Lecture linéaire malade imaginaire, Lectures de Français

Télécharge Lecture linéaire malade imaginaire et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LL2 Molière Le Malade imaginaire II, 8 de « Ne vous ai-je pas recommandé…Ho oui mon papa. » INTRODUCTION : En 1673, Molière écrit sa toute dernière pièce. Il y dénonce les travers de la société comme la médecine, les mariages forcés… Dans l’acte I, Argan, bourgeois hypocondriaque, a décidé de marier sa fille Angélique, contre son gré, à un médecin. Or, elle aime Cléante ! Béline, la seconde épouse d’Argan, désireuse de capter l’héritage de son mari, accuse Angélique d’avoir accueilli un homme dans sa chambre. Argan veut en savoir davantage et appelle sa plus jeune fille, Louison. Mouvements : - De « Ne vous ai-je pas recommandé… vous faire voir quelque chose moi . » = Un interrogatoire hypocrite - De « Il va prendre une poignée de verges…allons, allons » = La punition pour Louison - De « Ah ! mon papa….la fin = Lison simule sa mort pour éviter les coups PB : En quoi retrouvons-nous du théâtre dans le théâtre ? 1er mouvement ARGAN.- Ne vous ai-je pas recommandé de me venir dire d'abord tout ce que vous voyez? ARGAN.- L'avez-vous fait? ARGAN.- Et n'avez-vous rien vu aujourd'hui? ARGAN.- Non? ARGAN.- Assurément? Questions interro- négatives à valeur rhétorique + ordre Adverbe d’insistance Argan se montre assez menaçant en interrogeant sa fille : il sait déjà ce qui s’est passé… (Béline) Stichomythie Rythme rapide échange vif ARGAN.- Et n'avez-vous rien vu aujourd'hui? adverbe La demande semble quotidienne ; Argan doit utiliser sa fille comme espion = tyrannique, méfiant, parano… Oui mon papa Répétition et apostrophe Paroles enfantines et naïves ; Apostrophe pleine de tendresse, elle cherche à l’attendrir. «Non » x3 = « assurément Répétition Naïve mais…elle ment effrontément. On imagine qu’elle a choisi le parti de sa sœur. Double énonciation Le spectateur est au courant de toute la situation. 2 personnages antithétiques : père autoritaire et fille naïve (mais pas trop…) = forme de comique. « n’avez-vous rien vu » / « vous faire voir quelque chose » Jeu sur le sens du verbe voir La punition est implicitement annoncée. Tonalité ironique. 2ème mouvement « petite masque » périphrase Sens du 17è siècle au féminin = rusée, dissimulatrice Au masculin = ce que portaient les comédiens. Louison joue,elle dissimule. « ah mon papa ! » Interjection + exclamation qui expriment la peur. Scène de maltraitance ? Châtiment trop sévère par rapport à la faute. Scène pathétique ?...Argan la frappe-t- il ? La didascalie semble dire que non…. Mais le spectateur sera tendu. « ah, ah vous ne me dites pas…. » Phrase exclamative + interjections Argan lui révèle qu’il savait déjà tout et qu’elle est piégée. « une poignée de verges » accessoires Sorte de fouet très utilisé à l’époque. Est-ce le même effet comique que la bastonnade de I, 5 ? Sûrement pas… « se jette à genoux » didascalie Position de suppliante. Favorise l’empathie du spectateur et l’aversion pour Argan, le bourreau. « c’est que ma sœur… » argument Elle essaie de plaider sa cause. « de ne pas vous le dire… mais je m’en vais vous dire tout » antithèse Elle capitule et abandonne la cause de sa sœur, sous la menace. Ah mon papa, je vous demande pardon. Pardon, mon papa. Mon pauvre papa, ne me donnez pas le fouet. Au nom de Dieu, mon papa, que je ne l'aie pas. Reprises Argument religieux, prière L’enfant insiste pour échapper au châtiment… Pathétique. « il faut « vous l’aurez » Forme impersonnelle et futur de … mais Argan ne cède pas. Froideur…