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Les figures de style , Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 24/02/2022

Alana0
Alana0 🇫🇷

4.3

(79)

398 documents

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Télécharge Les figures de style et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Les figures de style Les figures d’analogie Une analogie : établit des rapports entre des idées, des choses, des personnes car elles présentent des similitudes tout en étant différentes. La comparaison : elle permet de rapprocher un comparé d’un comparant grâce à un outil de comparaison (comme, tel que, semblable, pareil à …). Une comparaison peut être méliorative ou péjorative. « C’était une douce chair, facile à transpercer comme l’agneau » (Electre, Giraudoux) Cette comparaison donne au roi Agamemnon l’allure d’une victime propitiatoire, c’est-à-dire vouée au sacrifice. La comparaison avec « l’agneau » le rabaisse considérablement et lui haute toute noblesse tout comme la raison pour laquelle il va être tué, c’est-à-dire la vengeance de sa femme et de son amant. La métaphore : rapproche un comparé d’un comparant sans mot de comparaison. Elle emploie un mot à la place d’un autre à l’aide d’une comparaison implicite, d’une analogie. La métaphore est une comparaison sans outil comparatif. « Il avait été dit que l’on se reposerait deux fois en chemin, pour donner haleine aux gens-de-pied, parce que le chemin était long, et les fruits de la terre longs et forts qui les empêchaient d’aller ; toutefois tout le contraire se fit, comme si l’on eût voulu perdre à son escient. » (Commynes, Mémoires, Livre II, chapitre III) Philippe de Commynes dans ses Mémoires (1498) parle de la bataille de Monthléry à laquelle il a assisté. Lors de cette bataille, les Bourguignons font preuve d’impatience. Au lieu de designer les graminées par leur propre nom, orge, blé, etc., l’auteur recourt à une métaphore qui insiste sur l’obstacle supplémentaire que ces plantes constituent sur le parcours des combattants. On dit que la métaphore est filée lorsqu’elle se poursuit tout le long d’un texte en une suite d’images : « Voyez-vous, mes enfants, quand le blé est mûr, il faut le couper ; quand le vin est tiré, il faut le boire. Voilà assez de linge sale, il s’agit de le laver, et de le bien laver. C’est la grâce que je vous souhaite. Amen ! » Ce qui fut dit fut fait. On coula la lessive. » Daudet, Lettres de mon moulin, « Le curé de Cucugnan » Les âmes des Cucugnanais sont comparées à du linge sale qu’il importe de laver par la confession qui devient la lessive dans la métaphore. La personnification : consiste à accorder à une chose, à un animal ou à une idée les traits d’une personne, des caractéristiques humaines. Elle peut être méliorative ou péjorative. « Les assassins ont tort de blesser le marbre, il a sa rancune  : c’est à cette entaille que moi j’ai deviné le crime. » (Electre, Giraudoux)  Cette personnification met l’accent sur un indice ténu à côté duquel il aurait été facile de passer. Le mendiant prend ainsi l’allure d’un détective. L’animalisation : consiste à donner à une personne ou à une chose les caractéristiques d’un animal. « Elle poussait un petit cri, fermait entièrement ses yeux d’oiseau qu’une taie commençait à voiler », (Thérèse Raquin, Emile Zola) La métaphore présente Mme Verdurin sous les traits d’un oiseau de compagnie, ce qui est accentué par le « cri » qu’elle pousse. La réification : consiste à donner à un être vivant les caractéristiques d’un objet. « Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis » (Baudelaire, « Sed non satiata ») Par le biais d’une métaphore, l’association d’un mot trivial à une image poétique donne naissance à une image surprenante fidèle à la modernité poétique chère à Baudelaire. L’allégorie : permet de personnifier une idée abstraite, une notion et de les représenter sous une forme concrète. Elle donne force et vie aux descriptions et renforce les émotions évoquées. Elle est facile à repérer car les termes concernés commencent la plupart du temps par une majuscule. « Je plongeais dans vos yeux si beaux et si bizarrement doux, dans vos yeux verts, habités par le Caprice et inspirés par la Lune ». (Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, « Les yeux des pauvres », 1869). Par ces deux allégories, le poète met l’accent sur le changement qui habite son amante : elle peut passer rapidement de la joie à l’énervement et au mépris. La prosopopée : est une forme de personnification qui consiste à donner la parole à des êtres inanimés, à des concepts abstraits, ou à des morts…et à leur prêter des sentiments. « Je t’ai crié : – Par où faut-il que je