Lecture analytique n°15 Candide , Lectures de Littérature

Télécharge Lecture analytique n°15 Candide et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Lecture analytique n°15 Candide PRÉSENTATION ET SITUATION DU PASSAGE Dans cet extrait, Candide toujours influencé part la théorie de l’optimisme retourne à Lisbonne où il est injustement condamné par le tribunal de l’Inquisition à cause d’un tremblement de terre ayant réellement ravagé Lisbonne,1755. Cette tragique catastrophe naturelle a profondément marqué les esprits de l’époque. Candide pour remettre en cause l’optimisme et notamment l’absence de raison et l’innocence des victimes. A partir d’une situation réelle, Voltaire imagine un récit où il dénonce également l’obscurantisme. PROBLÉMATIQUES En quoi ce chapitre est-il une dénonciation de l’inquisition? Quels sont les procédés de l’ironie utilisés par Voltaire et dans quel but? Quels sont les procédés de dénonciation utilisés par Voltaire? Comment les procédés comiques permettent-ils à Voltaire de dénoncer l’obscurantisme religieux? Comment l’auteur utilise-t-il le conte philosophique dans ce texte pour lutter contre l’oppression? I, L'humour noir/L'ironie. A. Candide est ignorant « des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil » Périphrase Euphémisme Candide ne comprend pas qu’il s’agit d’une prison. « Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant » Gradation Candide est complètement perdu. Il ne comprend rien à ce qui arrive. B. Le narrateur minimise la situation « Candide fut fessé » Euphémisme Le narrateur emploie ce mot, au lieu du mot « flagellé » : il minimise l’horreur décrite. C. L'inquisition est ridiculisée « Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. » Antiphrase Cette phrase fait écho à la phrase du premier paragraphe : « un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. » II. Une critique de l’inquisition A. Une vision cruelle « Le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie » Antithèse Le narrateur insiste sur la cruauté du supplice : non seulement, les personnes sont condamnées, mais en plus de cela les bourreaux, les juges prennent un malin plaisir à faire durer le supplice. B. Une décision absurde/critique de l'arbitraire « On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour avoir écouté avec un air d’approbation » Énumération Gradation Descendante Le narrateur montre l'arbitraire de la décision en classant les condamnés : les motifs sont de plus en plus dérisoires, vides. 1°) Les prêtres commettent une ingérence dans la vie privée (le Biscayen a épousé sa commère = ils sont parrain et marraine du même enfant). 2°) Ils s'en prennent aux Juifs. 3°) Pangloss et Candide sont arrêtés pour un motif que l'on ignore. « l’un pour avoir parlé, et l’autre pour avoir écouté avec un air d’approbation » Parallélisme Antithèse Le motif de l’arrestation de Candide et de Pangloss est futile : le propos n'est même pas pris en considération. Nous ne savons pas ce que Pangloss a dit. « Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait; le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. » Les peines infligées sont complètement arbitraires, Elles ne sont pas les mêmes ce n’est pas justifiés. Ellipse narrative Le procès n’est pas raconté ! Peut-être n’est-ce pas une vraie ellipse : le lecteur est en droit de se demander si le procès a bien eu lieu C. Une critique de la religion « deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard » Euphémisme L'accusation est ridiculisée : la pratique juive (ne pas manger de porc) est réduite à un simple geste. « les sages du pays » Périphrase Antiphrase La périphrase semble valorisante, mais la décision prise par ces « sages » (des prêtres) est aberrante. III. Une éloge de la cérémonie A.La cérémonie est un spectacle « un bel auto-da-fé,en grande cérémonie, en procession, une belle musique en faux-bourdon, Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait » Le supplice est présenté comme un beau spectacle. Termes mélioratifs