Télécharge Lecture linéaire 2 Baudelaire et plus Résumés au format PDF de Français sur Docsity uniquement! « Spleen : Quand le ciel bas et lourd… », Baudelaire, Les fleurs du Mal, 1857 Introduction : Baudelaire, poète de la modernité, publie son grand recueil Les Fleurs du mal en 1857. Il expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le symbolisme. De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose. Il mène une vie de tourments et de difficultés dont l’angoisse se retrouve dans son concept central du Spleen. D’ailleurs ce poème est un des quatre qui porte le titre de Spleen. Le poète nous immerge dans un moment de sa vie douloureux, dépressif où il se sent emprisonné par son environnement jusqu’à succomber au désespoir. Problématiques : En quoi la dramatisation de la crise d’angoisse permet-elle au poète de construire le Spleen ? Montrez l’aspect fantastique dans lequel le Spleen entraîne le poète. Comment ce manifeste la souffrance du poète ? De quelle expérience douloureuse le poème fait-il le récit ? Quelle originalité dans l’évocation des sentiments ? Plan I. La montée de la crise 1) Une lente progression vers l’inexorable Les quatre premiers quatrains développent une seule phrase qui progresse avec trois subordonnées (3 quand) et aboutit à un paroxysme dans la proposition principale. L'anaphore, avec le mot "quand" répété 3 fois, rythme cette progression. Les coordinations "et qui" (v.3-11), les enjambements continuels, tout cela donne l'impression d'un mouvement lent et enchaîné inexorablement. 2) Une atmosphère macabre Le climat est pesant (v.1), un accent irrégulier tombe sur "pèse". Le climat est douloureux (v.1-16) => les sonorités dominantes sont douloureuses, nasales en "en", sifflantes en "s", l'assonance en "i" est très souvent à la rime. Le climat est de plus en plus malsain: "jour noir" (v.4) oxymore inquiétante; la nuit est pire, la terre devient un cachot humide, l'eau se fait pourriture. Le climat est de plus en plus menaçant, le poète est hanté par des présences menaçantes, "peuple muet d'infâmes araignées" (v.11) → son cerveau n'est plus qu'une toile d'araignée. 3) L’image de l’enfermement