commence ? Et tu m’as répondu : – Mon fils, par la clémence ! » (Hernani, Don Carlos, v.1809-1810) Au cours de son monologue, Don Carlos s’adresse à l’empereur Charlemagne, mort depuis plusieurs siècles, sur lequel il prend exemple et dont il réclame les conseils. Il lui donne la parole et donne ainsi au spectateur l’impression qu’un véritable lien existe entre l’empereur et lui. Charlemagne semble être son guide ce qui valorise les actes et les agissements de Don Carlos. Une synesthésie : consiste à associer des perceptions, des sensations de nature différente. Le poème « Correspondances » de Baudelaire en est une parfaite illustration : « II est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants » Le poète met les sens du lecteur en émoi : l’odorat, l’ouïe, le toucher, la vue, pour l’amener à décrypter la nature et à lire les correspondances secrètes qui l’habitent. Les figures de substitution La métonymie : remplace un mot par un autre. Ces mots entretiennent un rapport logique. Elle désigne une partie d’un objet par la totalité de cet objet, le contenu par le contenant, un objet par sa marque, un auteur par l’ouvrage qu’il a écrit, l’effet par la cause, le symbole par l’abstraction. « Mais le peuple a parfois son pape ou son césar » (Hernani, Don Carlos, IV, 2, v.1447) Le fait que « césar » soit mis pour empereur donne plus de force à l’image évoquée, car César incarne aux yeux de tous l’empereur par excellence. On notera que le nom propre est ici employé comme un nom commun par antonomase. La synecdoque : est une forme de métonymie qui consiste à remplacer l’objet que l’on désigne par une partie de cet objet. Elle présente la partie pour le tout, le genre pour l’espèce, ou inversement le tout pour la partie. Tous ces mots entretiennent un rapport d’inclusion. « Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! » Desnos, « Ce cœur qui haïssait la guerre » « Ce cœur » est une synecdoque qui renvoie au poète. Elle incarne sa souffrance, sa compassion et son appel à la révolte. La périphrase : consiste à remplacer un mot par un groupe de mots de sens équivalent, par sa définition, par son explication. Une périphrase peut être méliorative ou péjorative. Elle a été très utilisée par les précieux au XVIIème siècle. « Fils d’Apollon, s’écrie Irène, quel conseil me donnez-vous ? Est-ce là toute cette Science que les hommes publient, et qui vous fait révérer de toute la terre ? » Jean de La Bruyère, « De l’homme », Les Caractères, XI, 1688 L’hypocondriaque Irène désigne le  dieu Esculape à l’aide de la périphrase « fils d’Apollon » créant ainsi une distorsion entre la puissance du dieu de la médecine et la trop grande simplicité à son goût des conseils qu’il lui donne. Une antonomase : consiste à substituer un nom propre par un nom commun et un nom commun par un nom propre. Son but est d’exprimer de façon expressive un jugement rapide. « Pierre et César ! en eux accouplant les deux Romes » (Hernani, don Carlos, IV, 2, v.1486) Pierre est le premier pape qui incarne la Rome chrétienne et spirituelle. César le premier maître absolu de Rome incarne la Rome antique, païenne et politique. Ils sont employés ici par métonymie. Les figures d’opposition L’antithèse : consiste à opposer deux mots, deux groupes de mots, deux expressions, deux phrases, deux éléments d’une même phrase ou deux paragraphes pour mettre une idée en relief en créant un contraste. « Dans mon plaisir je souffre maintes graves tortures » (Louise Labé, Sonnets) Le rapprochement des mots de sens opposés « plaisir » et « tortures » insiste sur les contradictions et la souffrance auxquelles la soumet le sentiment amoureux, source de joie et de douleur. Un oxymore ou un oxymoron : met en relation deux mots de sens opposés ou deux mots apparemment contradictoires. Mme Verdurin « sanglotait d’amabilité » (Marcel Proust , Du côté de chez Swann). Cet oxymore donne l’impression que Mme Verdurin est en état d’ébriété ; son rire ressemble à un sanglot où se mêle sa nervosité et son besoin de se montrer polie. Le paradoxe : est une affirmation qui va à l’encontre de l’opinion courante ou de la logique. Il semble contradictoire. « On est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres. » (François de La Rochefoucauld, Réflexions et sentences morales, 135 (1665)) Le paradoxe se présente ici comme une antithèse généralisée qui crée un choc chez le lecteur. Une antiphrase : consiste à dire le contraire de ce que l’on veut réellement exprimer. Elle amène à employer des mots dans un sens opposé à celui qu’ils ont couramment, par euphémisme ou ironie. Elle est exprimée de telle manière que l’auditoire est capable de