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Lecture Linéaire "Notre vie" Paul Eluard, maturité tests effectués de Français

Lecture analytique, Paul Eluard, "Notre vie"

Typologie: maturité tests effectués

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Téléchargé le 11/05/2022

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Télécharge Lecture Linéaire "Notre vie" Paul Eluard et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LL1 Paul Eluard, « Notre vie », Le Temps déborde, 1947 La poésie date du XXème siècle, la poésie est un genre surréalisme, tous les arts y sont représentés. La poésie trouve son origine dans un hommage de Breton le chef de file à Apollinaire, Freud et l’écriture automatique. Eluard est le cofondateur du mouvement littéraire et culturel, dont le thème de prédilection est le thème surréaliste par excellence : l’amour fou … Le temps déborde, paru en 1947, quelques mois après la mort brutale et inattendue de Nush, l’épouse du poète et sa muse. Dans tous les poème de ce recueil, Eluard revient sur les 17 années de vie commune qui se sont brusquement interrompues. « Notre vie » est le poème le plus célèbre de ce recueil, celui ou la mort de Nush marque aussi celle d’Eluard. La vie avec Nush est caractérisée par l’emploi du déterminant possessif « notre », alliance du couple. Si le second terme de ce titre est « vie », il est lui révélateur d’un passé heureux révolu, remplacé de façon obsessionnelle par le mot « mort ». Ce poème se présente sous forme de trois quintiles, tous constitués d’alexandrins réguliers, la ponctuation brille par son absence mettant ainsi en valeur le seul signe diacritique présent ; le point final de ce poème. Peu de rimes mais de nombreux échos sonores qui rythment ces vers à la manière d’un long sanglot. Cette absence de rimes rend également le poème plus fluide et évite aussi trop d’emphase ou de solennité liés à ce deuil. Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie Aurore d'une ville un beau matin de mai Sur laquelle la terre a refermé son poing Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires Et la mort entre en moi comme dans un moulin Notre vie disais-tu si contente de vivre Et de donner la vie à ce que nous aimions Mais la mort a rompu l'équilibre du temps La mort qui vient la mort qui va la mort vécue La mort visible boit et mange à mes dépens Morte visible Nusch invisible et plus dure Que la faim et la soif à mon corps épuisé Masque de neige sur la terre et sous la terre Source des larmes dans la nuit masque d'aveugle Mon passé se dissout je fais place au silence Ce poème est-il ambivalent ? (chant d’amour ou de deuil ? Tradition ou modernité ?) Dans le premier mouvement qui va du 1er vers au vers 7, nous montrerons l’évocation d’un passé heureux ou Nush partageait la vie du poète, puis dans un second mouvement marqué par la conjonction de coordination « Mais » au vers 8 jusqu’à la fin du poème, nous mettrons en valeur la mort qui désormais est la seule maitresse d’Eluard qui s’enfonce intolérablement dans sa souffrance. La première unité de sens de ce poème évoque le passé heureux d’Eluard ou Nush partage la vie de ce dernier. 1er vers Alexandrin, annonce les 2 mvt de ce poème grâce à sa coupe à l’hémistiche d’un côté la vie avec sa muse « Notre vie l’as faite », de l’autre côté, la mort « elle est ensevelie » ensevelie qui est un verbe fort prônant la fin de leur vie commune et du bonheur. Dans chaque hémistiche, le verbe est conjugué au passé composé de l’indicatif montrant une action terminer, de même que ce passé heureux. Eluard s’adresse directement à sa bien-aimée par le biais du jeu de pronoms, un JE qui interpelle un TU grâce au pronom personnel « Notre » qui associe les deux. 2ème vers l’amour que le poète porte à sa muse se fait dans l’évocation qu’il fait d’elle « aurore d’une ville au beau matin de mai », le lexique est mélioratif. Nush est associée à la lumière. Ce vers est une phrase nominal dont le noyau est « aurore » qui représente Nush. L’absence de verbe est révélatrice de cette insistance. Eluard oscille entre modernité avec « la ville » et tradition avec « un beau matin de mai ». 3ème vers offre une double figure de style marquant toujours le lyrisme de cette œuvre, tout d’abord la personnification de « terre » qui « a refermé son poing » est une métaphore filée de la mort et de l’inhumation qui annonce la seconde partie du poème, le deuil et la souffrance liés à l’absence. 4ème vers reprend le champ lexical de la lumière déjà évoqué au vers 2 « aurore plus claire » et insiste sur la durée du bonheur « 17 années » accentuée par l’adverbe « toujours » à caractère d’éternité, comme l’amour que porte Eluard à Nush est éternel. 5ème vers dévoile une rupture du bonheur avec la conjonction de coordination « Et » qui marque une addition de faits. L’allitération en [M] renforce la musicalité. 6ème vers débute par l’anaphore « Notre vie » présent dans le titre qui est accentuée par le champ lexical de la vie. Champs lexical de la vie v6 « vivre » v7 « donné la vie ». Ces procédé permette de metre en valeur le bonheur éprouvé en présence de sa muse, revenue à la vie grâce à l’adresse directe du pronom « TU » (« tu disais »). Cette évocation qui ramène un peu sa bien-aimée à la vie se brise dans la deuxième partie du poème, dès le vers 8. La mort vécue comme une rupture avec la vie et une séparation intolérable fait basculer le poète dans une profonde souffrance. 8ème vers conjonction de coordination « Mais », marquant l’opposition entre la vie et la mort de Nush. La mort devient omniprésente comme le montrent les vers 8-9-10, révèlent 5 occurrences du terme « mort ». Cette mort est donc annoncée dès le vers 8 mais elle prend de l’ampleur vers après vers, comme aux vers 9 et 10 où la mort est personnifiée encore, elle « vient », elle « va », elle « boit et mange », comme si la mort remplacée Nush maintenant. De plus l’oxymore « la mort vécue » accentue l’ampleur de ce chagrin. 10ème vers est caractérise par la tournure fantastique de cette personnification vampirique « qui boit et mange » aux « dépens » du poète. 11ème vers toujours cette personnification, avec le mot « Mort » avec une majuscule qui s’oppose à Nush comme les termes visible invisible Cette personnification est encore accentuée par l’enjambement des vers 11 et 12, vers 12 champs lexical des besoins vitaux de l’être humain « faim », « soif », il est à bout à cause de cette douleur puissante et elle en devient physique « mon corps épuisé ». Les vers 11, 12, 13, 14 voient le retour des phrases nominales dans lesquelles l’absence de verbes est essentielle, telle l’absence de sa muse dans la vie du poète.
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