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LE NATURALISME Ecritures 2 p. 168-171, Notes de Arts

Autres écrivains, comme Flaubert et. Baudelaire, refusent l'effort romantique de concilier l'art et la vie. Flaubert ouvre la voie aux au Naturalisme et ...

Typologie: Notes

2021/2022

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Télécharge LE NATURALISME Ecritures 2 p. 168-171 et plus Notes au format PDF de Arts sur Docsity uniquement! 64 LE NATURALISME Ecritures 2 p. 168-171 LA FIN DU ROMANTISME est un mouvement littéraire qui naît en opposition au Romantisme dans les dernières décennies du XIXe siècle, Il va au-delà du Réalisme (de Balzac ou de Stendhal), qui veut mettre au premier plan le réel : il cherche à introduire dans l'art la méthode des sciences expérimentales appliquées à la biologie par Claude Bernard et de la théorie de Darwin de la sélection naturelle. Donc le Naturalisme comprend des éléments de Réalisme, mais additionnés à des outils scientifiques. « Étudiez notre littérature contemporaine, écrit Zola dans Mes Haines, vous verrez en elle tous les effets de la névrose qui agite notre siècle ; elle est le produit direct de nos inquiétudes, de nos recherches âpres, de nos paniques, de ce malaise général qu'éprouvent nos sociétés aveugles en face d'un avenir inconnu ». Le « mal du siècle » qui avait caractérisé les débuts du romantisme semble se prolonger, pour Zola, en un « mal de fin de siècle », c’est-à-dire la fin du Romantisme. Après l'échec de la Révolution de 1848, et avec la victoire des intérêts économiques sur les utopies politiques, on assiste à une espèce de liquidation du Romantisme. Autres écrivains, comme Flaubert et Baudelaire, refusent l'effort romantique de concilier l'art et la vie. Flaubert ouvre la voie aux au Naturalisme et Baudelaire au Symbolisme. L'année 1848 marque donc une rupture entre littérature et politique. Le terme « réalisme » correspond à un courant littéraire du XIXe siècle, dont les précurseurs sont Balzac et Stendhal. Flaubert marque l'apogée du réalisme, que Zola orientera vers le Naturalisme. Sous l'influence des sciences exactes et du positivisme d'Auguste Compte (1798-1857) l'intérêt des écrivains pour la réalité objective devient plus en plus grand. Avec compte une nouvelle religion va naitre : la foi dans l’humanité et dans la science. Dans son Cours de philosophie Compte applique à l'étude des phénomènes sociaux les méthodes thématiques et des sciences expérimentales. Libérée des rêves de la religion et de la philosophie, l’humanité est en train d'accéder à l’âge adulte, « à l’état positif ». A travers la connaissance des faits positifs elle pourra connaitre le monde. En art le réalisme fait d'abord scandale en peinture avec Un enterrement à Ornans (1854) de Courbet, qui croit que l'artiste doit peindre ce qu'il voit, « l'homme d’aujourd’hui dans la civilisation moderne ». La même année (1857), Flaubert publie son roman Madame Bovary. Il est considéré comme le modèle du roman réaliste, bien que Flaubert refuse l'étiquette de « réaliste ». ……………………………………………. LE NATURALISME La recherche du vrai, l'enquête, le travail sur document, sont les éléments qui caractérisent les romans d'Edmond et Jules Goncourt. Leurs romans tracent l'histoire de personnages appartenant aux plus basses classes de la société et qui représentent tous des cas pathologiques. Le roman Germinie Lacerteux (1865), par exemple, histoire de la déchéance d'une domestique, est l'étude d'un cas d'hystérie. Le respect de la réalité et le souci d'objectivité créent écriture, qui se propose de fixer les impressions rares et fugitives à la manière des peintres impressionnistes. Soucieux de donner une nouvelle orientation au roman, Zola devient bientôt le chef de file du groupe. C'est lui qui utilise pour la perrière fois, en 1866, l'étiquette « naturaliste », qu'il emprunte à la philosophie où