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lecture linéaire de postambule, Lectures de Français

intro et ccl de postambule de Olympe de gouges avec ouverture

Typologie: Lectures

2021/2022
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Téléchargé le 22/05/2022

hugo.lemonier
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Aperçu partiel du texte

Télécharge lecture linéaire de postambule et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Introduction a)Contexte historique et littéraire : C’est en 1791, peu après la révolution française de 1789 que ce texte est écrit. Cette déclaration des droits de la femme et de la citoyenne fait suite à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui a pour but de définir les droits naturels et imprescriptibles que sont la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression. Elle reconnait l’égalité devant la loi et la justice et elle affirme le principe de séparation des pouvoirs. Cette déclaration des droits de l’homme a été rédigée par des hommes. Or, Olympe de Gouges entend impliquer les femmes dans les fonctions politiques et sociales. b)Présentation du texte : Ce postambule fait écho au texte introducteur interpelant les hommes. Ici, ce sont les femmes qui sont amenées à se réveiller, à réagir. Olympe de Gouges cherche à réveiller la conscience des femmes pour qu’elles réagissent et réclament ce qui leur est dû. c)Mouvements du texte : Dans un premier mouvement (l.1 à 9), la rédactrice emploie des paroles virulentes pour réveiller les femmes de leur torpeur et de leur endormissement face à l’état de soumission dans lequel elles se trouvent. Dans un second mouvement (l.9-13), elle met en avant les critiques que l’on pourrait adresser aux législateurs -ceux qui font les lois- et à l’institution du mariage. Dans un troisième mouvement (l.13-19), elle se demande comment remédier aux injustices. d)Problématique : Comment cet appel aux femmes, prononcé sur un ton polémique, propose des solutions pour sortir de la domination masculine ? Autres problématiques possibles : Comment les femmes peuvent-elles résister face aux législateurs ? Comment cet appel, envoyé aux femmes, permet-il de lutter contre le mépris et la domination masculine ? Développement de la lecture linéaire I-Des paroles virulentes (=violentes) pour réveiller les femmes (l.1 à 9) L’apostrophe « femme » interpelle le groupe humain désigné et fait écho à l’adresse aux hommes qui précèdent l’écriture des articles de la déclaration : « Homme, es-tu capable d’être juste ? ». On pourrait considérer l’adresse aux hommes comme un préambule et celle faite aux femmes appartient au postambule, à savoir à la conclusion. L’impératif à valeur d’ordre commence le texte de façon dynamique comme si l’auteure voulait réveiller les femmes de l’état de torpeur dans lequel elles se trouvent : « Femme, réveille-toi » (l.1). La rédactrice voudrait que les femmes ouvrent les yeux sur leurs droits qu’elles semblent avoir oubliés. La métaphore « le tocsin de la raison » (l.1) rappelle un réveil en fanfare, bruyant : c’est le réveil de la conscience. Le déterminant indéfini « tout » en lien avec le groupe nominal « l’univers » met en évidence le caractère universel de ces propos. Ces droits doivent toucher non seulement les femmes françaises, mais les femmes dans le monde. Les cloches du tocsin incitent à la révolte et au soulèvement. Les femmes ont été endormis par des dogmes (=vérités incontestées) injustes, elles doivent se réveiller. Mais qu’est-ce qui a étouffé la conscience lucide ? Qu’est-ce qui a rendu les femmes aveugles ? Une énumération nominale y répond : ce sont les « préjugés », le « fanatisme », la « superstition », les « mensonges » (l.2-3). Le langage est assez imagé puisqu’Olympe de Gouges a recours à une nouvelle métaphore « le flambeau de la vérité » (l.3) qu’on pourrait relier au soleil, au feu puisqu’il dissipe les nuages des vices que sont la sottise, à savoir le manque d’intelligence et l’usurpation, l’empiètement sur les droits naturels de la femme. La vérité s’oppose à l’ignorance et rappelle le mouvement des Lumières, celles de la Raison. L’homme s’est libéré en asservissant la femme et cette libération a conduit à une forme d’injustice envers sa compagne. Il semblerait que la révolution française n’ait pas permis aux droits des femmes d’évoluer, c’est contre cette injustice que la rédactrice s’insurge. Le ton est indigné. On le voit par la répétition en apostrophes du nom « O femmes ! femmes » (l.5- 6) et par l’emploi de l’adjectif