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Lecture linéaire l'Horloge de Baudelaire, Résumés de Français

Lecture linéaire du poème l'Horloge, de Baudelaire

Typologie: Résumés

2020/2021
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Téléchargé le 19/12/2021

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Télécharge Lecture linéaire l'Horloge de Baudelaire et plus Résumés au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Lecture Linéaire du poème de Charles Baudelaire, in Les Fleurs du Mal, 1857, Intitulé « L'Horloge » Introduction Le symbolisme est un mouvement littéraire qui prône la suggestion et l’allusion. Ce mouvement est pictural et littéraire, il permet de faire appel à l'indicible, au mystère et aux questions humaines insolubles, telles que celles de la fuite du temps. Charles Baudelaire est un précurseur du symbolisme, il est à l’origine de la notion de correspondance entre les différents éléments notamment. Les Fleurs du Mal est un recueil de poème qui parait en 1857 ; il est d’abord l'objet d'une censure tant son contenu novateur est jugé scandaleux. « L'Horloge » est le 85%" et dernier poème de la section « Spleen et idéal » de ce recueil. Ce poème donne la parole dans une prosopopée à l'horloge qui symbolise allégoriquement le temps qui passe, ce qui est une menace qui pèse inéluctablement sur l'Homme. Ainsi nous pourrons voir comment ce poème symboliste permet de transmettre un message tragique. Nous pouvons relever deux mouvements : du vers 1 au vers 12 qui est constitué de la menace effrayante de l'horloge, puis les trois dernières strophes qui comportent un conseil philosophique. Explication Horloge = titre. Réflexion sur le temps qui passe. Vers 1 : reprise du nom commun comme si c'était un nom propre. Le poète interpelle l'horloge ce qui est accentué par un point d'exclamation. Il semble donner une définition de ce qu'est l'horloge : un dieu : parce qu'il est invincible. Référence à Chronos qui est le dieu mythologique du temps. L'adjectif sinistre a pour étymologie «qui apporte la mort, qui donne la mort » ce qui est bien le cas du temps puisque l'issue est la mort. Les adjectifs « effrayant, impassible » montre sa puissance et la peur qu'elle inspire. Vers 2 : « Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi ! » La métaphore du doigt menaçant est en fait l'aiguille de l'horloge qui indique l'heure. Elle reprend l'idée que l'horloge fait peur, elle menace l'Homme en lui disant « souviens-toi ». C'est une référence à une formule philosophique latine qui est « memento mori » qui veut dire « rappelle-toi que tu vas mourir ». À partir du vers 2 et jusqu'à la fin le poète donne la parole au temps, c'est la prosopopée (donner la parole à un mort ou à un objet). L'horloge dont l'étymologie est Horâ= heure, « logein » = il dit, en grec. Vers 3 et 4 : « Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi / Se planteront bientôt comme dans une cible ; » Le cœur est métaphoriquement désigné comme étant une cible. L'être humain va forcément souffrir à cause du temps qui passe puisqu'il va aboutir à la mort. Ce côté inéluctable est renforcé par l'enjambement du vers 3 dans le 4 ce qui transforme des alexandrins en une longue affirmation péremptoire. Vers 5 et 6 : « Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon / Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ; » Le Plaisir comme la Douleur sont personnifiés par une majuscule ce qui leur donne encore plus d'importance. Le plaisir est « vaporeux » c'est-à-dire qu'il est éphémère, il est comparé à une danseuse, une sylphide qui symbolise la légèreté et la finesse. Vers 7 et 8 : « Chaque instant te dévore un morceau du délice/ A chaque homme accordé pour toute sa saison » Ces vers comme les deux précédents forment un enjambement, ce qui confère beaucoup de sérieux aux propos de l'Horloge. Cette strophe comporte les termes qui forment le champ lexical du temps : «Instant » ; « saison » puis dans les strophes suivantes : « heure » ; « seconde » ; « maintenant » ; « autrefois » ; « le temps » ; « le jour » ; « la nuit » ; » la clepsydre » ; « tantôt » ;« heure » ; «et le dernier mot du poème est « trop tard ! ». Vers 9 à 12: « Trois mille six cent fois par heure, la Seconde /Chuchote : Souviens-toi !-Rapide, avec sa voix/D'insecte, Maintenant dit: je suis Autrefois », / Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde ! » La seconde est personnifiée elle chuchote, de sa voix d'insecte qui imite le tic-tac de l'Horloge qui répète inlassablement ce bruit régulier durant trois mille six cents secondes que compte une heure. Le poème complet fait d’ailleurs 24 vers comme les 24 heures d'une journée et les alexandrins comportent douze syllabes ce qui forme la moitié de ces 24 heures. La métaphore de l'insecte monstrueux qui pompe la vie avec sa trompe immonde reprend des éléments fantastiques du début du poème : l'horloge qui parle, qui menace, qui conseille. La seconde est personnifiée elle répète « Souviens-toi » qui revient comme un refrain, au vers 2 et au vers 10, puis au vers 13 dans toutes les langues. Vers 13 : « Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto memor ! » Le message est universel. Il concerne tous les hommes de la Terre. Vers 14:» (Mon gosier de métal parle toutes les langues » ce vers entre parenthèses est une précision apportée par l'horloge : elle parle toutes les langues. En effet, le temps est universel : il est lisible par tous, il concerne tous les hommes. Vers 15 et 16: « Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues/ Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or ! » Après avoir menacé l’homme, l'horloge lui donne un conseil : celui de profiter de l'instant présent. Une sorte de « carpe diem » = cueille le jour, mais en utilisant la métaphore de la gangue qui est l'enveloppe qui renferme la pierre précieuse. Ici la métaphore signifie que les minutes renferment des trésors équivalents à l'or, et qu'il faut savoir en apprécier la qualité. Vers 17 et 18 : « Souviens-toi que le Temps est un joueur avide/ Qui gagne sans tricher, à tout coup ! C'est la loi, » Le temps est personnifié, il est un joueur avide de gain. La métaphore du joueur est filée : il gagne sans avoir besoin de tricher, invariablement. « C'est la loi » veut dire que personne ne peut battre le temps qui passe. C'est presque mécanique comme le montrent les vers 19 et 20. Vers 19 et 20 : « Le jour décroit ; la nuit augmente ; souviens-toi ! / Le gouffre a toujours soif : la clepsydre se vide. » Le parallélisme entre « «Le jour décroit; » et «la nuit augmente» contribue à montrer l'automatisme de ce mouvement : l’un laisse la place à l’autre. L'antithèse entre décroit et augmente et entre jour et nuit renforce encore le phénomène.
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