le terme est utilisé pour désigner toute pensée qui fait de la nature le premier principe des choses. Mais c'est surtout entre 1876 et 1880 que le mot désigne une véritable école littéraire ayant comme but l'étude des faits humains, psychologiques et sociaux. Il y a l’influence des théories de Darwin, dans L'origine des espèces, l'étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard, mais surtout l'influence du déterminisme 65 d'Hippolyte Taine (race, milieu et moment), qui conduit Zola à analyser avec attention les liens qui unissent la psychologie à la physiologie. L'homme n'est pas un esprit pur, ni une abstraction ; il ne vit pas « dans le vide >> mais dans un milieu précis. Son comportement n'est déterminé ni parla Providence ni par la raison mais par !es influences du milieu et des instincts. Le romancier, suivant l'exemple du biologiste, devient un expérimentateur soucieux de contrôler des hypothèses et de formuler des lois. Soucieux de faire un tableau complet de la société, le naturaliste n'a pas de sujet tabou : les misères du prolétariat qu'il estime dues à l'hérédité, mais aussi aux vices engendrés par le milieu et par les profits de la grande bourgeoisie, deviennent matière de ses romans. Son regard sera objectif, impassible car son but est de peindre les maux de la société et d'en découvrir les causes. C'est cette brutalité dans la description qui fait scandale lorsque parait, en 1880, un recueil collectif de nouvelles du groupe d'écrivains amis de Zola, Les Soirées de Médan. La même année Zola publie Nana, qui connait aussi un succès de scandale, et Le Roman expérimental où il définit son esthétique de manière souvent agressive. C'est l'apogée du naturalisme. Mais le mouvement est surtout lié à la personnalité de Zola qui suscite des critiques et des haines proportionnées à son succès. LA FIN DU NATURALISME Dans une lettre à Paul Alexis, Maupassant écrit: « Je ne crois plus au naturalisme et au réalisme qu'au romantisme. Ces mots à mon sens ne signifient absolument rien et ne servent qu'à des querelles de tempéraments opposés. » Après la publication du roman paysan La Terre de Zola, un groupe d'écrivains naturalistes publient, dans Le Figaro du 18 août 1887, le Manifeste de la Terre, dans lequel ils renient leur maitre auquel ils reprochent d'être « descendu au fond de l'immondice ». Les limites du mouvement sont dénoncées : analyser des cas pathologiques signifie voir seulement des situations sociales extrêmes. L'écriture risque de devenir une caricature de la réalité. Il n'empêche que le naturalisme a apporté à la littérature des éléments très significatifs, comme le besoin d'observation exacte de la réalité, le dépassement d'une histoire centrée sur le héros du roman, la découverte d'aspects comme la sexualité, la pathologie, la lutte des classes. Le naturalisme meurt avec Zola…………………………………………………… THEMATIQUES………………………………………………………………………………….. - L’art est scientifique: Le Naturalisme et en particulier Zola, qui est le fondateur du Naturalisme, cherche d’appliquer les théories scientifiques de Claude Bernard à l’art. Il cherche donc d’unir la science et la littérature.……………………………….. - Le déterminisme universel: Selon l’idée du philosophe Taine. La vie de l’homme est déterminée par trois facteurs: race (razza), milieu (contesto sociale) et moment (momento storico). Si on sait la race d’un homme, son appartenance sociale et le moment où il est né on sait de quel homme on traite. …………………………………………………………. - La tare héréditaire : Les hommes sont aussi déterminés par les lois de la biologie par l’hérédité. Le Naturalisme étudie la tare héréditaire, c’est-à-dire que certaines plaies sociales comme la violence, la prostitution et l’alcoolisme dépendent de l’hérédité des parents. Si tu es fils d’un père violent, tu seras violent. Les Rougon-Macquart de Zola présentent les tares héréditaires qui se répercutent