Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

Olympe de Gouge DDFC, Dissertation de Français

Dissertation sur Le "crie" des femmes

Typologie: Dissertation

2020/2021
En soldes
30 Points
Discount

Offre d'une durée limitée


Téléchargé le 16/06/2022

neila_ajr
neila_ajr 🇫🇷

4.5

(2)

2 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Olympe de Gouge DDFC et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Le « cri » des femmes en faveur de l'égalité INTÉRÊT DU SUJET • Avec ce sujet, nous verrons comment l'appel d'Olympe de Gouges trouve un écho dans les écrits féministes contemporains. Dans Ainsi soit-elle (1975), l'auteure féministe Benoîte Groult écrit : « Il faut que les femmes crient aujourd'hui. Et que les autres femmes – et les hommes – aient envie d'entendre ce cri. Qui n'est pas un cri de haine, à peine un cri de colère, car alors il devrait se retourner contre elles-mêmes. Mais un cri de vie. » En quoi cette citation éclaire-t-elle votre lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Vous répondrez à cette question dans un développement structuré. Votre travail prendra appui sur l'œuvre d'Olympe de Gouges au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle. Introduction [Accroche] La romancière et essayiste Benoîte Groult (1920-2016) a accompagné les luttes de la jeunesse féministe dans les années 1970, avant de présider une commission pour la féminisation des noms de métiers dans les années 1980. [Explication du sujet] Dans Ainsi soit-elle (1975), elle incite les femmes à « crier » leurs droits et leurs revendications dans une société française dominée par les hommes, où l'on vient à peine de voter la loi Veil (17 janvier 1975) dépénalisant l'avortement. [Problématique] La démarche d'Olympe de Gouges dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) est-elle comparable à celle de Benoîte Groult ? De quelle manière souhaite-t- elle éveiller les consciences sur la condition féminine et pousser les femmes à l'action ? [Annonce du plan] Nous verrons tout d'abord qu'Olympe de Gouges considère le « cri » des femmes comme une nécessité vitale ; puis nous montrerons que son appel s'adresse aux femmes mais aussi à l'ensemble de la société ; enfin nous nous intéresserons aux revendications concrètes qu'il contient. I. Un cri nécessaire 1. Un constat amer sur la condition féminine « Il faut que les femmes crient » affirme Benoîte Groult en 1975. Le « cri » poussé par Olympe de Gouges en 1791, dans sa Déclaration, est à la mesure de la situation des femmes de son époque, plongées dans une réalité jugée « effroyable ». Le constat est sans appel : les femmes sont soumises à la « tyrannie perpétuelle » des hommes, qui limite l'exercice de leurs droits naturels (article iv). Cette domination masculine rend le statut des femmes comparable à celui des esclaves. INFO Dans la pièce de théâtre intitulée Zamore et Mirza (écrite en 1784), Olympe de Gouges dénonçait le sort inhumain réservé aux Noirs soumis à l'esclavage dans les colonies. Ainsi, deux ans après la prise de la Bastille et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, les femmes n'ont toujours aucun droit politique : ni le droit de vote, ni celui d'exercer de fonctions politiques ; or « la Constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la nation [= les femmes] n'a pas coopéré à sa rédaction » (article xvi). 2. Une réflexion sur les injustices subies par les femmes Olympe de Gouges relève d'autres injustices subies par les femmes dans la sphère privée : par exemple, la femme non mariée peut être abandonnée sans ressources par un homme. En outre, l'auteure fustige l'iniquité des « lois anciennes et inhumaines » qui refusent aux enfants nés hors mariage tout droit « sur le nom et sur le bien de leur père » (postambule). Il faut donc que « la libre communication des pensées et des opinions » (article xi) donne aux femmes le droit de demander publiquement aux pères de leurs enfants d'en assumer la responsabilité. La question de la bâtardise touche d'autant plus Olympe de Gouges qu'elle était sans doute elle-même une fille adultérine. À NOTER Née Marie Gouze, Olympe de Gouges est officiellement la fille d'un boucher, mais elle aurait eu pour véritable père le poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan. De même, Denis Diderot relate dans son Supplément au Voyage de Bougainville (1772) l'histoire de Miss Polly Baker, une Américaine accusée d'avoir eu des enfants hors mariage ; pour sa défense, l'honnête femme assure que son seul tort fut « de confier [son] honneur à un homme qui n'en avait point ».
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved