Lecture Linéaire "Ma Bohème" Arthure Rimbaud, Lectures de Français

Télécharge Lecture Linéaire "Ma Bohème" Arthure Rimbaud et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Arthur Rimbaud, "Ma bohème" Introduction Arthur Rimbaud est un poète très reconnu français du XIXe siècle, en 1870, Rimbaud a 16 ans. Épris de liberté, il fugue à deux reprises et rédige, durant son vagabondage, 22 poèmes qui deviendront Les Cahiers de Douai. Ma bohème, dernier poème du recueil, annonce par son titre un texte célébrant L'errance et la liberté. Effectivement, Rimbaud joue avec les règles du sonnet traditionnel et propose un texte novateur. Le vagabond qu'il est y évoque le bonheur du bohémien mais aussi l'amour pour la poésie moderne Problématique et plan: En quoi ce poème est-il un éloge de la liberté ? Premier mouvement: un périple poétique (v.1-8) Second mouvement: la contemplation poétique (v:9-14). Lecture linéaire: 1er mouvement (v.1-8): un périple poétique Le poème s'ouvre sur un départ avec l'imparfait d'habitude “allais” (v.1) et l'absence de CCL. qui esquisse le portrait d'un poète errant, sans réelle destination. Ce premier vers nous présente la dimension autobiographique de ce sonnet. Deux marques de la première personne du singulier sont visibles: le pronom personnel “je” et le déterminant possessif “mes” l'événement raconté provient de la vie de l'auteur. Le poète s'amuse avec les règles de la poésie traditionnelle comme le montre la césure irrégulière sur le premier vers qui est un alexandrin => Rimbaud ressent une liberté poétique On ressent toute la colère qu'exprime le poète: ● Au travers du NC "poings" qui témoigne de sa révolte. ● Ainsi que l'adjectif "crevées" renforcé car placé à la rime, témoignant de sa misère, sa pauvreté matérielle. ● De plus, le hiatus vers 2 (juxtaposition de deux voyelles) crée une sonorité désagréable: paletot aussi qui est sûrement volontaire. Et il associe le langage soutenu et familier => Rimbaud est donc rebelle. => affirme ainsi son refus des traditions. La poète reprend l'idée de Baudelaire en passant de la boue à l'or comme le montre le verbe "devenait" et l'attribut du sujet "idéal" => ainsi, il est transformateur. Il se trouve dans la nature mais son emplacement demeure imprécis comme le montre le CCL “sous le ciel” (v.3) => dans cette immensité, sa liberté physique est totale. On a même le sentiment qu'il se rapproche du divin. Le poète montre une forme de dévouement avec le substantif "féal" => Rimbaud fait référence à L'amour courtois, il est au service de la poésie. L'enthousiasme du poète s'exprime au travers des interjections enfantines "Oh! Là! Là!” (4) => Il est donc heureux dans sa fugue. On perçoit l'envie pour Rimbaud de rencontrer l'amour par le GN “amours splendides” (v.4) et le participe passé "rêvées" (v.4) l'errance ouvre le champ de tous les possibles. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'adjectif “crevés” (v.1) rime avec “rêvées”, le vagabondage permet la rêverie du poète, c'est une source d'inspiration. Le vers 5 insiste sur la pauvreté du poète: le GN "large trou" et l'adjectif "unique" => le poète se contente de vêtements délabrés. Le vers 6 s'ouvre sur une comparaison plutôt originale, mise en exergue par un tiret: “Petit- Poucet rêveur”, => il affirme une nouvelle fois sa modernité. Rimbaud devient, à son tour, un personnage de conte comme le montre le rejet “j'égrenais dans ma course /Des rimes” (v 6-7). Le poète montre son désir de répandre de la poésie partout où il passe On remarque la hâte de Rimbaud au travers du substantif “course” (v.6) => il veut fuir pour découvrir les confins du monde mais aussi pour repousser les limites de la poésie. S'installe une correspondance verticale terre/ciel au vers 7 avec le NC "auberge" et le NP "Grande Ourse” => il dort à la belle étoile, la Nature se fait protectrice. Il communique d'ailleurs avec le ciel: GN "mes étoiles" (v.8) => caractère divin du poète. Une synesthésie est présente, plusieurs sens se confondent: vue => NC "étoiles" ouïe => "frou- frou” => Les étoiles sont donc personnifiées, elles symbolisent la femme idéale. Bilan: Le poète vit donc un périple artistique et poétique en alliant différents sens et en exprimant sa condition misérable 2eme mouvement (v.9-14): la contemplation poétique Le sentiment de liberté que Rimbaud ressent gagne tout le poème tant sur le fond que sur la forme. En effet, dans un sonnet traditionnel, les quatrains et les tercets doivent être grammaticalement indépendants. Ici, pourtant, le second quatrain se prolonge dans le premier tercet: “Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou” / et” je les écoutais assis au