sur cinq générations. - La bête humaine : l’homme devient dans le Naturalisme un objet d’étude au même titre que les espèces animales : l’homme devient une bête humaine. Donc dans les romans naturalistes il n’y a pas de psychologie, mais de la physiologie (on pense si on connaît la race, le milieu et le moment d’un homme on comprend ce qu’il est). Il étudie les cas 68 NATURALISME/VERISMO En 1875 apparait en Italie la traduction du roman de Zola, La Curée. Le livre est bien accueilli, surtout à Milan, dans les milieux culturels de la gauche. L'image de Zola, écrivain qui lutte contre les méfaits de la société de son temps, se répand grâce surtout à Luigi Capuana (1839-1915) et à Giovanni Verga (1840-1922), deux siciliens qui travaillent à Milan. Le premier était critique littéraire au Corriere della sera et dans ses comptes-rendus, il défendait les théories scientifiques de Zola; dans ses romans, et en particulier dans Giacinta du 1879, et dans ses nouvelles, il analyse surtout le malaise de la vie privée des bourgeois. Verga pensait, comme Zola, à un cycle romanesque intitulé l Vinti et traduit concrètement les théories naturalistes dans ses œuvres et notamment dans Rosso Malpelo (1878), La Roba (1880), l Malavoglia (1881) et Mastro don Gesualdo (1889). Verga reprend de Flaubert: Le premier roman de Verga I Malavoglia reprend les techniques réalistes et naturalistes de Flaubert en Madame Bovary : l’impersonnalité (le narrateur pour Verga comme pour Flaubert doit être invisible comme Dieu dans la création), la focalisation interne (le récit rapporte seulement ce que voit et pense un 9) Christianisme, il y a un retour à la spiritualité. 3) Science, qui est la religion et la foi du Naturalisme 4) Centralité de Dieu, qui a crée l’univers 4) Centralité de la science, qui détermine avec ses lois l’homme 5) Mal du siècle : le contraste entre la réalité et l’idéal (Oberman, René, Adolphe souffrent de solitude et ils n’acceptent pas la réalité du monde : ils voudraient vivre leurs fantaisies) et entre l’individu et le monde (l’écrivain se sent détaché du monde, différent, « un paria de la société » (De Vigny) 5) Le mal du siècle devient mal du présent : on ne parle de souffrances individuelles, mais il y a l’enregistrement d’un mal social, d’une société malade et liée aux règles du déterminisme. 6) La Nature est une mère qui donne de la consolation à l’homme (Lamartine/Hugo), elle est une marâtre (De Vigny)… 6) La Nature est un phénomène à étudier : elle a des lois qui détermine la société, l’homme et la vie 7) description du passé Fuite dans le temps, exaltation du Moyen-âge (Hugo - « Notre Dame de Paris »). Il y a l’influence de Walter Scott qui influence Manzoni, Hugo, Dickens. Le Moyen-âge est considéré comme le moment de la formation du Christianisme 7) Description du présent : la société est étudié dans ses tares héréditaires, dans la putréfaction des mœurs. 8) Supériorité de l’homme : l’homme est supérieur aux animaux (CPR. L’homme sait pourquoi il souffre, il a la dignité de conscience- De Vigny) 8) Homme comme une bête : L’espèce humaine devient objet d’étude au même titre que les espèces animales 9) Littérature comme art et sentiment : la littérature devient expression de l’intimité de l’écrivain 9) Littérature comme science : la littérature est unie à la science, il y a la méthode des sciences expérimentales 10)Les personnages peuvent s’évoluer, s’améliorer (Jean Valejan devient honnête CPR. Les Misérables de Victor Hugo). 10) Les personnages ne peuvent pas s’évoluer : ils sont liés à sa propre hérédité (race), à son contexte social (milieu), au présent (moment). 11) Etude de l’injustice (CPR. HUGO Jean Valejan est persécuté injustement par le commissaire Javert) 11) Etude des la combinaison entre les facteurs héréditaires et sociaux : les personnages sont influencés par l’hérédité et le milieu (CPR. ZOLA). 