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pdc-texte-2-c389tude-dc3a9taillc3a9e.pdf, Résumés de Physique

PDC Texte 2. Analyse détaillée du texte. Introduction. La Princesse de Clèves, œuvre de Madame de Lafayette publiée en 1678, est un.

Typologie: Résumés

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Angele94
Angele94 🇫🇷

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Télécharge pdc-texte-2-c389tude-dc3a9taillc3a9e.pdf et plus Résumés au format PDF de Physique sur Docsity uniquement! PDC Texte 2 Analyse détaillée du texte Introduction La Princesse de Clèves, œuvre de Madame de Lafayette publiée en 1678, est un roman de l’époque classique (XVIIe siècle) considéré comme le premier grand modèle du roman d’analyse. Les péripéties sont relativement peu nombreuses. L’auteur(e) cherche essentiellement à creuser l’analyse des sentiments et des comportements qu’elle prêtent à ses personnages placés dans un cadre donné, proche de celui de ses lecteurs : le monde de la cour sous le règne d’Henri II (XVIe siècle). Le passage étudié se situe dans la première partie du roman. Un bal est organisé à la cour d’Henri II en l’honneur de fiançailles du Duc de Lorraine. Il correspond à la première rencontre entre Madame de Clèves et Monsieur de Nemours. C’est au cours de ce bal qu’ils tombent mutuellement amoureux. Lecture Problématique Le passage correspond à un double topos que nous allons étudier : la scène de bal doublée de la scène de première rencontre amoureuse. Nous allons en examiner les composantes en nous intéressant successivement à la caractérisation des personnages principaux, au rôle joué par les témoins de la rencontre et à la prédestination tragique de ce coup de foudre. Analyse • Axe 1 : Une description élogieuse et pourtant peu précise de deux êtres d’exception. L’évocation des deux protagonistes, dans ce roman classique, n’est pas véritablement précise. On ne trouve pas de portrait physique de Madame de Clèves ou de Monsieur de Nemours ; aucune indication sur la taille, l’allure, les traits du visage, la couleur des yeux ou des cheveux par exemple. La narratrice privilégie plutôt des formules générales se référant au physique ou au vêtement sans pour autant détailler : « le lui avait dépeint d’une sorte », « sa beauté », « Ce prince était fait d’une sorte », « l’air brillant qui était dans sa personne », « se parer », « sa parure », « le soin qu’il avait mis à se parer ». On remarque pourtant l’importance du champ lexical du regard (« voir », « chercher des yeux », aux yeux »). Il indique que l’aspect extérieur et la séduction physique sont exceptionnels et jouent un rôle essentiel dans la rencontre. Le récit s’attache ainsi à exprimer la séduction qu’exercent les deux héros en insistant sur l’effet qu’ils produisent. C’est la phase de « l’effet » dont parle Jean Rousset dans son étude du topos ; elle concerne chacun des protagonistes mais aussi l’assistance, saisie d’admiration : « Quand ils commencèrent à danser, il s’éleva… un murmure de louanges ». On remarque par ailleurs certaines tournures passives qui montrent que les personnages ne sont pas entièrement maîtres de leurs émotions : « il était difficile de n’être pas surprise de », « M. de Nemours fut tellement surpris de ». D’autres phrases sont à la tournure négative et restrictive : « Il ne put s’empêcher de donner des marques de son admiration », « il ne put admirer que Mme de Clèves. » Le verbe « pouvoir » à la tournure négative montre bien que les personnages ne dominent pas leurs sentiments. C’est un effet de sidération. Nous sommes donc dans une situation d’extrême intensité car les deux personnages sont hors normes. Le texte est très riche aussi en tournures superlatives : « ce qu’il y avait de mieux fait et de plus agréable » et en intensifs : « tout le monde » « tant de fois », « tellement », « augmentait encore », etc. Madame de Clèves et Monsieur de Nemours sont des êtres d’exception. Bien que non détaillée, leur beauté est constamment mentionnée, elle est un objet d’admiration qui ne laisse pas l’assistance indifférente. • AXE 2 : Le rôle déclencheur de l’entourage. Dans cette scène, le rôle de l’entourage est très important. Leur couple est légitimé par le public qui assiste à la rencontre et surtout par le roi qui, en quelque sorte, « programme » et encourage la rencontre. Dans les premières lignes, la narratrice évoque la beauté de Mme de Clèves (« Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure. ») avant que ne commence le bal. L’héroïne danse alors avec M. de Guise. Mais l’arrivée de M. de Nemours rompt ce premier équilibre. Le décalage dans le temps (il arrive alors que le bal a déjà commencé) et le bruit (« un assez grand bruit ») le font remarquer alors même que Mme de Clèves, qui ne l’a pas encore vu, cherche, après M.de Guise, un autre danseur : « Madame de Clèves acheva de danser ; et, pendant qu’elle cherchait des yeux quelqu’un qu’elle avait dessein de prendre. » C’est donc l’intervention du roi qui décide de la rencontre : « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. » Cette phrase, au discours indirect, déclenche en quelque sorte l’action. Elle est suivie immédiatement par le motif du premier regard : « Elle se tourna, et vit un homme qu’elle crut d’abord ne pouvoir être que M. de Nemours ». Nous reviendrons dans la partie suivante sur ce motif. La danse des deux protagonistes voulue donc par le roi soulève, on l’a dit, un murmure d’admiration : « Quand ils commencèrent à danser, il s’éleva dans la salle un murmure de louanges. » Dans ce passage, la narratrice privilégie le point de vue de l’assistance. La princesse de Clèves et le duc de Nemours sont sous le feu des regards et impressionnent par leur beauté.
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