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Lecture analytique de la fable « La Cour du Lion » de Jean de la Fontaine, Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

2020/2021

Téléchargé le 17/09/2021

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Télécharge Lecture analytique de la fable « La Cour du Lion » de Jean de la Fontaine et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Lecture analytique de la fable « La Cour du Lion » de Jean de la Fontaine. Présentation de Jean de la Fontaine. Les fables de la Fontaine furent publiées en 1678, divisé en deux ouvrages, eux même divisés en plusieurs livres. Jean de La Fontaine fait partie du mouvement du classicisme. Il prit part à la querelle des anciens et des modernes, il était pour les anciens, approuvant la perfection des textes antiques (se souvenir qu’il prend pour exemple Esope et Phèdre, voir l’activité de comparaison des trois textes « Le Corbeau et le Renard »). Ses fables étaient dédicacées au Dauphin (fils du roi). Au sein de celles-ci, il met en scène le monde animal pour dénoncer l'injustice de son époque, évitant ainsi la censure. Son idéal classique était « placer et docere » qui signifie « plaire et instruire ». « La cour du Lion » est la 7ème fable du livre VII des Fables de Lafontaine. Cette fable met en scène la cour du roi Louis XIV. Question possible pour la lecture analytique : comment l’auteur parvient-il à attribuer à sa fable une dimension universelle ? 1 - L'art du récit P1 Un récit attrayant et rapide. La structure du texte : V.1 et 2 : situation initiale, le sujet est annoncé en deux vers, le roi veut tester l'étendue de sa puissance, majuscule sur le mot hyperbolique « Majesté », mot « nations » au pluriel, référence au « Ciel » indiquant qu'il est roi de droit divin et le terme « maître » indiquant sa puissance. Connecteur « Un jour » établissant le début de l’action. V.3 à 13. Elément perturbateur : le roi demande à recevoir ses « vassaux », il les informe par décret, champ lexical des textes officiels de la cour : « Circulaire écriture (v.6), sceau. L'écrit (v.7) ». Il veut les recevoir à la Cour pour les impressionner. V.14 à 29 : de nombreuses formulations hyperboliques sont utilisées afin de montrer l’étalage de la puissance voulu par le souverain : « cour plénière », « fort grand festin », référence à une attraction connue à l'époque, note de bas de page n° 4, le terme « Louvre » est utilisé, faisant référence à un palais royal magnifique. Les péripéties : - Le palais ne sent pas bon « dont l'odeur se porta / D'abord au nez des gens » (V.15/16). Référence forte à l'odeur par l’antithèse entre « Louvre », symbole de magnificence et le mot « charnier » renvoyant à un amoncellement de cadavres en putréfaction, donc puants… -__ L'ours est surpris par cette odeur, fait une grimace. Le roi l’a vu, ce qui ne lui a pas plu, il le tue : « L'ours boucha sa narine : 1[.../ Sa grimace déplut : le monarque irrité / L'envoya chez Pluton » V. 16 - 19 - 20. Grande rapidité de l’action, enchaînement rapide entre la cause et la conséquence car le sort de l'ours est réglé en trois propositions, avec trois verbes « boucha », « déplut », « envoya ». Référence mythologique à Pluton, périphrase de la mise à mort. - Le singe compris que la sincérité de l'ours lui avait valu la mort. Il flatte donc le Lion : « Le singe approuve fort cette sévérité, / Et flatteur excessif, il loua la colère » Cette flatterie excessive, soulignée par l’adverbe « fort » et l'adjectif « excessif » met aussi en colère le Lion, ce qui vaut la mort du singe. Les propos du singe sont rapportés indirectement, il utilise des comparaisons « ambre », « fleur » pour montrer la supériorité de ce qu'il sent à la cour + le fait que le souverain a eu raison d'agir avec colère (anaphore de la conjonction « et » utilisée trois fois dans le même vers). Résolution des péripéties : Le lion demande l'avis du renard. Celui-ci répond qu'il à un rhume et ne peut ainsi pas juger par lui-même : « Que sens-tu ? dis-le- moi : parle sans te déguiser. » V. 29 « Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire » V. 31. Là encore, propos rapporté indirectement, le renard se garde bien de parler de l’odeur.