Les caractères de jean de la bruyere, Lectures de Français

Télécharge Les caractères de jean de la bruyere et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! I – Les livres V à X : une pièce de théâtre en 6 actes ? Les livres V à X des Caractères s’apparentent ) une pièce de théâtre où chaque livre correspondrait à un acte. <a> En effet, si l’on examine les personnages présents dans ces six livres, on s’aperçoit que LB a organisé leur apparition selon un procéé qui se rapproche d’une mise en scène théâtrale.Le lecteur a l’impression de se déplacer du fond de la scène vers l’avant scène, se rapprochant progressivement du protagoniste dont il est question au livre X : le roi. Les personnages les plus nombreux (le peuple) sont traités en premier, puis viennent les bourgeois dans le livre ___, les partisans dans le livre ___, suivis des courtisans dans le livre ___ , les Grands sont l’objet du livre ___ et vient enfin le personnage principal dans le livre intitulé « Du souverai et de la république.Au fur et à mesure des livres, des actes, les « figurants » disparaissent au profit du premier rôle qui occupe le devant de la scène. <b> Outre cette scénographie, un autre élément permet un parallèle avec l’univers théâtral. En effet, LB établit le portrait d’une galerie de personnages. Comme le suggère le titre de l’oeuvre, LB analyse des traits de caractère bie particuliers de ses contemporains. Il crée ainsi des personnages-types : Gnathon incarne le glouton,Giton et Phédon , le riche et le pauvre, Ménalque, le distrait ou encore Iphis, l’homme efféminé. On retrouve ici les caractéristiques des protagonistes des coùédies de Molière : chacun incarne un vice ; chacun est utilisé par le dramaturge ou le moraliste pour établir l’anti-portrait de l’idéal de l’honnếte homme. Comme dans une pièce de théâtre, ces personnages se croisent d’ailleurs au fil de l’oeuvre ; on les retrouve d’une remarque à l’autre. LB décrit d’ailleurs ses personnages comme de « vrais personnages de comédie » qu’il compare à Floridor et Mondori, deux célèbres comédiens du 17ème siècle. La plupart de ses personnages s’apparentent à des comédiens parce que tous se livrent à la « comédie sociale », tous se livrent à l’hypocrisie ; l’un d’eux illustre parfaitement cet aspect : au livre X apparaît un ministre qualifié de véritable « caméléon, comparé à Protée, cette déesse qui pouvait prendre l’apparence qu’elle souhaitait. <c> A la scénographie et à la galerie de personnages qui rappellent une pièce de théâtre, s’ajoute la présence de décors qui changent. En effet LB parle aussi bien de la Ville que de la Cour. Il présente ces deux différents « univers », ces deux différents mondes en insistant sur ce qui les rapproche et les différencie. Les habitants de la Ville méprisent ceux de la campagne, les courtisans méprisent les gens de la Ville. De plus LB explore ces différents espaces sociaux en nous menant dans différents lieux qui sont autant de décors.Il nous amène au théâtre, dans des dîners (dans le fameux portrait d’Arrias par exemple), à l’église avec _________ ou encore sur les quais de la scène. <Bilan de la partie 1> On trouve donc de nombreuses similitudes antre les Caractères et le genre théâtral : des personnages dont l’apparition est mise en scène, un ensemble de personnages types récurrents et des décors variés. L’univers, le monde des Caractères est à cet égard un monde véritablement théâtral. <Transition vers partie 2> à faire II - Le theatrum mundi: un topos littéraire <a1>Si LB dépeint et met en scène les mœurs de son siècle c’est en reprenant un topos (=un thème souvent repris en littérature, un thème fréquent) littériare hérité des Anciens. En effet, tout au long de l’oeuvre il s’appuie sur la théorie du theatrum mundi, théorie selon laquelle le monde est une grande pièce de théâtre où les hommes seraient des marionnettes,guidées (à leur insu) par un ou des Dieux. Exemple   : cf. marionnette carton rq 32,livre 9 .<a2>Dans cette immense pièce de théâtre, chacun joue un rôle qui lui est attribué. Le rôle théâtral est une métaphore de l’existence humaine.Comme dans une tragédie classique, l’homme a une destinée propre, déterminée ici par son rang social. En effet, les parvenus, à qui LB consacre plusieurs savoureux portraits ne parviennent pas, malgré leurs richesses et toute l’énergie qu’ils déploient à l’afficher, malgré l’achat de titre de noblesse, à faire oublier leur origine sociale (Trouvez la remarque à laquelle je fais référence   : rq 21,livre 6 Périandre) . <a3>Le monde est présenté comme une « machine théâtrale » immuable (=qui ne