Télécharge lecture linéaire le malade imaginaire et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LL12 : Les compliments de Thomas Diafoirus, acte II scène 5. (“Allons Thomas, avancez” à “on apprend à dire de belles choses”) Intro : Le Malade Imaginaire (MI) est une comédie-ballet de Molière, dramaturge français. Elle paraît en 1673. L'œuvre est à la fois une satire de la médecine et une critique du mariage arrangé de l’époque. Elle met en scène Argan, un noble hypocondriaque manipulé par les médecins qui sont en réalité des charlatans et qui veut à tout prix marier sa fille Angélique à un jeune docteur. L’extrait de la linéaire correspond à la première scène d’apparition de Thomas Diafoirus, jeune docteur en question et aux compliments qu’il présente à sa future femme Angélique et à son futur beau-père, Argan. Le premier mouvement est composé des compliments à Argan qui parodient le vocabulaire scientifique et le second mouvement est composé des compliments faits à Angélique qui sont une parodie lyrique. Lecture : Projet : En quoi ces compliments font de Thomas un personnage comique et ridicule? 1e MOUVEMENT : > Le père de Thomas tient le rôle de metteur en scène. C’est une scène de théâtre dans le théâtre. En effet, il dirige son fils et utilise l’impératif comme avec “avancez” ou encore “faites”. > L’emploi du verbe “il convient” par Thomas montre qu’il récite un discours appris par coeur et que celui ci n’a rien de naturel > Thomas Diafoirus, dans son discours, fait une gradation de verbes mélioratifs pour placer Argan sur un piédestal. Il fait de son père un simple reproducteur en les comparant. > "facultés spirituelles” et “facultés corporelles” sont des termes qui appartiennent au vocabulaire scientifique universitaire au 17e siècle. > Toinette emploi ironie encore ici pour le décrédibiliser et se moquer de le qualifier de “si habile homme”. Lorsqu’elle dit “vive les collèges”, elle veut montrer la volonté de Thomas d’étaler ses connaissances pour exposer son savoir qu’il vient d’étudier. On retrouve ici encore la pédanterie des médecins et donc la satire que fait Molière de la médecine. > Monsieur Diafoirus utilise des mots latins pour se rendre intelligent (“optime”) et encore une fois satire de la médecine avec psittacisme (répétition de phrase par coeur que personne comprend). 2e MOUVEMENT : > Thomas Diafoirus commence son compliment sur presque la même phrase que pour ses compliments à Argan. > comique de situation avec la confusion de Thomas entre Angélique et sa belle mère : il fait ses compliments à Angélique pensant que c’est la belle-mère. > Thomas ne sait pas se débrouiller seul, il a besoin de son père car lorsqu’il est déstabilisé il demande toujours son avis à son père. > Ses compliments envers Béline, la belle-mère, ne sont pas honnêtes et naturels car il a prévu de complimenter sa beauté sans même l’avoir vu. > Soit Thomas récite, soit il pose des questions à son père, ce qui montre qu’il ne peut pas réfléchir tout seul.
