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Le pathétique dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, Lectures de Arts

ـھ1434/م2013. ١٣٧. Le pathétique dans Paul et Virginie de. Bernardin de Saint-Pierre. Lect.Ahmad Hassan & Asst. Lect. Abdulrahman Abdu-Rhim.

Typologie: Lectures

2021/2022

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Télécharge Le pathétique dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre et plus Lectures au format PDF de Arts sur Docsity uniquement! ADAB AL-RAFIDAYN, VOL.(67) 2013م/1434ھـ ١٣٧ Le pathétique dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre Lect.Ahmad Hassan & Asst. Lect. Abdulrahman Abdu-Rhim  ر١٤/٦/٢٠٠٩:ا رل١٥/٧/٢٠٠٩:ا Destiné à provoquer une grande émotion devant une situation inhumaine, le pathétique apparaît au moment où l'on évoque des souffrances poignantes et écrasantes dont l'homme souffre beaucoup. La souffrance est le mot juste, lequel est susceptible de réveiller la compassion du lecteur ainsi que sa tristesse. Par conséquent, le pathétique est un sentiment naissant suite à des mésaventures échouées et tragiques " Le mot pathétique vient du grec pathos, qui signifie "souffrance". Appartient donc au registre pathétique toute expression de la douleur, quelle qu'en soit la forme : larmes, cris, gestes, champs lexicaux appropriés, rythmes syntaxiques"(1). En effet, il traduit les tourments et les inquiétudes de l'homme étant faible et confronté à la pauvreté, à la maladie, à la séparation et en fin de compte à la mort apaisante vu qu'elle met fin à toute sorte de souffrance. Paul et virginie est le titre d'un roman qui raconte l'enfance, l'amour, la souffrance et la mort de deux jeunes gens et de leurs mères : " A l'île de France, deux françaises éprouvées par la vie qui ont, l'une un fils, Paul, l'autre une fille, Virginie, ont constitué une petite société idéale dans un cadre d'une beauté  Dept. of French/ College of Arts / University of Mosul  Dept. of French / College of Arts / Univesity of Mosul 1 - Jean-Daniel Mallet, La tragédie et la comédie, Hatier, Paris,2001, P. 35 Le pathétique dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre Lect Ahmad Hassan & Asst. Lect..Abdu-Rhim Abdulrahman ١٣٨ paradisiaque"(2). Ce roman s'ouvre et se ferme sur le thème du pathétique. Ses pages sont pleines de cris, de larmes et de scènes touchantes, à l'exception de quelques-unes où le romancier se plaît à décrire les montagnes, les rivières, les oiseaux, les arbres, les cabanes où vivent les deux familles, à savoir la nature. Se mariant avec un homme que sa famille refuse, Mme de la Tour se trouve contrainte de quitter la France et de venir vivre à l'île de France. Comme le mariage se fait en secret et sans dot et que M de la Tour n'est pas riche, celui-ci est obligé d'aller chercher fortune quelque part. Une fois arrivé à l'île de France, M de la Tour prend la décision de partir à Madagascar afin d'acheter des noirs qui l'aident à cultiver des terres et à s'enrichir. Mais il y va au moment où les maladies s'y règnent. Il y est mort à cause de la fièvre pestilentielle tout en laissant l'argent qu'il portait avec lui " Il avait avec lui une jeune femme qu'il aimait beaucoup et dont il était également aimé. Elle était d'une ancienne et riche maison de sa province; mais il l'avait épousée en secret et sans dot, parce que les parents de sa femme s'étaient opposés à son mariage[…]Il débarqua à Madagascar vers la mauvaise saison qui commence à la mi-octobre; et peu de temps après son arrivée, il y mourut des fièvres pestilentielles"(3). Maintenant que son mari est mort, Mme de la Tour est obligée de travailler elle-même. Enceinte et solitaire, elle vit dans une île où elle ne connaît personne. Travailler est la seule solution à laquelle elle peut arriver. Il semble qu'elle paye cher le mariage à cause duquel elle a tout perdu, y compris sa famille. Quelque jeune qu'elle soit, elle quitte le Port-Louis pour aller vivre dans une gorge de montagne là où personne ne peut la déranger ni lui poser des questions concernant son mari 2 - Michel Bouty, Dictionnaire des œuvres et des thèmes de la littérature française, Hachette, Paris, 1972, P. 199. 