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Ma bohème de Rimbaud, Notes de Français

Poésie : Ma bohème de Rimbaud et lecture linéaire

Typologie: Notes

2023/2024

Téléchargé le 21/06/2024

inaya-el-jouti
inaya-el-jouti 🇫🇷

Aperçu partiel du texte

Télécharge Ma bohème de Rimbaud et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Lecture linéaire Femmes, soyez soumises à vos maris, de Voltaire (1759) De « On lui fit lire Montaigne » à « sans qu’on vienne me dire encore : Obéissez ? » Introduction L’auteur : Voltaire, philosophe des Lumières, est célèbre pour son combat contre l’intolérance, l’obscurantisme religieux et l’arbitraire du pouvoir royal. On lit surtout aujourd’hui ses contes philosophiques où se révèle son talent de conteur, sa plume incisive, son esprit et son ironie. L’extrait étudié  : il est tiré de Femmes, soyez soumises à vos maris, un pamphlet satirique que Voltaire écrit en 1759. Une femme, la maréchale de Grancey, s’y indigne d’un propos de Saint Paul qui invite les femmes à « se soumettre à leur mari ». C’est donc l’occasion pour Voltaire d’évoquer la condition de la femme au XVIIIème siècle… Problématique : … et nous nous interrogerons donc sur la manière dont, à travers cette fiction qui s’apparente à une argumentation indirecte, il critique la domination masculine, et la religion. Lecture théâtrale (sur-jouez les sentiments exprimés à travers le dialogue) Composition du passage : - 1er paragraphe : présentation de la maréchale - de « L’abbé de Châteauneuf » à « les Épîtres de saint Paul ? » : début du dialogue qui permet de comprendre l’indignation de la maréchale et son opinion - suite du dialogue : argumentation de la maréchale qui disqualifie la domination masculine Explication linéaire : On lui fit lire Montaigne : elle fut charmée d'un homme qui faisait conversation avec elle, et qui doutait de tout. Cette première phrase a pour but de construire le personnage de la maréchale. Elle est ingénue puisqu’elle ne connaît pas Montaigne. Est-ce un défaut ? Non, car, ainsi, elle n’a pas l’esprit obscurci par des préjugés : son esprit est sain, ouvert, disponible. En outre, elle se montre intelligente puisqu’elle apprécie Montaigne (le grand penseur humaniste du 16ème siècle, une référence pour tous les grands écrivains) et apprécie son esprit critique (il « doute de tout »). On lui donna ensuite les grands hommes de Plutarque : elle demanda pourquoi il n'avait pas écrit l'histoire des grandes femmes. Cette deuxième phrase est construite comme la 1ère , en deux temps : 1. On fait lire à la maréchale un auteur célèbre (cette fois, Plutarque) 2. Réaction de la maréchale. Le parallélisme de construction est perceptible dans les deux phrases par la répétition des mêmes sujets (« on » puis « elle ») et la juxtaposition des propositions grâce aux deux points (la 2ème partie de la phrase décrit ainsi la conséquence de la 1ère). Ce parallélisme produit un effet d’accumulation. Accumulation de quoi ? Accumulation de preuves de l’intelligence du personnage : car cette fois, la maréchale se montre plus critique : elle voit les lacunes de Plutarque, qui ne s’intéresse pas aux grandes femmes. La maréchale apparaît donc en deux phrases comme un personnage habité par l’esprit des Lumières : comme les philosophes, elle apprécie l’intelligence critique des grands auteurs et se montre elle-même critique vis-à-vis d’eux. Le but, pour Voltaire, est d’en faire sa porte parole. Elle apparaît comme un personnage crédible : le lecteur doit entrer en sympathie avec elle pour accueillir ses arguments > Autrement dit, d’un point de vue rhétorique, le début de ce récit sert à façonner l’ethos du personnage, et vise ainsi à rendre audible son discours, ses arguments. L'abbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère. « Qu'avez-vous donc, madame ?» lui dit-il. – J'ai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet ; c'est, je crois, quelque recueil de lettres ; j'y ai vu ces paroles: Femmes, soyez soumises à vos maris ; j'ai jeté le livre. C’est le début du dialogue. On voit que Voltaire ne s’embarrasse guère à décrire les circonstances précises de la rencontre (« un jour »). Pas de présentation de l’autre personnage : on sait seulement que c’est un abbé. Ce style, alerte, rapide, fait toute l’élégance de l’écriture de Voltaire : le narrateur va droit au but, ce qui rend souvent les sous-entendus plus limpides. Le dialogue est lui aussi rapide. La maréchale parle en accumulant les propositions juxtaposées : elle parle comme Voltaire, en allant droit à l’essentiel, sans alourdir son propos par des constructions syntaxiques complexes (aucune subordonnée dans ses paroles). Elle est bien le porte-parole de l’auteur, qui lui prête son style, sa concision. En même temps, Voltaire construit son personnage de manière très simple, presque caricaturale : elle est « toute rouge de colère » (c’est une hyperbole), elle réagit à sa lecture en « jetant le livre » (là encore, la réaction est vive, sans ambiguïté : par ce geste, elle tient pour sans valeur et même ordurière la parole lue). Cette simplicité est là encore caractéristique de l’argumentation indirecte : elle rend l’interprétation simple. On comprend facilement l’opinion du personnage, et donc la thèse que l’histoire va chercher à défendre : les femmes n’ont pas à être soumises à leur mari. – Comment, madame ! Savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint Paul ? L’exclamation « comment, madame ! » traduit la surprise et sûrement l’indignation de l’abbé, qui nous apprend que ces paroles sont tirées de la Bible (saint Paul est un apôtre de Jésus et ses épîtres font partie du Nouveau Testament). Jeter la Bible est, au XVIIème siècle et surtout pour un abbé, un sacrilège. Grâce à la fiction, ce geste sacrilège est rendu
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