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lecture lineaire premeire partie scène 9 juste la fin du monde, Notes de Français

lecture linéaire de la scène 9 de la première partie de juste la fin du monde

Typologie: Notes

2021/2022
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Téléchargé le 11/02/2022

celia-hamdi
celia-hamdi 🇫🇷

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Télécharge lecture lineaire premeire partie scène 9 juste la fin du monde et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! La Mère. - C'est l'après-midi, toujours été ainsi : le repas dure plus longtemps, on n'a rien à faire, on étend ses jambes. Catherine. - Vous voulez encore du café ? Suzanne. - Tu vas le vouvoyer toute la vie, ils vont se vouvoyer toujours ? Antoine. - Suzanne, ils font comme ils veulent ! Suzanne. - Mais merde, toi, à la fin ! Je ne te cause pas, je ne te parle pas, ce n'est pas à toi que je parle ! Il a fini de s'occuper de moi, comme ça, tout le temps, tu ne vas pas t'occuper de moi tout le temps, je ne te demande rien, qu'est-ce que j'ai dit ? Antoine. - Comment est-ce que tu me parles ? Tu me parles comme ça, jamais je ne t'ai entendue. Elle veut avoir l'air, c'est parce que Louis est là, c'est parce que tu es là, tu es là et elle veut avoir l'air. Suzanne. - Qu'est-ce que ça à avoir avec Louis ? Qu'est-ce que tu racontes ? Ce n'est pas parce que Louis est là, qu'est-ce que tu dis? Merde, merde et merde encore ! Compris ? Entendu ? Saisi ? Et bras d'honneur si nécessaire ! Voilà, bras d'honneur ! La Mère. - Suzanne ! Ne la laisse pas partir, qu'est-ce que c'est que ces histoires ? Tu devrais la rattraper ! Antoine. - Elle reviendra. Louis. - Oui, je veux bien, un peu de café, je veux bien. Antoine . - « Oui, je veux bien, un peu de café, je veux bien. » Catherine. - Antoine ! Antoine. - Quoi ? Louis. - Tu te payais ma tête, tu essayais. Antoine. - Tous les mêmes, vous êtes tous les mêmes ! Suzanne ! Catherine. - Antoine ! Où est-ce que tu vas ? La Mère. - Ils reviendront. Ils reviennent toujours. Je suis contente, je ne l'ai pas dit, je suis contente que nous soyons tous là, tous réunis. Où est-ce que tu vas ? Louis ! Catherine reste seule. Première partie scène 9 juste la fin du monde Introduction : Le texte que nous allons étudier est la scène 9 de la première partie de juste la fin du monde de Jean Luc Lagarce qui a été écrite dans les années 90. Jean Luc Lagarce est un comédien metteur en scène et dramaturge français du 20ème siècle il fut peu étudié de son vivant mais « Juste la fin du monde » qui a été jouée pour la première en 1999 après la mort de l’auteur est devenue l’une des pièces les plus traduites et les plus jouées dans le monde. Lorsqu’il écrit juste la fin du monde il raconte le retour de louis un jeune homme qui se sait condamner dans sa famille après 12 ans d’absence pour leur annoncer sa mort prochaine et irrémédiable ce qui résonne en quelque sorte avec la situation de l’auteur. Dans cette scène les membres du clan familial se retrouvent autour d’une table mais la scène révèle la force centrifuge qui anime cette famille (centrifuge = qui s’éloigne du centre ). Problématique : En quoi cette scène révèle-t-elle le conflit familial ? Lecture texte Plan : On peut percevoir 4 mouvement dans le texte : le premier du début de la scène à « voulez- vous encore du café ? » Lagarce met en scène un après-midi mélancolique, ensuite dans un second temps de la ligne à « elle reviendra » Suzanne se rebelle contre le poids des conventions sociales et de sa famille ce qui créer une dispute avec Antoine son frère, dans un troisième temps de la ligne 32 à 39 la rivalité fraternelle entre Antoine et son frère est réactivée, le repas est gâché et enfin de la ligne 40 à la fin : le spectateur assiste à l’éclatement de la famille. 1) Un après-midi mélancolique, comme les autres La mère évoque un après-midi de dimanche et insiste sur le caractère coutumier « toujours été ainsi » La mère décrit, elle fait un peu comme un narrateur. Comme à la fin de la scène 8 elle insiste sur le temps et la durée comme le montre le champ lexical du temps : «après-midi », « toujours », « plus longtemps », « dure ». Le pronom indéfini « on » et le parallélisme de construction « on n’a rien à faire, on étend ses jambes » montre l’état de langueur dans lequel plonge les personnages. Catherine qui est le seul personnage ne faisant pas partie de la famille biologique, crée un effet de distance avec Louis par le vouvoiement « Voulez-vous encore du café ». Catherine est le symbole des conventions sociales et maintient une distance respectueuse. 2) La rébellion de Suzanne ou le conflit générationnel avec la dispute avec son frère Antoine Suzanne plus jeune symbolise la génération de l’immédiateté qui ne supporte pas la médiation du vouvoiement, le poids des traditions et des relations sociales. Elle remet en cause l’emploi du vouvoiement par Catherine : « tu vas le vouvoyer toute la vie, ils vont se vouvoyer toujours ? » La répétition en miroir des deux propositions souligne l’impatience de Suzanne. Son discours la rattache à l’adolescence comme le montre l’interjection grossière « mais, merde toi à la fin » et la forme négative « je ne te cause pas, je ne te parle pas, ce n’est pas à toi que je parle » qui souligne une posture d’opposition à ‘autorité familiale caractéristique de l’adolescence. La gradation ternaire « je ne te cause pas, je ne te parle pas, ce n’est pas à toi que je parle » annonce la montée de colère qui va exploser. Suzanne reproche à Antoine d’être intervenu. Le champ lexical de la parole « cause, parle, tu me parles, racontes » montre que la parole se libère et que les tensions pulsionnelles reviennent à la surface. Antoine nomme Suzanne et suzanne le désigne par « toi » (ligne 6 à 7) il y a une épanorthose et répétition elle répète 3 fois « je ne te parle pas ». Changement de pronoms personnel, elle passe de « tu » à « il ». Elle s’adresse à antoine puis prend la famille à témoin. La querelle s’envenime avec la question rhétorique d’Antoine : « Comment est-ce que tu me parles ? » il lui reproche son ton, il utilise lui aussi le « tu » puis le « elle ». Il prend lui aussi la famille à témoin. Ligne 17 à 19 Antoine utilise un « tu » qui désigne Louis, la dispute arrive à son paroxysme et Suzanne devient vulgaire (ligne 23,26) « merde, bras d’honneur » sa dernière réplique fonctionne comme une didascalie interne enjoignant l’acteur à effectuer le geste « et bras d’honneur si nécessaire ! Voilà, bras d’honneur ». La phrase prononcée par la mère « ne la laisse pas partir » est
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