3 - Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, Librairie Larousse, Paris, 1972, p. 21 ADAB AL-RAFIDAYN, VOL.(67) 2013م/1434ھـ ١٤١ membres de la familles. Ils lui partagent la tristesse dont elle éprouve. Il arrive que ceux qui s'aiment ne peuvent pas s'unir par le mariage, soit qu'il y ait des obstacles, soit qu'ils aient des problèmes d'argent. Quant à Paul et Virginie, ils sont pauvres. La pauvreté les empêche de réaliser leur rêve. En admettant qu'ils se marient, ils n'auront pas les moyens qui leur permettront de bien élever leurs enfants. Par conséquent, il faut que Paul aille travailler quelque part pour que, à son retour, le mariage ait lieu. Que Paul fasse du commerce est une nécessité sans laquelle il ne peut épouser sa chère Virginie. C'est pourquoi Mme de la Tour suggère que Paul passe en Inde, là où il pratiquera le commerce et sera riche : " Cependant Marguerite disait à Mme de la Tour : " Pourquoi ne marions- nous pas nos enfants?"[…] Mme de la Tour répond : " Ils sont trop jeunes et trop pauvres. (8). Contrairement à ce qui est convenu, le mariage signifie ici la séparation des amants. Paul doit quitter sa famille et son amante pour aller faire une fortune dans pays lointain, là où il ne connaît personne et là où il sera loin de celle qu'il aime. C'est la raison pour laquelle il refuse cette suggestion lorsqu'on lui en parle. Quel qu'en soit l'intérêt, le départ est pour Paul une décision à laquelle il n'a pas l'intention de se résoudre : " Pourquoi voulez-vous que je quitte ma famille pour je ne sais quel projet de fortune?"(9). Refuser de partir et d'être loin de ceux que nous aimons, c'est faire preuve d'amour à leur égard. Si jeune qu'il soit, Paul est sûr que le départ lui prive de voir Virginie chaque jour. Il se peut que ce départ suggéré représente un mauvais augure. Une fois que le destin se réveille, il ne dort qu'après déchirer les êtres tranquilles. Ce n'est pas Paul qui quittera l'île, mais c'est Virginie qui le fera à la demande de la tante de sa mère, laquelle prétend lui assurer 8 - Ibid, P. 65. 9 - Ibid, P. 66. Le pathétique dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre Lect Ahmad Hassan & Asst. Lect..Abdu-Rhim Abdulrahman ١٤٢ une bonne éducation et lui léguer tous ses bien. Ce départ représente apparemment un bon parti pour Virginie. Mais il met une fin au rythme dont se réjouit la famille. La lettre lue, toute la famille se trouve désunie; Paul ne sait quoi faire, sa mère prie Mme de la Tour de ne pas envoyer Virginie en France, Marie et Domingue pleurent : " […] elle " la tante" mandait à sa nièce de repasser en France; ou si sa santé ne lui permettait pas de faire un si long voyage, elle lui enjoignait d'y envoyer Virginie, à laquelle elle destinerait une bonne éducation, un parti à la cour, et la donation de tous ses biens. Elle attachait, disait-elle, le retour de ses bonté à l'exécution de ses ordres"(10). La tante aidera Mme de la Tour à condition que Virginie se rende en France. De son côté, Paul s'oppose fort au départ de Virginie, vu qu'il aime et qu'elle représente tout l'espoir. Il refuse tous les arguments de Mme de la Tour qui lui affirme que le départ de Virginie est nécessaire attendu qu'ils n'ont pas assez d'argent pour se marier. Elle lui demande d'attendre quelques années jusqu'à ce que Virginie, riche, revienne à l'île. Alors ils pourront se marier. Bien que jeune, Paul sait bien les dangers que risque celui qui prend le bateau. Comme il voit que Mme de la Tour est d'accord sur le départ de Virginie, Paul se déclare prêt à l'accompagner. Si l'on l'empêche de s'embarquer, il nagera. Rien ne doit les séparer. Ne s'élèvent-ils pas ensemble? Ne s'aiment-ils pas depuis leur enfance? N'ont-ils pas le droit de protéger leur amour ? Ne doit-il pas suivre les pas de celle qu'il aime ? D'après lui, le départ de Virginie désigne la fin des jours heureux qu'ils ont vécus : " […] Et maintenant vous l'éloignez de moi ! Vous l'envoyez en Europe, dans ce pays barbare qui vous a refusé un asile[…] Elle est tout pour moi, ma richesse, ma famille, ma naissance, tout mon bien. […] Si elle part, il faut que je la suive "(11). 10 - Ibid, P. 67. 