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Louise Labé – lecture analytique 1, Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

2020/2021

Téléchargé le 17/09/2021

Bernadette_88
Bernadette_88 🇫🇷

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Télécharge Louise Labé – lecture analytique 1 et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Louise Labé - lecture analytique 1 Introduction - Rappel rapide de là biographie : un milieu d'artisans "La Belle Cordière" ; néanmoins une éducation poussée "à l'italienne" : "je ne puis faire autre chose que prier les vertueuses Dames d'élever un peu leurs esprits par- dessus leurs quenouilles et fuseaux" École lyonnaise : Maurice Scève ; influence de Pétrarque : I/Canzoniere ; Tradition de la poésie amoureuse : le sujet subit sensations et sentiments ; 1 sonnet en décasyllabes : 2 rimes / quatrains ; 2 rimes / tercets Une œuvre originale : un poème de femme ; expression lyrique et très personnelle des manifestations de l'amour I- Expression du désordre de l'amour Un poème éminemment lyrique (très nombreuses occurences de la première personne) construit sur des antithèses, procédé dominant et pétrarquiste, qui illustrent ce désordre. Dans les deux quatrains, ce sont les manifestations physiques qui sont ainsi énoncées tandis que dans les deux tercets, là poétesse tente de réfléchir aux conséquences de l'amour 1 ) le corps soumis aux sensations opposées - Le lexique des sensations est très présent dans ce poème : le chaud et le froid par exemple dans les deux premiers vers ; alors que le premier vers fait appel aux éléments opposés, le feu et l'eau dont est victime l'amante: "je me brûle et me noie", le second lie ces sensations en insistant sur leur simultanéité par l'emploi du gérondif "en endurant" : " J'ai chaud extrême en endurant froidure." - D'autres sensations sont ainsi convoquées par le même système d'antithèses et de simultanéité : sensations tactiles au vers 3 "et trop molle et trop dure" ; sensations visuelles au vers 8 : "je me sèche et verdoie". La métaphore contenue dans ce dernier vers, assimilant la femme à la nature, mène le poème vers l'expression des sentiments : les saisons évoqués étant traditionnellement reliées à la souffrance "je sèche" et à la joie "je verdoie" tout en insistant sur la soumission du sujet à ce changement d'état. 2 ) La dualité des sentiments - les antithèses tent sur la dualité des sentiments : la joie d'une part, la douleur d'autre part et les termes se répondent : d'un côté : "grands ennuis", "je larmoie", "tourments", "douleur", "malheur" ; de l'autre : "joie", "ris", "plaisir", "hors de peine", "désiré heur". - L'expression de ce déchirement est d'autant plus forte que les termes employés sont intenses "grands ennuis", "tourments" et que les antithèses se succèdent à un rythme rapide : dans un seul vers : "La vie m'est et trop molle et trop dure" v. 3 ou se poursuivant sur deux vers successifs "En plaisir maint griefs tourments j'endure / Mon bien s'en va et jamais il ne dure" v.6 et 7. 3 ) La fusion des contraires - l'effet majeur de ces antithèses es v. 4 ou "tourments" v.t d'illustrer la confusion des sens et des sentiments puisque chacun est accompagné, dans le même temps, de son contraire. - D'autre part, ce désordre est exprimé de multiples manières : la juxtaposition : "Je vis, je meurs", la coordination "je me brûle et me noie", l'expansion du nom :"J'ai grands ennuis entremêlés de joie" ou encore la subordination dans les deux tercets : "Et quand je pense avoir plus de douleur/ Sans y penser je me trouve hors de peine". Ainsi l'expression antithétiques des sensations et sentiments est portée à son paroxysme. C'est un désordre, une confusion dont est victime l'amante et qui révèle le pouvoir de l'amour. II - Le pouvoir de l'amour. L'amour mène l'être aimant aux extrêmes, il ne connaît de juste milieu. 1) L'excès - Les sentiments sont excessifs et passent d'un extrême à l'autre : de la joie au désespoir : "je ris" v. 5 s'oppose à "je larmoie" v.5. - C'est une passion hyperbolique qui s'exprime par des termes forts "tourments" v. 6 ou par des adjectifs intensifiant le nom "grands ennuis" v. 4, "chaud extrême" v. 2 , "maint grief tourments" v. 6 où encore par l'adverbe d'intensité "trop" v. 3. 2 ) confusion temporelle L'amante est donc victime de l'assaut des sentiments contradictoires : l'anaphore de "Tout à un coup" aux vers 5 et 8 souligne cette attaque de l'amour. Et la maîtrise du temps lui échappe : présent et passé se confondent comme l'exprime le dernier tercet : "Et quand je crois ma joie être certaine Et être au haut de mon désiré heur Il me remet en mon premier malheur." L'amour entraîne l'amante dans une spirale infinie. De même les saisons se mêlent en un seul instant : "je sèche et je verdoie" v.8. Enfin les subordonnées temporelles des deux tercets placent celle qui aime en position de soumission.
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