69 personnage) et le discours indirect libre (le discours du personnage devient la narration directe sans les guillemets). Verga reprend de Zola et du Naturalisme: L’idée du cycle de I Vinti est reprise des Rougon-Macquart de Zola. De Zola il reprend les théories du déterminisme (race, milieu et moment) et de la sélection naturelle. Différences : Le Naturalisme parle d’une société citadine (Paris) et industrielle, le Vérisme au contraire d’une société campagnarde (pour Verga la Sicile). Le Naturalisme a foi dans le progrès, le Verismo au contraire a une vision négative du progrès (la fiumana del progresso), qui portera les personnages à s’éloigner de la Sicile (scoglio) et de l’idéal de la famille (ideale delll’ostrica) : Zola est optimiste, au contraire Verga est pessimiste. FRERES GOUNCOURT..................................................................................................... L'expression frères Goncourt désigne deux écrivains français du XIXe siècle : Edmond de Goncourt et Jules de Goncourt, classés dans l'école naturaliste. Ils ont écrit en collaboration des romans comme Germinie Lacerteux en 1865 ou La Lorette et L'Art du XVIIIe siècle (1859-1875). Après la mort de Jules, Edmond a publié plusieurs romans et le Journal des Goncourt. Il créa par testament l'Académie Goncourt. Les romans des Goncourt sont vite tombés dans l'oubli, ils font pale figure à côté de ceux de Zola. Néanmoins ils ouvrent la voie du naturalisme. On dit que la lecture Germinie Lacerteux a été une révélation pour Zola. Le man peint les bas-fonds parisiens à travers la personne d'une servante. Si les Goncourt n'ont pas laissé de grands romans à la vérité, leur nom est demeuré associé au prix littéraire qu'Edmond avait institué, le prix Goncourt, qui est aujourd'hui l'un des plus prestigieux en France. EMILE ZOLA Ecritures 2 p. 152-160-161 Emile Zola Sous l’impulsion d’Emile Zola, le naturalisme se développe en théorie littéraire. Le roman devient donc, plus que le produit d’une expression artistique individuelle, le lieu d’une expérience scientifique. Zola n’est pas l’inventeur du mot "naturalisme", même s’il en est le théoricien et le fondateur.……………………………………………………….. BIOGRAPHIE Orphelin de père à sept ans, Emile Zola doit abandonner ses études et pratiquer divers petits métiers avant d’entrer, en 1862, à la librairie Hachette, où il est employé. Vite chef de la publicité, il commence à écrire des contes, dont un volume paraît en 1864. C’est à son ami Paul Cézanne, qu’il a connu au collège Bourbon d’Aix-en- Provence où ils étaient élèves, qu’il doit de rencontrer des peintres tels que Monet, Renoir, Sisley, Pissarro et Manet. Décidé à vivre de sa plume, il démissionne de la librairie Hachette le 31 janvier 1866. Le scandale de la publication de certains de ses articles sous le titre Mes Haines et le soutien qu’il apporte à un peintre comme Manet le font connaître. Emile Zola commence à publier des romans, dont Thérèse Raquin, qui est sa première réussite. Après la guerre de 1870, à laquelle il ne participe pas parce que, fils de veuve et myope, il n’est pas mobilisable, il devient journaliste parlementaire. C’est le 22 juillet 1872, par la signature du contrat qui le lie à l’éditeur Georges Charpentier lui assurant cinq cents francs par mois, que commence véritablement sa carrière littéraire, qu’il mène de front avec le journalisme auquel il ne renonce pas. Peu à peu ses romans lui valent l’amitié d’écrivains comme Flaubert, les frères Goncourt, Daudet et Tourgueniev. Le succès de L’Assommoir, publié en 1877, septième volume des Rougon-Macquart, lui confère à la fois la notoriété et l’aisance. Sa maison de Médan devient, le jeudi où il reçoit, le lieu de 70 rendez-vous de jeunes écrivains tels que Huysmans ou Maupassant. Les grands romans de Zola, Nana en 1880, Au Bonheur des dames en 1883, Germinal en 1885, L’Œuvre en 1886, qui le brouille définitivement