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Poème : « La Loreley », Schémas de Langue Française

Les textes sont présentés dans l'ordre des lectures proposées au fil de l'analyse. Texte n°1 : « NUIT RHENANE », Guillaume APOLLINAIRE, Alcools, ...

Typologie: Schémas

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Maxime80
Maxime80 🇫🇷

4.4

(35)

99 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Poème : « La Loreley » et plus Schémas au format PDF de Langue Française sur Docsity uniquement! En français dans le texte Émission diffusée le 24 octobre 2020 Objet d’étude : La poésie du XIX e siècle au XXI e siècle Parcours : modernité poétique ? Œuvre : Guillaume Apollinaire, Alcools Poème : « La Loreley » Les textes sont présentés dans l’ordre des lectures proposées au fil de l’analyse. Texte n°1 : « NUIT RHENANE », Guillaume APOLLINAIRE, Alcools, “Rhénanes” (1913) Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme Écoutez la chanson lente d’un batelier Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds Debout chantez plus haut en dansant une ronde Que je n’entende plus le chant du batelier Et mettez près de moi toutes les filles blondes Au regard immobile aux nattes repliées Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter La voix chante toujours à en râle-mourir Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire Texte n° 2 : « LA LORE LAY », Clemens BRENTANO (1778-1842) A Bacharach sur le Rhin Demeurait une ensorceleuse ; Elle était si belle et si délicate Qu’elle séduisait tous les cœurs. Bien des hommes, à l’entour, Elle mena au déshonneur ; Nul ne put jamais échapper A l’emprise de son amour. L’évêque la fit mener Devant le tribunal de l’Eglise Mais il dut la gracier Tant sa beauté était grande. « Pauvre Lore Lay ! Lui dit-il d’une voix fort émue : Qui donc t’a conduite Sur la pente néfaste de la magie ? » « Monseigneur, de grâce, laissez-moi mourir, Je ne tiens plus à la vie Car celui qui voit mes yeux Est condamné à périr. Mes yeux sont pareils à des flammes Et mon bras est une baguette magique ; Ah, jetez-moi dans les flammes Brisez donc ce pouvoir maléfique ! » « Je ne saurais te condamner Avant de savoir pourquoi Mon cœur lui-même Se consume dans tes flammes. Ma belle Lore Lay, Je ne peux briser ta baguette magique, Car mon propre cœur Je briserais ! » « Monseigneur l’évêque, ne vous moquez pas Si cruellement d’une pauvre créature ; Implorez plutôt Dieu Qu’il m’accorde sa miséricorde ! Je ne saurais vivre plus longtemps Car je n’aime plus personne ; C’est la mort que je sollicite, C’est elle que je viens chercher. Texte n°3 : Souvenirs de voyage, Gérard de NERVAL (1808-1855) Vous la connaissez comme moi, mon ami, cette Lorely ou Lorelei, – la fée du Rhin, – dont les pieds rosés s’appuient sans glisser sur les rochers humides de Bacharach, près de Coblentz. Vous l’avez aperçue sans doute avec sa tête au col flexible qui se dresse sur son corps penché. Sa coiffe de velours grenat, à retroussis de drap d’or, brille au loin comme la crête sanglante du vieux dragon de l’Éden. Sa longue chevelure blonde tombe à sa droite sur ses blanches épaules, comme un fleuve d’or qui s’épancherait dans les eaux verdâtres du fleuve. Son genou plié relève l’envers chamarré de sa robe de brocart, et ne laisse paraître que certains plis obscurs de l’étoffe verte qui se colle à ses flancs. Son bras gauche entoure négligemment la mandore des vieux Minnesængers de Thuringe, et entre ses beaux seins aimantés de rose, étincelle le ruban pailleté qui retient faiblement les plis de lin de sa tunique. Son sourire est doué d’une grâce invincible et sa bouche entrouverte laisse échapper les chants de l’antique syrène. Je l’avais aperçue déjà dans la nuit, sur cette rive où la vigne verdoie et jaunit tour à tour, relevée au loin par la sombre couleur des sapins et par la pierre rouge de ces châteaux et de ces forts, dont les balistes des Romains, les engins de guerre de Frédéric Barberousse et les canons de Louis XIV ont édenté les vieilles murailles. Eh bien, mon ami, cette fée radieuse des brouillards cette ondine fatale comme toutes les nixes du Nord qu’a chantées Henri Heine, elle me fait signe toujours : elle m’attire encore une fois ! Je devrais me méfier pourtant de sa grâce trompeuse, – car son nom même signifie en même temps charme et mensonge ; et une fois déjà je me suis trouvé jeté sur la rive, brisé dans mes espoirs et dans mes amours, et bien tristement réveillé d’un songe heureux qui promettait d’être éternel. On m’avait cru mort de ce naufrage, et l’amitié, d’abord inquiète, m’a conféré d’avance des honneurs que je ne me rappelle qu’en rougissant, mais dont plus tard peut-être je me croirai plus digne. Texte n° 4 : « LA LORELEI », Heinrich HEINE (1797-1856), traduction de Pierre Le Pan Je ne sais dire d'où me vient La tristesse que je ressens. Un conte des siècles anciens Hante mon esprit et mes sens. L'air est frais et sombre le ciel, Le Rhin coule paisiblement Les sommets sont couleur de miel Aux rayons du soleil couchant. Là-haut assise est la plus belle Des jeunes filles, une merveille. Sa parure d'or étincelle, Sa chevelure qu'elle peigne Avec un peigne d'or est pareille Au blond peigne d'or du soleil, Et l'étrange chant qu'elle chante Est une mélodie puissante. Le batelier sur son esquif Est saisi de vives douleurs, Il ne regarde pas le récif, Il a les yeux vers les hauteurs. Et la vague engloutit bientôt Le batelier et son bateau... C'est ce qu'a fait au soir couchant La Lorelei avec son chant. Texte n° 5 : « LA LORELEY », Guillaume APOLLINAIRE, Alcools (1913) La Loreley à Jean Sève À Bacharach il y avait une sorcière blonde Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la ronde Devant son tribunal l'évêque la fit citer D'avance il l'absolvit à cause de sa beauté Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits Ceux qui m'ont regardée évêque en ont péri Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie Je flambe dans ces flammes ô belle Loreley Qu'un autre te condamne tu m'as ensorcelé Evêque vous riez Priez plutôt pour moi la Vierge Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protège Mon amant est parti pour un pays lointain Faites-moi donc mourir puisque je n'aime rien Mon cœur me fait si mal il faut bien que je meure Si je me regardais il faudrait que j'en meure Mon cœur me fait si mal depuis qu'il n'est plus là Mon cœur me fit si mal du jour où il s'en alla L'évêque fit venir trois chevaliers avec leurs lances Menez jusqu'au couvent cette femme en démence Va-t-en Lore en folie va Lore aux yeux tremblants Tu seras une nonne vêtue de noir et blanc Puis ils s'en allèrent sur la route tous les quatre La Loreley les implorait et ses yeux brillaient comme des astres Chevaliers laissez-moi monter sur ce rocher si haut Pour voir une fois encore mon beau château Pour me mirer une fois encore dans le fleuve Puis j'irai au couvent des vierges et des veuves Là haut le vent tordait ses cheveux déroulés Les chevaliers criaient Loreley Loreley
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