Lecture linéaire les effarés, Lectures de Français

Télécharge Lecture linéaire les effarés et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! BILAN Texte 1 Rimbaud « Les effarés » HEURE1 →Avoir bien mémorisé la procédure et ses différentes étapes → Avoir soigneusement vérifié le vocabulaire en se méfiant des différents sens possibles d’un mot qu’on croit connaître → S’entraîner à une lecture expressive (= lecture qui rend compte d’une bonne compréhension du texte et d’une interprétation) → Prise de notes : pas d’actions, poème qui ne raconte pas une histoire (réviser le schéma narratif), situation identique au début et à la fin, s’interroger sur les intentions de l’auteur et envisager les actions possibles. Se représenter le poème comme un tableau et visualiser les éléments essentiels S’étonner de la majuscule à Boulanger (2 x) Remarquer l’allitération (appelée aussi harmonie imitative) qui oblige à séparer les mots et qui mettent en valeur l’action effectuée par le boulanger S‘étonner du mot « enfant » qui n’est jamais écrit / étudier la métaphorisation des enfants en petits animaux, comment, dans quel but ? Remarquer le champ lexical de la religion à la fin du poème : le mettre en relation avec l’absence d’actions et avec les éléments qui concernent le boulanger → recherche d’une problématique : toujours commencer sa problématique par comment, en quoi ou dans quelle mesure par prudence afin d’éviter d’être amené à juste répéter le texte / la relier au projet d’écriture de l’auteur / le thème dominant de la misère dans ce poème nous permet d’envisager Comment Rimbaud met-il en scène la misère dans son poème ? Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s'allume, Leurs culs en rond, A genoux, cinq petits, - misère ! - Regardent le Boulanger faire Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l'enfourne Dans un trou clair. Ils écoutent le bon pain cuire. Le Boulanger au gras sourire Grogne un vieil air. Ils sont blottis, pas un ne bouge, Au souffle du soupirail rouge Chaud comme un sein. Quand pour quelque médianoche, Façonné comme une brioche On sort le pain, Quand, sous les poutres enfumées, Chantent les croûtes parfumées Et les grillons, Que ce trou chaud souffle la vie, Ils ont leur âme si ravie Sous leurs haillons, Ils se ressentent si bien vivre, Les pauvres Jésus pleins de givre, Qu'ils sont là tous, Collant leurs petits museaux roses Au treillage, grognant des choses Entre les trous, Tout bêtes, faisant leurs prières Et repliés vers ces lumières HEURE 2 Ier mouvement v.1 à 9 Quel tableau nous est peint par Rimbaud ? Expliquer + analyser 2ème mouvement v.10 à 22 En quoi la boulangerie est-elle une figure maternelle illusoire ? Expliquer + analyser 3ème mouvement v.23 à la fin Comment la « charité » est-elle remise en cause ? Expliquer + analyser Conseils : → préparer au fur et à mesure sa propre explication à l’écrit mais surtout à l’oral en s’enregistrant suffisamment de fois jusqu’à atteindre les 12 minutes ! et/ou se porter volontaire lors des séances mensuelles d’oral prévues dès le mois de novembre. → Se renseigner sur la synesthésie prônée par Rimbaud → ATTENTION : les sites en ligne peuvent aider mais à condition d’en consulter plusieurs, de faire preuve d’esprit critique et ne pas se contenter de recopier bêtement. Autres suggestions… I En quoi le poète est-il un alchimiste qui transforme a- un tableau immobile b-en une source de vie II Comment la boulangerie prend-elle une dimension paradisiaque C-par la métamorphose du décor et des personnages d- par un hymne quasi divin III comment le lecteur est-il conduit à une remise en cause d- du misérabilisme e- de la résignation chrétienne En conclusion : faire le lien avec d’autres poèmes sur « les pauvres » *ou sur d’autres personnages-enfants (Gavroche, Oliver Twist, David Copperfield…) ou les pauvres dans le Spleen de Paris... Du ciel rouvert, Si fort qu'ils crèvent leur culotte Et que leur chemise tremblote Au vent d'hiver. Comment utiliser intelligemment une explication sur internet ? Rappel ! chaque explication linéaire doit être personnelle !mais bien sûr, personne ne peut vous empêcher d’aller voir sur internet...par contre PRUDENCE ! Certaines « explications » sont lamentables, il faut savoir les repérer et ne pas les utiliser. D’autres sont meilleures mais hors de question de copier-coller ! Attention au plagiat qui est interdit ! Comment faire ? → Lire plusieurs explications → Eliminer ce que vous ne comprenez pas ou ce qui ne va pas dans le sens de ce qu’on vous a demandé de faire → Distinguer les explications linéaires des commentaires → Sélectionner ce qui va dans le sens de vos propres idées → S’inspirer en reformulant et ne jamais recopier des phrases toutes faites. Au final : valider votre explication en passant à l’oral ou en vous enregistrant ! NB : Dîtes-vous bien que les profs aussi ont internet ! https://jpeuxpasjaibacdefrancais.wordpress.com/2018/12/18/la-n11-l-les-effares/ https://www.20aubac.fr/corriges/32872-rimbaud-les-effares http://rimbaudexplique.free.fr/poemes/effares.htm https://www.mediaclasse.fr/lectures/679 Victor Hugo Le mendiant Les Contemplations 1856 Le mendiant Un pauvre homme passait dans le givre et le vent. Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile. Les ânes revenaient du marché de la ville, Portant les paysans accroupis sur leurs bâts. C'était le vieux qui vit dans une niche au bas De la montée, et rêve, attendant, solitaire, Un rayon du ciel triste, un liard de la terre, Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu. je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu. Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. » Et je lui fis donner une jatte de lait. Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait, Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre. « Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre , Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu. Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu, Étalé largement sur la chaude fournaise, Piqué de mille trous par la lueur de braise, Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé. Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé Stéphane Mallarmé (1842-1898) « Haine du pauvre » Poèmes de jeunesse. Ta guenille nocturne étalant par ses trous Les rousseurs de tes poils et de ta peau, je l'aime Vieux spectre, et c'est pourquoi je te jette vingt sous. Ton front servile et bas n'a pas la fierté blême : Tu comprends que le pauvre est le frère du chien Et ne vas pas drapant ta lésine en poème. Comme un chacal sortant de sa pierre, ô chrétien Tu rampes à plat ventre après qui te bafoue. Vieux, combien par grimace ? et par larme, combien ? Mets à nu ta vieillesse et que la gueuse joue, Lèche, et de mes vingt sous chatouille la vertu. À bas !... — les deux genoux !... — la barbe dans la boue ! Que veut cette médaille idiote, ris-tu ? L'argent brille, le cuivre un jour se vert-de-grise, Et je suis peu dévot et je suis fort têtu, Choisis. — Jetée ? alors, voici ma pièce prise. Serre-la dans tes doigts et pense que tu l'as Parce que j'en tiens trop, ou par simple méprise. — C'est le prix, si tu n'as pas peur, d'un coutelas.