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olympe de gouges la DDFC, Notes de Français

document pour t'aider dans tes analyse linéaire en classe de premiére pour la bac de français

Typologie: Notes

2022/2023

Téléchargé le 11/06/2024

pierrette-dor-mugangu
pierrette-dor-mugangu 🇫🇷

Aperçu partiel du texte

Télécharge olympe de gouges la DDFC et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Etude linéaire Olympe de Gouges La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Le préambule   Le préambule  Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne   Problématique : Comment le préambule traduit-il le combat d'Olympe de Gouges pour l'égalité entre les hommes et les femmes?  Introduction Olympe de Gouges est une femme de lettres du mouvement des Lumières, engagée pour l'égalité des hommes et des femmes. Son féminisme combattif fait de cette militante (qui sera guillotinée en 1793), une figure incontournable de la révolution française.  Notre texte est le préambule à sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en date de 1791.  La Déclaration est un texte juridique, un pamphlet, un discours adressé à la reine Marie-Antoinette, les hommes, l'Assemblée nationale et les femmes qui sont exclues des droits civiques et politiques. Elle cherche à faire en sorte que les femmes obtiennent une reconnaissance légale de leurs droits au sein de la société. Elle réécrit la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 dans le sens d'une égalité entre les sexes. La Déclaration comprend un avant propos, un préambule, 17 articles des droits et des devoirs de la femme et de l'homme, un postambule. C'est un pastiche critique de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.  Elle justifie sa démarche dans ce préambule. L'autrice présente et justifie son projet. Le préambule de la Déclaration d'Olympe de Gouges s'inspire de celui de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Il reprend les mêmes tournures de phrases ainsi que le même vocabulaire. Elle remplace le terme "homme" par celui de "la femme" jouant ainsi sur l'ambiguité du mot "homme" au sens d'être humain et être masculin. Le ton du préambule n'est plus celui de la colère de l'avant-propos mais solennel. Problématique : Comment le préambule traduit-il le combat d'Olympe de Gouges pour l'égalité entre les hommes et les femmes?  Mouvements  Mouvement 1 Le projet : une assemblée nationale des femmes : 1ère phrase Mouvement 2 La justification du projet, lignes 2 à 10, 2ème paragraphe Mouvement 3 Introduction des articles de droits, ligne 11 à la fin, 3ème paragraphe   Mouvement 1 Le projet : une assemblée nationale des femmes : 1ère phrase Mouvement 1 Le préambule s'ouvre sur un rythme ternaire en énumération dont l'effet rhétorique est de donner du poids au propos d'Olympe de Gouges. Les femmes sont nommées par leur statut familial de "mères", "filles" et "soeurs" de manière à montrer qu'elles sont toutes concernées par le projet. Toutes les femmes sont ainsi désignées par la périphrase "Les mères, les filles, les soeurs" valorisant ainsi leur statut de "représentantes de la nation" et la solidarité entre elles. L'apposition "représentantes de la nation" désigne les femmes au niveau politique, c'est ainsi le rappel qu'elles le sont tout autant que les hommes. La notion de la Nation désigne une collectivité d'individus soumis aux mêmes lois. Elle renvoie à une constitution politique par opposition à la monarchie de droit divin. En conséquence, en tant que "représentantes de la nation", les femmes au même titre que les hommes "demandent d'être constituées en Assemblée nationale".  L'expression "Assemblée nationale" constituée par les hommes traduit la volonté d'une même égalité pour les femmes. Le projet est révolutionnaire pour l'époque, Olympe de Gouges en est le porte-parole. Cette Déclaration exige une lecture immédiate comme le souligne le présent du verbe de requête : "demandent", expression de la revendication des femmes à jouer un rôle dans la vie politique française. C'est une révolution dans la révolution.    Mouvement 2 La justification du projet, lignes 2 à 10, 2ème paragraphe Mouvement 2 La deuxième phrase, coeur du texte, est construite sur 4 fragments en anaphore sur "afin que" sous la forme d'un rythme ternaire. C'est une accumulation de trois propositions circonstancielles de but qui en souligne la portée argumentative et persuasive.  Le deuxième mouvement s'ouvre sur une gradation "l'ignorance, l'oubli, le mépris". Trois vices sont responsables "des malheurs publics" et "de la corruption des gouvernements". Tous les désordres sociaux ont pour origine le mépris et l'oubli des droits de la femme. La misogynie est au coeur des problèmes sociaux et politiques. Cette injustice pousse les femmes à revendiquer leurs droits : "ont résolu d'exposer dans une déclaration, solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme".  Le principe d'égalité entre les hommes et les femmes est encore souligné par le rythme ternaire "les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme" et la négation lexicale "d'inaliénables". Les droits de la femme ne peuvent être niés. Ne pas accepter les droits de la femme va contre l'ordre des choses car il s'agit de "droits naturels". La présence du champ lexical du divin "sacrés" met encore en avant cette idée de droits "naturels", "inaliénables".  