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les meilleures poesies françaises et citations, Schémas de Arts

À Philis. Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, ... Pierre de Marbeuf (1596 - 1645) - 1628 ... Pierre Corneille (1606 - 1684) - 1629 ...

Typologie: Schémas

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

Hugo_Ew
Hugo_Ew 🇫🇷

4.4

(36)

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Télécharge les meilleures poesies françaises et citations et plus Schémas au format PDF de Arts sur Docsity uniquement! 1 LES MEILLEURES POESIES FRANÇAISES ET CITATIONS Poésies et Citations Petite épître au Roi En m’ébattant je fais rondeaux en rime, Et en rimant bien souvent, je m’enrime ; Bref, c’est pitié d’entre nous rimailleurs, Car vous trouvez assez de rime ailleurs, Et quand vous plait, mieux que moi rimassez, Des biens avez et de la rime assez : Mais moi, à tout ma rime et ma rimaille, Je ne soutiens, dont je suis marri, maille. Or ce me dit un jour quelque rimart : « Vien ça, Marot, trouves tu en rime art Qui serve aux gens, toi qui as rimassé ? - Oui vraiment, réponds-je, Henry Macé ; Car, vois-tu bien, la personne rimante Qui au jardin de son sens la rime ente, Si elle n’a des biens en rimoyant, Elle prendra plaisir en rime oyant. Et m’est avis, que si je ne rimois, Mon pauvre corps ne serait nourri mois, Ne demi-jour. Car la moindre rimette, C’est le plaisir, où faut que mon ris mette. » Si vous supplie, qu’à ce jeune rimeur Fassiez avoir par sa rime heur, Afin qu’on dise, en prose ou en rimant ; « Ce rimailleur, qui s’allait enrimant, Tant rimassa, rima et rimonna, Qu’il a connu quel bien par rime on a. Clément Marot (1496 - 1544) - Epistres - 1518 Chagrin Usez moins avec moi du droit de tout charmer ; Vous me perdrez bientôt si vous n'y prenez garde. J'aime bien à vous voir, quoi qu'enfin j'y hasarde ; Mais je n'aime pas bien qu'on me force d'aimer. Cependant mon repos a de quoi s'alarmer ; Je sens je ne sais quoi dès que je vous regarde ; Je souffre avec chagrin tout ce qui m'en retarde, Et c'est déjà sans doute un peu plus qu'estimer. Ne vous y trompez pas, l'honneur de ma défaite N'assure point d'esclave à la main qui l'a faite, Je sais l'art d'échapper aux charmes les plus forts, Et quand ils m'ont réduit à ne plus me défendre, Savez-vous, belle Iris, ce que je fais alors ? Je m'enfuis de peur de me rendre. Pierre Corneille (1606 - 1684) - 1629 Heureux l'homme Heureux l'homme, occupé de l'éternel destin, Qui, tel qu'un voyageur qui part de grand matin, Se réveille, l'esprit rempli de rêverie, Et, dès l'aube du jour, se met à lire et prie ! A mesure qu'il lit, le jour vient lentement Et se fait dans son âme ainsi qu'au firmament. Il voit distinctement, à cette clarté blême, Des choses dans sa chambre et d'autres en lui-même ; Tout dort dans la maison ; il est seul, il le croit ; Et, cependant, fermant leur bouche de leur doigt, Derrière lui, tandis que l'extase l'enivre, Les anges souriants se penchent sur son livre. Victor Hugo (1802 - 1885) - Paris, septembre 1842 Demain, dès l'aube Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Victor Hugo (1802 - 1885) - Les Contemplations - 1852 De l'eau Plus bas que moi, toujours plus bas que moi se trouve l'eau. C'est toujours les yeux baissés que je la regarde. Comme le sol, comme une partie du sol, comme une modification du sol. Elle est blanche et brillante, informe et fraîche, passive et obstinée dans son seul vice : la pesanteur ; disposant de moyens exceptionnels pour satisfaire ce vice : contournant, transperçant, érodant, filtrant. A l'intérieur d'elle-même ce vice aussi joue : elle s'effondre sans cesse, renonce à chaque instant à toute forme, ne tend qu'à s'humilier, se couche à plat ventre sur le sol, quasi cadavre, comme les moines de certains ordres. Toujours plus bas : telle semble être sa devise : le contraire d'Excelsior. Francis Ponge (1899 - 1988) - Le parti pris des choses - 1942 Le pain La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses... Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable... Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. Francis Ponge (1899 - 1988) - Le parti pris des choses - 1942 Odile Odile rêve au bord de l’île, Lorsqu’un crocodile surgit ; Odile a peur du crocodile. Et lui évitant un « ci-git » Le crocodile croque Odile. Caï raconte ce roman, Mais sans doute Caï l’invente Odile alors serait vivante. Et, dans ce cas-là, Caï ment. Un autre ami d’Odile, Alligue, Pour faire croire à cette mort, Se démène et intrigue, D’aucuns disent qu’alligue a tort. Jean Cocteau (1889 - 1963) - Le Potomak - 1919 Ce vers est donc très naturellement composé de douze syllabes : c’est un alexandrin. Ceux qui ont des doutes doivent voir qu’il se découpe ainsi : Des /cieu /zul /tra /ma /rins /aux /zar /dent /zen / to /nnoirs Cette manière de découper un vers peut paraître barbare et rigide. Pourtant il y a de la vie dans le vers, et Mallarmé disait qu’à son sens cette vie venait des « e » muets. Voilà encore une règle ignorée - beaucoup croient que l’on peut librement choisir de prononcer un « e » ou non -, mais en vérité elle est très simple, et découle en fait du bon sens. La clé, c’est de toujours se demander si on peut le prononcer. Si sa prononciation devient ridicule, alors le plus souvent cela n’est pas une bonne idée. Voici tout de même les règles qui régissent cet emploi, pour que tout soit bien clair : - Si le « e » muet est suivi d’une voyelle, il ne se prononce pas. « L’ombre agile » : trois syllabes (L’om /bra /gile) - Si le « e » muet est suivi d’une consonne, il se prononce. « L’ombre fragile » : quatre syllabes (L’om /bre /fra /gile) Au pluriel, pour un nom comme pour un verbe conjugué, les accords peuvent sembler plus difficiles à faire, mais en vérité ils découlent de la même logique. Donc : - Dans un nom au pluriel, dont le singulier se termine par un « e » muet (exemple : ombre) suivi d’une voyelle, le « e » et prononcé et l’on fait la liaison : « Les ombres agiles » : cinq syllabes les /zom /bre /za /giles) - Dans le même cas, si le nom est suivi d’une consonne, le « e » se prononce aussi, mais la liaison n’est évidemment pas faite : « Les ombres fragiles » : cinq syllabes (les /zom /bre /fra /giles) - Dans le cas d’un verbe conjugué à la troisième personne du pluriel (ex : arrivèrent), c’est pareil : le « e » se prononce et la liaison se fait : « Ils arrivèrent au port » : sept syllabes (il /za /rri /vè /re /tau /port) - Enfin, dans le cas d’un verbe conjugué à la troisième personne suivi d’une consonne, le « e » se prononce mais la liaison ne se fait pas : « ils arrivèrent là-bas » : sept syllabes (il /za /rri /vè /re /là /bas) Vous êtes à présent en mesure de constater par vous- même que les quatre vers suivants font tous exactement douze syllabes : « Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître, Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître À mesure qu'il plonge en ton cœur plus avant, Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant » Victor Hugo, L’année Terrible, « A qui la faute ? » I.1.A.b Exceptions Il existe bien sûr plusieurs exceptions ou autres cas litigieux, parmi lesquels nous pouvons noter ceux-ci : - Les mots commençant par un « h ». Il y a deux types de « h » : ceux qui viennent des mots grecs, qui ne comptent pas (ex : l’hégémonie), et ceux qui viennent des mots germaniques qui, eux, comptent (ex : le haricot). Mais il y a d’autres cas plus litigieux, c’est souvent au choix du poète que de le compter comme consonne ou pas. - Les césures. La césure peut donner lieu à la prononciation de la liaison ou pas. Voir la sous partie « le rythme et les césures », un peu plus loin. I.1.A.c Types de vers Voici les principaux types de vers : - Trois syllabes : trisyllabe « Le berger. » Jean De La Fontaine, Les fables, « Les animaux malades de la peste » - Quatre syllabes : tétrasyllabe « Au grand jamais On ne les met Au Panthéon » Georges Brassens, « Le vieux Léon » - Cinq syllabes : pentasyllabe « La mélancolie Des soleils couchants» Paul Verlaine, Poèmes Saturniens, « Soleils couchants » - Six syllabes : hexasyllabe « La Voix du Feu s'entend » Birago Diop, « Souffles » - Sept syllabes : heptasyllabe « Soit, n’y pensons plus, dit-elle. Depuis j’y pense toujours » Pour faire un affreux marais de sang.  