péjoratif « aveugles ». Les femmes se sont éloignées des lumières de la vérité et de la justice. Elles ont été aveugles. Il est temps qu’elles deviennent lucides. Les diverses questions rhétoriques renforcent cette indignation et cet appel à la révolte de la conscience. La réponse donnée à la question : « quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? »(l.6) Est la suivante : « Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé » (l.7). En somme, les deux noms à caractère péjoratif « mépris » et « dédain » mettent en avant le manque d’estime et d’intérêt porté au sexe féminin. Les siècles qui ont précédé celui-ci sont disqualifiés par l’auteure qui parle de « siècle de corruption », car les intrigantes se sont servies des faiblesses de l’homme pour obtenir des droits, au lieu de suivre des actions vertueuses que le droit pourrait rétablir. II-Critique des législateurs et du mariage (l.9 à 13) On lit indirectement également une critique du mariage à travers la référence biblique aux noces de Cana. Il s’agit dans cet épisode biblique de l’eau qui se change en vin qui montre l’alliance entre Dieu et son peuple. Ici, Olympe de Gouges ne s’intéresse pas à la dimension religieuse de cet épisode, mais plutôt au mariage qui pour elle « est le tombeau de la confiance et de l’amour. » (postambule, plus loin), parce que « la femme mariée peut impunément donner des bâtards à son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas. Celle qui ne l’est pas n’a qu’un faible droit (…). » Elle évoque le législateur des noces de Cana, celui qui fait les lois. Le mariage protège, l’absence de mariage rend les femmes vulnérables et les enfants peuvent alors se retrouver dans la misère. Qui fait les lois ? Les hommes. Les femmes peuvent donc avoir peur de leurs questions, le verbe « craindre » le souligne : « Craignez-vous que nos législateurs français ( …) ne vous répètent : femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. » (l.11-13). Pourtant, la réponse d’O.de Gouges vise à tenir tête à cette domination, à cette inégalité affichée. Le pronom indéfini « tout » le traduit : tout différencie les hommes et les femmes qui ne sont pas inférieures en droit et en intelligence aux hommes. Le verbe « avoir » conjugué au conditionnel présent implique une possible réponse qui ne va pas dans le sens des législateurs masculins. Une réponse qui s’oppose à la domination masculine est possible. III-Comment remédier aux injustices (l.13-19) OU Opposition courageuse des femmes face aux législateurs Olympe de Gouges imagine des objections, des scénarios dans lesquels il serait possible de répondre aux législateurs sans se laisser faire. Ces scénarios imaginés et préparés à l’avance sont visibles dans la proposition subordonnée circonstancielle d’hypothèse « s’ils s’obstinaient » (l.14), sous-entendu dans leur erreur, s’ils opposaient les principes -on peut imaginer ceux de la déclaration des droits de l’homme qui dit que tous les citoyens sont égaux- et leur inconséquence, à savoir le fait qu’ils supposent que la femme est inférieure en droit. Il suffirait alors pour la rédactrice de se réfugier derrière les lumières de la raison et en particulier de la philosophie qui est, au sens étymologique, l’amie de la sagesse, de l’équilibre, du droit et donc de la justice. La philosophie est donc considérée comme un remède contre l’injustice. L’impératif à valeur d’ordre : « réunissez- vous sous les étendards de la philosophie » donne des directives aux femmes. Olympe de Gouges se fait le porte-parole de la cause féministe. Elle propose des solutions : 1)La philosophie. Nous venons d’en parler ; 2)Ne pas se laisser faire, résister : « déployez toute l’énergie de votre caractère » (l.16). A nouveau, l’impératif à valeur d’ordre met en valeur l’autorité de l’auteure. 3)La référence à l’être suprême (l.18), à savoir Dieu rappelle que les droits naturels sont divins (inaltérables et imprescriptibles) et qu’il est important de les suivre pour le salut de tous. 4)Vouloir l’égalité pour tous. La volonté est présentée comme un rempart contre la passivité, contre les contraintes et l’absence de liberté. Elle renvoie à la force intérieure et à la philosophie qui cultive une liberté intérieure et une force d’âme. Les Stoïciens de l’Antiquité (Epictète, Sénèque, Marc-Aurèle) estiment que ce sont nos jugements et nos opinions sur les choses qui forgent notre caractère. Notre volonté est donc en notre pouvoir et nous pouvons nous en emparer pour lutter
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