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Lecture analytique Ronsard, «Comme un chevreuil», Amours de Cassandre, 1552, Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

2020/2021

Téléchargé le 29/07/2021

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Leon_89 🇫🇷

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Télécharge Lecture analytique Ronsard, «Comme un chevreuil», Amours de Cassandre, 1552 et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Lecture analytique n°2/ Ronsard, « Comme un chevreuil », Amours de Cassandre, 1552 Intro : Pierre de Ronsard naît en 1524. Il pense se diriger vers une carrière militaire et devient page à la Cour au service des enfants du roi. Malade et atteint de surdité, côtoyant les lettrés humanistes de son temps tels Baïf ou Peletier du Mans, il se consacre à l'écriture. Il fut paitie des étudiants qui composèrent la Défense et illustration de la langue française en 1549. Fidèle aux poètes antiques, maîtrisant à la perfection l'art du sonnet (ses contemporains l'appelaient « Prince des poètes »), il imite également Pétrarque qui chante l'amour pour sa Dame. Cassandre est une jeune fille de treize ans que le poète aperçoit deux jours à la Cour ; ses souvenirs se concentreront sur son nom sept ans après. Elle naît donc plus d'un modèle littéraire que de la réalité. Problématique : en quoi la forme du sonnet permet-elle la théâtralisation du coup de foudre amoureux ? 1- Un récit empreint de pittoresque - Poète développe un récit plein vivacité et charme (9 premiers vers) : peinture d'1 scène bucolique (« Ut pictura poesis », Horace, Art poétique). - Nombreuses indications précises : . le moment (v.1 et 2 : enjambement pour mettre en valeur une saison qui s'efface au profit d'une autre). Triomphe du printemps sur l'hiver caractérisé par 1 choix précis d'adjectifs « froid » et « poignante ». Douceur du printemps mise en valeur par métaphore de « feuille emmiellée » cad douce et sucrée = adj mélioratif qui forme 1 contraste saisissant à la rime avec « gelée ». . Indications de lieu : on suit les déplacements du chevreuil : « hors de son bois » (v.4), « or’ sur un mont or’ sur une vallée » (v.6). Mise en valeur du déplacement grâce au rythme binaire à l'intérieur du vers 6 : strict parallèle entre les deux hémistiches + verbes de mouvement : « s'enfuit » et « conduit » en fin de vers. - élan heureux d'1 animal sauvage qui ne connaît que sa seule loi (cf. adj « folâtre », « libre »). Animal se sent en sécurité, inconscient dangers qui le menacent. Tranquillité insolente soulignée au vers 5 : « Et seul, et sûr... » : discrète allitération en [s] puis en [ch] qui montre une légèreté plutôt aérienne. Sentiment insolent repris au vers 9 avec double négation et inversion syntaxique : « de rets ne d'arc sa liberté crainte ». (Désignent les pièges qu guettent toute proie). Vers 10 : rupture avec adverbe « sinon » a valeur privative. 2 vers suffisent à montrer la mort brutale du chevreuil, victime d'un « trait meurtrier ». Synérèse pr faire ressortir rythme décasyllabe en 4/6. Violence cruelle de cette image = soulignée par image du sang et redondance discrète du propos : « empourpré de son sang ». II- La mise en scène d'un coup de foudre amoureux - Scène douce, bucolique puis violente n'est pas 1 fin en soi. Prétexte pr le poète pr raconter sa première rencontre amoureuse avec Cassandre (donne son nom au recueil). Poème repose sur 1 comparaison dt termes = clairement identifiés. Comparant = le chevreuil comme le montre outil de comparaison « comme » ; comparé, tardivement au vers 12 = le poète (pronom personnel « j'».) - Nombreux éléments fonctionnement comme éléments de comparaison qui justifie mise en parallèle établie : expression « avril de mon âge », évoquant jeunesse du poète peut être reliée au « printemps » qui voit soitir du bois le chevreuil. L'expression « sans espoir de dommage » fait allusion à l'insouciance : celle du jeune homme qui comme le chevreuil n'a pas connu les dangers de la vie. Rappelle donc les vers 5 et 9. Tranquille assurance prend également fin manière brutale : rupture au vers 13 avec brutalité des chasseurs : « tira d'un coup mille traits en mon flanc ». C'est le premier regard de Cassandre et le « trait des chasseurs, leur coup, leur flèche = amplifié par l'hyperbole « mille traits » (vers 14). - Mise en valeur de la blessure amoureuse, première et irréparable. Premier regard qui fait souffrir pr jamais. Mots mis à la rime « sang » et « flanc » = ce dommage terrible. Se dégage donc du poème image assez désenchanté du poète amoureux et malheureux. Liberté et jeunesse, insouciance et tranquillité prennent donc fin lors de la première rencontre amoureuse. Conclusion La thématique de l'amour malheureux est présente : clef du sonnet. Découverte tardive de la comparaison longuement développée. Oppose le bonheur éphémère à la réalité cruelle de la violence et de la mort, qu'il s'agisse de celle infligée par les chasseurs, ou de celle causée par le regard de la femme aimée.
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