….il parle d'autre chose, de son indisposition passagère le « rhume » puisqu'il a compris que le roi est « parent de Caligula », situation dans laquelle on ne peut pas se positionner puisque l’une et l’autres des solutions déplaisent au monarque. > Le schéma narratif traditionnel est donc respecté. P2 La métrique savamment utilisée. L'auteur utilise deux types de vers : l'octosyllabe (toute la première partie) et l’alexandrin, dans les cas où le monarque veut montrer sa puissance (V. 1 et 2) ou lorsque le singe la souligne., se souvenir que l’alexandrin est un vers noble et que le fond : la puissance, la noblesse correspond à la forme, la majesté de l’alexandrin. La Fontaine a l'habitude de mélanger les différentes métriques, c’est l'hétérométrie. Les rimes sont variées : embrassées, croisée, plates, riches, suffisantes, prendre quelques exemples dans le texte, ne pas faire une liste complète. Là encore, c'est la variété et la souplesse du style de la Fontaine qu'il faut mettre en valeur, gage de rythme et de plaisir. Il - L'enseignement de cette fable. P1. La morale. Elle est annoncée par le vers « Ceci vous sert d'enseignement » (v. 33). Le « vous » désigne le lecteur. L'auteur s'adresse directement au lecteur, la morale est donc explicite. La Fontaine utilise deux verbes à l'impératif, l’un à la forme négative et l’autre à la forme déclarative afin de donner des conseils puissants au lecteur « Ne soyez » et « tachez ». Dans cette morale, Jean de la Fontaine nous démontre que pour vivre à la cour il faut être assez franc (donc pas trop flatteur) et légèrement flatteur (donc pas trop franc). Ainsi, il démontre qu'être courtisan n'est pas si facile, c'est un savoir-faire qui demande de l'intelligence et de la ruse. P2. L'universalité de la situation et des personnages. Celle des personnages tout d’abord car aucun des personnages n’a de nom, ainsi, ils ne sont représentés que par le champ lexical animalier. En France, nous sommes en République, mais des individus gouvernent tout de même un Etat et ont donc des responsabilités très importantes et sont également entourés de « courtisans », ce sont par exemple les conseillers du président, les parlementaires qui peuvent subir plus ou moins de pressions de la part des groupes de pression appelés les lobbies. Celle du lieu car Il n’y a pas de description précise du lieu, ainsi, chacun peut appliquer cette fable à son pays même si le mot « Louvre » fait référence à la France monarchique. Idem pour l’époque (même si le texte renvoie au système politique de son temps, la monarchie absolue de droit divin). Celle de la morale car de nos jours, les « courtisans » existent toujours, mais sous d’autres formes. Ce qui rend cette morale universelle. De plus, le juste milieu entre flatterie et franchise reste toujours un choix difficile à faire. La présence du fabuliste. Il'apparaïit en interpellant directement le lecteur avec le pronom « vous ». De plus, la moralité à l'impératif lui donne une présence. La connaissance de la cour montre également que l’auteur est parmi nous. Afin de la connaitre aussi bien, il faut l'avoir fréquentée, c'est le cas de La Fontaine (se servir des recherches et se souvenir que le premier protecteur de la Fontaine, le ministre Fouquet a souffert de la colère du roi en impressionnant trop le monarque, attirant sur sa personne la jalousie royale). Conclusion Bilan : nous avons donc pu voir que malgré une structure narrative très précise, l’auteur parvient à attribuer un caractère universel à sa fable, de par ses personnages, le carde spatio-temporel, et la morale. Ouverture : ainsi, la critique de la cour peut également être remarquée dans la fable « Le loup et le chien » du livre | des fables de la Fontaine. Dans ce texte, l’auteur critique le choix du confort par rapport à la liberté, que font les courtisans.
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