Télécharge Lecture analytique : « À la musique » et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Lecture analytique : « À la musique » Problématique : Quels cont les procédés de la caricature ? Que dénonce-t-elle ? I) Le contexte et ses personnages 1) Le lieu - lieu précisé en exergue du poème : « place de la gare à Charleville » ; ce choix de la place de la gare pour un concert est peut-être malvenu : lieu de passage et bruyant : première sottise (gare = réussite en période d’ascencion de la bourgeoisie) - décor dépeint en 2 vers seulement (les deux premiers) puis complété : importance de la géométrie du lieu, tout sauf original, et de la pelouse en particulier : « place taillée en mesquines pelouses », « square où tout est correct » - « mesquines » désigne peut-être, par un procédé d’hypallage, la parcimonie, la médiocrité des bourgeois 2) Les classes sociales Description de la bourgeoisie (provinciale qu’a côtoyée Rimbaud mais pas seulement) : - rentiers - gros bureaux + épouses - épiciers retraités - gandin - notaire Description de calsses plus populaires : - travailleurs du bas de l’échelle sociale sont représentés par des voyous - militaires només « pioupious » - bonnes II) La caricature rimbaldienne 1) Vision d’ensemble de la bourgeoisie - caricature débute dès le 3ème vers, lequel commence par le mot « tous » qui induit une globalisation des bourgeois : aucun n’est original ; l’adjectif « poussifs », qui caractérise les bourgeois, est à prendre au sens propre et figuré, « haletant » et « en manque d’inspiration » ; ils « portent […] leurs bêtisent jalouses », costume jamais quitté : Rimbaud s’attaque par ce jeu de mot au conformisme bourgeois - la futilité de leurs intentions, leur prétention, leur méconnaissance de l’art, et de la musique en particulier, sont accentuées : « les rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs » - employés de bureaux et leurs femmes sont énormes : ils sont « bouffis » et « traînent leurs grosses dames » ; cette grosseur excessive est soulignée par une allitération en « q » et en « r », qui donne une impression de lourdeur ; ces « grosses dames », accompagnées de cornacs, sont assimilées à des éléphants - les épouses de fonctionnaires sont habillées plus modestement mais désirent se montrer : elles « ont des airs de réclames » - les épiciers qont décrits avec quelques signes de réussite : la « canne à pomme », ils « prisent en argent » Ainsi, Rimbaud, qui opère par ailleurs une hiérarchie de la bourgeosie, s’attaque à certains à certains stéréotypes du bourgeois : le conformisme, l’attention particulière dédiée à l’apparence… Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) 1 / 1