Énallage (féminin) : Une énallage est une figure qui consiste à employer une forme autre que celle qu’on attendait. Il peut s’agir d’un échange de pronom personnel, de mode, de temps ou d’un genre à la faveur d’un autre.  Euphémisme (masculin) : L’euphémisme est une figure très connue qui consiste à remplacer une expression littérale (idée désagréable, triste) par une forme atténuée, adoucie. Exemple : « Il a vécu. » pour « Il est mort ». « Partir pour un long voyage » pour « mourir ».  Hypallage (féminin) : Une hypallage est une figure qui attribue à certains termes d’un énoncé ce qui devrait logiquement être rattaché à d’autres termes de cet énoncé. Exemple, dans Phèdre de Racine (acte IV, scène 1) : « Phèdre mourait, Seigneur, et sa main meurtrière éteignait de ses yeux l’innocente lumière. » (pour « la lumière de ses yeux innocents »). « Ils allaient obscurs dans la nuit solitaire » Virgile, L’Enéide  Hyperbole (féminin) : Comme l’euphémisme, l’hyperbole est une figure très connue. Elle consiste à mettre en relief une idée au moyen d’une expression amplifiée et exagérée. L’hyperbole est donc une exagération exprimée par l’accumulation, par l’emploi d’intensifs ou par l’emploi de mots excessifs. Ainsi, la phrase « Je meurs de faim » est une hyperbole. « Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t’exiles Million d’oiseaux d’or, ô future vigueur ?» Arthur Rimbaud, Poésies, « Le bateau ivre »  Hypotypose (féminin) : L’hypotypose est une figure qui se fonde sur l’animation d’une description et qui est destinée généralement à faire voir au lecteur quelque chose. L’hypotypose permet de se représenter une scène ou un objet.  Ironie (féminin) : L’ironie est une figure très courante qui consiste à affirmer le contraire de ce que l’on veut faire entendre. L’ironie repose essentiellement sur l’antiphrase, l’hyperbole ou encore l’emphase.  Litote (féminin) : Une litote consiste à dire moins pour suggérer davantage. La litote s’oppose à l’euphémisme. Exemple : « Il n’est pas laid. » pour dire « Il est beau. ». « Va, je ne te hais point. » Corneille, Le Cid  Métaphore (féminin) : Selon C. Perelman, « la métaphore n’est qu’une analogie condensée, grâce à la fusion du thème et du phore. […] ». Exemple, dans Les Fleurs du Mal de Baudelaire, le poète : « Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. » … II CITATIONS Il ne faut pas attendre d'être parfait pour commencer quelque chose de bien. L'enfer, c'est les autres, écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L'enfer, c'est soi-même coupé des autres. Un sourire coûte moins cher que l'électricité, mais donne autant de lumière. Avoir souffert rend tellement plus perméable à la souffrance des autres. Abbé Pierre La chance existe. Sans cela comment expliquerait-on la réussite des autres. J'ai des tas d'idées brillantes et nouvelles, mais les brillantes ne sont pas nouvelles et les nouvelles ne sont pas brillantes. Il vaut mieux se tromper avec tout le monde que d'être intelligent tout seul. Marcel Achard Pour écrire en prose, il faut absolument avoir quelque chose à dire, pour écrire en vers, ce n'est pas indispensable. Louise Ackermann Le premier travail d'un manager n'est pas d'apporter la motivation mais de supprimer les obstacles. Scott Adams Un leader sait ce qu'il faut faire ; un manager sait seulement comment le faire. Ken Adelman
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