Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

LL Les Fausses Confidences Acte 1 scène 12, Lectures de Français

Les fausses confidences, Marivaux Explication linéaire

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 24/01/2022

inarivaud
inarivaud 🇫🇷

4.8

(8)

5 documents

1 / 4

Toggle sidebar

Documents connexés


Aperçu partiel du texte

Télécharge LL Les Fausses Confidences Acte 1 scène 12 et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Marivaux, Les fausses confidences, (1737) Texte 2 : Acte I, scène 14. De « Son défaut, c’est là. (Il se touche le front » » à « Quelle aventure ! » Situation du texte : Araminte, une jeune femme riche, est éprise de Dorante, un jeune homme ruiné qu’elle a pris à son service comme intendant. Mais l’amour-propre la retient d’admettre le sentiment qu’elle éprouve. Dorante aime aussi Araminte mais il craint d’être éconduit. Son ancien valet Dubois se charge de plaider habilement sa cause et d’amener adroitement Araminte à reconnaître son penchant et à se déclarer. Projet de lecture : En quoi la relation maître valet est-elle exploitée de manière originale ? Premier mouvement : L. 1 à 9 le dévouement sans bornes du valet à son ancien maître L. 1 - Suite de répliques d’inégale longueur dans lesquelles un personnage féminin, Araminte, fille de Madame Argante, dialogue avec un autre personnage, Dubois, ancien valet de Dorante. - « son défaut » et L. 4 « sa folie » indiquent que les deux interlocuteurs parlent d’une autre personne qui se révélera être Dorante. - La didascalie « il se touche le front », les formules « c’est à la tête que le mal le tient » et L. 3 « il est timbré » dépeignent Dorante comme un fou, comme un malade mental. Dorante est un fou amoureux comme on en trouve dans les romans galants de l’époque. - « timbré » répété et complété par une comparaison hyperbolique « comme cent . L. 2 – Araminte prend part au dialogue presque exclusivement à travers des interrogations et des exclamations. - La fréquence de ses questions pourrait faire croire qu’Araminte en interrogeant son valet se révèle jalouse, parce que trop curieuse. - En fait, plusieurs de ses interrogations cachent de simples exclamations : «L. 2 « A la tête ? », L. 13 « moi dis-tu ?» qui ne font que manifester sa surprise devant ce que lui apprend Dubois. - Les véritables interrogations L. 4, 11, 23 et 27 permettent surtout de dévoiler la curiosité d’Araminte. = Le fait qu’Araminte incite Dubois à en dire plus révèle le pouvoir qu’exercent sur elle les paroles du confident de Dorante. L. 4 – La curiosité d’Araminte est souvent aiguisée par Dubois lui-même. Par exemple, - « il est timbré » attire la question d’Araminte L. 5 « quelle preuve as-tu de sa folie ? », ou bien L. 10 « sa folie est de bon goût » provoque la question L. 11 « Est-ce que tu la connais ? », ou bien L. 21 « Il y en a une (…) qui le poursuit encore » suscite la question L. 23 « actuellement ? ». - La question d’Araminte « Quelle preuve as-tu de sa folie ? » relance le récit qui date d’abord la naissance de cette passion « Il y a six mois qu’il est tombé fou ». = le récit de Dubois, non seulement agit sur Araminte, mais ce récit semble fait aussi pour provoquer les réactions de la jeune femme. - Araminte tutoie Dorante « Quelle preuve as-tu ? », tandis que Dubois utilise le vouvoiement L. 10 - « Ah ! vous m’excuserez » et L. 12 « c’est vous Madame » ainsi que des expressions de politesse. (L. 12, 24 et 28 « Madame ») = différence sociale : Dubois, l’ancien valet de Dorante, doit le respect à Araminte qui peut se montrer plus familière. L. 5- On peut souligner l’enchaînement du dialogue avec la répétition de « preuve ». L. 5 « il est tombé fou » et L. 8 « il fera ce qu’il voudra » dont les verbes ont pour sujet « il » 3° personne du singulier