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Lecture Linéaire ACTE I SCENE 2 Les fausses confidences, de Marivaux, Lectures de Français

Ce document est une lecture linéaire rédigée pour l'oral du bac de français. C'est la lecture linéaire de l'Acte I scène 2 des fausses confidences de Marivaux.

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 28/02/2022

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Télécharge Lecture Linéaire ACTE I SCENE 2 Les fausses confidences, de Marivaux et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! L.L.1 Acte I, Scène 2 (extrait) DORANTE, DUBOIS DORANTE. Cette femme-ci a un rang dans le monde ; elle est liée avec tout ce qu'il y a de mieux, veuve d'un mari qui avait une grande charge dans les finances, et tu crois qu'elle fera quelque attention à moi, que je l'épouserai, moi qui ne suis rien, moi qui n'ai point de bien ? DUBOIS. Point de bien ! Votre bonne mine est un Pérou ! Tournez-vous un peu, que je vous considère encore ; allons, Monsieur, vous vous moquez, il n'y a point de plus grand seigneur que vous à Paris : voilà une taille qui vaut toutes les dignités possibles, et notre affaire est infaillible, absolument infaillible ; il me semble que je vous vois déjà en déshabillé dans l'appartement de Madame. DORANTE. Quelle chimère ! DUBOIS. Oui, je le soutiens. Vous êtes actuellement dans votre salle et vos équipages sont sous la remise. DORANTE. Elle a plus de cinquante mille livres de rente, Dubois. DUBOIS. Ah ! Vous en avez bien soixante pour le moins. DORANTE. Et tu me dis qu'elle est extrêmement raisonnable ? DUBOIS. Tant mieux pour vous, et tant pis pour elle. Si vous lui plaisez, elle en sera si honteuse, elle se débattra tant, elle deviendra si faible, qu'elle ne pourra se soutenir qu'en épousant ; vous m'en direz des nouvelles. Vous l'avez vue et vous l'aimez ? DORANTE. Je l'aime avec passion, et c'est ce qui fait que je tremble ! DUBOIS. Oh ! Vous m'impatientez avec vos terreurs : eh que diantre ! Un peu de confiance ; vous réussirez, vous dis-je. Je m'en charge, je le veux, je l'ai mis là ; nous sommes convenus de toutes nos actions ; toutes nos mesures sont prises ; je connais l'humeur de ma maîtresse, je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis, et on vous aimera, toute raisonnable qu'on est ; on vous épousera, toute fière qu'on est, et on vous enrichira, tout ruiné que vous êtes, entendez-vous ? Fierté, raison et richesse, il faudra que tout se rende. Quand l'amour parle, il est le maître, et il parlera : adieu ; je vous quitte ; j'entends quelqu'un, c'est peut-être Monsieur Rémy ; nous voilà embarqués poursuivons. Il fait quelques pas, et revient. À propos, tâchez que Marton prenne un peu de goût pour vous. L'amour et moi nous ferons le reste. Introduction d’une lecture linéaire. La comédie au service de la satire c’est le stratagème de la réussite de Marivaux. Dramaturge, Révolutionnaire dans ses idées, il analyse la société et explore le sentiment amoureux. Dans les fausses confidences Dorante secrètement amoureux de la bourgeoise veuve Araminte met en place des stratagèmes avec son valet Dubois pour conquérir sa bien aimée. Cet extrait de la pièce Acte I scène 1 marque la fin de la scène d’exposition, c’est l'esquisse de la pièce qui se dessine sous nos yeux. On découvre un Dorante perdu, amoureux d’une femme presque innaccessible dont on ne connait pas encore le nom et un Dubois convaincu de son stratagème pour le rapprocher d’elle. Lecture expressive : … Projet de lecture : Nous verrons au cours de cet extrait comment le valet dubois annonce à Dorante que celle qu’il aime l’aimera et s’impose comme le metteur en scène de la pièce. Annonce des mouvements : Et ce en suivant les trois grands mouvements du texte : → Dans un premier temps De la ligne 1 à la ligne 13 Les questions du rang social de l’argent et du mérite tourmentent Dorante. →Toutefois Dubois cherche à le rassurer en opposant l’amour à la raison de la ligne 14 à la ligne 17. → Enfin il expose son infaillible stratagème pour faire définitivement tomber les doutes de Dorante de la ligne 18 à la fin. Dans cette conversation entre Dorante et Dubois on observe dans un premier temps une comparaison sur le point de vue social et financier entre Dorante et une femme dont on ne connait pas encore le nom. A la (L.1) la répétition du déterminant démonstratif qui introduit cette femme et son “rang dans le monde” témmoigne de son importance dans la société et aux yeux de dorante.On comprend à la (L.2) qu’elle est la “veuve d’un mari avec une grande charge dans les finances”. Il fait d’elle un portrait mélioratif fondé sur sur le rang social ce qui constitue une satire. A la suite de quoi il fait un autoportrait à l’antithèse de celui de celle qu’il considère il se déprécie et pense qu’elle lui est inaccessible “tu crois qu’elle fera quelque attention à moi’ . Avec l’anaphore du “moi qui” et le parallélisme à la fin de la phrase interrogative en (L3) il appuie sur sa pauvreté, agrandi ses doutes et l’espace qui le sépare de celle qu’il aime. Il attend de Dubois une réponse qui va le conforter. A la (L4) s’exclame “Point de bien!” pour contredire son maître , Dubois enthousiaste présente les atouts physiques de Dorante: il compare sa mine au Pérou qui est une mine d’or et sous-entend que c’est son plus grand bien. Cela apporte un effet comique car le physique n’est constitue pas un bien au XVIIIe. Il fait une hyperbole de dorante à la (L5) et lui attribue d’être le “plus grand seigneur à Paris” la grande ville. Il est confiant en nous présentant une “affaire” qu’il partage avec Dorante ( adjectif possessif notre ) et qu’il qualifie en répétition d'infaillible. Il expose alors une alliance qui lie amour et intérêt qui explique son implication. Aussi pour convaincre son interlocuteur qu’il n’a rien à craindre il le projette, comme un metteur en scène, dans un futur proche où serait intime avec Araminte “je vous vois déjà en déshabillé dans l'appartement de madame” (L7). Seulement Dorante ne se laisse pas convaincre si vite, il ne partage pas la même vision que Dubois. “Quelle chimère” la chimère est une créature imaginaire, il considère ce que Dubois lui dit comme utopique. A la réplique suivante le “oui je le soutiens de Dubois vient renforcer le mot infaillible et marquer sa conviction. Mais Dorante reste perplexe et rappelle l'écart de richesse qui nous
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