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Olympe de gouge ddfc, Résumés de Français

Explication lineaire de la defc

Typologie: Résumés

2023/2024

Téléchargé le 18/06/2024

emma-gomes
emma-gomes 🇫🇷

Aperçu partiel du texte

Télécharge Olympe de gouge ddfc et plus Résumés au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Objet d’étude : La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Parcours : Écrire et combattre pour l'égalité Explication linéaire n°4 : Lettres persanes , Montesquieu, 1721 Usbek est un seigneur d’Ispahan qui est parti, accompagné de son jeune ami Rica, à la découverte de la France. Seigneur éclairé, il souhaite mieux connaître le monde. Il laisse son sérail de cinq épouses sous l’autorité du Premier des eunuques qui devra lui rendre des comptes régulièrement. Ainsi s’établit une correspondance entre Usbek et ceux qui sont restés en Perse (amis, femmes et le chef des eunuques). Roxane est l’une de ses épouses. Lettre 161 Roxane à Usbek, à Paris Oui, je t’ai trompé ; j’ai séduit tes eunuques ; je me suis jouée de ta jalousie, et j’ai su, de ton affreux sérail, faire un lieu de délices et de plaisirs. Je vais mourir ; le poison va couler dans mes veines : car que ferais-je ici, puisque le seul homme qui me retenait à la vie n’est plus ? Je meurs ; mais mon ombre s’envole bien accompagnée : je viens d’envoyer devant moi ces gardiens sacrilèges qui ont répandu le plus beau sang du monde. Comment as-tu pu penser que je fusse assez crédule pour m’imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer tes caprices ? que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d’affliger tous mes désirs ? Non : j’ai pu vivre dans la servitude, mais j’ai toujours été libre : j’ai réformé tes lois sur celles de la nature, et mon esprit s’est toujours tenu dans l’indépendance. Tu devrais me rendre grâces encore du sacrifice que je t’ai fait ; de ce que je me suis abaissée jusqu’à te paraître fidèle ; de ce que j’ai lâchement gardé dans mon cœur ce que j’aurais dû faire paraître à toute la terre ; enfin, de ce que j’ai profané la vertu, en souffrant qu’on appelât de ce nom ma soumission à tes fantaisies. Tu étais étonné de ne point trouver en moi les transports de l’amour. Si tu m’avais bien connue, tu y aurais trouvé toute la violence de la haine. Mais tu as eu longtemps l’avantage de croire qu’un cœur comme le mien t’était soumis. Nous étions tous deux heureux : tu me croyais trompée, et je te trompais. Ce langage, sans doute, te paraît nouveau. Serait-il possible qu’après t’avoir accablé de douleurs, je te forçasse encore d’admirer mon courage ? Mais, c’en est fait : le poison me consume ; ma force m’abandonne ; la plume me tombe des mains ; je sens affaiblir jusqu’à ma haine ; je me meurs. Du sérail d’Ispahan, le 8 de la lune de Rebiab, I, 1720 5 10 15 20
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