diagnostiques (c'est à dire les éléments qu'il faut chercher) d'une scène pour l'interprétation d'une image correspondent à trois catégories : 1. Des codes logiques et des codes sociaux. Ils appartiennent à 3 domaines B-Concrètement : Il y a ici un certain nombre de difficultés : il faut absolument structurer cette partie de l'exposé : choisir une ou deux idées et en développer quelques aspects que vous avez annoncé dans l'introduction et se tenir à ce schéma, sans "retours en arrière" et répétitions. Idéalement l'organisation de cette partie est la même que celle de la précédente, puisque ces deux parties sont sensées dialoguer entre elles : cette partie doit être la déduction logique de la première. Il est délicat de fournir une méthode concrète qui marche pour tout. Nous avons souvent affaire à des types de documents très différent, hétéroclites, qui nécessitent des structures particulières, au cas par cas. Il convient mieux, plutôt que de se fixer sur des manières de faire trop rigides qui vont être handicapantes, de garder en tête quelques principes simples. De toutes façons les grandes orientations, les axes de lecture des oeuvres vous sont en général fournis dans les cours : ce qui doit se traduire dans votre méthode de travail ! Blablabla : methode Et vous devez arriver à l'examen avec votre problématique en poche ! - Nous l'avons dit, nous ne possédons pas les codes des société anciennes, nous ne connaissons pas ceux qui ont présidé à la création de ces images. Il faut donc se garder d'une interprétation brute. Vous devez vous servir de vos observations faites en première partie comme des arguments, et montrer le cheminement de votre pensée : =>éviter les phrases du genre : « l'homme avec le casque décrit plus haut, est le roi … » Elle ne présente aucun raisonnement ! Dites plutôt : «en quoi sa position le met en valeur dans la composition générale, que ses vêtements le différencient des autres, qu'il porte les attributs du guerrier (casque, lance), comment le guerrier dans la société en question est généralement vu comme l'idéal de l'homme, et comment cet ensemble d'indices vous porte à penser qu'il est un personnage très important : le chef/le roi etc. » - Pour une mise en perspective plus aisée gardez à l'esprit également que ces images ne sont pas le reflet direct d'une réalité quotidienne. L'artiste, le commanditaire, voire la société entière se mettent en scène, se donnent à voir, sous un certain jour. Ce qu'il est important d'expliquer ici c'est comment s'effectue cette mise en scène non plus dans la forme (comme dans la première partie) mais dans le fond et quel peut être le décalage avec ce que vous savez des événements historiques qui entoure la création d'une oeuvre (adéquation ou bien au contraire divergence) => évitez donc de dire : «le régime politique de Théra était une thalassocratie » mais dites plutôt «Nous avons vu que l'homme mis en valeur par la composition présente tous les attributs d'un chef or ici il est présenté sur un navire, qui plus est un navire dont la taille et la décoration semblent le désigner comme le navire amiral de la flotte. Cette fresque, difficile d'interprétation, présente divers aspect de la vie dans son rapport à l'eau et spécialement à la mer. Ces indices, associés à ce que l'on sais par ailleurs (à développer), plaident en faveur d'une thalassocratie Thérane. » Il est important de se rappeler que vous pouvez répondre à la question du COMMENT mais probablement pas à la question du POURQUOI et ça n'est pas le but de l'exercice. Vous pouvez (et devez) seulement citer les explications les plus communément admises par l'ensemble de la communauté scientifique, de manière à prouver que vous en avez connaissance. Certains étudiants ont beaucoup de mal à passer à la phase d'interprétation, ils disent une ou deux phrases sur « ce à quoi leur fait penser cette image » et c’est tout. Pourtant ce genre d'exercice teste votre capacité à voir tous les aspects d'un problème (et à ne choisir d'exposer que les aspects pertinents !) De voir au delà de l'image, de l'objet à étudier en tant que tel, que vous avez longuement décrit et analysé. Elle devient le support d'un discours (signification, indice pour la société, problème d'interprétation etc...) Et c'est bien souvent ce degré d'abstraction supplémentaire qui vous fait défaut, et qui est pourtant essentiel et qui fait tout l'intérêt de l'exercice! Pour vous exercer : Prenez au hasard une publicité/affiche électorale etc. et tentez en groupe de proposer le plus grand nombre de directions de développement possible. Imaginez que vous êtes un étranger : Que dit cette image de notre société ? Quel est l'enjeu de la photo ? Quel message implique -t-elle ? Et que peut on en déduire ? Un malaise social ? Un événement particulier va avoir lieu ? etc... Il est important d’exercer cette imagination associative : c'est une tournure d'esprit à acquérir, et vous pouvez l'appliquer partout aujourd'hui, dans notre civilisation de l'image ! Publicité, journaux etc...peuvent servir à exercer votre sagacité ! IV-La conclusion A-En théorie Elle est nécessaire à chaque fois, elle finit votre devoir et c'est elle qui laisse la dernière impression au correcteur ! Et qui lui prouve que vous aviez organisé votre devoir à l'avance (même si vous n'avez pu mener le développement a son terme par manque de temps). Il est vivement conseillé de l'avoir rédigé à l'avance sur le brouillon pour pouvoir la recopier quand même en cas de manque de temps. B-Concrètement - Pour vous aider gardez à l'esprit qu'elle a globalement la forme d'un entonnoir à l'envers. - Pour débuter utilisez des mots du type « ainsi donc... » ; « nous avons vu que...» ; « pour conclure... » - puis reprendre brièvement les points que vous avez développé. - Ensuite vient une phrase de conclusion générale : la vie à Cnossos, la hiérarchie sociale, l'économie, la politique, la place de la religion etc. Idéalement elle est la réponse à la problématique. - La dernière partie de la conclusion est traditionnellement une ouverture soit sur le prolongement historique, soit sur les autres civilisations contemporaines. Elle est bien souvent artificielle, et demande à être réfléchie à l'avance => doit se traduire dans votre façon de travailler. Vous pouvez dire en quoi l'oeuvre témoigne d'une époque, d'une pensée, la replacer dans un contexte politique ou culturel et dégager des changements ou des
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