l’entendre. « Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. » (Voltaire, Candide) « Le meilleur des mondes » est une phrase en apparence méliorative dont on reconnaît l’ironie grâce aux termes péjoratifs qui l’entourent : « coquins », « infectaient », « renversèrent ». Tous ces termes soulignent que ce monde est loin de faire partie des meilleurs. La prétérition : Le locuteur dit qu’il ne dit pas ce qu’il dit ; il fait semblant de ne pas vouloir dire quelque chose alors qu’il est en train de le faire. Elle renforce la vigueur du propos, comme toute feinte. « Ah ! J’oserais parler, si je croyais bien dire, J’oserais ramasser le fouet de la satire, Et l’habiller de noir, cet homme aux rubans verts, Qui se fâchait jadis pour quelques mauvais vers. » (Une soirée perdue, Alfred de Musset) L’auteur se met à charger indirectement les travers de son siècle comme le faisait Alceste, le misanthrope « aux rubans verts » (périphrase) créé par Molière. Une exclamation exprime ce qui est de l’ordre du sentiment (peine, douleur, joie, surprise, indignation…) : « Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village Fumer la cheminée » (Du Bellay, Regrets) La nostalgie du voyageur s’exprime par l’exclamation qui exhale toute sa peine. Une polyptote : consiste à employer plusieurs formes grammaticales d’un même mot. « Chantons et dansons, nous qui sommes joyeux, tandis que ces mélancoliques descendent le canal sur le banc des gondoliers, et pleurent en voyant pleurer les étoiles. » (Aloysius Bertrand, « Chanson du masque » Gaspard de la nuit, 1920) L’opposition entre la joie et la peine est rendue d’autant plus forte par la polyptote qui installe les « mélancoliques » dans un monde de larmes. Partout où ils regardent, ils ne voient que tristesse. Les figures d’atténuation La litote : est une figure d’atténuation qui permet d’atténuer un propos, une pensée ; elle consiste à dire le moins pour faire comprendre plus qu’on ne dit en réalité. Elle est souvent rédigée à la forme négative. « Vraiment, dit alors mon vieillard (lequel comme vous jugerez n’était nullement lourdaud), à cette heure connais-je que vous autres Mairs, c’est-à-dire Français, êtes de grand fols ». Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait 
en la terre du Brésil, chapitre XIII, 1578.   Jean de Lery rapporte une conversation qu’il a entretenue avec un indien Tupinambas au Brésil. Ce « vieillard » se livre à un discours d’une grande qualité oratoire, ce que traduit la litote. « Va, je ne te hais point » pour je t’aime. (Chimène à Rodrigue, Corneille, Le Cid, III, 4). Chimène ne peut dire directement à Rodrigue, qui est l’assassin de son père, qu’elle l’aime. L’euphémisme : consiste à atténuer une idée, à utiliser un mot ou une expression plus doux, plus faibles afin d’adoucir la dureté de la réalité que l’on souhaite exprimer. « Avant la fin du jour je ne le craindrai plus. » (Néron à Burrhus à propos de Britannicus, Britannicus, IV, 3). Néron atténue une action criminelle prochaine : l’assassinat de Britannicus. Les figures de construction La juxtaposition : consiste à mettre côte à côte deux groupes de mots, deux propositions, sans mot de liaison. Ce dernier est remplacé par un point ou une virgule. « Monts d’Aragon ! Galice ! Estramadoure ! – Oh ! je porte malheur à tout ce qui m’entoure ! » (Hernani, III, 4, v.973) La juxtaposition donne une impression de liste interminable et renforce le malheur du personnage. L’asyndète : consiste à supprimer un mot de liaison (coordination ou subordination) entre deux groupes de mots ou entre des propositions liés par le sens. Elle donne plus de vivacité au discours. Une question rhétorique ou interrogation oratoire est une fausse question qui n’attend pas de réponse. Elle est en fait l’équivalent d’une phrase déclarative et contient implicitement la réponse. Elle permet d’interpeler, de solliciter l’attention de l’auditeur et d’emporter son adhésion. « Vraiment, dit alors mon vieillard (lequel comme vous jugerez n’était nullement de grand fols : car vous faut-il tant travailler à passer la mer, sur laquelle (comme vous nous dites étant arrivés par-deçà) vous endurez tant de maux, pour amasser des richesses ou à vos enfants ou à ceux qui survivent après vous  ? La terre qui les a nourris n’est-elle pas aussi suffisante pour les nourrir ? Nous avons (ajouta-t-il), des parents et des enfants, lesquels, comme tu vois, nous aimons et chérissons ; mais parce que nous nous assurons qu’après notre mort la terre qui a nous a nourris les nourrira, sans nous en soucier plus avant, nous nous reposons sur cela. » Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait 