avec Cézanne, permettent au naturalisme de triompher dans toute l’Europe. Indigné par la dégradation du capitaine Dreyfus, le 5 janvier 1895, à l’Ecole militaire, Zola dénonce à la fin de l’année dans trois articles que publie Le Figaro les campagnes de presse contre la République et les Juifs. Convaincu que le véritable coupable de l’affaire Dreyfus est le commandant Esterhazy, qui est acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898, Zola publie dans L’Aurore deux jours plus tard l’article J’accuse. Zola défend le capitaine Dreyfus, condamné de trahison et déporté. Dans cette lettre, adressé au Président de la République, il dénonce que l’armée a fait une erreur judiciaire volontaire et a quitté le vrai coupable en processant un innocent par antisémitisme. La liste des accusées est longue. Voilà l'esprit de Zola, s'engageant personnellement pour la justice; son}'accuse est devenu l'emblème de tout les luttes contre toute forme de racisme (il avait été peut-être objet de racisme, parce que son père était italien)……………………………… « J'accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d'avoir été l'ouvrier diabolique de l'erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d'avoir ensuite défendu son couvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables. J'accuse le général Mercier de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle. J'accuse le général Billot d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de l'innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s'être rendu coupable de ce crime de lèse- humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l'état-major compromis. [...] ]'accuse les bureaux de la guerre d'avoir mené dans la presse, particulièrement dans l'Éclair et dans l'Écho de Paris, une campagne abominable, pour égarer l'opinion et couvrir leur faute. [...] Quant aux gens que j'accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n'ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l'acte que j'accomplis ici n'est qu'un moyen révolutionnaire pour hâter l'explosion de la vérité et de la justice. Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme. Qu'on ose donc me traduire en cour d'assises et quelle enquête ait lieu au grand jour! J’attends. Veuillez agréer, monsieur le Président, l'assurance de mon profond respect ». Ecritures 2 p. 152 Condamné à un an d’emprisonnement et à 3 000 francs d’amende, il doit quitter la France le 18 juillet 1898. A son retour, en 1899, injurié, radié de l’ordre de la Légion d’honneur, abandonné par une grande partie de ses lecteurs, il meurt asphyxié par le poêle de son bureau. THEMES FONDAMENTAUX………………………………………………………………………. - objectivité et impersonnalité : Préoccupé de traduire dans ses romans les théories qu'il défend, Zola s'efforce de peindre les milieux et les attitudes des individus avec réalisme, de manière objective et impersonnelle (CPR. Flaubert Madame Bovary). Son souci de « vérité » se manifeste dans sa méthode de travail et dans son esthétique. –documentation rigoureuse : La rédaction de chaque roman est toujours précédée d'une documentation rigoureuse (CPR. Balzac-Stendhal-Flaubert) et d'une étude approfondie des modes de vie et des problèmes économiques et sociaux qui caractérisent le milieu décrit. -Classe ouvrière : Zola introduit la classe ouvrière dans ses misères : dans l’Assommoir il peint la déchéance d’une famille de prolétariat à cause de la misère et de l’alcool. - philosophie positive et sciences expérimentales : le cycle romanesque de Rougon- Macquart est conçu comme démonstration de la théorie de l’hérédité (les tares se 73 Qu’ils mangent de la brioche Ecritures 2 p. 158 Analyse du texte LA TERRE (1887) ………………………………………………………………………….. Par ce roman, Zola renouvelle le genre du roman rural en donnant une image réelle de la dureté de vie du paysan rivé à la terre. Comme toujours, Zola place