Télécharge lecture lineaire prologue juste la fin du monde et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Prologue de juste la fin du monde Introduction : Jean-Luc Lagarce fut peu étudié de son vivant mais Juste la fin du monde est devenue après sa mort, l’une des pièces les plus traduites et les plus jouées dans le monde notamment en raison des thèmes abordées (le poids su secret, les conflits familiaux…) mais également en raison de la singularité de son écriture qui interroge le lecteur/spectateur sur la difficulté à s’exprimer, sur la crise du langage. Le prologue trouve son origine dans le théâtre grec et désigne la première partie de la tragédie, avant l’apparition du chœur, qui faisait office d’introduction et servait à présenter l’action et les personnages. Ici, le prologue est un monologue de Louis qui grâce à la double énonciation s’adresse aux lecteurs/spectateur : louis va mourir et il retourne chez lui pour l’annoncer à sa famille. Problématique : En quoi ce monologue annonce-t-il la tragédie à venir ? Lecture texte Plan : le texte se divise en 3 mouvements. Premier mouvement : du début à « l’année d’après » le deuxième : la décision ligne 21 à 31 et le dernier rester maitre de la ligne 32 à la fin Premier mouvement : Annonce de la mort et coté fataliste de Louis Le prologue s’ouvre sur un groupe adverbial et un groupe nominal qui annoncent un futur « plus tard, l’année d’après » et s’opposent au présent d’énonciation qui suit « j’ai près de trente-quatre ans » brouillant les repères temporels. Ainsi si les mentions temporelles sont nombreuses dès l’ouverture de la pièce, elles instaurent pourtant le flou. Les premières lignes du prologue expriment une tonalité prophétique qui rappelle la tragédie antique. Louis annonce sa propre mort. Les allusions qui sont faites aux temps qui passe dans le parallélisme des lignes 6 à7 et la répétions de l’affirmation « j’attendais » font allusions à une certaine inertie de la part du personnage : l’échéance est redoutée et se mettre en mouvement serait comme la précipiter comme il le confirme ligne 10 à 14. Pourtant la locution adverbiale « malgré tout ligne 17 introduit l’idée d’une contradiction il finit par prendre la décision qui l’effraie : retourner voir les siens et leur annoncer qu’il va mourir. Mais ce mouvement ne se fait pas sans inquiétude comme le montre le champ lexical du danger et de la peur « peur, risque » Ce danger, lié à l’annonce de la mort certaine confère une tonalité tragique.
