Télécharge Lecture Lineaire "L'albatros" Baudelaire et plus Exercices au format PDF de Français sur Docsity uniquement! “Une charogne” de Baudelaire (Les fleurs du Mal) INTRODUCTION : Présentation générale : Charles Baudelaire est un poète français du 19ème siècle,né en 1821 , quand il publie pour la première foi son recueil «Les Fleurs du Mal », en 1857,dans la France bourgeoise du Second Empire,il fait scandale malgré lui, et subit un procès qui aboutira à la censure partielle de son œuvre,ce qui le rendra malheureux, car il se sentira incompris. Présentation de l’extrait : Le poème 29 de la section « Spleen et Idéal »,première du recueil, qui s’intitule «Une charogne», est emblématique du geste baudelairien de l’alchimiste, que la puissance rend capable de transformer la boue en or. Nous verrons en quoi ce poème se démarque de la tradition poétique,en mettant en acte ce geste d’alchimiste poétique. Dans le même temps, nous verrons comment Baudelaire donne sa version du carpe diem. LECTURE ORALE Problématique: Comment Baudelaire parvient-il a transforme le répugnant en un objet transfiguré ? Mouvement: 1.Le souvenirs d’une femme (v1-v8) 2.Une spectacle répugnant (v9-v24) 3.La convocation des arts (v25-v32) 4.Un objet de désirs (v33-v36) 5.Memento Mori (v37-v44) 6.La promesse du poète (v45-v48) DÉVELOPPEMENT : 1. Le souvenir d’une femme. (v1-v8) -L'utilisation de l'Impératif, «rappelez-vous»,peut signifié un devoir de se souvenir, de rester dans une mémoire éternellement, le poème fixe pour l’éternité la beauté de la scène décrite. -La convocation ,par le poète ,d’un souvenir «a priori» vécu avec sa bien-aimée ,«mon âme », mais il peut aussi révéler qu’il s’adresse à lui-même. → trois destinataires possibles : une femme, lui-même, et le lecteur quoi qu’il en soit. - Au vers 3 ,on remarque l’apparition du sujet principal du texte , «une charogne», au moment de cette apparition, il y a un changement radical: on passe d’un registre lyrique à un objet répugnant, (la charogne est un cadavre de bête en putréfaction). -On note déjà dans ce passage des rapprochements étonnants entre des éléments «normalement» opposés: «mon âme», rime avec «charogne infâme», comme si le poète rapprochait sa bien-aimée ,du cadavre animal. + une sensation de douceur rapprochée des «cailloux» avec le nom «lit» et l’adjectif «doux» qui rime. -Le deuxième quatrain bascule violemment dans une personnification qui peut choquer le lecteur: la charogne est comparée à une «femme» pleine de désir sexuel, dans une posture lascive, voire carrément suggestive. Au-delà de la réaction dégoûtée que l’on peut ressentir, il faut voir la manière dont Baudelaire donne une peinture pleine de vie d’une nature morte. 2. Un spectacle répugnant (v9-v24). -Le soleil est comme un projecteur de théâtre qui met en valeur l’objet qui se trouve sur la scène, jusqu’à le rendre appétissant, avec la comparaison culinaire, vers 10, où la charogne fait penser à un morceau de viande . -Le champ lexical de la putréfaction s’entremêle tout au long de ces quatrains avec celui de la vie . Baudelaire fait ressortir et ressentir le cycle mort-vie, en montrant comme l’une est à l’origine de l’autre. On peut aller jusqu’à méditer sur l’idée que la mort fait partie de la vie et inversement.
