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lecture linéaire juste la fin du monde acte 1 scène 8, Lectures de Français

lecture linéaire accompagné de trois mouvement d'analyse précise de la scène

Typologie: Lectures

2022/2023

Téléchargé le 12/04/2023

anouck-chemelle
anouck-chemelle 🇫🇷

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Télécharge lecture linéaire juste la fin du monde acte 1 scène 8 et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Lecture linaire n°1 : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde (I,8)  En quoi cette tirade de la mère est-elle prophétique ? La caractérisation d’Antoine et Suzanne l.1 : Caractérisation de la fratrie, d’abord prise comme un ensemble : pronom « ils » qui désigne la fratrie : indéfinition, altérité. Dimension prophétique avec emploi du futur : mère comme personnage qui sait, parce qu’elle connaît le caractère des enfants (comme le montre la suite) mais aussi le fonctionnement de leurs relations et donc les événements à venir. Prophétie sur l’impossibilité à communiquer qui annonce la fin de la pièce : opposition entre les deux propositions marquée par la conjonction adversative « mais » > hiatus entre la volonté et la réalisation, avec périphrase verbale vs. qdjectif péjoratif. l.2 : Explication avec conjonction « car » > vérité générale et épanorthose qui reprend le vers précédent > communication impossible car les personnages ne se connaissent pas : problème dans les relations familiales. l.3 : Premier prénom, qui va avec individualisation des personnages. On sort de la vision globale de la fratrie pour entrer dans le particulier. Reprise et explicitation : ne pas se connaître / « ne sait pas qui tu es » (ce qui peut laisser penser que la mère, elle, sait) > différence entre ne pas connaître et ne pas savoir, qui paraît plus total (par rapport aussi à l’épanorthose). l.4 : Multiplication des déterminants démonstratifs : référence à une conversation/pensée antérieure > mère qui déroule le fil de sa pensée. Nuance, là encore, pour essayer de cerner avec précision la nature de l’ignorance : Suzanne est dans l’idéalisation, le fantasme, ce qui renvoie à l’absence de Louis (reproche ?). l.5 : Adverbe « toujours » qui donne une dimension catégorique > prophétie. Opposition entre la proposition affirmative et la proposition négative : vie d’illusions, hors du réel, qui correspond peut-être aussi à son jeune âge > dernière de la famille. l.6 : Basculement vers Antoine avec « et ». Antoine pas nommé immédiatement : forme d’indéfinition, de rejet ou de mise à l’écart + connivence (pas besoin de le nommer, on sait) + mère qui suit le cheminement de ses pensées. l.7 : Mise à part d’Antoine confirmée. l.8 : Retour de l’opposition marquée par « mais ». Comparaison : là où Suzanne fantasme, Louis est vu par Antoine comme il voit tout > pas de spécificité, ce qui laisse déjà présager le refus d’Antoine d’accorder une place importante à Louis. Mise à part d’Antoine avec « à sa manière ». l.9 : Parallélisme dans deux propositions coordonnées, avec une épanorthose pour préciser > différence là encore entre le réel et la volonté, et la perception subjective. Opposition avec la rêverie de Suzanne : forme de violence chez Antoine dans son rapport au monde. l.10 : Parallélisme avec les deux participes présent qui marquent l’obstination d’Antoine. A sa manière, lui aussi refuse la réalité. Violence du personnage dans l’expression « démordre » (« mordre »).  Le discours de la mère prend une dimension prophétique puisque, grâce à sa connaissance fine du rapport qu’Antoine et Suzanne entretiennent avec Louis, elle comprend leur relation et peut donc présager de la suite de la pièce. Le reproche de l’inaccessibilité de Louis L.11 : Répétition du premier vers : tirade qui s’adapte au fil de la pensée du personnage, qui marche de manière spiralaire, faisant des retours pour approfondir et préciser > crise du langage dans sa faculté à exprimer les choses clairement, et c’est d’ailleurs le sujet de la tirade. L.12 : Correction et précision, avec un modalisateur qui atténue la dimension prophétique pour devenir plus une prévision qu’une prédiction. L.13 : Précision sur la manière > insistance sur l’impossibilité de communiquer, liée cette fois à la langue. L.14 : Crise du langage mise en évidence : la fratrie n’est pas la seule à ne pas parvenir à communiquer, ou en tout cas la mère craint de connaître le même échec. L.15 : Phrase ambiguë à cause de tous les groupes entre virgules > « ils voudront expliquer car » / « ils expliqueront maladroitement car ». Évocation de la peur du manque de temps > reproche voilé, avec « que tu leur donnes » : Louis comme point central de la famille, presque figure du Père > de « tu » à « leur ». L.16 : Répétition « peu de temps » > insistance sur le reproche. Groupe réuni avec « vous ». L.17-18 : Contradiction : « moi non plus », or les autres sont censés être dans l’illusion justement. Reproche qui devient plus personnel. Parallélisme pour préciser et insister toujours, avec soulignement du fait que si Louis ne reste pas c’est en quelque sorte pour esquiver la famille (« auprès de nous ») ET ambigüité (« auprès de nous » comme prédiction de la mort, « ce coin-ci » devenant le monde des vivants). L.19 : Phrase construite en deux temps : « à peine… que » qui se finit v. 21 pour marquer la brièveté du passage de Louis (reproche). L.20 : Ambigüité : je t’ai vu (arriver/compris, lu en toi). L.21-22 : Répétition, reprise : manière d’amener délicatement ? D’essayer de ne pas heurter en contournant ? « Tu pensais » : retour de la dimension oraculaire, mère qui sait tout (et qui permet aux spectateur·rices de savoir). Évocation d’un regret (erreur) qui annonce peut-être déjà la fin de la pièce et l’épilogue ? L.23 : Double négation, partielle puis totale > négation de la parole de Louis, car parole mensongère (mais en même temps aussi, elle parle à sa place).  La prophétie de la mère fait remonter l’impossibilité à communiquer à l’absence de Louis. Ce faisant, elle formule elle aussi un reproche, à peine voilé. L’annonce de l’impossible dialogue L.23 : tiret qui marque décrochage énonciatif et qui revient, en fait, v.15, dans volonté d’insister, de reprendre et de reformuler pour aller plus loin > crise parole. L.24 : Parenthèse énigmatique : là aussi ? Par rapport à quoi ? La mort, la peur de ne pas dire, d’autres peurs ? L.23-26 : Répétition des vers 13-16, à peu de chose près. L.26 : Ajout : reprise du début avec « mal » et précision « trop vite » qui lie l’incapacité à communiquer au reproche fait à Louis > double reproche. L.27 : Épanorthose contestée : « ce qui revient au même » > constat de l’inefficacité du langage. « Abrupt » vs les contorsions de langage et précautions oratoires de la mère ? L.27-29 : Polyptote > « abrupte », « brutalement », « brutaux » > violence familiale, pas prise en charge que par Antoine finalement. L.29 : retour du « ils » qui met à distance, constat brutalité qui établirait que Louis est différent ? Retour discours prophétique avec vérité générale, passé avec adverbe « toujours »
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