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Lecture linéaire Automne Malade, Apollinaire, Dissertation de Français

Lecture analytique/linéaire Automne Malade

Typologie: Dissertation

2020/2021
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Téléchargé le 22/06/2021

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utilisateur inconnu 🇫🇷

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Aperçu partiel du texte

Télécharge Lecture linéaire Automne Malade, Apollinaire et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Lecture analytique n°2 : Apollinaire, Alcools, Automne malade La poésie du XlXe siècle au XXle siècle Œuvre intégrale : Alcools, Apollinaire, 1913 INTRODUCTION : Guillaume Apollinaire, né en 188à et mort en 1918, incarne « l’esprit nouveau » selon l’expression qu’il utilisera lors d’une conférence en 1917. Poète du début du XXe siècle, il bouleverse la vision traditionnelle de la poésie. Écrit en vers libres et sans aucune ponctuation, son recueil Alcools, initialement nommé Eau- de-vie, publié en 1913 renouvelle en profondeur la poésie française par la diversité de son inspiration. « Mon Automne éternelle ô ma saison mentale », telle est la manière dont Apollinaire qualifie l’automne. Le poème « Automne malade » est un poème dans lequel Apollinaire reprend un thème assez traditionnel dans la poésie romantique et lyrique : l’automne, et va ajouter son style qui lui est propre. Il s’éloigne, au fil des vers, de la tradition poétique en mettant en scène des nymphes issues de légendes germaniques et en proposant un poème à la structure originale dont la dernière strophe annonce ses calligrammes. Problématique : Nous verrons comment Guillaume Apollinaire renouvelle l’expression de la nostalgie liée à l’automne ? Pour cela, nous relèverons deux mouvements dans ce texte : tout d’abord la mort de l’automne (vers 1 à 13) et l’évocation de l’amour douloureux (vers 14 à 23). 1er mouvement : la mort de l’automne (vers 1 à 13) Vers 1 : ce premier vers est un octosyllabe qui reprend le titre « automne malade » et qui y ajoute une nouvelle caractéristique. En effet, dans ce vers, le poète met en contradiction un élément péjoratif « malade » et un élément mélioratif « adoré ». Apollinaire s’adresse directement à cette saison qu’il semble aimer en témoigne l’adjectif qualificatif « adoré ». Vers 2 : Personnification de l’automne, le poète s’adresse à l’automne de façon familière (comme un ami) « tu » : étonnante déclaration d’amour à une saison, à laquelle il s’adresse comme une personne dotée de vie. projection dans le futur avec les verbes au futur « mourras » « soufflera ». « Mourras » = cycle de la vie, fin. Ce qui va marquer la fin de l’automne est le début de l’hiver, « blancheur » ; « neige » ; « ouragan », élément naturel typiques de l’hiver. « Roseraies » : évoque la mort (rose sur le corps d’un défunt) et l’amour (rose = difficulté de l’amour épines). Répétition des sons « ou » « ra » « gan » = ouragan = donne un air plus chantant. La longueur du vers, en effet, suggère la puissance du vent qui va mettre fin à sa vie. L’allitération en r : « mourras/ ouragan / roseraies » fait résonner le souffle de l’ouragan et mime la mort de cette saison. On sent qu’il a de la compassion pour l’automne ; il est « malade », il mourra bientôt, vaincu par des éléments naturels plus forts que lui (« l’ouragan », « la neige ») Vers 3 et 4 : « quand » Proposition subordonnée temporelle qui rappelle le moment de la mort (arrivée de l’ouragan et de la neige = hiver).. Le futur antérieur montre l’intériorité de la neige face à l’hiver et donc à la mort « quand il aura neigé ». Mouvement qui descend (v3) car la neige tombe. « Vergers » les arbres sont des bons repères pour les saisons (perte de feuilles floraison, etc), c’est pourquoi Apollinaire utilise ce lieu pour parler de la neige Vers 5 : compassion/empathie du poète s’exprime grâce à la personnification : « Pauvre automne », elle va bientôt disparaître sans qu’on se rende forcément compte de sa richesse (les fruits, évoqués deux fois vers 7 et 15, tombent « sans qu’on les cueille »). Deux sens possible à « pauvre » : une exclamation affective ou l’opposé de riche. Antithèse entre « pauvre » (v5) et « richesse » (v6). Vers 6 : l’hiver chasse l’automne comme le montre la référence, à deux reprises, à la neige : « blancheur » (v 6) évoque le linceul qui enveloppe les morts, « de neige » (v 7). Description de sa mort « en blancheur et en richesse ». Suppression du « tu » devant le verbe. « Meurs » « blancheur » = rime en [EUR] heure qui passe, le poète nous parle du temps qui passe inexorablement grâce à l’automne, parler de l’automne n’est finalement qu’un prétexte. Mais l’automne disparaît avec splendeur. Vers 7 : « de neige et de fruits mûres » Apollinaire fait une nouvelle fois référence à la neige. A travers ce vers il caractérise les différents moments de l’automne : « les fruits mûres » sont principalement présents pendant la fin de l’été et le début de l’automne et « la neige » pour caractériser la fin. Vers 8 et 9 : Les éperviers, au vers 9, à la recherche d’une proie, sont à considérer comme une menace. Le verbe d’action « planent », conjugué au présent, indique une action qui est en train de se dérouler et accentue la sensation de danger tel le mouvement horizontal d’oiseaux qui volent. Vers 10 et 11 : Dans les neuf premiers vers, Apollinaire respecte une certaine tradition poétique. Pourtant, dans le vers 10, il affirme sa modernité en évoquant les nixes, des nymphes des eaux présentes dans les légendes germaniques (représentant la naïveté et donc ici le désespoir amoureux) = référence à la mythologie. La paronomase : « nixes nicettes » crée un jeu sonore, inquiétude accentuée par leur apparence effrayante et leur difformité : « aux cheveux verts et naines ». Les nixes symbolisent Annie Playden qui a rejeté la passion d’Apollinaire. Le poète a une rancœur amoureuse pour les nicettes « qui n’ont jamais aimé » « Qui n’ont jamais aimé », grâce à la négation partielle, peint un amour non partagé. Vers 12 et 13 : Les vers 12 et 13 créent un distique moderne. Nous pouvons noter que l’évocation amoureuse est, ici, très charnelle. C’est suite à ce cri qu’Apollinaire dévoile ses sentiments au lecteur. « Les cerfs ont bramé » passé composé, distance, le brame du cerfs annonce la saison de l’amour terminé = rapprochement avec l’amour du poète qui a fini. L'assonance en [ai] et l'allitération en [r] dans "Aux lisières lointaines / Les cerfs ont bramé" évoquent la plainte rauque du brame des cerfs. L’espace forestier est suggér par les « é́ par les « lisières lointaines » puis par le terme « forêt » au vers 16 : c’est l’automne tel que la poésie romantique l’a institué. 2ème mouvement : évocation de l’amour douloureux (vers 14 à 23) Vers 14 : C’est via un lyrisme (évocation des sentiments personnels) plutôt discret qu’Apollinaire s’exprime. Le pronom personnel « je » et la répétition du verbe de sentiment : aimer dans le vers 14 : « Et que j’aime ô saison que j’aime » associés au « ô » lyrique constituent un retour à la tradition poétique et plus exactement aux poètes romantiques qui privilégient énormément la saison automnale pour parler de leur désespoir. On peut percevoir un balancement rythmique. Apollinaire dévoile ses sentiments « j’aime » ce qui
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