font comprendre que le personnage désigné par le nom de « Dorante » L 4 est absent et que l’on parle de sa folie amoureuse. - On apprendra L. 14 qu’ Araminte est l’objet de cette folie « il vous adore ». - Les indicateurs de temps souligneront d’ailleurs les étapes de l’aventure de Dorante : L. 28 « ce fut un jour ». - Les récits sont assez fréquents au théâtre lorsqu’il s’agit de faire connaître à des personnages un événement qu’ils ignorent. Par ses réactions, la réceptrice influe sur le déroulement du récit et les intentions de Dubois. L. 6 - En appuyant ses dires par son propre témoignage « je dois bien le savoir, car j’étais à lui » ou L. 22 « je le sais car je l’ai rencontrée », Dubois fait des confidences sur les amours de Dorante, c’est pourquoi il cherche à donner de la vérité à son récit. - On peut cependant se demander si les confidences sont fausses, inventées pour la circonstance comme tendraient à le prouver les hyperboles L. 5 « il est comme perdu », L. 14 « il n’en vit point », L. 18 « elle le ruine, elle lui coupe la gorge ». = ces hyperboles dépassent la vraisemblance et font penser que ces confidences sont nettement arrangées par la malice du valet. = ces confidences sont faites intentionnellement dans le but de provoquer de la part d’Araminte d’autres confidences en retour. L. 6 et 7 – Parallélisme de construction « c’est ce qui », « c’est ce qui » et anaphore pour insister sur l’éloignement du valet causé par la folie de Dorante. L. 7 – l’impératif « otez cela » par sa forme brève balaie tout le blâme de Dorante pour introduire son éloge. « un homme incomparable ». – Les deux didascalies qui concernent Araminte L. 8 « un peu boudant », L. 23 « avec négligence » font comprendre que Dubois n’est pas le seul à ruser. Araminte use aussi d’artifices, jouant la comédie en feignant de condamner Dorante. - « avec négligence » révèle qu’elle ne veut pas laisser paraître ce qu’elle éprouve. = Par ses fausses confidences, Dubois cherche à attirer celles d’Araminte. Il y parvient, puisque celle-ci se trahit. = On peut rapprocher cela de la scène d’exposition même si on est à la fin de l’acte I. Ce sont des informations nécessaires qu’il faut communiquer au public. C’est la double énonciation qui prévaut dans cet extrait qui sollicitera plus loin les réactions de ce même public. L. 8 - « esprit renversé » signifie la folie et rappelle le blâme. L. 9 - « qui n’en vaut pas la peine » = jugement consécutif au blâme. - « les hommes ont des fantaisies !... » = Révélation partielle de la vérité. Dorante, épris d’une femme, sans que son identité ne soit révélée, provoque la déception et le dépit d’Araminte que la forte ponctuation, un point d’exclamation suivi de points de suspension, souligne parfaitement. - L’explication donnée par Araminte est intéressante : soit elle énonce ce qu’elle croit être une vérité générale (les hommes se laissent séduire par n’importe qui), soit elle parle d’expérience. Deuxième mouvement : L. 10 à 11 L’aveu indirect de Dorante L. 10 - « objet » = terme précieux et classique pour désigner la femme aimée. L.10 « malepeste » = étymologie peste mauvaise, interjection qui marque le dépit l’étonnement de Dubois. - « sa folie est de bon goût » = périphrase ironique qui dissimule l’identité d’Araminte pour provoquer sa jalousie. L. 11 Cette réplique d’Araminte et quelques autres présentent des sentiments contradictoires et son autorité « je veux ». - Cette réplique L. 11 trahit simultanément le désir de se montrer ferme et la curiosité envers le jeune intendant. Sa décision de renvoyer le valet la trahit également. « je veux le congédier ». - C’est un exemple de marivaudage : le langage contredit la raison et exprime la vérite profonde du personnage.
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved