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LECTURE LINEAIRE : LE CYGNE BAUDELAIRE, Examens de Français

ORAL BAC FRANCAIS: LECTURE LINEAIRE : LE CYGNE BAUDELAIRE

Typologie: Examens

2020/2021

En vente à partir de 03/06/2021

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Télécharge LECTURE LINEAIRE : LE CYGNE BAUDELAIRE et plus Examens au format PDF de Français sur Docsity uniquement! sur 1 8 Cordier Louisa 1°10 LECTURE LINEAIRE 10 : « Le Cygne » BAUDELAIRE Objet d’étude : La poésie du XIXème au XXème Siècle, Parcours: L’Alchimie poétique: La boue et l’Or Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Texte 2 : « Le Cygne », LXXXIX , « Tableaux parisiens » Première partie : v.29 à 32 : Q1 : Le vieux Paris n’est plus : un tableau parisien nostalgique. Deuxième partie : v.33 à 40 : Q2&Q3 : D’autres figures de l’exil, des doubles du poète. Troisième partie : v. 41 à 44 : Q4 : Evocation de la négresse. Quatrième partie: v.45 à 52 : Q5&6 : Apparition de figures indéfinies, amplitude croissante des exilés évoqués. INTRODUCTION Souvent considéré comme le père de la modernité poétique, Charles Baudelaire est un poète du XIXe siècle, qui s’est inspiré à la fois du Romantisme et du Parnasse, et fut tout à tour journaliste, traducteur, critique d’art. Il reste célèbre pour avoir introduit des thèmes novateurs et provocateurs dans ses Fleurs du Mal, recueil condamné en 1857 pour outrage à la morale publique. En affichant pour objectif d’ « extraire la beauté du mal », Baudelaire a en effet osé s’attaquer à des motifs peu conventionnels. Le texte étudié est la deuxième partie du poème « Le Cygne », le 89ème poème. Il est issu de la section « Tableaux parisiens » (créée à l’occasion de la seconde publication des Fleurs du Mal, en 1861 : « Le cygne » fait partie des derniers poèmes écrits en vers par Baudelaire). Dédié à Victor Hugo, Baudelaire décrit dans ce poème les changements urbains dont Paris est victime (cf. travaux d’Haussmann). Ce spectacle lui inspire le souvenir d’Andromaque, qui avait tenté de reconstruire le paysage de Troie lors de son exil en Epire. Cet épisode lui en rappelle un autre : en mars 1864, 4 cygnes s’étaient posés sur le bassin de Tuileries. Baudelaire transforme cette anecdote en souvenir personnel et imagine un cygne qui s’évade d’un zoo, mais qui, comme l’Albatros, est inadapté au monde qui l’entoure. Ce titre renvoie à l’animal associé à Apollon dieu de la musique et de la poésie et rappelle « l’homme ovide » dans les Métamorphoses. Ovide poète chassé de la cité par l’empereur Auguste. Le titre est l’évocation allégorique du poète lui-même. Le poème naît de la mélancolie et d’un sentiment d’exil aussi fort que paradoxal, puisqu’il vient de ce que Paris change autour du poète, sans qu’il en soit parti. En quoi le tableau urbain se charge-t-il d’une dimension allégorique ? Quelle interprétation donner à l’allégorie qui donne son titre au poème? Il serait pertinent de voir la manière dont le poète sublime sa mélancolie. sur 2 8 Cordier Louisa 1°10 I - Q1 - Le vieux Paris n’est plus : un tableau parisien nostalgique. Il oppose le mouvement instable de la modernité à la permanence de la mémoire. v. 29 «  Paris change ! » -> Exclamation du vers 29. -> Changement brutal -> Constat formulé de manière brève et condensée, souligné par la ponctuation (fait écho aux vers 7 et 8) et mis en évidence par sa position en début de vers, référence directe aux grands travaux d’Haussmann qui bouleversent le paysage urbain. -> Réalité prosaïque de la ville changeante évoquée dans la strophe 8 et à peine évoquée dans la strophe 10. v.29 «mais », « N’a bougé » -> Connecteur d’opposition. -> Marque fortement l’état de mélancolie permanent vécu par le poète. Le monde évolue, mais le poète est enfermé dans son spleen. 1) Lyrisme: quel sentiments? La nostalgie est également transcrite. v.30, 31 « palais neufs, échafaudages, blocs / Vieux faubourgs » 3/3/3/3 -> Enumération prosaïque avec un mouvement à rebours (du temps présent « neufs » vers le passé « vieux ») : ce mouvement prépare le surgissement des souvenirs des strophes qui suivent. L’évocation du Paris ancien et nouveau est synonyme de bouleversement et de confusion car on y lit un décor en phase de mutation, par les antithèses et la construction en chiasme. C’est la conséquence délétère de la politique des grands travaux. 2) L’instabilité L’impression d’instabilité d’ailleurs domine la 1ère strophe, ce que marque le rythme irrégulier et heurté. -> scansion et hémistiches -> seul le dernier vers est régulier ( 4 mesures de 3 vers) : v.32 «cher(s) » -> Adjectif valorisant qui montre l’importance vitale du souvenir. Le monde est en mouvement et déstabilisant. sur 5 8 Cordier Louisa 1°10 v.36-37 « Andromaque, des bras d’un grand époux tombée, Vil bétail, sous la main du superbe Pyrrhus » -> L’héroïne mythologique: veuve d’Hector, captive de Pyrrhus grec après la chute de Troie. -> Directement apostrophée, comme au début du poème v.1 «  Andromaque,je pense à vous ». -> Elle est la figure centrale de l’exil, du deuil et de la perte. Elle devient comme le cygne, une figure d’identification pour le poète. Sa grandeur passée s’oppose à sa misère présente. Les vers transcrivent la déchéance de la princesse troyenne: v.37 « tombée », v.39 « courbée » -> Rime. -> Expriment son avilissement (= rendre méprisable) -> Perte de sa grandeur et de sa dignité. v. 40 « Veuve » « femme » -> Perte de liberté. -> Simultanéité de 2états. v.38 « Vil bétail » -> Animalisation par la métaphore. -> Signe de soumission. v. 38 « sous la main du superbe Pyrrhus » -> Héroïne tragique soumise au vainqueur orgueilleux. -> « Pyrrhus » = meurtrier de son époux. -> Allitération en (s). Elle est rattachée, comme n’existant que par eux, à 3 figures masculines d’autorité. -> v. 37 « époux », v.38 « Pyrrhus », v.40 « Hélénus ». v.37 «bras d’un grand époux tombée »,  v.38 « bétail », v.39 «  auprès d’un tombeau courbée ». -> Labiales. Mais, comme le poète, hantée par le défunt, elle s’échappe de sa condition dans le recueillement sur le simulacre de tombeau d’Hector. v.39 « en extase » -> En dehors de soi-même = lat ex-sto. -> Le mot est mis en valeur car il est placé à la rime. -> Sa fuite du réel confine par ce mot à la folie. v.39 « tombeau », v.40 « Veuve » -> Obsession de la mort. sur 6 8 Cordier Louisa 1°10 -> Certes aliénée par sa passion pour son défunt époux, mais sa grandeur se lit dans sa manifestation d’amour éternel et dans son refus du réel. v.39 « tombeau vide » -> Elle a reconstruit en Grèce le cénotaphe d’Hector (=Tombeau élevé à la mémoire d'un mort et qui ne contient pas son corps.) -> Elle se réfugie dans un passé à jamais perdu. Ce qui relie le cygne, Andromaque et le poète, c’est certes l’exil, la souffrance, mais aussi le refus d’accepter la vie comme elle est. III- Q4 - Evocation de la négresse. Figure anonyme et non mythologique= surprenant. Elle confirme la volonté de Baudelaire de mêler toutes les époques et tous les lieux. C’est dire l’universalité de ce sentiment d’exil. v. 41 « Je pense à » -> Suggérant une multitude de « doubles » de lui. v. 41 « la négresse » -> Figure d’exilée rongée par la maladie, anonyme. -> Constitue une transition vers tous les exilés anonymes. ` Il s’agit donc d’une femme arrachée à son Afrique natal pour venir en Europe. Conséquence de la colonisation, réalité contemporaine à Baudelaire. v. 41 « amaigrie et phtisique » -> Son esquisse physique et morale s’attache à peindre sa souffrance. -> Rythme binaire qui appuie l’altération du corps (maladie= tuberculose). v.42 « cherchant l’oeil hagard » -> Suggère également sa folie. v.43 « les cocotiers absents de la superbe Afrique » -> Désorientée, perdue, elle se heurte à l’échec de retrouver le paysage idéal de l’Afrique. -> S’opposent à la réalité obscure et froide de la ville v.42 « la boue » et « la muraille immense du brouillard ». La ville moderne est un espace clos et sombre. Tout oppose les deux espaces : la pluie, le froid, l’enfermement tandis que le pays natal est lumineux, ouvert vers le ciel, chaud sa végétation est exotique. Elle est donc, comme eux, complexe: pitoyable, mais sa persévérance dans l’adversité la magnifie. sur 7 8 Cordier Louisa 1°10 v.44 « muraille immense ». -> L’obstacle qui se dresse devant elle est à la fois vaporeux, mais également dur et solide. Elle aussi incarne une héroïne tragique malgrès l’absence de passé flamboyant. Elle peut être lue comme un double déchu d’Andromaque. De plus, elle s’apparente au poète: les deux veulent faire surgir la beauté absente d’un monde sinistre, au-delà d’un écran qui nous sépare des beautés du monde. L’on pense à la poésie-alchimie mais aussi à la théorie des correspondances: le poète par l’équivalence des sensations, peut déchiffrer les symboles du monde. IV - Q5&Q6 - Apparition de figures indéfinies, amplitude croissante des exilés évoqués. Le rythme s’accélère par la multitude des sujets. v.45 « A quiconque » -> Le cygne, Andromaque, la négresse puis à quiconque. -> Enumération d’indéfinis v.52 « …à bien d’autres encor !» La différence essentielle entre les exilés du poème réside ici dans leur anonymat. Le spectre de leur identité est large: 3 figures selon l’ordre d’énumération: v.45-46 « a perdu ce qui ne se retrouve Jamais, jamais! » -> Connaît la perte irréversible : le rejet et la répétition. -> Exprime l’irrémédialité et donc le manque permanent. -> C’est un aspects de la condition humaine : être soumis au passage du temps. v.46 «  à ceux qui s’abreuvent de pleurs » , v.47 «Et tètent la Douleur comme une bonne louve! » -> Référence mythologie romaine= orphelins Romulus et Rémus allaités par la louve. -> Le lait nourricier ou l’eau vitale sont représentés par l’allégorie de la Douleur. Baudelaire désigne ici les êtres qui se nourrissent de la souffrance, comme lui, qui choisit la douleur comme source d’inspiration (cf. Tous les poèmes du Spleen) v.48 « maigres orphelins séchant comme des fleurs » -> Orphelins comparés à des fleurs. -> Image riche, celle de la fleur soumise au temps qui se fane : (absence d’amour/de moyens précipite leur fin de manière antinaturelle) -> Mélange entre grandeur et abaissement= les exilés.
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