C'est pourquoi les femmes doivent pouvoir prétendre à un élargissement de leurs droits "à tous les membres du corps social" et dans le temps "constamment", "sans IV- Une affirmation de légitimité de la femme (l. 14 à 16) Citations Procédés Analyses I- Introduction (l.1 à 2) A décréter par l’Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la dernière législature. Infinitif à une valeur impératif Demande un décret : demande d’une loi décidée par les députées II- Une entrée en matière directe, offensive (l. 4 à 5) Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale. Phrase déclarative Affirmation d’une requête, effet immédiat Variations féminisées des déclarantes Énumération insistant sur le lien familial mais pas le statut social Pluriel Totalité des femmes « […] représentantes de la nation » Reprise Intégrées à la nation civique « […] demandent d’être constituées » Atténuation de la provocation Requête plus modeste Conclusion : onclusion : En parodiant le préambule de la DDHC, Olympe de Gouges propose un plaidoyer courageux et engagé qui vise à défendre la position de ses paires dans la société française, alors en pleine révolution. Elle s’attribue ainsi une fonction législative qui n’appartient qu’à des hommes (les députés). Ce coup de force est affirmé dans le préambule par l’attribution aux femmes du statut de citoyennes III- Une réécriture polémique (l. 7 à 13) - Parallélisme de construction « le créateur dans sa sagesse », «la nature dans toutes sa grandeur »…=> ODG exprime son admiration pour la nature et pour son créateur avec termes à connotation positive ( « sagesse » ; « grandeur » ). - Proposition subordonnée circonstanciel exprimant une hypothèse « si tu l’oses » => ODG exprime ainsi ses doutes sur le fait que l’homme : observe réellement la nature. Réelle aborde les 2 raisons qui freinent cette réflexion : confondus » => elle met en valeur par la répétition de plusieurs termes évoquant le mélange ou l’unité, l’idée que la complémentarité est essentielle dans la nature . Celle-ci fait naitre « l’harmonie ». - Périphrase « chef- d’œuvre immortel » =>ODG à nouveau fait l’éloge de la nature, elle est comparée à un « chef- d’œuvre ». La complémentarité des sexes crée la beauté, l’admiration, la domination masculine es synonyme de dégoût et déclin. III – Déduction de thèse : L’homme se croit supérieur à la nature - Adj « seul » => ODG accuse les hommes d’être les seuls responsables de l’inégalité entre les 2 sexes. La position de cet adj dans la phrase met en valeur cette idée. - Vocabulaire « s’est fagoté » => par ce verbe négatif ODG se moque de la décision de l’homme de dominer la femme, décision qu’elle assimile ainsi à du mauvais goût, à un choix ridicule. - Enumération de termes négatifs « Bizarre, aveugle, boursouflé de science », « dégénéré », « dans l’ignorance la plus crasse » => ODG brosse ensuite le portrait négatif des hommes : ils manquent de clairvoyance, même s’ils dans sa sagesse », «la nature dans toutes sa grandeur »…=> ODG exprime son admiration pour la nature et pour son créateur avec termes à connotation positive ( « sagesse » ; « grandeur » ). - Proposition subordonnée circonstanciel exprimant une hypothèse « si tu l’oses » => ODG exprime ainsi ses doutes sur le fait que l’homme : observe réellement la nature. Réelle aborde les 2 raisons qui freinent cette réflexion : son manque de courage et de capacité « si tu peux ». Elle le mat donc ainsi au défi de le faire. - Champs lexical de la nature « animaux » ; « éléments » ; « végétaux » ; « matière organisée » => ODG balaie tous les domaines de la nature pour prouver que nulle part il n’existe une domination d’un sexe sur l’autre sexe. - Termes absolus « partout => Cette idée est accentuée par la répétition du terme absolu « partout » qui montre aussi l’assurance d’ODG et sa conviction. - Futur simple « trouveras » => Cette assurances est renforcée par le futur de certitude. Elle n’a aucun doute sur les conclusions des observations de l’homme, si toutefois il s’engage à réfléchir. - Champs lexical de la complémentarité + présent de vérité général. négatif ODG se moque de la décision de l’homme de dominer la femme, décision qu’elle assimile ainsi à du mauvais goût, à un choix ridicule. - Enumération de termes négatifs « Bizarre, aveugle, boursouflé de science », « dégénéré », « dans l’ignorance la plus crasse » => ODG brosse ensuite le portrait négatif des hommes : ils manquent de clairvoyance, même s’ils pensent détenir le savoir. Le comparatif de supériorité (« la plus crasse ») insiste sur leur manque de connaissances. - Périphrase « dans ce siècle de lumières et de sagacité » => leur bêtise est d’autant plus grande, selon ODG, qu’ils vivent dans le siècle des Lumières, siècle de la raison et du savoir. Ils n’ont donc aucune excuse pour ne pas savoir que la domination entre sexes n’existe pas dans la nature. - Antithèse « toutes les facultés intellectuelles » => A l’inverse des hommes, les femmes ont des facultés intellectuelles, ODG insiste sur celle-ci par le déterminant « toutes ». - Connotations négatives « il veut », « il prétend » => Les femmes pourraient avoir des qualités importantes et d’être complémentaires de hommes - Parallélisme de construction « le créateur accentuée par la répétition du terme absolu « partout » qui montre aussi l’assurance d’ODG et sa conviction. - Futur simple « trouveras » => Cette assurances est renforcée par le futur de certitude. Elle n’a aucun doute sur les conclusions des observations de l’homme, si toutefois il s’engage à réfléchir. - Champs lexical de la complémentarité + présent de vérité général. « coopérant » ; « ensemble harmonieux » ; « confondus » => elle met en valeur par la répétition de plusieurs termes évoquant le mélange ou l’unité, l’idée que la complémentarité est essentielle dans la nature . Celle-ci fait naitre « l’harmonie ». - Périphrase « chef- d’œuvre immortel » =>ODG à nouveau fait l’éloge de la nature, elle est comparée à un « chef- d’œuvre ». La complémentarité des sexes crée la beauté, l’admiration, la domination masculine es synonyme de dégoût et déclin. III – Déduction de thèse : L’homme se croit supérieur à la nature - Adj « seul » => ODG accuse les hommes d’être les seuls responsables de l’inégalité entre les 2 sexes. La position de cet adj dans la phrase met en valeur cette idée. - Vocabulaire « s’est fagoté » => par ce verbe
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