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Lecture linéaire 2 corrigé, Lectures de Français

bac de français, manon lescaut la rencontre

Typologie: Lectures

2023/2024

Téléchargé le 28/06/2024

clara-menant-1
clara-menant-1 🇫🇷

Aperçu partiel du texte

Télécharge Lecture linéaire 2 corrigé et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LES RETROUVAILLES ST-SULPICE Après avoir été retenu chez son père plusieurs mois, Des Grieux semble avoir trouvé à St-Sulpice, auprès de Tiberge, une vie spirituelle qui le comble avec le succès qu’il connaît dans ses exercices au cours de sa formation au séminaire. En effet, Manon entend parler de lui, vient l’observer et se rend au parloir de St-Sulpice sans lui son identité, l’étonnement de DG est grand, et cet effet de surprise renforce le retour de la flamme. Dans cet extrait, DG, qui était resté muet jusque-là, brise le silence (l1à4), s’ensuit alors un échange passionné où regrets, reproches et promesses abondent (l4à10, puis les corps se rapprochent (l11à14) avant que le narrateur n’analyse se rebondissement (l14à20). LECTURE Comment le récit de cette scène de retrouvailles est-il dramatisé ? I. L1à4 : du silence aux reproches L’isolement de chaque personnage est mis en évidence, 2 phrases indépendantes présentent Manon et DG dans des attitudes figées. Les pronoms « elle » et « je » qui ouvrent ces phrases contribuent à isoler les personnages. Les verbes renvoient à une action achevée « s’assit » ou à un état immobile « je demeurai debout ». La scène décrite présente une dimension picturale « le corps à demi tourné) qui vise l’effet pathétique. L’attitude d’évitement, soulignée par le participe présent « n’osant l’envisager directement », permet à DG de mettre en évidence sa sidération. De plus, le regard de Manon apparaît comme possiblement dangereux. DG peine à trouver ses mots, ses difficultés sont mises en évidence : DG est presque contraint au silence, malgré ses efforts mis en évidence par l’inachèvement de sa réponse « je commençai... » La locution adverbiale temporelle « plusieurs fois » suggère des tentatives qui ne sont pas nombrables. La difficulté est telle qu’elle se traduit par une souffrance d’ordre physique « je n’eus pas la force d’achever ». Les paroles prononcées par DG sont d’une force particulière : la pétrification qui semblait en cours est interrompue par un sursaut, mis en relief par les adverbes « enfin », en ouverture, et « douloureusement » en clôture de phrase. Le verbe introducteur de paroles «m’écrier » traduit à la fois la brutalité et l’intensité de cette voix qui surgit. Le contraste avec le silence précédent est ainsi saisissant. Les paroles prononcées par DG sont des apostrophes redoublées « perfide » scandés par une interjection «ah » qui accentue la force exclamative du propos. Il fait ainsi porter toute la responsabilité à Manon en l’accusation de perfidie. II. 4à10 : l’échange passionné La colère de DG se trouve renforcée par un sentiment d’incompréhension, les exclamations de DG appellent une réponse de Manon mais celle-ci ne parvient pas à apaiser la colère du chevalier, comme le montre la question rhétorique « que prétendez-vous ? ». Cette interrogation traduit son incompréhension qui semble doubler sa colère, comme le montre le verbe « s’écrier » déjà employé. En effet, Manon répond par une tournure négative « elle ne prétendait point justifier ». DG ne perçoit pas les motivations qui ont poussé Manon à venir le retrouver. La colère laisse place à l’expression de l’amour, après avoir rapporté les paroles de Manon au discours indirect, DG fait entendre sa voix « répondit-elle ». Le recours au discours direct accélère le rythme de l’échange tout en donnant plus d’intensité aux propos de Manon par lesquels elle proclame son amour. C’est elle qui par la prop sub circonstancielle « si vous ne me rendez votre coeur » introduit la thématique amoureuse. La colère de DG est tjs présente mais pour une autre cause que l’infidélité car Manon a douté de ses sentiments, de ce fait l’exclamation « demande donc ma vie, infidèle ». Malgré sa colère, il lui jure sa fidélité. Par la suite, l’amour finit par l’emporter comme le montre l’élan créé par la reprise « demande ma vie » et par la négation « mon coeur n’a jamais cessé d’être à toi ». En reprenant le mot coeur employé par Manon et en liant le dét possessif mon et le pronom toi, il rend possible les retrouvailles. Les paroles ont une dimension pathétique, ce brutal changement est accompagné d’effusions pathétiques. Le motif des larmes donne à la douleur une force visuelle et permet également la
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