Lecture linéaire: Baudelaire – Les fleurs du mal – X L'ennemi, Notes de Français

Télécharge Lecture linéaire: Baudelaire – Les fleurs du mal – X L'ennemi et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Lecture linéaire 6   : Baudelaire – Les fleurs du mal – Spleen et Idéal X - L’ennemi Introduction   : Baudelaire est un poète majeur du XIXème. Il va consacrer une grande partie de sa vie à sa principale création : Les Fleurs du Mal. Ce recueil parait une première fois en 1857 et ce recueil fait scandale. Baudelaire est même condamné au tribunal pour « offense à la morale publique..., à la morale religieuse et aux bonnes mœurs ». Six poèmes sont retirés. Une seconde édition sort en 1861 avec 35 nouveaux poèmes. L’édition définitive des Fleurs du Mal est publiée en 1868 après la mort de Baudelaire. Tiré de la section « Spleen et Idéal » de son ouvrage, entouré des poèmes « Le mauvais moine » et « Le guignon », ce poème, "L’Ennemi", traite du rapport ambigu, complexe et destructeur qu’il entretient avec le Temps, horloger ou saisonnier. Composé de deux quatrains et deux tercets, correspondant donc à la forme traditionnelle du sonnet, il est une illustration parfaite de la figure romantique incarnée par l’auteur. -1er mouvement : vers 1 à 8 : Baudelaire compare sa jeunesse tourmentée à un été bouleversé par les vices du temps. -2ème mouvement : vers 9 à 14 : représentation désespérer et forte du temps. Problématique   : Comment s’exprime le rapport de Baudelaire au temps dans ce poème? Tout au long du texte   : - Hémistiche à chaque vers sauf au vers 12 - Rimes croisées sauf au vers 9/10 - Baudelaire utilise le vocabulaire de la nature pour évoquer ses sentiments 1 er mouvement   : 2 premiers quatrains   : vers 1 à 8 - 2 quatrains en alexandrins - Allitération en T Premier quatrain   : - Vers 1 : écrit au passé simple : évoque quelques moments de joie - Vers 1/2 : opposition « ténébreux orage » et « brillants soleils » - Vers 2 : rareté des moments de joie « ça et là » - Vers 1/3 : anaphore de l’orage + renforcement grâce à la rime riche « ravage » et « orage » - Vers 3/4 : opposition renforcée la force « tel ravage » et « fruits vermeils » - Vers 4 :  « mon jardin » métaphore de la vie, de l’esprit.  Ecrit au présent : lutte contre le passé Deuxième quatrain   : - Vers 5 : métaphore : passage à l’âge, c'est la fin du beau, il a muri : l'automne désigne l'âge mûr - Vers 6 : Évocation d'outils : pelle et râteaux métaphore du "jardin intérieur", pour se reconstruire. - Vers 7 : C'est une reconstruction pour ne pas sombrer dans le désespoir complet désigné par « tombeau » au vers 8. il reconstruit à neuf les terres inondées, eau/pluie : ravage de tristesse c'est une métaphore des désastres du temps. - Vers 8 : emploi du pluriel avec : les tombeaux .Redonner vie à ce qui a été détruit : la boue c'est de l'eau + terre et l'eau va creuser des trous comme des tombeaux. Le poète fait ressurgir de la vie alors que tout a été ''inondé, noyé'', "dévasté' il va chercher à faire sortir de terre cette inspiration. - Opposition entre le 1er quatrain et le 2ème :  Dans le 1er Baudelaire parle des « ravages » de sa « jeunesse »  Dans le 2ème il parle d’espoir. 2 ème mouvement   : 2 derniers tercets   : vers 9 à 14 Premier tercet   : - Vers 9 : l'évocation des fleurs nouvelles = mise en abîme du titre du recueil : ici désigne les poèmes que Baudelaire rêve de créer. - Vers 9 et 10 : rimes plates - Vers 9 à 11 : proposent une hypothèse d’espoir et de renouveau avec la métaphore du printemps - Vers 11 : « mystique aliment » : désigne la force et la beauté qui serait donné au poème - Vers 9 et 13 : on remarque un passage du « je » au « nous » : passage du particulier au général Deuxième tercet   : - Dans le dernier tercet Baudelaire parle de la mort - Vers 12 :  Apostrophe de la douleur  Répétition « Ô douleur ! Ô douleur » = procédé d’insistance + double exclamation à valeur d’insistance.  Personnification du temps « mange la vie » : rapport à la mort - Vers 13 :  Personnification de l’Ennemi avec la majuscule + l’ennemi est le temps.  Présent de vérité générale  « le cœur » : évocation d’un temps particulier pour le poète puisqu’il est la cause de la mort - Vers 14 : Toujours en rapport avec la mort puisque le temps est une puissance destructrice, on ne peut pas lutter contre lui. - Opposition entre le premier tercet qui parle du renouveau et le deuxième qui parle de la mort. Conclusion   :