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Lecture analytique: Le Mal de Rimbaud, Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

2020/2021

Téléchargé le 17/09/2021

Roland_Bi
Roland_Bi 🇫🇷

4.5

(40)

93 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Lecture analytique: Le Mal de Rimbaud et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Lecture analytique : Le Mal Problématique : Comment Rimbaud dénonce-t-il les différentes formes du mal ? D I) Un tableau épique qui dénonce la guerre 1) L'’ampleur du conflit l’espace-temps semble illimité : reprise de « tandis que » qui traduit une notion de durée en plus de l’opposition + des expressions très insistantes telles que « tout le jour » ou « l'infini du ciel bleu » + rythme allongé, étiré : les deux premiers quatrains correspondent à une unique phrase description d’un vaste conflit avec quelques hyperboles que l’on peut relever vers 4 et 6: l’emploi inhabituel de « cent milliers d'hommes » ou « Croulent des bataillons en masse » effet de vaste désordre par la structure du poème, la syntaxe qui insiste sur les subordonnées, des deux quatrains, et « repousse » au contraire la proposition principale aux deux dernières strophes, aux deux tercets ; peut-être Rimbaud tente-t-il de donner une impression du champ de bataille : une véritable cacophonie 2) L’horreur du conflit assimilation des hommes aux choses : « un tas », « croulent » : des termes qui induisent une certaine déshumanisation des soldats, prussiens ou français ; alors que les machines de guerre, paradoxalement, sont personnifiées : « les crachats rouges de la mitraille / Sifflent », «les crachats rouges de la mitraille », étant une périphrase pour désigner les balles traçantes des mitrailleuse la guerre est elle-même assimilée à une machine, qui « broie », le verbe « broyer » utilisé par ailleurs sans COD ; ces hommes, ces combattants sont victimes d’une gigantesque absurdité, d’« une folie épouvantable » Rimbaud fait de plus intervenir tous les sens : - la vue : « ciel bleu », « feu », « tas fumant -__ l’ouïe, par des sonorités imitatives : « crachats », « sifflent », « mitraille » - le toucher : « feu », « crachats », « broie » La dénonciation du pouvoir qui exploite les faibles 1) Soldats victimes à savoir : l'infanterie était essentiellement recrutée parmi les familles les plus pauvres, parmi les classes les plus défavorisées ; le dernier vers l’évoque, implicitement : « un gros sou lié dans leur mouchoir » : ces mères semblent vivre dans une grande pauvreté, puisqu'elle n’ont même pas de porte-monnaie et donnent en offrande à Dieu ce « gros sou » comme un grand sacrifice de leur part les soldats sont manipulés et enrôlés dans un conflit, qui ne les concerne absolument pas ; ils ne sont que des pantins « près du Roi qui les raille » 2) Soldats méprisés les soldats sont méprisés, comme le montre le deuxième hémistiche du troisième vers : « prés du roi qui les raille », et Rimbaud donne une critique virulente des souverains, cruels et même sadiques par ailleurs, on remarquera qu’il n’y a pas le moindre chauvinisme chez Rimbaud, qu’il ne plaint ni plus ni moins le soldat français et on remarquera au contraire son internationalisme ; « Qu'’écarlates ou verts » écrit-il ou encore « Pauvres morts ! » qui s’adresse à l’ensemble des soldats morts sur le champ de bataille ; le poète a de la compassion pour ces victimes pour Rimbaud, influencé par les écrits de Marx, pionnier du socialisme scientifique, c’est une guerre contre le prolétariat ; les souverains sont critiqués sons distinction, les soldats, français
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