11 - Ibid, P. 79. ADAB AL-RAFIDAYN, VOL.(67) 2013م/1434ھـ ١٤٣ Se séparer de la bien-aimée, c'est vivre avec tristesse. Etant allé passer la nuit chez le vieillard, l'ami de la famille, Paul n' a pas pu assister au départ de Virginie. La veille Mme de la Tour, touchée par larmes de Paul, a affirmé que Virginie ne quitterait pas l'île. Elle ne supporte pas que sa fille vive loin d'elle. Quoiqu'elle vive dans une maison de luxe, Virginie ne dispose de rien. Tous ses déplacements sont surveillés. Aucune liberté ne lui est donnée. Elle est contrainte de vivre selon le désir de la tante. Ce qui complique les choses et rend Virginie de plus en plus triste, c'est que la tante refuse que l'on appelle Virginie de la Tour,ce nom qui lui rappelle toujours sa famille : " […] J'ai versé bien des larmes depuis notre séparation, moi qui n'avais presque jamais pleuré que sur les maux d'autrui.[…] elle " la tante" m'a fait quitter mon nom de la Tour, qui m'était aussi cher qu'à vous-même[…] Au sein des richesses je suis bien plus pauvre que je ne l'étais auprès de vous, car je n'ai rien à donner "(12). Vivre dans une maison de luxe ne signifie pas que l'on est nécessairement heureux. Virginie a l'impression d'être en prison à cause du traitement qu'elle reçoit de la tante. Etant une souffrance, le pathétique jette la lumière sur l'état d'âme du personnage. Paul, découragé de la longue absence de Virginie, commence à s'isoler et à se souvenir des jours passés en compagnie de Virginie. Personne n'est en mesure de remplir l'absence de Virginie. C'est pourquoi il s'adresse à tout ce qui peut la lui rappeler et le style auquel il recourt est plein d'interrogations et d'exclamations. En effet, interrogations et exclamations traduisent au mieux sa tristesse et son désespoir :" Aussi la souffrance ne s'exprime-t-elle dans les champs lexicaux de la douleurs, par des exclamations ou par des interrogations qui sont autant de cris du cœur"(13). Paul marchant au milieux des arbres se souvient d'elle. Combien 12 - Ibid, P. 86-87-88. 13 - Jean-Daniel Mallet, La tragédie et la comédie, Op.Cit. P. 38. Le pathétique dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre Lect Ahmad Hassan & Asst. Lect..Abdu-Rhim Abdulrahman ١٤٦ Ne doit-il pas protéger leur amour même s'il s'agit de la nature ? Perdre la bien-aimée, c'est renoncer à tout bonheur, quelle qu'en soit sa nature. Ne pas agir pour sauver la vie de l'amante, c'est se trahir et trahir toute promesse donnée. C'est pourquoi Paul, fidèle, se jette à la mer malgré le conseil du vieillard sachant que tous ses efforts sont voués à l'échec. En admettant que Paul ne craigne pas la mort et qu'il fasse tous ses efforts, il n'atteindra pas le bateau de Virginie étant donné la violence des vagues : " Paul allait s'élancer à la mer, lorsque je le saisis par le bras : " Mon fils, lui dis-je, voulez-vous périr ? Que j'aille à son secours, s'écria-t-il, ou que je meure !". A peine ce jeune homme avait-il repris l'usage de ses sens qu'il se relevait et retournait avec une nouvelle ardeur vers le vaisseau que la mer entrouvrait par d'horribles secousses"(19). De sa part, Virginie qui voit Paul faire l'impossible pour lui porter secours, est consciente de la mort qui l'attend et qui met fin à leur amour. Elle sait bien qu'elle n'a aucune chance d'échapper à la mort. En dépit de la violence de la tempête, Virginie parvient à reconnaître son amant grâce notamment à son courage et à sa fidélité incomparables. Vu que la mort l'entoure de toutes parts et qu'elle ne peut rien faire, Virginie tend ses bras vers Paul. Il semble qu'elle lui fasses ses adieux, qu'elle le remercie de ses efforts et qu'elle lui dise de ne pas s'affliger de sa mort car c'est bien leur veine : " on voit alors un objet digne d'une éternelle pitié.[…]. C'était Virginie. […] Tous les matelots s'étaient jetés à la mer. Il n'en restait plus qu'un sur le pont, qui était tout nu et nerveux comme Hercule. Il s'approchait de Virginie avec respect : nous le vîmes se jeter à ses genoux, et s'efforcer même de lui ôter ses habits; mais elle, le poussant avec dignité, détourna de lui sa vue "(20). Virginie aurait été sauvée si elle s'était déshabillée. Aussitôt qu'ils touchent l'eau, les vêtements pèsent double. Ils 19 - Ibid, P. 121 20 - Ibid, P. 121-122. ADAB AL-RAFIDAYN, VOL.