son intrigue dans le cadre de l'histoire d'une famille. Mais cette fois-ci, ce n'est pas la famille des Rougon- Macquart qui est décrite avec ses violences, ses passions, ses tares, mais celle dans laquelle Jean Macquart se trouve pendant un temps, jusqu'au rejet final, le clan des Fouan. La description en est très dure. Le désir de posséder la terre, lié au désir de posséder la femme, fait commettre les pires infamies, et Zola n'hésite pas à parler d'adultère, d'inceste, de vol, d'ivrognerie. ………………………………………………………………………….. LA BETE HUMAINE (1890) ………………………………………………………………… La bête humaine, c'est tout ce que l'être humain contient de passions instinctuelles non maitrisées. De ce fait, les personnages sont voués à une passion qui les occupe tout entiers, que ce soit la passion sexuelle, le désir de puissance ou de possession, la fascination pour la mort. Dans ce roman, la passion dominante, c'est le désir de tuer. Résumé : Le frère ainé de Claude et Étienne, Jacques Lantier, déteste les femmes qu'il a envie de tuer au moment même où il les désire. Mécanicien de locomotive, il est témoin d'un meurtre dans le train. Sévérine, la meurtrière, devient son amante pour l'empêcher de parler. Mais Jacques finira par la tuer avant de mourir lui aussi lors d'une querelle avec le chauffeur de cette autre bête qu'est la locomotive. 74 GUY DE MAUPASSANT Ecritures 2 p. 167 Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain français, lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.………………………………………. BIOGRAPHIE Guy de Maupassant naît le 5 août 1850, au château de Miromesnil de Tourville-sur- Arques. Sa famille est d'origine lorraine mais fixée en Normandie depuis le XVIIIe siècle. En 1861-1862 l'abbé Aubourg se charge alors de l'apprentissage des mathématiques, du grec, du latin et du catéchisme. Maupassant entre au séminaire d'Yvetot en 1863. Trois ans après, il devient un élève indiscipliné et sera rendu à sa mère. L'élève de terminale passe tous ses dimanches à Croisset en compagnie de Flaubert, qui le guide dans ses premiers écrits poétiques et qui sans cesse lui rappelle : regarder, observer, disséquer du regard avant d'écrire. Guy de Maupassant est alors initié à l'école réaliste. Après l'obtention de son baccalauréat en juillet 1869, il s'inscrit à la faculté de droit de Paris. Mais en 1870 c'est la déclaration de guerre avec la Prusse. Maupassant s'engage comme garde mobile et assiste à la débâcle dont il évoquera les scènes dans plusieurs nouvelles. Le 1er février 1873 il entre au ministère de la Marine. Maupassant ne supporte ni les contraintes ni ses collègues. En 1875, il publie sous le pseudonyme de Joseph Prunier, son premier conte : Une Main d'Ecorché. Maupassant fréquente les grands de la production littéraire du moment : Tourgueniev, Zola, Flaubert, Edmond de Goncourt, Mallarmé et bien d'autres. Sur les recommandations de Flaubert, il réussit à intégrer le ministère de l'instruction publique. En 1877, l'écrivain souffre de « la grande vérole, celle dont est mort François Ier ». Le 1880 est l'année de la consécration de Maupassant. Il publie Boule de suif, sa première. La mort brutale de Flaubert, cette même année, le touche profondément. Il ne se console pas de cette disparition. Le 7 juin 1885 Maupassant sort Bel Ami, qui ressemble beaucoup à son auteur. En 1887, vient Mont-Oriol. Horla fait découvrir au public un univers fantastique. Maupassant fait l'analyse de la progression de la folie chez un personnage qui finira par être dépossédé de sa propre personnalité. Les périodes d'écriture alternent avec des voyages en Afrique du Nord. Ses malaises sont de plus en plus fréquents et il quitte de moins en moins la chambre. Les médecins décident de l'interner le 7 janvier 1892 et c'est à la clinique qu'il mourra le 6 juillet 1893, âgé de 43 ans, après de longs mois de délires et d'isolement. …………………………………………… THEMES FONDAMENTAUX ………………………………… ………………………………… - Réalisme : Ami fraternel de Flaubert, et entré dans le groupe Naturaliste, il pense quev le roman doit représenter la vie. Il estime que l’art du romancier est de savoir choisir dans l’ensemble des événements pour donner l’illusion du vrai (Introduction à Paul et Virginie). Ses romans sont réalistes et ancrés dans un lieu et un temps réels. Ses personnages sont emblématiques et ils sont insères dans d’histoire simples, de faits divers (cronaca nera). 