Les figures de style, Lectures de Littérature

Télécharge Les figures de style et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Les figures de style Une figure de style est un procédé littéraire permettant d’exprimer une idée. Les figures de sonorité Allitération Répétition d’un même son consonne dans le vers, la strophe, la phrase… Un frais parfum sortait des touffes d’asphodèle ; Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala. (Hugo, La Légende des siècles) Assonance Répétition d’un même son voyelle… Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire, (Racine, Phèdre) Anaphore Reprise à l’identique d’un mot ou groupe de mots en début de vers consécutifs, de strophes ou de phrases. Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore ! (Corneille, Horace) Polyptote Utilisation des différentes classes grammaticales d’un même mot. On m’a vu ce que vous êtes ; Vous serez ce que je suis. (Corneille, Stances à Marquise) Dérivation Adjonction d’un préfixe ou d’un suffixe à un radical afin de jouer sur les sens du mot. Ton bras est invaincu, mais non pas invincible. (Corneille, Le Cid) Paronomas e Rapprochement de deux termes phoniquement proches à une lettre près. Je m’instruis mieux par fuite que par suite. (Montaigne, Essais) Les figures d’amplification ou d’exagération Enumératio n Suite d’expressions mises en juxtaposition dans une même phrase, en général issues d’une même classe grammaticale. Les lecteurs ont peut-être, dès sa première apparition, conservé quelque souvenir de cette Thénardier grande, blonde, rouge, grasse, charnue, carrée, énorme et agile. (Hugo, Les Misérables) Gradation Amplification d’une même idée par des expressions de plus en plus fortes. C’en est fait ; je n’en puis plus ; je me meurs ; je suis mort ; je suis enterré. (Molière, L’Avare) Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. (La Fontaine, Fables) Hyperbole Formulation qui exagère une émotion, un trait, un fait pour impressionner le destinataire. On leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu’aux nues, les marchés ornés de mille colonnes. (Voltaire, Candide) Les figures d’atténuation Euphémism e Formule qui atténue une réalité souvent cruelle, morbide, triste. Hippolyte n’est plus. (Racine, Phèdre) Litote Dire moins pour suggérer plus. Va, je ne te hais point. (Corneille, Le Cid) Les figures d’analogie Comparaison Rapprochement de deux éléments différents ayant un lien (thématique, de forme…) à l’aide d’un outil de comparaison (+ nécessité d’exprimer le comparant et le comparé). La neige, sur la plaine où les morts sont couchés, Comme un suaire étend au loin ses nappes blanches. (Leconte de Lisle, Poèmes barbares) Métaphore Comparaison sans outil grammatical qui a pour effet de lier le comparant et le comparé de façon plus forte encore. Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage. (Baudelaire, Les Fleurs du mal) Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme. (idem) Allégorie Représentation concrète d’une idée, d’un sentiment,… sous les traits d’un personnage. Astuce : souvent reconnaissable à sa majuscule. Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant, Noir squelette laissant passer le crépuscule. (Hugo, Les Contemplations) Personnificatio Attribution de qualités humaines à un Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse.