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lecture linéaire 1ère partie scène 8 juste la fin du monde, Notes de Français

pour l'oral du bac de français lecture linéaire de la 1ere partie de la scène 8 de juste la fin du monde de jean luc lagarce

Typologie: Notes

2021/2022

En vente à partir de 11/02/2022

celia-hamdi
celia-hamdi 🇫🇷

4.3

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Télécharge lecture linéaire 1ère partie scène 8 juste la fin du monde et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! 1ere partie de la scène 8 (Scène ou louis et la mère sont isolés) il n’y a pas de didascalies et prise de parole imposante de la mère (soliloque) Introduction : Jean-Luc Lagarce fut peu étudié de son vivant mais juste ka fin du monde est devenue après sa mort, l’une des pièces les plus traduites et les plus jouées dans le monde notamment en raison des thèmes abordés (le poids du secret, les conflits familiaux…) mais également en raison de la singularité de son écriture qui interroge le lecteur/spectateur sur la difficulté à s’exprimer, sur la crise du langage. Dans cet extrait il n’y a pas de didascalies qui apportent des précisions sur la situation de la scène, mais on peut imaginer que la mère et Louis sont isolés des autres personnages, car la Mère lui fait des confidences sur son frère et sa sœur. Elle prend la parole dès le début entamant son soliloque par l’affirmation qu’elle se « mêle souvent de ce qui ne la regarde pas » soulignant d’emblée son indiscrétion en même temps que sa capacité selon elle toute naturelle, pour ne pas dire maternelle, à comprendre et sa voir ce qu’attendent et éprouve ses enfants. Elle formule ainsi, peut-être sans en être consciente, la tragédie qui s’annonce. Problématique : en quoi les portraits qu’elle fait de ses enfants permettent-ils à la mère d’annoncer la tragédie à venir ? Premier mouvement : portrait d’une mère omnisciente (du début à « et la possibilité enfin ») Au début de cette scène, La mère commence par dresser un portrait d’elle-même qui suit la prétérition de la 1ere ligne. Elle annonce en effet que « cela ne la regarde pas » mais elle va pourtant parler de longues minutes des attentes de Suzanne et Antoine. Le portrait qu’elle fait d’elle-même la décrit sans complaisance. Dans la suite du passage, l’importance accordée au verbe « connaitre », « savoir » et « deviner » donnent d’elle l’image d’une mère toute puissante, pour ne pas dire omnisciente, qui sait tout de ses enfants. L’affirmation « je sais » mise en valeur par sa position isolée insiste sur la supériorité de la mère sur ses enfants. Les deux conditionnels des verbes « je pourrais … deviner » et « je devinerais » encadré par le complément circonstanciel de manière « plus simplement encore » et par l’expression  « cela reviendrait au même », prouvent que la mère sait même ce que ses enfants n’ont pas dit, ou ce qu’elle n’aurait pas entendu. Elle le saurait même mieux qu’ne les entendant, car il ne s’agirait plus de passer par la contrainte du langage pour comprendre les attentes de ses enfants. Ce que la mère sait, ce qu’elle aurait pu deviner seule c’est que Suzanne et Antoine espèrent parler à louis, qu’ils ont des choses à lui dire. On relève d’ailleurs la répétition des verbes de parole « te parler » et « te dire ». L’affirmation « ils veulent te parler » entre en résonnance immédiate avec le « je sais » qui précède et tout le début de ce soliloque pourrait presque en réalité être résumé à ces deux seules affirmations «  je sais qu’ils veulent te parler » Mais la mère sait aussi d’avance que cette parole n’ira pas de soi, malgré la volonté manifeste d’Antoine et Suzanne d’y parvenir ; les formules  « ils veulent », « ils ont pensé qu’ils pourraient », « la possibilité enfin » signent cette volonté. L’adverbe « enfin » traduit bien cette attente de longue date. La mère veut ainsi préparer louis à ces conversations à venir, lui demandant de manière implicite de rester indulgent face à la maladresse de la parole d’Antoine et Suzanne.
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