75 – Hyperréalisme : « C'est une vérité plus secrète qui pénètre dans les régions mystérieuses de l'âme et qui donne une vision plus complète de la réalité ». Si Maupassant s'inscrit donc dans cette « école du regard » inaugurée par Flaubert, qui se proposait de montrer ses personnages en action, sans commentaire, Maupassant ne sépare pas l'approche descriptive du monde de l'introspection. Maupassant insiste sur cette idée qu'il est parfaitement inutile de rechercher une vaste documentation dans le but de faire vrai. L'objectivité est impossible (il dépasse Zola et anticipe le 1900 Proust/Gide) puisque chaque écrivain voit « avec ses propres yeux et non avec ceux des maitres » (lettre à M. Vaucaire, 1886). De même, Maupassant ne recherche pas l'impassibilité. Parfois il adopte le point de vue du narrateur omniscient à la manière de Balzac (focalisation zéro), parfois il adopte le point de vue du personnage (focalisation interne CPR. Zola). Celui-ci rapporte directement son récit ou rapporte le récit d'une autre personne, selon la technique du récit dans le récit. – Ironie de l’omniscience : Mais l'écrivain ne cherche pas à se cacher derrière ses personnages ; au contraire, il assume la fonction du guide qui engage le lecteur à le suivre dans une sorte de découverte (CPR. Le narrateur s’efforce de monter sa présence – ironie de l’omniscience- CPR. Diderot Jacques le Fataliste)…………………………………………. – Nouvelles : lyrisme, mystère et morale : dans les nouvelles, il créé du lyrisme, il procède par touches impressionnistes. Au départ, il s'agit toujours d'une histoire banale, par des incidents imprévus qui font évoluer le conte dans la tragédie. La brièveté du récit crée un sens de mystère, d’étrange et d'horreur qui émanent de la réalité : cette conception trouve une faite correspondance dans le style de Maupassant dont !es principales caractéristiques sont la simplicité, l'équilibre et la concision. Le vocabulaire simple, essentiel, la syntaxe claire, l'expression précise. - -Pessimisme : « L’homme est une bête à peine supérieure aux autres (idée de Zola bête humaine/en opposition aux romantiques Hugo/Lamartine/De Vigny). Plus encore que Flaubert, il ne croit pas en Dieu ni à la science qui croit tout savoir (en opposition à Zola). Les hommes sont mesquins et cruels. Il y a une critique de la bourgeoisie (comme chez Balzac, Stendhal et Flaubert). ……………………………………………… – le cœur humain : dans le désir de comprendre le cœur humain, Maupassant s’intéresse, comme Zola au cas pathologiques et aux maladies mentales. – la folie : le thème de la folie : fétichisme, schizophrénie, obsession paranoïaque est présent. L’univers de ses romans est hyperréaliste (CPR. Balzac) ou plutôt surnaturel. L’obsession et la hantise (assillo) du double se trouvent dans Le Horla. Tout glisse vers le fantastique, qui est un refuge au pessimisme. Le double crée l’angoisse de ne pas se reconnaitre devant la glace (CPR. Gide/Pirandello). Il se demande si la réalité est fantastique ou les choses semblent ce qu’elles ne sont pas à cause de la vision d’un narrateur malade. Voilà l’angoisse de ne percevoir la différence entre réel et fantaisie (au contraire les symbolistes vivent le mélange du réel et de saintaise comme sortie de l’ennui). -Entre Naturalisme et Symbolisme : même s’il part de la description de la bête humaine, sa fantaisie, inspirée aussi de l’hyperréalisme de