(67) 2013م/1434ھـ ١٤٧ empêchent de nager comme il faut. C'est pourquoi le matelot qui essaie de sauver Virginie, lui demande de s'en débarrasser. Oter les vêtements et se montrer nu, c'est nier la pudeur. La bonne et pauvre Virginie accepte de périr afin que l'on ne la voie pas toute nue. La mort ne l'ébranle pas et ne lui fait pas oublier sa chasteté. Elle met l'une de ses mains sur ses vêtements de façon à ne pas être déshabillée. En revanche, malgré la présence de la mort, elle pense encore à Paul à qui elle a promis d'être fidèle quoi qu'il advienne. Elle met l'autre main saisissant le portrait de Paul contre son cœur. Garder le portrait de l'amant et le mettre contre son cœur, c'est faire preuve de fidélité infinie. Quant à Paul, il est à demi mort et il saigne du bouche et des oreilles. Une fois calme, la mer rend les personnes et les objets qu'elle a engloutis. Le vieillard et Domingue qui cherchent sur la plage retrouvent le corps de Virginie. Ils trouvent Virginie jetée à la plage, dans la même position qu'au bateau ; l'une de ses mains est sur ses vêtement et l'autre est sur son cœur. Bien qu'elle soit morte, elle garde encore le portrait de Paul. Cette fidélité montre que leur amour est plus fort la mort. Même si elle les sépare physiquement, ils demeurent unis spirituellement. Le vieillard et Domingue n'arrivent pas à retenir leurs larmes à la vue de cette accablante et déchirante. Quelle fidélité ? Quel amour ? Quelle sérénité ? : " Elle était à moitié couverte de sable, dans l'attitude où nous l'avons vue périr.[…] Une de ses mains était sur ses habits et l'autre qu'elle appuyait sur son cœur, était fortement fermée et roidie. […] quelle fut ma surprise lorsque je vis que c'était le portrait de Paul "(21). Aussi fort qu'il soit, l'homme a ses limites. Il ne peut pas voir une telle scène sans verser des larmes. N'oublions pas que " on entend par pathétique les sentiments éprouvés par le 21 - Ibid, P. 124. Le pathétique dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre Lect Ahmad Hassan & Asst. Lect..Abdu-Rhim Abdulrahman ١٤٨ spectateur devant les tribulations des personnages"(22). Si Domingue pleure et se frappe la poitrine, c'est parce qu'il juge cette mort injuste. Quoiqu'elle soit fidèle et honnête, Virginie est mal récompensée. Il découvre en même temps que l'amour de Virginie est rare et se rappelle sa promesse : si elle ne sera pas à Paul, elle ne sera à personne. La mort qui les sépare momentanément les réunit éternellement. Paul ne tarde pas à rejoindre Virginie. Ils étaient souvent au pied de ces bambous et ils y seront pour toujours. En admettant que la vie ne permette pas aux amants de s'unir, la mort réalisera leur rêve. La mort constitue donc un moyen par lequel les amants peuvent se rejoindre. Désespéré, épuisé, mélancolique, Paul ne survit pas à Virginie. Il s'éteint deux mois après la mort de Virginie. Marguerite les suit vite. Quant à Mme de la Tour, elle ne met pas longtemps à les rejoindre tous. Cette mort collective entraîne aussi la fin de Domingue et de Marie. Il en va de même pour Fidèle, le chien de Paul. Il préfère la mort à la vie. Trouve-t-il peut-être dans la mort ceux sans lesquels il ne peut pas vivre ? :" Paul mourut deux mois après la mort de sa chère Virginie dont il prononçait sans cesse le nom. Marguerite vit venir sa fin huit jours après celle de son fils."(23). Les membres de cette petite communauté sont solidaires si bien que la mort d'un d'eux entraîne celle des autres. Ils trouvent dans la mort le refuge que la vie, pleine de dureté, d'injustice et d'hypocrisie, refuse de leur accorder :" l'impossibilité du bonheur terrestre et la destruction d'une petite communauté[…] sont les horizons bien pessimistes de ce roman"(24). Ainsi Bernardin souligne qu'aucun bonheur 22 - Anne Ubersfeld, Les termes clés de l'analyse du théâtre, Seuil, Paris, 1996, P. 64. 23 - Ibid, P. 140-141. 24 - Olivier Decroix et Marie de Grandt, Le romantisme, Gallimard, Paris, 2007, P. 12.
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