en la terre du Brésil, chapitre XIII, 1578. Le vieillard, que le narrateur a rencontré lors d’un voyage au Brésil se livre à un long discours. L’adverbe assertif « vraiment » donne de la force à ses propos. Les interrogations oratoires introduisent un souffle épique dans cette tirade organisée et structurée à l’aide de connecteurs logiques. Le ton qu’il adopte se révèle oratoire, argumentatif et persuasif. Le parallélisme : consiste à reprendre la même construction de phrase ou le même rythme en deux endroits d’un énoncé. Il permet de mettre en valeur des effets d’antithèses et de rapprochements. « Sans épée ni cheval, Sans ami, ni bataille » (Laurent Gaudé, Le Tigre bleu de l’Euphrate ) Le parallélisme, renforcé par l’anaphore de « sans », met en valeur la profonde solitude du héros. L’attelage ou le zeugme : rapproche deux éléments qui n’ont pas la même nature grammaticale. Il s’agit d’un zeugme syntaxique : « Ils savent compter l’heure et que la terre est ronde » (Musset, Premières poésies) Le zeugme crée un effet de surprise et une distorsion qui souligne un décalage entre ce que les hommes savent et la grandeur de l’inconnu qui les entoure. L’attelage peut aussi rapprocher un élément concret et un élément abstrait. Il s’agit d’un zeugme sémantique : « Il admirait l'exaltation de son âme et les dentelles de sa jupe. » (Flaubert, Madame Bovary) Le rapprochement de l’ « âme » et de la « jupe » a un effet comique et illustre de manière ironique la vanité de l’amant d’Emma soucieux du paraitre qui se réjouit qu’Emma soit « une femme mariée ! une vraie maîtresse enfin ». Le chiasme : consiste à disposer des termes de manière croisée selon le schéma AB/BA. Il exprime l’enfermement ou suggère une contradiction. Il existe différentes sortes de chiasmes. Le chiasme sémantique : « Ce n’est pas l’Etat qui appartient au Prince, c’est le Prince qui appartient à l’Etat. » (Diderot, Autorité politique, Article de l'Encyclopédie, 1751)Le chiasme souligne le lien viscéral qu’il existe entre le pouvoir et celui qui l’exerce. Chiasme phonétique : « C’est l’Ange Liberté, c’est le Géant Lumière » (Hugo, Stella) Ce vers semble construit sur un parallélisme de forme AB/AB. Cependant « ange » et « géant » correspondent à un chiasme phonétique qui prend le contre-pied du parallélisme et donne plus de force à l’image évoquée. Le chiasme rythmique : « La froi/de cruauté // de ce soleil / de glace » 2 4 4 2 (Baudelaire, « De profundis clamavi ») Le rythme accompagne l’image et accentue l’évocation antithétique du feu et de la glace Une anacoluthe : est une rupture de construction dans la syntaxe d’une phrase. « Avoir été plus grand qu’Annibal, qu’Attila, Aussi grand que le monde !… et que tout tienne là ! » (Hernani, IV, 2, v.1499-1500) La rupture de construction instaure une rupture dans le champ des idées et une chute : quels que soient les sommets qu’atteignent les hommes de pouvoir, la fin dernière est la même pour tous : la mort, le tombeau. Comme le dit Don Carlos au v.1494 : « Tout est-il donc si peu que ce soit là qu’on vienne ? » Une ellipse ou un tour elliptique : consiste à ne pas exprimer une partie de la phrase. « Le mal peut être joie, et le poison parfum. » L’ellipse de « peut être » allège la structure du vers. Le parallélisme (mal / joie – poison / parfum) s’en trouve renforcé et l’antithèse trouve sa force dans ce rapprochement du poison et du parfum. Une hypallage : un mot est grammaticalement lié à un autre mot, mais est logiquement associé à un autre élément de la phrase. « Seigneur duc…Voyez-vous ? il veut parler, l'infâme ! Mais, mieux encor que moi, vous lisez dans son âme. Oh ! ne l'écoutez pas ! C'est un fourbe ! Il prévoit Que mon bras va sans doute ensanglanter mon toit » (Hernani, III, 5, v.1072) « Ensanglanter » se rapporte au « bras » qui doit accomplir cet acte, mais il est lié au « toit » et signifie que son épée va tuer dans sa propre demeure. Les termes utilisés rendent l’image plus frappante et plus violente. « Fidèle, je paîtrai les mugissements blonds de tes troupeaux » (Léopold Sedar Senghor, Ethiopiques) L’adjectif « blonds » se rapporte logiquement à « troupeaux » mais il est grammaticalement lié à « mugissements ». L’hypallage créé une vision étrange et surprenante et donne lieu à une synesthésie qui superpose plusieurs sensations : l’ouïe, la vue, et l’odorat car l’adjectif « blond » évoque la couleur et l’odeur du blé.Une syllepse de sens consiste à employer un mot une seule fois dans un énoncé et à lui donner plusieurs significations. « Et puis, on est bourgeois de Gand. » (Hernani, Don Carlos, I, 3, v.307) « On » renvoie à la fois à un ensemble de personnes mais il signifie aussi « je suis bourgeois de Gand ».
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