Balzac, ouvre les portes aux thématiques du rêve du Symbolisme. Tous ses personnages présentent une dualité entre le « dedans », leur intériorité et leur dehors l’évasion. Donc ses personnages sont des doubles irrésolus. ŒUVRE………………………………………………. LES CONTES (1861-1888)……………………………………………………………………. Maupassant entre « comme un météore » dans la littérature et pendant dix années de 78 qu'il transforme la réalité. Mais même quand il met la réalité en perspective, il lui reste fidèle. D'une certaine manière il la sert mieux ainsi. En tout cas son art ne s'oppose pas à elle. L'écrivain romantique, lui, s'éloigne volontairement de la réalité par l'imagination. ART : IMPRESSIONNISME, POST-IMPRESSIONISME Ecritures 2 p. 208-2012 L'impressionnisme est une école picturale française, née de l'association de quelques artistes français de la seconde moitié du XIXe siècle. Fortement critiqué à ses débuts, le mouvement se manifesta notamment, de 1874 à 1886, par huit expositions publiques à Paris, et marqua la rupture de l'art moderne avec l'académisme. L'impressionnisme est notamment caractérisé par une tendance à noter les impressions fugitives à mobilité. Les impressionnistes utilisent les coups de pinceaux pour rendre les nuances. Ils utilisent les couleurs pures : pour obtenir l’orange ils utilisent des coups de pinceaux de rouge et de jaune. Parmi les principaux représentants il y a : Auguste Renoir, Paul Cézanne, Edgar Degas, Édouard Manet et Claude Monet.. C Monet, Bassin aux nymphéas, Giverny, 1899. Claude Monet (14 novembre 1840 - 5 décembre 1926) est un peintre français, lié au mouvement impressionniste. Ce pont japonais qui enjambe le Bassin aux nymphéas à Giverny est le sujet d'environ 45 toiles de Monet. Ce tableau représente la nature, avec des arbres, l’eau, les nénuphars et les couleurs qui y sont associés. Mais cet endroit a un côté magnifique, fantastique, un endroit féerique avec le pont qui, peint de cette manière, paraît en or… Cet endroit n’est pas réel ! Il s’agit d’un jardin aquatique, on peut y voir beaucoup de végétation, principalement des arbres en arrière plan. Au premier plan, il y a une rivière traversée par un pont qui semble faire partie de la végétation de par sa couleur. Ce tableau inspire le calme, la tranquillité, il est reposant. 79 Femmes tahitiennes sur la plage - 1891 Paul Gauguin (° 7 juin 1848 - † 8 mai 1903) est un peintre postimpressionniste. A Paris, il rencontre pour la première fois Vincent Van Gogh en novembre de la même année. En avril 1887 il pour la Martinique, que Gauguin avait découvert alors qu'il était marin. Il restera à la Martinique. Enthousiasmé par la lumière et les paysages, il peindra 12 toiles lors de son séjour. Gauguin s’éloigne de l’impressionnisme. En Polynésie, Gauguin découvre un peuple simple, aux coutumes primitives et ancestrales. Gauguin a une attraction pour l’exotisme et l’étranger. Sa peinture devient réaliste, mais imaginative : il y a du naïf dans la peinture, comme si les tahitiens étaient images de calme et de bonheur primitif L'Eglise d'Auvers sur Oise Vincent van Gogh né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert aux Pays-Bas et mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, est un peintre et dessinateur néerlandais. Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l'impressionnisme, le divisionnisme et le pointillisme, presque inconnue à sa mort, annonce le fauvisme et l'expressionnisme et même le cubisme. Le sujet de la toile : une église de village. Ce qui nous émeut, c'est de découvrir, sous l'apparence d'une modeste église de campagne, la présence d'un être fantastique. Nulle vision, nul fantôme, et pourtant un sentiment bizarre nous pénètre. Sans se déprendre tout à fait de la réalité, ce paysage manifestement y échappe ; l’image produit un effet produit du naturel et du surnaturel,
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